Expo : Napoléon III et Eugénie reçoivent à Fontainebleau

"Napoléon III et Eugénie reçoivent à Fontainebleau, l’art de vivre sous le Second Empire" , exposition organisée au musée des Arts décoratifs de Bordeaux du 9 décembre 2011 au 5 mars 2012, puis au château de Fontainebleau du 31 mars au 2 juillet 2012.

"Du 9 décembre au 5 mars 2012 le château de Fontainebleau propose le prêt d’environ 170 oeuvres qui permettent d’évoquer autour des deux portraits du couple impérial, d’une part, leurs appartements privés, le fumoir, le jardin d’hiver, le théâtre, le salon chinois et surtout le boudoir de l’impératrice avec des décors de Marie-Antoinette qu’elle vénérait et, d’autre part, la reconstitution à l’identique de l’un des 250 appartements des invités qui s’installaient pour plusieurs jours et avaient à leur disposition une antichambre, une chambre et un cabinet de toilette, meublés et confortables.

La grande originalité de ces présentations est leur authenticité ; en dehors des oeuvres, les rideaux, les tapisseries des fauteuils et les tapis tissés qui accompagnent l’exposition, sont tous issus du garde-meuble impérial de Fontainebleau. Rappelons que Napoléon III a prononcé en 1852 à Bordeaux son fameux discours où il s’est proposé comme empereur et ce même jour a décoré Jules vieillard, le talentueux propriétaire de la manufacture bordelaise de céramique ; le sud-ouest témoigne aussi de son intérêt pour la plantation des pins dans les landes tandis qu’eugénie est à l’origine de centres de cure et de villégiature dont les plus célèbres sont eugénie les Bains dans les landes et le palais à Biarritz. Dans Bordeaux et sa proche région, le style confortable du second empire, avec ses réminiscences Louis XVI, a plu à la grande bourgeoisie et de nombreux décors intérieurs illustrent son éclectisme aujourd’hui remis à l’honneur." (communiqué du musée des Arts déco de Bordeaux)

http://www.claudinecolin.com/fr/674-napoleon-iii-et-eugenie-recoivent-a-fontainebleau

Un ouvrage est édité chez Faton pour l'occasion :
http://www.faton-beaux-livres.com/livre/napoleon-iii-eugenie-recoivent-a-fontainebleau-l-art-vivre-second-empire.3487.php

Merci Pierre-Adrien de nous tenir informé. La précédente exposition à Bordeaux sur Marie-Antoinette fut passionnante.
Celle-ci annonce l'interêt qui ne se dément plus pour les commandes impériales du Second Empire.
Ce qui demeure à Fontainebleau des équipements hôteliers, si l'on peut dire, et qui manquent tant à Versailles, sont désormais à l'honneur avec les chambres d'invités.
Bravo.
Madame Sophie ne manqurera pas de nous enr rendre compte avant que l'Exposition ne vienne retrouver son cadre naturel à Fontainebleau.

Il existe à Compiègne un appartement de série complet, qui se vfisite si je ne m'abuse, et de nombreux appartements dont les meubles sont sous housse.........

Absolument, cher Chanteroy, les appartements de suite sont à l'attique.
De la moquette panthère subsiste dans les cabinets de garde-robe.
Les meubles sont houssés.
Voici une photo que j'avais prise en été.
Très mélancolique comme vision.

Espérons que cet appartement sera visitable à cette occasion car en dehors de cette expo on ne peut pas le voir, il n'est malheureusement pas inclus à ce jour dans la visite guidée "circuit Second Empire"... Il est dommage que seuls les enfants puissent le visiter (ce dont ils se fichent pour la plupart pas mal...), c'est d'ailleurs surprenant cette politique qui tend parfois à en montrer plus aux scolaires qu'aux adultes ! C'est le cas à Versailles ou on supprime régulièrement des départs pour public individuel pour la visite des cabinets intérieurs de la reine, pour mobiliser les conférenciers pour les visites scolaires !

