Exposition Horace Vernet - 2023-2024

reprise détaillée du post de Louis :

Horace Vernet
Du 14 novembre 2023 au 17 mars 2024
Salles d’Afrique et de Crimée

- Voir les oeuvres de Horace Vernet au travers du forum

Bonjour,

Mise en ligne du marché public :


Cordialement,

dans l'actualité des ventes :


PROVENANCE
Collection particulière, France.

BIBLIOGRAPHIE EN RAPPORT
Germain BAZIN, Théodore Géricault : étude critique, documents et catalogue raisonnée, Paris, Bibliothèque des arts, 1987-1994, 8 vol.
Amédée DURANDE, Joseph, Carle et Horace Vernet. Correspondance et biographies, Paris, J. Hetzel, 1864, 360 p.
Philippe OSCHÉ, Les chevaux de bataille de Napoléon, Paris, Akfg, 2018, 153 p.

Fils de Carle Vernet (1758-1836), petit-fils de Joseph Vernet (1714-1789), Horace Vernet est l’héritier d’une grande tradition familiale de peinture. Né en 1789, il commence sa formation auprès de son père Carle avant de rejoindre l’atelier de François-André Vincent (1746-1816) jusqu’en 1810 où il remporte le Prix de Rome. Son mariage précoce et l’arrivée rapide de son premier enfant, Louise, amène le peintre à utiliser l’entièreté de ses facilités. En 1812, son talent impressionne tellement Jérôme Bonaparte qu’il lui commande un portrait équestre.
Bien que bonapartiste fidèle, il s’adapte parfaitement aux différents changements de régimes que lui impose son siècle. Il devient l’un des grands peintres d’histoire de son temps, répondant à de grandes commandes officielles, notamment pour Louis-Philippe au château de Versailles.
Au début de sa carrière, Vernet est très influencée par son ami, Théodore Géricault (1791-1824). Ayant hérité de son père le goût des chevaux, la représentation de l’animal revêt rapidement une importance toute particulière au sein de son corpus.

Il est possible que ce tableau ait été une demande de la part de la Manufacture de Sèvres en 1813 à Horace Vernet pour produire une série de dix chevaux « du rang de Sa Majesté ».
Le cheval est peint avec une précision extrême qui contraste avec certaines parties laissées volontairement en réserve. L’artiste prouve qu’il maîtrise à la perfection l’art du non-finito comme il le montrera plus tard avec le Portrait de Filippo Agricola peint vers 1820 ou encore celui de son ami Théodore Géricault de 1823 et conservé au Metropolitan Museum de New York.
Une autre version de notre tableau dont le cadrage est différent (54,5 x 65,5 cm) et qui nous était déjà signalée par Germain Bazin avant d’être restaurée s’est vendue chez Sotheby’s.
Le format ainsi que l’absence de signature de la version de Sotheby’s laissent penser que le tableau que nous proposons est une version plus définitive où Vernet utilise volontairement un cadrage resserré pour insister sur la dimension de « portrait » du cheval. Notre peinture est en effet signée et porte également la mention « cheval de bataille de Napoléon ».
S’il est difficile de déterminer l’identité exacte du cheval de l’empereur parmi ceux qu’il possédait, il est possible d’avancer les noms de Tamerlan et Vizir. Leurs différents portraits connus et la couleur de leur robe présentent des anaologies certaines avec le portrait que nous présentons aujourd’hui.  
Il est par ailleurs très aisé de voir dans ce tableau, l’inspiration trouvée chez Géricault et son Cheval arabe blanc-gris peint vers 1812 (Rouen, musée des Beaux-Arts, inv. 850.3.1), portrait confirmé de Tamerlan.

MAÎTRES ANCIENS
22 juin 2023 à 16h00
92200 Neuilly-sur-Seine, France
Proposé par AGUTTES

Un tableau de Versailles représente un cheval proche :

Le monumental tableau d’Horace Vernet va quitter le musée Thomas-Henry de Cherbourg pour Versailles

Édith retrouvant le corps d’Harold après la bataille d’Hastings, gigantesque tableau d’Horace Vernet présentée au musée Thomas-Henry de Cherbourg-en-Cotentin (Manche), va le quitter pour le château de Versailles. Une grande rétrospective de l’œuvre du peintre s’y prépare.


