Exposition Louis XVIII et les Affaires étrangères, La Courneuve

Pour les plus courageux et curieux d'entre-nous, rare exposition sur le dernier monarque ayant tenté de faire revenir la cour à Versailles !!!



L’exposition présente les archives de Louis XVIII durant son exil sous la Révolution, ainsi que la diplomatie de son règne effectif de 1814 à 1824. L'exposition participe aux commémorations du bicentenaire de la mort de Louis XVIII.
Elle met l’accent sur l’importance de la diplomatie dans la vie de Louis XVIII et sur son rôle dans la définition d’un nouvel ordre international au sortir de l’Empire, le maître-mot pour lui étant de restaurer un équilibre européen en rétablissant une partie des systèmes de l’Ancien Régime tout en préservant les progrès de la Révolution.
Les Archives diplomatiques exposent ainsi une série de documents emblématiques de la vie de Louis XVIII au prisme des Affaires étrangères, mettant en valeur à la fois les papiers confiés par le roi à son retour de l’exil et les documents produits par les Affaires étrangères sous son règne.
L’exposition inclut plusieurs traités internationaux, au premier rang desquels les actes du Congrès de Vienne, des correspondances échangées entre le roi et ses collaborateurs, comme Talleyrand et Chateaubriand, et différents portraits et objets leur ayant appartenu.
Les visiteurs pourront examiner des correspondances autographes, des modes d'emploi pour coder les lettres secrètes, le contrat de mariage de Louis XVIII...
Un des fils rouges de l’exposition est le bureau de Louis XVIII, aimablement prêté par le Mobilier national.

Commissaire : Frantzwa Guillaume, Conservateur du patrimoine du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Entrée libre sur présentation d’une carte nationale d’identité ou d’un passeport,
Centre des archives diplomatiques à La Courneuve.

visiblement Versailles est préteur :


Louis XVIII et la Restauration des Bourbons

On a souvent reproché à la Restauration d’avoir incarné la réaction. Or, elle a surtout arraché les Français à ses mauvais souvenirs, ses terreurs et ses rancunes. Lorsque Louis XVIII meurt, la France est forte et prospère. Elle est aussi restaurée.

Lorsque Louis XVIII revient en France, il n’a aucun pouvoir, ni cour, ni armée, ni trésor. Il vient juste avec sa nièce la duchesse d’Angoulême, fille de Louis XVI et Marie Antoinette. Il fallait pourtant bien qu’un roi légitime revienne en France. C’est ce que Talleyrand se chargea d’expliquer au tsar, au roi de Prusse et au général autrichien. Mais quand on lui répond que personne ne connaît Louis XVIII, il rétorque que la France n’a pas besoin d’une nouvelle idole.

Et pourtant Louis XVIII su s’imposer. Il dit aux maréchaux exactement ce qu’ils voulaient entendre et les rassura. Il maintint le code civil, la Légion d’Honneur et les titres impériaux. Aucune représailles ni confiscation de biens. Puis il reçut le tsar en s’asseyant sur un fauteuil, tout en lui tendant un tabouret. Pour l’ouverture de la session du Palais-Bourbon, il se fit élever un trône. Il plaça à sa droite la Chambre des Pairs, à sa gauche la chambre des Députés. Ne pas faire de vague (voilà son maître-mot), et reprendre ses droits.

Ainsi Louis XVIII va se servir de sa légitimité pour contrer les convoitises de ses voisins. Et c’est cette carte qu’il jouera même après les Cent Jours, encore plus après Waterloo. Et face à la déferlante des armées alliés contre la France, il dira « j’accours une seconde fois pour me placer entre les Français et les armées alliées ». Il obtint que l’invasion ennemie s’arrête. Il obtint ensuite la création d’une Commission centrale de réquisition.

Puis il établit un gouvernement et prend comme ministre des Affaires Etrangères le duc de Richelieu. Enfin, il demande aux alliés de rendre à la France une vie possible afin de rétablir l’ordre. C’est un bien faible argument mais le duc de Richelieu sut magnifiquement s’en servir. Il fit réduire les demandes prussiennes. Puis, avec Blacas, ministre de la Maison du roi, il s’attacha à rembourser les dettes de Napoléon et les frais des Cent Jours. Puis il réduisit considérablement les dépenses de l’Etat et bénéficia de la confiance des fonctionnaires.

Enfin, la nouvelle Chambre était assoiffée de vengeance et il s’instaura ce qu’on appela la Terreur Blanche. Les dénonciations plurent mais Louis XVIII fit diminuer le nombre de  coupables et s’arrangea pour que certains puissent s’exiler. Mais il ne put empêcher l’exécution de Ney.

source : https://www.europexplo.com/louis-xviii-et-la-restauration/

Le bureau de Louis XVIII visible sur le tableau supra ?


Bureau en aulne ciré façon merisier.
Quatre pieds gaines à renflement formant bague.
Ceinture rectiligne à moulure en double carrés à la base.
Trois tiroirs à petits godrons verticaux à clef entrée ovale en cuivre.
Dessus rectiligne gainé une seule longueur à frise unie, les trois autres côtés à galerie bois, champ mouluré et découpé en doucine vers la frise.
Cuir vert vignette or.

Ancien numéro d’inventaire : 244 barré Ovale restauration TH fer chaud

Ce bureau est d'un modèle très voisin de celui dont Louis XVIII se servait dans son cabinet de travail des Tuileries, qui figure sur le tableau du baron Gérard, Louis XVIII méditant la Charte, exposé au Salon de 1824.
(original au château d'Haroué, copie à Versailles, MV 4927).

Historique : Bureau exécuté durant la Restauration.

Bibliographie : Jean-Jacques Gautier, Nathalie Preiss, catalogue de l'exposition: "Balzac, Architecte d'intérieurs", Saché, 2016, p.169, cat.77.

Il me semble avoir lu que le bureau de Louis XVIII etait au quai d'Orsay; mais peut être me trompé-je ?