Exposition Remeubler Versailles

je suis ravi, moi aussi, que ce voeu de bon sens que j'avais émis soit exaucé.
Bien des photos de circonstances, d'états ne pouvant être maintenus de façon permanente, devraient être réalisés peu à peu au château (chambres de la reine et du roi avec leurs tapis, par exemple).

Exelante idée cher Alain !

Pour la Chambre de la Reine, cela a déjà été fait dans les années 80 :


Chambre de Marie-Antoinette en 1984

Cordialement,

Merci cher Louis, j'aurais dû penser à cette photo qui fut prise au moment de l'inauguration de la chambre (en 1975 ?) par Valérie Giscard d'Estaing.

J'accuse réception du catalogue, dont je conseille l'achat, car c'est malgré tout une mine d'informations, même si certaines notices seront probablement complétées ultérieurement, à la suite d'autres recherches.
Quel travail pour les auteurs, néanmoins.
A lire entre les lignes, comme le suggérait Lebrun, on conçoit que certains numéros sont encore à la disposition des hôtels ministériels et ne finiront par rentrer que peu à peu.

La présentation sur papier mat est effectivement étonnante et je m'adresserais aux plus âgés d'entre nous pour leur dire qu'elle rappelle un peu l'ouvrage du comte de Salverte, "Les ébénistes du XVIII° siècle" (je posséde la sixième édition de 1975).

Je voudrais aussi m'adresser, mais cette fois aux plus jeunes, qui s'impatientent de la lenteur du remeublement de Versailles, de ses imperfections, de ses avatars, approximations er atermoiements, en leur transcrivant cette formule que je viens de lire sous la plume de Jean-Jacques Gautier, Inspecteur au Mobilier national et commissaire de l'exposition :"En 1950, la marque de Versailles était si peu familière, que celle de ce fauteuil fut décrite comme un X dans V".

Voici la photo de la marque W, qui est passée pour un X dans V, relevée sur ce fauteuil de bureau.


Nous avons tant mis de photos déjà sur ces meubles, que je ne voudrais pas faire un doublé, mais je ne retrouve pas celle-ci que je croyais avoir vue.


La chaise longue d'acajou était bien celle du duc d'Orléans, et le fauteuil de toilette capitonné en velours, non un autre de la reine, mais celui de Madame Adélaïde, sœur de Louis-Philippe.
L'appartement de cette princesse qui joua un rôle discret mais essentiel durant toute la monarchie de Juillet (elle mourut en décembre 1847) a été dénaturé en 1963. On tente aujourd'hui au moins d'en remeubler les volumes avec son lit (passé dans la chambre de Napoléon puis de Mme Albanel), sa table de toilette (et ce fauteuil qui rentre avec un fauteuil dit "gothique" comparable à celui de la duchesse d'Orléans.

Le lit, presque "directoire", qui va meubler la chambre de la reine au rez-de-chaussée fut celui du prince de Joinville à Trianon-sous-bois puis de Malraux à la Lanterne!
On sait que le prince de Joinville qui fit sa carrière dans la Marine, fut chargé de rapatrier le corps de l'Empereur.

Qu'en est-il du bureau plat attribuable au Maître aux pagodes que reproduisait M. de Noisy comme probable dépôt du Mobilier national le 5 octobre 2009 ? Il ne figure ni à l'exposition ni bien sûr dans le catalogue de celle-ci…

bonjour James,
je pense que vous voulez parler du bureau du Dauphin a Fontainebleau par Gaudreau ; il est présent à l'exposition mais la photo que nous avons eue initialement le montrait de coté ce qui fait que peut etre vous ne l'avez pas reconnu.

Merci à tous pour vos magnifiques photos!
C'est une exposition que je suis impatiente de visiter même si je suis toujours un peu inquiète quand je vois mentionné le nom de Jacques Garcia ( enfin c'est uniquement pour la "scénographie"!)...

Bonjour,

Voici des photos d'aujourd'hui de la nouvelle présentation du mobilier du Traité de Versailles dans la Galerie des Glaces :











Cordialement,

Merci Louis pour ces belles photos

Cela vient à point nommé pour signaler deux erreurs dans le chapitre consacré à ces meubles du traité de Versailles du catalogue de l'exposition .