Ouest-France Publié le 09/10/2023 à 06h14
https://www.ouest-france.fr/normandie/cherbourg-en-cotentin-50100/le-monumental-tableau-dhorace-vernet-va-quitter-le-musee-thomas-henry-de-cherbourg-pour-versailles-a3fa9384-65c1-11ee-abae-2945a72a9f3a

C’est un privilège pour un musée que de voir ses œuvres retenues pour participer à de grandes expositions. Après avoir exporté quelque 25 de ses tableaux au Japon entre 2020 et 2021, le musée Thomas-Henry de Cherbourg-en-Cotentin (Manche) va voir son plus grand format (4,30 m x 3,70 m) quitter ses cimaises pour une rétrospective de prestige.


Du 14 novembre 2023 au 17 mars 2024, Édith retrouvant le corps d’Harold après la bataille d’Hastings sera présenté au château de Versailles, dans le cadre d’une grande rétrospective du travail d’Horace Vernet, son auteur, qui fut le peintre préféré de Louis-Philippe. Le château, auquel l’artiste était étroitement lié, conserve en effet la plus grande collection de ses œuvres. La rétrospective en rassemblera environ 200, dont des inédites, issues des plus belles collections.

3 autres tableaux de Horace Vernet provenant du musée des beaux-arts de Nantes seront également présenté à cette retrospective, illustrant la versatilité du peintre à se glisser dans différentes styles de peinture :

le très intéressant et détaillé dossier de presse de cette exposition :

https://www.chateauversailles.fr/sites/default/files/presse/documents/dp_expo_vernet_bd_ok.pdf

Bande-annonce de l'exposition "Horace Vernet"
Château de Versailles - Sortie le 8 nov. 2023

Du 14 novembre 2023 au 17 mars 2024, le château de Versailles dédie sa grande exposition au peintre Horace Vernet (1789 - 1863). Intimement lié au Versailles de Louis-Philippe, l’artiste exécute pendant plus de treize ans certaines des plus belles toiles des Galeries historiques. Ainsi, Versailles conserve aujourd’hui la plus grande collection d’œuvres du peintre. Cette rétrospective d’environ 200 œuvres sera l’occasion de découvrir de nombreux chefs-d’œuvre inédits, accompagnés d’esquisses et de dessins témoignant de la méthode de travail de l’artiste.
Le commissariat de cette exposition est assuré par Valérie Bajou, conservateur général au musée national des châteaux de Versailles et de Trianon.

Bonjour,

Premières photos :


Cordialement,

Merci cher Louis pour ces images. Mise en scène très attrayante. Je ne sais si les bornes (très bonne idée oui) resteront ou sont toujours in situ ?

Alors L'idée d'installer une banquette borne j'adore !
Dommage que l'ont ait pas remis les torchères en carton-pâte restaurées pour l'expo Louis-Philippe entre les tableaux.
Pour le reste tout est beau et la muséologie semble très attrayante.
C'est tellement un crime de cacher le décor des salles de Constantine et de la Smalah. c'est formidble de les voir à nouveau.

Un détail infime mais qui m’intéresse, l’escabeau placé devant l’œuvre inachevée rappelle celui qui était sous Louis-Philippe dans la bibliothèque de Louis XVI et que j’ai souvent vu à la conservation à l’époque du pavillon Dufour.

Sous la supervision de Eleonora Leprini, le portrait du Frère Philippe (né Matthieu Bransiet), peint par Horace Vernet et exposé à la Maison généralice de Rome, a été envoyé pour être exposé au Musée national du château de Versailles et du Trianon dans le cadre de la première exposition monographique consacrée à Horace Vernet, ouverte au public du 14 novembre 2023 au 17 mars 2024.

Ce tableau d’Horace Vernet a été peint en 1844 puis exposé au Salon de Paris en 1845 au Musée Royal des Arts, aujourd’hui Musée du Louvre.
Il aurait été présent à la Maison-Mère du Saint-Enfant-Jésus dans le Faubourg Saint-Martin, ensuite transféré à la Maison-Mère Saint-Joseph, rue Oudinot, vers 1847, puis à Lembecq-les-Hal, en Belgique, vers 1905. Il est arrivé à la nouvelle Maison générale de Rome en 1935.

Mathieu Bransiet, en religion Frère Philippe ou Frère Philippe Bransiet, est né à Apinac (Loire), le 1er novembre 1792.
Il fut pendant 36 ans (à partir de 1838) le supérieur général des Frères des écoles chrétiennes, congrégation spécialisée dans l'enseignement primaire.
Il entre dans cette communauté en 1809. Ses capacités pédagogiques lui valent de devenir assistant du supérieur de l'ordre en 1830. Il est à l'origine des premières « écoles du soir ».
Il dirige en 1835 les écoles municipales de Reims, confiées à la direction de l'Institut des Frères des écoles chrétiennes.
En 1838, il devient le dixième supérieur général de cette congrégation qui joua un rôle majeur dans la diffusion de l'instruction au XIXe siècle. Il fut le fondateur du pensionnat de Passy (à Paris).
Pendant le siège de Paris, le frère Philippe met à la disposition des médecins les Frères de Paris, qui prêtèrent leur concours aux ambulances de la Presse.
Il est décoré de la Légion d'honneur le 7 février 1871. il meurt à Paris le 7 janvier 1874.