M.

Voici un bougeoir en porcelaine de Sèvres de la même série et l'éteignoir aux papillons posé à côté sur la cheminée.


Voici une photo capture d'écran d'un reportage télévisé montrant les objets de toilette comprenant bassine et pot à eau, boite à pâte, boite à éponge.


On montait de l'eau chaude aux invités mais la petite bassine et le petit pot était plus particulièrment destiné à la barbe de Monsieur pour laquelle on voit aussi un bol à savon à barbe.

L'eau très chaude était apportée dans le même modèle de pot, appelé pot à décoction, servant pour allonger le thé. Il avait l'intérêt de posséder un couvercle, d'ailleurs sujet à la casse et pour lequel la manufacture mit au point, tardivement, une charnière.
On le distingue à gauche, caché par l'autre pot.
Il est dit de forme anglaise dont voici trois exemplaires conservés à Compiègne.


Les pièces de toilette en porcelaine de Sèvres étaient fond blanc, avec ou sans filets or, et de meuns décoartaions aux boutons de prise. Quelquefois les pièces portent le monogrammes impérial, mais il ne semble pa sétabli que cela soit réservé au dignitaires du régime.

Je remets la parure complète réalisée en double pour la venue de la reine Victoria en 1855, si bien qu'un exemplaire est conservé à Compiègne, l'autre dans les collections royales anglaises qui ne semblent pas l'exposer.


Le pot à eau chaude est ici pour le confort de la souveraine invitée.

Voici encore la toilette de l'impératrice Eugénie dans as chambre au château de Pau avec de spices de Sèvres équivalentes décorées de (de mémoire, de bouton.s de roses) et dont on aura noté qu'elle n'est pas placée dans la salle de bains.


Voici le cabinet de toilette de Saint-Cloud où figurent la table de toilette à droite et la coiffeuse à gauche.

M. de Marigny a écrit:

Citation :

Espérons que cet appartement sera visitable à cette occasion car en dehors de cette expo on ne peut pas le voir, il n'est malheureusement pas inclus à ce jour dans la visite guidée "circuit Second Empire"...

Cher Marigny,
Cet appartement de trois pièces et de dégagements est tout à fait visitable... depuis que l'opéra est fermé pour travaux.
Nous l'avons parcouru en septembre avec Pierre-Adrien,  cela nous a été présenté comme une compensation durant cette fermeture (donc, il y en a pour qqs années).
Il nous a suffit de le demander au personnel d'accueil et d'accompagnement, tout à fait charmant.

La fièvre "Grévin" n'a pas épargné non plus "la maison des siècles".
Au moins, on voit peu ces mannequins, relégués dans les étages élevés et peu fréquentés.



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Je ne sais plus si ces clichés sont de Pierre-Adrien ou de moi-même et lui laisse le soin de compléter ce reportage par des plans rapprochés et de détail dont il a le secret ;-)

Merci pour cette excellente nouvelle cher Lebrun, je vais donc me précipiter à Fontainebleau

Au plaisir de vous lire,

M.

Merci beaucoup mesdames, messieurs pour ce reportage !!

Une petite question : les sols sont dépourvus de tapis et plus probablement de moquette. Avons-nous des infos à ce sujet ?

Merci de votre réponse et bonne journée !

J'ai trouvé sur Flick une photo d'une chambre d'invité de Compiègne.( photo sous copyright).


http://www.flickr.com/photos/37858446@N06/5395912451/in/photostream

Vous pourrez y trouvé d'autres photos de lieux de Compiegne inaccessibles au public en temps normal (pièces où étaient les bains de Marie-Antoinette par exemple).