La première erreur est importante et surprenante , j'ose espérer qu'elle n'est qu'une coquille et n'est pas reproduite sur le panneau explicatif de l'exposition , car sinon c'est une erreur historique de taille

Il est dit qu'en 1871 le roi de Prusse est proclamé empereur dans la galerie des glaces sous le nom de Guillaume II !!!!
Hors le 1er empereur du IIème Reich est son grand-père Guillaume 1er .
Il meurt en 1888 année où son fils Frédéric III lui succède dans cette dignité quelques mois seulement avant de mourir à son tour .
C'est alors que Guillaume II fils de ce dernier devient enpereur jusqu'en 1918 . Il meurt en exil au Pays-Bas en 1941 .

2nde erreur plus minime mais qui mérite néanmoins d'être signalée : le 1er empereur est qualifié dans l'article d'empereur d'Allemagne .

Hors cette dignité a été refusée par Bismarck et les souverains et princes allemands proclamateurs à Guillaume 1er , à sa grande fureur d'ailleurs .
Il n'était pas en effet le souverain d'un état , mais le représentant fédéral de plusieurs états souverains dont les dirigeants tenaient à leurs prérogatives .
Le véritable titre des empereurs du IIème Reich est " empereur allemand " ( " deutscher Kaiser " ).

Cette erreur est souvent faite , on la trouve même dans des livres d'histoire pour le lycée ...

Voici ce qui dit wikipedia :

Liste des empereurs allemands

Cette page dresse une liste des souverains investis de la dignité d’empereur allemand (deutscher Kaiser), rois de Prusse placés à la tête de l’Empire allemand de 1871 à 1918.

Guillaume Ier ( 1797-1888 )

Roi de Prusse depuis 1861, président de la Confédération de l’Allemagne du Nord de 1867 à sa proclamation comme empereur allemand . Il le sera du 18/01/1871 au 09/03/1888 .

Frédéric III ( 1831-1888 )

Monté mourant sur le trône et décédé trois mois plus tard . 1888 est appelée l’« année des Trois Empereurs ».
Il sera empereur allemand du 09/03/1888 au 15/06/1888 .

Guillaume II ( 1859-1941 )

Empereur allemand du 15/06/1888 au 09/11/1918 .

Abdication proclamée par le chancelier impérial Max von Baden après sa fuite aux Pays-Bas .

Venant de terminer la partie catalogue de l'exposition (un régal), je viens de découvrir plusieurs projets que je n'ai pas encore vus énoncés dans le forum.
(Peut-être créer un sujet dédié si des personnes possèdent de plus amples informations).


En effet, dans l'entretien accordé par Jacques Garcia

- dont les talents, les connaissances, etc... apparaissent comme un des moteurs essentiels à ces nombreux mouvements que connait Versailles depuis quelques temps ( ) (personne indispensable...!) -

On découvre plusieurs projets visant à présenter certaines pièces dans une "mise en scène" assez novatrice et qui va occasionner (si réalisées) pour les non nyctalopes des problèmes de vue, surtout pour les couleurs naturelles et les détails!

Côté du roi:
* "Ambiance matinale" dans la chambre de Louis XVI et le cabinet de la pendule. Des précisions sur le côté matinal?
* "Ambiance diurne dans la salle à manger des retours de chasse évoquant un dîner de l'époque" ... ??
* Suggestion du travail de l'après-midi dans le cabinet d'angle et l'arrière-cabinet ... ??
* "Vespérale" dans la bibliothèque et la salle à manger des porcelaines. ...??
* Ambiance "nocturne" dans le billard (séparé par un rideau de l'escalier des maréchaux) et le salon des jeux (éclairé aux bougies!!!). ...??

Par ailleurs, côté acquisition Jacques Garcia propose sa vision des choses

A propos des nombreux dépôts du Mobilier National attribués à Versailles

"Il est important que le public comprenne que ces "cadeaux" faits à Versailles sont une invitation, pour le musée, à ne plus chiner ça et là de petits objets royaux, et à concentrer les moyens de l'Etat sur les très grandes pièces qui, de temps en temps, passent en vente". afin d'éviter quelles ne soient acquises par des musées étrangers (ce qui n'est pas faux!).

J'espère que les Amis de Versailles et les donateurs se précipiteront pour palier à ce choix!
En vrac: livres, chenets, bougeoirs et chandeliers, petits pièces en porcelaines, objets usuels... et j'en passe!

G.J.

Autre détail, l'armoire constituée de portes de bibilothèques semble antérieure à 1900 puisque la voici sur une série de photos stéréos vers 1855 récemment entrée dans les collections du château.


En effet, de la même série provient celle du salon de famille où figure les consoles façon Boule vendues vers 1880.