Encensé ou conspué par la critique, Horace Vernet est un peintre complet qui s’illustre dans tous les genres. Avec 200 œuvres dont plusieurs chefs-d’œuvre inédits de l'artiste, accompagnés d’esquisses et de dessins témoignant de sa méthode de travail, l'exposition révèle son amour pour les chevaux et la chasse, son goût pour la littérature romantique et pour la mise en scène de ses origines familiales.

Pour cette visite privée, vous êtes accompagnés par Frédéric Lacaille, conservateur en chef, chargé des peintures du XIXe siècle au château de Versailles.

merci cher G.M.,
bien que n'étant pas de ma période favorite, je conseille cette exposition, à la belle museogprahie et qui donne à voir enfin certains salles du musée d'histoire sans décorum.
L'oeuvre de ce peintre est d'une grande variété, souvent séduisante voire émouvante hors des commandes officielles.
Le parcours est également très intéressant pour comprendre comment cet artiste fit pour suivre les goûts et les régimes successifs du premier au second empire.

en complement de l'expo ...


Provenance : Vente Osenat, Fontainebleau, 20 décembre 2018, lot 172 (adjugé 31.250 €).

Historique :
La bataille de Montereau eut lieu le 18 février 1814 à Montereau (Seine-et-Marne) et s'est soldée par une victoire des Français commandés par Napoléon sur les Autrichiens et les troupes wurtembergeoises commandées par le Prince royal de Wurtemberg.
Début 1814, l’armée de Bohême, alliant Prussiens, Autrichiens et Allemands, traverse le Rhin pour tenter d’envahir la France. Aux portes de la Seine-et-Marne, les troupes rencontrent l’armée française et subissent l’offensive de Napoléon à Montereau. Après une bataille sanglante, les Français subissent de lourdes pertes mais de nombreux prisonniers de l’armée de Bohême sont capturés, dont l’un des généraux du prince de Schwartzenberg. La bataille de Montereau est l’une des dernières victoires de l’armée napoléonienne.
Horace Vernet — et non Eugène Lami comme le supposaient plusieurs graveurs et lithographes de la seconde moitié du XIXe siècle — choisit ici de représenter l’Empereur dans un nuage de fumée, au coeur de la bataille, mais concentré à vérifier les tirs de canons de ses artilleurs.

Littérature :
Cat. expo., Horace Vernet (1789 - 1863), château de Versailles, 14 novembre - 17 mars 2024, sous la dir. de Valérie Bajou, éd. Faton, 2023.

Vente, 75009 Paris - France, 26/04/2024 : 11h00, Proposé par MILLON

Dans les collections de Versailles, cet épisode miitaire est représenté par deux oeuvres rétrospectives commandées pour le musée d'histoire sous Louis-Philippe :

Bibliographie et exposition : Horace Vernet 1789-1863, Rome, Académie de France, et Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts, 1980, p. 91, n°65.
Citons littéralement ce catalogue qui indique : "Ce montage de 17 portraits a retenu notre attention, parce qu'il nous montre la manière dont travaillait Horace, prenant de rapides esquisses des modèles, qu'il incluait ensuite dans de plus vastes compositions. Malgré un examen réalisé au laboratoire du Louvre, il n'a pas été possible de déchiffrer les noms de tous les personnages ici assemblés ? Les personnages réunis ici semblent
tous avoir été peints entre 1820 et 1835 environ. "

Dans cette publication, Isabelle Julia identifie plusieurs des modèles :

- En haut à droite, en cinquième position, le militaire est le général Drouot (1774-1847) héros de l'épopée napoléonienne dont Vernet est nostalgique;
- en dessous, en dixième position, l'enfant est Ferdinand Philippe (1810-1842), duc de Chartres. Il s'agit d'une étude pour le portrait en pied du duc de Chartres tenant un cerceau de 1821, conservé au Château de Versailles, depuis 2015;