Suite à la demande de ce cher Lebrun voici donc quelques détails :











Gravure d'après Paul Delaroche pour l'hémicycle de l'Ecole des Beaux-Arts

Merci beaucoup pour ces interessantes photos sur les lieux de distractions de Compiègne et de Fontainebleau sous le Second Empire.
Un détail m'intrigue, c'est la présence d'un plafond XVII° dans le fumoir. Celui-ci se trouve-t-il au res de chaussée de l'aile de l'escalier du fer à cheval, mais donnant sur la cour de la Fontaine? Sa proximité avec le musée chinois semble le situer là puisque de l'autre côté, l'aile Louis XV ne date que de Gabriel comme le Gros pavillon où est le musée?
Lors de ma dernière visite, sans pouvoir y pénêtrer, je l'avais imaginer ailleurs, près des salons de l'Impératrice. Mais sans m'expliquer la présence d'un palfond XVII° (sauf réemploi).

Citation : Le fumoir de Fontainebleau fut aménagé au rez-de-chaussée en même temps que les salons chinois de l'impératrice dont il est voisin à la place d'appartements du XVIIIème s.

Mais contrairement à celui de Compiègne entièrement décoré de neuf (et édifié à l'emplacement d'un dortoir de domestique dit auparavant " commun n° 36 "), l'architecte Paccard a incorporé à la décoration des éléments anciens découverts fortuitement : les solives peintes du plafond et quelques parties de la cheminée.

Il est destiné à être loué ( comme la salle des colonnes et le salon des fleurs ) et à recevoir des ateliers pédagogiques pour des classes d'enfants .

Merci, c'est aussi ce que l'on m'avait dit. pas de visites mais location possible. Je comprends mieux sa décoration si elle vient d'ailleurs, surtout pour le solives.

Je propose pour l'emplacement du Fumoir la vaste pièce de l'aile de la cour du Cheval blanc mais qui s'éclaire par deux fenêtres sur la cour de la Fontaiine et qui posséde une cheminée placée comme sur le plan actuel.
Je souhaite évidemment votre avis.

Citation :

à recevoir des ateliers pédagogiques pour des classes d'enfants .

Humeur : Grâce à vous chère madame, encore un exemple de lieu seulement accessible aux mômes, qui s'en fichent pas mal !

Le fumoir est bien à cet emplacement ! A la fois si proche...et si loin des salons chinois ! Son ouverture au public n'est pas prévue même si la majorité du mobilier est sur place (manque malheureusement un tissage XVIIème de la tenture d'Artémise). Rien n'est cependant perdu puisque il y a quelques années les lieux étaient effectivement utilisés comme une salle polyvalente (avec chaises et tables d'écoliers en formica) pour les scolaires. En 2009 la pièce fut dévouée à l'accueil exclusif des mécènes et dépoussiérée pour l'occasion. Elle a alors retrouvé une partie des ses meubles.

Pour revenir au début du sujet, le château de Compiègne possède depuis 2003 un appartement d'invité remeublé et partiellement rénové (le 33-34, au second étage, juste en face du fumoir) qui se visite comme souvent de manière très sporadique. Les images vues plus haut avec les meubles sous housse correspondent à l'ancien appartement topographique de Napoleon 1er, à l'ameublement très partiel et au décor d'origine totalement détruit lors de l'incendie de 1919 (ce qui reste actuellement remonte à des évocations des années 1950).

Je viens de recevoir le catalogue de l'exposition et je ne saurais trop conseiller à ceux qui s’intéressent à la période de l'acquérir.
C'est une mine de détails, comme celui indiquant que l'impératrice accédait du boudoir à sa salle de bains par une porte à double battant. Ces portes sont en réserve depuis que l'on a restitué les dispositions prévues pour Marie-Antoinette.

Je reproduis seulement une illustration pour ne pas nuire à cette intéressante publication.
Il s'agit d'une photo stéréo comme celles récemment acquises par Versailles, qui sont si riches en détail.
On voit, grande ouverte la porte à deux battants menant du boudoir à la salle de bains ménagée.


Fontainebleau récèle des trésors, garnds ou petits, comme les journeaux livrés en 1868 et jamais lus...

