La Chine à Versailles, art & diplomatie au XVIIIe siècle

Je souhaiterais attirer votre attention sur ce vase passé en vente chez Christie's en 2002. Il présente de nombreuses similitudes avec les aiguières prêtées par Mme Pinault.

La monture en bronze, attribuée à Gouthière sur des dessins de Bélanger, est d'une grande virtuosité.
Elle présente des éléments identiques à celle des aiguières dans la partie basse : les pattes de lions, la frise, la palmette et les rinceaux.

De plus, on remarque des têtes de béliers et un répertoire bacchique proche des aiguières de la reine.

Le vase est également taillé dans une aiguière en porcelaine aubergine d'époque Kangxi similaire à celles de la Méridienne.
Il mesure 49,5 cm. La base en porphyre est postérieure.

Pour revenir aux aiguières, elles sont acquises dans la vente du duc d'Aumont munies de bronzes Louis XV.
On suppose que la reine s'est tournée vers Gouthière, son bronzier favori, pour y adapter une monture plus au goût du jour.
Les aiguières passeront plus tard dans la collection Wernher à Luton Hoo, elles seront vendues en 1994 pour la somme de 1.046.500 £.

Cher Le Brun,    NON d'après la notice du catalogue de l'exposition, les deux aiguières de Marie-Antoinette ne proviennent pas des ventes Gaignat et Aumont   Corrigez vos fiches. Bien à vous. 

Cher Boulard, je vous remercie pour cette précision.

N'ayant sous la main à la campagne que des catalogues de ventes passées, pourriez-vous préciser à l'intention des membres du forum la provenance nouvellement établie des aiguières ?

Eblouissant ! J'ai eu le plaisir d'aller voir cette belle exposition hier malgré un monde effroyable dans le Grand Appartement, samedi & w-e de pont oblige.

L'effet est crescendo avec il faut le dire un moment d'apothéose rare dans la Salle des Gardes du Roi. Avoir pu réunir et compléter tant de parures c'est magnifique - chapeau bas aux commissaires de l'exposition. Un immense merci.

Pour ces expos-dossiers chez Mme de Maintenon nous n'avions plus atteint un tel niveau depuis l'inoubliable exposition Gulbenkian de 2002 (je relis régulièrement la catalogue d'expo de ce temps fort versaillais avec bien des soupirs...)

Ah évidemment la cerise sur la gâteau eut été le bureau de laque de Joubert du MET   mais qui sait peut être fera t'il le voyage pour l'expo de l'hiver prochain - un vœu pieu.

Merci à tous pour vos très belles photos et comme précédemment évoqué, n'hésitez pas à acheter le beau catalogue d'exposition.

Bonjour,
En complément de mes photos de l'esposition, voici des photos de deux paires de vases prétés par la Reine d'Angleterre ( www.royalcollection.org.uk ) :

Vase chinois de côté (1781) :


Détail :


Vase Duplessis à monter (1779) :


Détails :


Cordialement,

Une première visite en coup de vent ; très enrichissant et fastueux.

Concernant la garniture de 3 vases de Louis XVI, pour ceux qui ont eu l'occasion de glaner plus d'informations que moi via une visite guidée et/ou la lecture du catalogue, où ont-ils été disposés après leur achat ?

J'ai lu simplement qu'ils ont été acquis en 1780 ce qui me fait penser à une présentation dans les appartements versaillais et non aux Tuileries - à moins qu'ils n'aient été exposés à Marly, ou plus étonnamment à Compiègne ou Fontainebleau.

L'EPV serait-il intéressé par l'acquisition des deux plus petits ?

Je les verrais à merveille dans la salle à manger des retours de chasse, en face du tableau de porcelaine, sur la commode Provence ...

En dehors du dépôt du second vase Céladon du comte de Provence au Luxembourg, qui est déjà en lui même un bel enrichissement pour Versailles, je n'ai eu aucune information sur un possible achat des pièces de collections particulières présentées à l'exposition.

A tout le moins, la conservation est en bon rapport avec les dits collectionneurs.

En revanche, une campagne photographique avec les deux vases violets de Marie-Antoinette dans la méridienne restaurée, à l'image de ce qui s'est fait pour la salon de la Paix, est tout à fais envisageable.

Voici une courte présentation virtuelle de l'exposition. Sous la forme d'une sélection de quelques belles photos commentées par Mme de Rochebrune. (4 minutes 24.)

Lien : http://www.franceinfo.fr/culture-et-medias/expos-spectacles/article/quand-la-chine-s-invite-versailles-507233

M'en revenant de Versailles et n'ayant pu faire de photos de l'exposition (interdites!!!), ne pouvant participer à la visite privilège organisée le 29 septembre prochain,

Si les photos sont autorisées, serait-il possible qu'un de nos membres puissent nous réaliser quelques clichés de détails de certaines pièces?

Au hasard, je suis tombé en admiration devant
* les bronzes de la fontaine de Louis XV
* les laques de la commode de Choisy. Pour ceux qui auraient la chance de la voir de près, prenez la peine de vous baisser et d'admirer le panneau central avec la fleur bleue centrale (Chrysanthème?) et les deux côtés à dominante rouge. Magnifique... (détails invisibles dans la chambre de Mme Victoire).
* le travail de ciselure (?) de "l'anse" de la tasse du service de Marie Leszczynska
* les bronzes des aiguières de Marie Antoinette
* les vases de Louis XVI
* ...