- en douzième position, la femme avec un chapeau, est Natalie de Laborde (1774-1835), comtesse de Noailles, puis duchesse de Mouchy, qui fut un des amours et une muse de Chateaubriand ;
- en bas à gauche, en quatorzième position, avec le béret, peut-être Adrien Perlet (1795-1850), acteur comique de la Comédie-Française sous la Restauration;
- en seizième position en bas, au deuxième rang en bas en partant de la droite), peut-être Ferdinand Philippe (1810-1842) devenu adulte et désormais titré duc d'Orléans (ou un de ses frères).
À titre d'hypothèse, nous proposons :
- en deuxième position, avec un chapeau noir, le collectionneur et ami de Vernet, Philippe Lenoir (1785 - 1867), par comparaison avec son portrait par Vernet conservé au musée du Louvre;
- en troisième position, Anne-Françoise-Hippolyte Boutet (1779-1847), actrice célèbre et connue sous le nom de Mademoiselle Mars ; par comparaison avec son portrait par Vernet conservé au Château de Versailles depuis 2020;


- en quatrième position, le peintre néoclassique Pierre-Narcisse Guérin (1774-1833), maître de Delacroix et deGéricault, par comparaison avec son portrait par Vernet conservé aux Beaux-arts de Paris, peint vers 1829;
- en sixième position le collectionneur et banquier David Schickler (1777-1866), par comparaison avec son portrait par Vernet faisant partie de la collection Paul et Raphaëlle de Pourtalès.
- en septième position, le peintre François-Joseph Heim (1787-1865), par comparaison avec son portrait par Vernet conservé au département des arts graphiques du Louvre;
- en onzième position, le Duc d'Orléans, Louis-Philippe 1er (1773-1850), Roi des Français à partir de 1830, par comparaison au portrait par Vernet conservé au musée Condé à Chantilly.
Un autre étude pour le militaire noir, en neuvième position, avec variante est connue. Son modèle n'est pas identifié.

Charles Burton était le neveu par alliance d'Horace Vernet, et était le fils de la sœur de son épouse. Ils voyagent
ensemble en Algérie en 1837, et ensuite accompagnés de Frédéric Goupil-Fesquet, en Egypte et en Orient
d'octobre 1839 au début 1840. Il était officier du Génie. Sur notre toile, le modèle est âgé d'une dizaine
d'années, ce qui la situerait vers 1823-1825.

On connait un autre portrait de lui par Vernet, antérieur, vers 1815, où il est représenté à deux ou trois ans, en robe et dans un paysage (repr. Catalogue de l'exposition Horace Vernet au château de Versailles, 2023-2024, p.166, Fig.43).

Le musée d'Orsay conserve des photographies, prises par Disdery en 1861, de Charles Burton adulte, certaines
avec son épouse.
Dans cette petite toile, Vernet semble se souvenir du Portrait de Jacques Amalric d'Antoine-Jean Gros (Petit
Palais, Musée des Beaux-Arts de la ville de Paris) et des portraits d'enfants de Géricault.

Exposition : Horace Vernet 1789-1863, Rome, Académie de France, et Paris, Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts, 1980, , p.77, n°50.

Notre toile est une première idée pour le grand format commandé par Charles X en 1827 pour la première salle du Conseil d'État au Palais des Tuileries. Il prendra finalement place sous Louis-Philippe dans la galerie des Batailles à Versailles, agrandi par Henri Frédéric Schopin. Il a été exposé au Salon de 1836 et est toujours en place.

Au cours de la Guerre de Succession d'Autriche, lors de la bataille de Fontenoy le 11 mai 1745, la victoire des troupes françaises permet à Louis XV de prendre la ville de Tournai. Sur son cheval blanc, le roi est accompagné, derrière lui, du dauphin. Ils font face au maréchal de Saxe et d'autres cavaliers qui montrent les drapeaux déchirés pris à l'ennemi.

La composition finale présente plusieurs variantes, le groupe du père embrassant son fils étant passé de gauche à droite.

Bonjour,

Trois mises en vente d'objets de la scénographie de l'expo "Vernet" - Drouot, 21 mai 2024 :


404
Lustre
Dimensions (cm) : l 111x P 111 x H 142.
Matériel ayant fait partie de l'aménagement scénographique de l'exposition 'Vernet' au Château de Versailles.


Estimation 200 €



405
Miroir avec fronton.
Dimensions (cm): l 86,5 x P 11.5 x H 139
Matériel ayant fait partie de l'aménagement scénographique de l'exposition 'Vernet' au Château de Versailles.


Estimation 100 €



406
Poêle en céramique plateau marbre.
Dimensions (cm): l 52 x P 52 x H 82
Matériel ayant fait partie de l'aménagement scénographique de l'exposition 'Vernet' du Château de Versailles.