Le gout pour les arts asiatiques est abordé (musée chinois) ou des contemporains (Rothschild), le fonctionnement de la Cour et particulièrement l'appartement d'invité.
86 pages d'introduction et une centaine pour le catalogue font de cette publication un petit ouvrage de référence.

Je croyais que la table sirène du Louvre provenait du boudoir turc du comte d'Artois à Versailles.

De fabrication florentine pour le plateau en pierre dure ( 1765) et française pour le piètement en bois doré ( 1780 ), c'est une saisie de 1794, à compiègne au XIXème.

Chère Théus,
Cette console aux sirènes a été évoquée dernièrement ici, page 2 :

http://versailles.forum-actif.net/t4160p15-expositions-destins-souverains-a-la-malmaison-et-compiegne


Pour compléter utilement le sujet consacré à cette exposition, un reportage de France 3 Picardie évoque les séries de Compiègne dont les usages valaient aussi pour Fontaienbleau et nous fait pénétrer dans un appartement d'invité :

http://ma-tvideo.france3.fr/video/iLyROoafJ4GL.html

Citation : Et on l'oublie parce malheureusement disparu, mais le château de Saint-Cloud comprenait aussi un certain nombre, certes moindre, de chambres d'invités.

La vue stereoscopique ci dessus ne représente pas une chambre du château de Saint-Cloud mais une chambre du petit château de Villeneuve-l'Etang qui se trouvait dans le parc de Saint-cloud et qui n'existe plus de nos jours.

Moi aussi je pensais que cette photo représentée une chambre de Saint-Cloud mais je posséde deux vues de cette pièce avec l'inscription "château de Villeneuve-l'etang-parc de Saint-Cloud".

Mais de toute façon les meubles et la décoration des chambres étaient identiques pour les deux châteaux.

Le petit château de Villeneuve-l'Etang, aujourd'hui détruit était "le Petit Trianon" de l'impératrice Eugénie, il fut par la suite la résidence de M. Pasteur.

Cher Narbonne , Villeneuve l'Etang fut très apprécié, déjà, de la duchesse d'Angoulême qui l'avait acquise en 1821 t revendue en 1830. Napoléon III l'a rachétée en 1852.
Je joins une vue de la salle-à-manger sous le Second Empire.
Le couvert est mis et l'on reconnait certaines formes de Sévres sur le buffet de gauche ; 2 pots à décoction, coupe à fruit demi-sphérique. Sur la desserte de droite on distingue une écuelle Boizot.

Video présentant l'exposition de Bordeaux :

Les invités des souverains pouvaient arriver à Compiègne et à Fontainebleau en train où des voitures de la Cour les attendaient à la gare.
La Vénerie et l'écurie impériale mériteraient une étude comme d'ailleurs, leurs ainées, au temps de la monarchie et une évocation explicite dans ces châteaux-musées, comme à Versailles.
Gageons que l'exposition des carrosses à Arras sera une belle occasion d'attirer l'attention sur la collection des voitures de Versailles, mais la vénerie, pourtant partie prenante de la création de ces résidences reste encore à évoquer.

Versailles conserve non seulement des voitures actuellement toutes aux armes du Second Empire, depuis la cérémonie du baptême du prince Impérial à Notre-Dame, mais aussi tout le matériel d'attelage.

Voici un petit bronze qui montre la richesse des harnais et de la bouclerie fournis par la maison Roduwart, placé sur la photo d'un harnais de Versailles.

Pour compléter l'ambiance de cette exposition, on se replongera avec délices dans les vues d'intérieur de Fontainebleau sous Napoléon III par Fortuné de Fournier :









J'en ai trouvé seulement quatre sur la base RMN, en existe-t-il d'autres ?

Concernant Le mobilier du boudoir or et argent à fontainebleau, je me perds avec ce mobilier représenté sur l'image postée par Mme Sophie......je ne me rappelle plus quelle est sa provenance, et où il se trouve aujourd'hui ?
désolé pour la redite.....

si quelqu'un se rappelle du lien je prends !
merci d'avance !