Si Versailles m'était conté par Sacha Guitry

On découvre une maquette à grandeur du lit de Louis XIV à 1m40 de ce reportage INA de 1953.
Il relate la réinstallation des meubles de Versailles en présence d'André Cornu, secrétaire d 'Etat aux Beaux-Arts (muet) :

http://www.ina.fr/art-et-culture/musees-et-expositions/video/CAF97043582/monsieur-cornu-preside-la-reinstallation-des-meubles-au-chateau-de-versailles.fr.html

Avec ses lambrequins, cette maquette semble inspirée du tableau de Marot :



Témoignage, peut-être, des premiers essais visiblant à sensibiliser le public à cette restitution, il est difficile de dire combien de temps cette évocation est restée en place.
Pour ma part, je n'en avais jamais entendu parlé.

Cher Lebrun, il n e s'agit pas d'une maquette à grandeur mais du lit installé par Sacha Guitry pour tourner "Si Versailles m'était conté" pendant les trois mois de l'été 1953.


Il est vrai que désormais il devient de plus en plus difficile de retrouver ici ce que l'on y met, et j'avais placé  une autre photo du film de Sacha Gutry, en rappelant ce que ce tournage eut de savoureux pour le public. Il ne fut pas permis d'interrompre les visites et Bourvil ou Lana Marconi durent parfois attendre le passage d'un groupe. A cette époque que j'ai connue, un gardien conduisait des groupes en commentant la visite.
Imaginez la tête des visiteurs en pénétrant dans la chambre de Louis XIV et y trouvant le roi couché attendant la fin de leur visite...

Merci M de Marigny, on ne m'avait pas menti en m'annonçant "étoffer", c'est vraiment le cas de le dire, les pièces qui termineront la visite quand le sud du corps central sera en travaux, sauf ces pièces de sortie.

Sacha Guitry ne recula devant rien y compris l'Empereur s'inclinant devant le lit de Louis XIV, comme si Versailles était resté intact.

Excellent ! J'adore l'idée du tournage en présence des visteurs.

Si on regarde bien, on peut voir (rapidement) le tableau de Marot à gauche du lit.

Emile Drain fut le comédien attitré du rôle de Napoléon, avec qui il ressemblait beaucoup, dans de nombreux films et spectacles, à l'instar d'Emile Dieudonné avec Abel Gance.

Pour le plaisir une dernière photo, dans un film dont la distribution comprend 4 pages in 8 (on n'oubliera pas la jeune Brigitte Bardot).


Pour la très très petite histoire, j'ai voulu participer au casting pour être le Dauphin, mais sans succès, car j'étais encore trop petit

Amusante précision cher Alain ! Au delà des inexactitudes appuyées, voulues par Guitry, on n'écrira jamais assez combien ce film est un extraordinaire hommage en forme de poème à Versailles, rendu par un amoureux de la culture française, déjà très malade lors du tournage.

Il faudrait que je revoie ce film, j'imaginai un tournage plus tard dans les années 50.

Parmi tous ces objets authentiques, le lit Guitry fait pittoresque, je me demande comment un esprit malicieux aurait pu presenter ce lit au secrétaire d'Etat ?
Comme la vraie couche du grand roi, sans doute ;-)

On ne m'en voudra pas de cette petite touche personnelle bien entendu à supprimer, mais, en rappelant que j'ai abandonné là toute velléité de carrière cinématographique dont les opportunités ne manquèrent pas à Versailles durant mon enfance, je me souviens très bien que Sacha Guitry était en fauteuil roulant, alors que dans le film il parait ingambe.

Imaginons pendant tout un été des chevaux partout, des sonneries de corps de chasse, des chaises à porteurs passant sous mes fenêtres, des marquises dans tous les coins et des carosses manquant de vous passer dessus, des étendards s"agitant dans le vent.

Evidemment c'est romancé et, comme le rappelle justement ce cher Marigny, il faut le prendre comme une ode à Versailles. De ce point de vue, ce fut une réussite.

Dans le recueil des émissions radiophoniques données par sacha Guitry en 1954, il raconte avoir commencé le film le 06 juillet 1953 pour terminer le 06 septembre en tournant parfois 15 h par jour.

On se souvient du générique :"Les décors sont de Mansart"....

Je cite Sacha Guitry : pour ne pas interrompre les visites
"on éteignait les projecteurs, les techniciens et les acteurs immobiles demeuraient à leur place -et la foule informée, un instant contenue, voyait enfin s'ouvrir les portes...et se précipitait pour nous demander des autographes. Dés lors le gardien tentait vainement d'attirer l'attention des visiteurs sur la beauté des boiseries, la hauteur des plafonds et la splendeur des marbres."

Pourquoi ne pas ouvrir un sujet spécial sur ce film mythique et y regrouper tout ce qui vient d'être dit par Alain, notamment ? (Je trouverais dommage de détruire ce témoignage.)

J'ai déjà placé ds photos du tournage ailleurs, mais où? On ne peut remonter au-delà de 20 pages pour ses propres posts et les prmeirs que j'ai posté par centaines ne sont plus à mon nom.
Il faudrait vraiment que les moteurs de recherches soient à deux items au moins, aussi comme le recommande M de Noisy je prends garde à libeller les sujets en vue d'uen recherche, sans effet d'annonce.

Je dois avouer que enfant c'est ce film qui m'a permis de découvrir et aimer Versailles même si l'histoire et romancée mais qui en voudrais à monsieur Guitry un grand acteur mais aussi un grand poète et réalisateur dont certain de ses film on une place de choix chez moi outre si Versailles m'étais conté je pense à Napoléon le diable boiteux le mot de cambrone si Paris m'étais conté et enfin les perles de la couronne .Merci à vous cher Alain de nous rappeler le souvenir de se film et je suis aussi d'avis d'ouvrir un sujet le concernant spécifiquement .