Un grand merci d'avance, si mes souhaits se réalisent...

Bonsoir Jacob Georges,
Voici quelques photos de la commode de Choisy et des bronzes de la fontaine à parfum (prises le 09.09.2014)














en espérant que cela vous convienne

Cordialement

Anne-Charlotte

La qualité de ciselure des montures des aiguières me laisse baba !




(Photos Lebrun, réalisées sans souci sous le regard de gardiens sympathiques)

En parcourant l'exposition, Mme de Rochebrune nous a aimablement précisé que les bronzes de ce tabouret avaient été nettoyés pour l'exposition.
Au démontage, on s'est aperçu que les prises latérales recouvraient d'autres mufles de lion faisant partie intégrante du décor en relief du tabouret.
Bel exemple où le décor initial a inspiré le décor rapporté de la monture.

L'on sait également par la conservation que les découvertes et prêts étaient à l'origine plus importants mais finalement limités par le manque de place de l’exposition.

On devait avoir  :
- la garniture de vase bleu à monture de bronze du comte de Provence provenant de l'ancienne collection Lagerfeld, coll. part.
- un déjeuner chinois royal en coll. part. américaine
- les deux vases œufs aux cygnes de la garniture de Madame Adélaïde, coll. royale anglaise

Une salle supplémentaire aurait été nécessaire.
On pourrait les revoir lors d'autres expositions ou événements organisés par le château.

(photo Lebrun)

Voici à peu près ce qu'on doit pouvoir voir une fois la monture de bronze ôtée.
Il s'agit d'un tabouret similaire.

Par ailleurs, il y a dans le catalogue une erreur de datation pour le tabouret de Versailles.
Il n'est pas d'époque Kangxi (1622-1722) mais plus ancien, d'époque Ming (1368-1644), et considéré plus précisément du XVIe siècle par les spécialistes d'art asiatique.
Sous Kangxi, ce genre de production n'avait plus cours.

Merci cher Lebrun pour la précision sur l'erreur de datation du tabouret, étant d'époque Ming on y gagne en rareté.

A l'occasion de notre visite, le 29 septembre dernier, Mme de Rochebrune avait rectifié cette erreur de datation et précisé que la couleur bleue du tabouret, dont la technique n'était pas maitrisée à cette époque plus reculée, en faisait un objet d'autant plus rare et recherché.

Elle nous avait également précisé que les bronzes recouvraient effectivement des mufles de lion en relief.

A titre de comparaison, voici un autre tabouret sans montures, déjà posté par notre ami Lebrun dans Les oeuvres d'Art asiatique dans les collections royales

De la même maniere, il me semble avoir entendu que les vases présentés dans l'Oeil de Bœuf sont désormais datés du XIVeme siècle, non ?

Jingdezhen, fin de l'époque Yuan, XIVe siècle.
(Précisé dans le catalogue de l'exposition.)

Le catalogue de l'exposition nous rappelle que de nombreux achats de papiers peints furent faits par la famille royale et son entourage pour leurs différentes résidences.

Les usages furent divers : paravents, écrans, mais aussi destinés à couvrir des murs, on en trouvait jusque dans les garde-robes.
Ces papiers peints très répandus à l'époque sont totalement absents des décors versaillais aujourd'hui.
Il n'est pas jusqu'à Marie-Josèphe de Saxe qui ne fit des achats chez Lazare Duvaux.

Mme de Rochebrune confiait qu'elle ne détesterait pas qu'on en replace dans les décors des petits appartements afin d'évoquer cet engouement pour la chinoiserie au XVIIIe siècle.

A Charlottenburg (Berlin), les murs de la salle à manger des petits appartements d'été sont recouverts de papier peint chinois :



Ce goût pour les papiers peints chinois ne s'est pas démenti au siècle suivant. A Fontainebleau, Eugénie n'a pas hésité à utiliser des rouleaux anciens pour tapisser la pièce de l'huissier précédant son Cabinet des laques :



(photos Lebrun)

Bonjour,

Photos du 24 octobre 2014.

Trois vases vus de haut : (photos du 26.10.2014)


Cordialement,

Il manque la commode et la fontaine à parfum de Louis XV :


Le tableau de Louis XVI a été changé :


Cordialement,

Cher Louis

il me semble que la commode de Choisy est partie aux salles Afrique/Crimée pour l'exposition du mobilier

La fontaine a Parfum est partie à Arras

Par contre quelqu'un sait pourquoi le portrait de Louis XVI à été changé à 2 jours de la fermeture de cette exposition ?

Cordialement

Anne-Charlotte

Malheur !
 J'en appelle à une âme généreuse. Je ne retrouve plus dans mes fichiers la photo de la paire de vases du comte de Provence de la vente Karl Lagerfeld. Quelqu'un l'aurait-elle stockée dans son ordinateur ???

Un grand merci.

Celle-ci cher Tarente ?


(Collection particulière)

Ces trois vases montés en porcelaine de Chine formant garniture (trouvés dans les collections de Monsieur au Petit Luxembourg en 1794) correspondaient au lot numéro 40 dans le catalogue de la vente K. Lagerfeld (Christie's, Monaco, avril 2000) dont nous avons ci-dessus l'illustration.
Quelqu'un connait-il la raison pour laquelle ce lot a été retiré le jour de la vente?

Retiré ou invendu ?