Estimation 300 €



Cordialement,

Il est quand meme triste que le château qui manque cruellement de lustres pour des espaces secondaires n'ait pas gardé celui de l'exposition quand même il n'est pas historique. On se souvient des problèmes rencontrés à l'époque pour trouver des luminaires pour les salles des ailes des ministres suite au départ des araignées.

[HORACE VERNET]
L.A.S adressée à M. PASSY, Sous-secrétaire d'Etat, datée du 28 août 1845 et située à Versailles dans laquelle il adresse une requête d'entretien au sujet de la réfection de son domicile
(en 1842, l'artiste acquiert une maison située au 8 impasse des Gendarmes à Versailles).

Antoine Passy, géologue et botaniste français, né à Garches le 23 avril 1792 et mort à Paris le 8 octobre 1873.
Il fut Sous-secrétaire d'État à l'intérieur dans le Gouvernement Jean-de-Dieu Soult III du 4 novembre 1840 au 24 février 1848.

LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE « Horace Vernet - Membre de l'Institut ».
Une page (27 X 20,5 cm) localisée et datée 1862 - Château de Bormettes près Hyères (Var).

LETTRE adressée par le PEINTRE français Horace VERNET (1789-1863) à Monsieur le Secrétaire général [du] Jury d'admission des œuvres D'Art à l'exposition Universelle de Londres, dans laquelle il s'oppose à ce que trois de ses tableaux soit exposés à cette exposition.
Il s'agit de La Bataille de l'Alma et de 2 portraits de maréchaux des Galeries de Versailles.

S'agit-il du tableau aujourd'hui conservé à Ajaccio ?


Quant aux maréchaux, le peintre a réalisé au moins 6 portraits pour les galeries d'histoire de Versailles.
https://photo.rmn.fr/CS.aspx?VP3=SearchResult&VBID=2CMFCI6OQ0RKFH&SMLS=1&RW=1366&RH=657

Provenance :
-Probablement, Collection Gabriel Delessert, commandée en 1821 ;
-Probablement, Collection M.M. Delessert, 1846, n°222 ;
-Probablement Collection François Delessert, 1860, n°224, le tableau est de même taille et mentionné sans signature.
-Probablement, Vente, Collection de l'Impératrice Eugénie, Hôtel Drouot, Paris, 19 mars 1881, n°77. De même dimension et lui aussi non signé.
-Acheté par le grand-père du propriétaire dans les années 1960 auprès d'un collectionneur qui a indiqué que le tableau était de la vente de la collection de l’Impératrice.
-Vente Sotheby’s, 15 juin 2017, n°118, avec la provenance ci-dessus.
-Collection particulière.

Exposition : " Horace Vernet " , Château de Versailles, du 14 novembre au 17 mars 2024, cat 62, reproduit au catalogue p.73.

OEuvre en rapport :
- Une réplique faite la même année, vendue à M.Laffitte, avec de légères différences dans le positionnement de la tombe. Aujourd’hui dans la Wallace collection.

Historique :
Cette composition allégorique puissante est de celles qui vont forger la légende napoléonienne :
Sur un ilot, on voit la tombe de l’Empereur, avec son chapeau et son épée posée dessus, à côté un reste de chaine brisée. La famille Bertrand et Montholon pleurent.
Au bord de l’ilot, dans les flots, on aperçoit les débris d’un navire sur lequel est inscrit les victoires de l’Empereur « AUSTERLITZ- JENA – WAGRAM »
Une grande partie droite de la composition est consacrée à un important groupe d’officiers et soldats accueillant l’Empereur dans l’éternité.
On peut reconnaître de gauche à droite : Lasalle, Kléber, Bessières, Ney, Lannes, le sultan Selim III, Poniatowsky et Desaix, assis sur la droite.
Réalisé en 1821, juste après l’annonce de la mort de l’Empereur, cette composition reprend les codes du tableau de Girodet « Apothéose des héros morts pour la partie » fait sous le Consulat.

Bibliographie :
E. de Mirecourt, Les Contemporains, Horace Vernet, Paris, 1855, p. 41 ;
A. Durande, Joseph, Carle et Horace Vernet : Correspondance et biographie, Paris, 1864, p. 75 ;
A. Dayot, Les Vernet, Paris, 1898, pp. 126 et 201 ;
The Wallace Collection, Catalogue of Pictures, Londres, 1986, Volume 2, pp. 266-267
Claudine Renaudeau, Horace Vernet (1789-1863) : Chronologie et catalogue raisonné de l’oeuvre peint, Thèse,
Université Paris VI - Sorbonne, 1999, Volume 1, p. 211, n° 140 ;
Catherine Granger, L’Empereur et les arts, La Liste Civile de Napoléon III, Paris, 2005, pp. 432 et 700