Cordialement

Citation :

cette petite touche personnelle bien entendu à supprimer

Au contraire cher Alain, tout cela est extraordinaire et très intéressant ! Surtout, ne supprimons pas ce témoignage.

Cher Grande Mademoiselle : très bonne idée, cela s'impose !

Marigny

Concernant le film de M. Guitry

Je suis de l'avis de M. de Marigny : à garder, quelque part c'est la mémoire de Versailles

C'est un film que je regarde au moins deux à trois fois par an, il va falloir que je songe à me le procurer en DVD.

Vous souvenez vous :

Henri IV (et le petit Louis XIII) à cheval arrête un paysan pour lui demander le nom de cette terre. "Je pense que le père de mon père l'appelait Veursailles" celui-ci s'en va et Louis XIII déclare :"Père, il ne vous a pas reconnu" La caméra se tourne vers le paysan "Ah ! Je le retiens celui-là avec sa poule au pot"

Un départ à la guerre, Louis XIV (Georges Marchal) laisse d'Artagnan (Gérard Philippe) débiter sa tirage et conclue :"qu'elle vous mène en Flandres, je vous fais gouverneur de la ville de Lille. Rappelez-moi votre nom !" "d'Artagnan" " Ah oui !"

Et j'en ai encore plein en tête

Mis à part cela, merci pour les vidéos très intéressantes

Cordialement

Il y a dans You Tube des extraits de ce film :

https://www.youtube.com/watch?v=gVayvyLG7ko
https://www.youtube.com/watch?v=khvZkY7VSWg
https://www.youtube.com/watch?v=VZTr6XhYHyA
https://www.youtube.com/watch?v=L9XCbhnmVoE

C'est un régal, que de découvrir cela !
Anecdotes, photos, vidéos, c'est tout un monde qui arrive sur le forum... Merci !
(C'est parti pour la chasse au DVD !)

A. de Toulouse

juste pour le plaisir, alors ...

... pour les décors, et le sourire de Brigitte Bardot.

Cher Lebrun,

Merci pour votre lien :
http://www.ina.fr/art-et-culture/musees-et-expositions/video/CAF97043582/monsieur-cornu-preside-la-reinstallation-des-meubles-au-chateau-de-versailles.fr.html

mais celui-ci ne semble pas accessible.

Bien cordialement.

En principe il faut payer un droit (c'est ce que j'ai fait pour les enregistrer en tout cas), pour faire les captures d'écran de la restauration de la chambre du roi.

Lancry - Camper proposent à la vente (Drouot, le 30 octobre 2015) une douzaine de photographies (dont une de R. Cohen) de différents formats. Lot 134 ("Si Versailles ...", et "Si Paris ...")
(150 - 250 €)

De mémoire :

"- Mais je vous aime encore !
- Sire, quand on aime encore, c'est que déjà, on aime un peu moins"

Jany Castel, Marie-Thérèse dans si Versailes m'était conté


Scène du final sur les Cent marches

Rappel de photos déjà dans les collections du château



"VÉRITABLE PHOTO ARGENTIQUE D’ÉPOQUE
Au dos
THIS PAPER MANUFACTURED BY KODAK - PAPIER FABRIQUE PAR KODAK
Si Versailles m'était conté

12,5 x 17,5 cm "

Juste une précision, la première photo (ci-dessus reproduite) est extraite d'Angélique et le Roy, film de Bernard Borderie sorti en 1966.
On reconnait de gauche à droite : Jacques Toja (Louis XIV), Claude Giraud (Philippe de Plessis-Bellières) et Michèle Mercier (Angélique, plongeant dans une gracieuse révérence !).

Erratum !

Il s'agit d'une scène de :

Merveilleuse Angélique (1965)
Film réalisé par Bernard Borderie avec Michèle Mercier dans le rôle titre.

L'une des scènes finales du film,
Angélique Sancé de Monteloup est invitée à la promenade du roi, où son cousin la présente à Louis XIV et demande au monarque sa bénédiction pour leur mariage.

Programme "Si Versailles m'était conté ", réalisé pour la première mondiale du film.
15 décembre 1953. Théâtre National de l'Opéra. Soirée de gala offerte au président de la république au bénéfice de la restauration du Château de Versailles.

Exemplaire numéro 737.

Bon état avec un pli central sur tout le programme et quelques taches d'humidité sur la couverture intérieur de fin.

38 cm X 28 cm.

http://www.ebay.fr/itm/01C9-RARE-PROGRAMME-THEATRE-SI-VERSAILLES-M-ETAIT-CONTE-RESTAURATION-DU-CHATEAU-/182009713996?hash=item2a609fd54c:g:PxwAAOSwqYBWom3J

Sujet connexe : La sauvegarde de Versailles après la 2de Guerre Mondiale

A écouter sur Deezer

Sacha Guitry, et Versailles vous est conté.
Collection : Grandes Heures Radio France / Ina
Ecoutez les interviews

1 h 48 min
Durée totale

Pour les collectionneurs ...

Un exemplaire de Si Versailles m'était conté. Avec envoi de l'auteur.
(en vente le 5 mars 2016, à Vernon. Lot 175. Est. 50 - 80 €)



In-folio 388X280 pleine percaline rouge.
Titre doré sur dos long orné de filets et fleurons dorés.
Plats ornés de filets et motifs dorés.
La reliure et le timbrage à chaud d'après des fers d'époque ont été réalisés par Engel.
287 pages.
Ouvrage orné d'illustrations in-texte et pleine page par Drian, un des exemplaires numérotés sur vélin Alfa d'Avignon. Edition originale, Raoul Solar. Paris 1954 ‎