On a encore du travail d'étude à mener.

Cher Jacob Georges,

On pourait conseiller M. Garcia de faire le premier pas en offrant ses quelques petits objets royaux chinés çà et là !?!

Cordialement

Cher M. de Noisy, vous énoncez tout haut, ce que je pensais tout bas!

Cordialement

G.J.

Ah ça, on peut dire que Jacques Garcia ne manque pas d'idées pour Versailles !
Certaines fort satisfaisantes.
J'aime bien son travail mais c'est un peu le Monsieur Plus de nos musées, il faut savoir le freiner dans son imagination débridée.
Je ne suis pas certain que tout soit bon à réaliser.

Qu'il s'en tienne à scénographier des expositions (ce qu'il fait avec talent) et repenser des décors (ce qu'il fait également de bonne manière en le tenant au col) en suggérant un tapis ici, une embrase là, une commode ailleurs et une bergère un peu plus loin me suffit amplement.

Je crois qu'on peut s'en tenir là.

Quant à son interview dans le catalogue, c'est très franchement immodeste.
Comment a-t-on pu laisser publier cela ?
A l'en croire, c'est grâce à lui que tous ces dépôts afflueraient à Versailles du Louvre et du Mobilier national.
Laissez-moi en sourire.

M. de Noisy a écrit:

On pourait conseiller M. Garcia de faire le premier pas en offrant ses quelques petits objets royaux chinés çà et là !?!

Et notamment un très bel écran de cheminée à palmettes et douces couleurs pastels

ô cruelle...

Il est connu que Jacques GARCIA est lié amicalement à Jean-Jacques GAUTIER inspecteur au mobilier national. Il est donc possible que ce lien ait favorisé de tels retours ou simplement accéléré ce processus .

il semblerait qu apres Wilmotte qui a uniformisé tous les musées de France de de Navarre dans un style ,qui sans manqué d elegance , n en est pas moins sans panache ni ambition nous avons desormais J.Garcia qui froufroute a gogo donnant des lecons de bon gout a toute la museographie Francaise !
apres " comment bien se tenir a table " d une certaine Baronne Franco Suisse voila desormais "comment decorer votre chez les autres a mon gout "

quelle lecon de modestie ..!!

Chevalier d auteuil

Merci cher Louis pour ces magnifiques photographies de la scénographie de la signature du traité de Versailles.
Quelle est l'origine du fauteuil?
Ses proportions majestueuses ne pourraient-elles pas lui permettre de servir d'équivalent pour le fauteuil d'audience dont Mme Saule a indiqué qu'une réflexion était en cours pour en rétablir un dans le salon d'Apollon dans la politique actuelle d'évocation de la fonction des pièces du château?

Désolé cher Mansart mais le style, certes impressionnant du fauteuil ne lui permet guère de remonter au-delà de la création de la salle des fêtes de l'Elysée pour laquelle il fut conçu en 1889, par Quignon.

Il est en suite de canapés et chaises de même style dit "Louis XIV".

L'étoffe d'origine fut remplacée en 1929 par une autre brocatelle, dessinée celle-ci par Dufy au chiffre de la République française, conservé sur cette chaise qui figura aussi le 28 juin 1919 dans la galerie des Glaces lors de la signature du Traité de Versailles


On voit sur cette vue ancienne d'autres chaises de la série.

Le fauteuil du Traité n'a pas été étiqueté comme tel à l'époque et celui qui vient d'être déposé n'est là que pour en rappeler le souvenir. On l'a choisi en raison de son état de conservation, tendu d'un velours des années 50 rappelant le dessin du tissu d'origine.

Le fauteuil historique recouvert de la brocatelle d'origine.

Cher Mansart, il me semble qu'il s'agit là d'un élément de mobilier neo-Louis XIV datant de la fin du XIXème siècle.

jacob pierre:

Citation :

Il est connu que Jacques GARCIA est lié amicalement à Jean-Jacques GAUTIER inspecteur au mobilier national. Il est donc possible que ce lien ait favorisé de tels retours ou simplement accéléré ce processus .

Jacques Garcia se charge lui même de son propre éloge dans le catalogue, n'en rajoutons pas. Il est évident que ces dépôts sont la conséquence logique de la règle de ne plus déposer dans les administrations les meubles datant de l'ancien régime. Cette règle a été initiée par Arnauld Brejon de Lavergnée directeur des collections (qui par ailleurs part bientôt à la retraite) et entérinée par Bernard Schotter administrateur du Mobilier national.