Cognacq-Jay: Le Siècle d'or de l'éventail

Le musée Cognacq-Jay rend hommage à l’excellence des éventaillistes parisiens au XVIIIe siècle et propose à travers 70 pièces exceptionnelles, empruntées à des collections publiques et privées, de redécouvrir un objet mythique, familier et pourtant méconnu.

Fragile, à la fois discret et somptueux, l’éventail est un accessoire emblématique des grâces de l’Ancien régime.

Objet de mode et objet d’art, il allie un savoir-faire artisanal poussé à son ultime perfection et un souci constant de renouvellement au grès des évolutions du goût. Importé d’Asie à la Renaissance, au milieu des cargaisons d’épices et de soies, l’éventail est adopté en France sous le règne de Louis XIV. Une corporation spécifique, celle des éventaillistes, créée en 1676, assure rapidement la domination des artisans français en Europe. Au cours du XVIIIe siècle, Paris devient ainsi la capitale de cet objet aristocratique et artistique dont les décors suivent la production des peintres à la mode (Boucher, Watteau, Lancret mais aussi Le Brun, Coypel, ou Lemoyne) et participent à la diffusion de l’art français en Europe.

Á travers ces objets de raffinement et de distinction sociale, accessoires privilégiés des dames de la haute société, l’exposition propose un panorama historique du XVIIIe siècle français.

Au-delà des fantasmes véhiculés dans l’imaginaire collectif sur un « langage de l’éventail » dans les cercles de la cour, l’exposition montre comment cet accessoire est aussi un outil de communication sociale, au travers notamment les scènes qui y sont figurées.
Le visiteur du musée Cognacq-Jay redécouvre ainsi un objet dont l’excellence artisanale et le raffinement décoratif se combinent à l’intérêt historique.

L’exposition bénéficie des prêts exceptionnels du musée des arts décoratifs de Paris, du musée Carnavalet, du musée de la mode de la Ville de Paris (Palais Galliera), du musée des arts décoratifs de Bordeaux ou encore du château de Laàs (Conseil général des Pyrénées-Atlantiques), du musée des châteaux de Versailles et de Trianon ou encore de la BnF ; ainsi que de nombreux emprunts effectués auprès de prestigieuses collections privées européennes.

Dossier de presse complet sur : LE SIÈCLE D’OR DE L’ÉVENTAIL DU ROI SOLEIL À MARIE-ANTOINETTE

INFORMATIONS PRATIQUES

MUSÉE COGNACQ-JAY
MUSÉE DU XVIIIÈME SIÈCLE DE LA VILLE DE PARIS
8, rue Elzévir - 75003 Paris
Tél. 01 40 27 07 21
Ouvert tous les jours de 10h à 18h
Sauf lundis et jours fériés

BILLETTERIE
Plein tarif : 5 €
Tarif réduit : 3,50 €
Tarif jeune : 2,50 €

Georgina LETOURMY-BORDIER
José de LOS LLANOS
Préface de Sylvain LE GUEN, éventailliste

168 pages,
188 illustrations couleur
Format : 24 x 16 cm, à l’italienne
Prix 24 €

Le langage de l'éventail n'est pas un fantasme collectif.
A l'image des mouches collées sur le visage et le haut du corps, il y a une utilisation véritablement codée et codifiée de cet instrument.
La manière de le tenir, d'une main ou d'une autre, plus ou moins fermé, à une certaine hauteur, la manière et la direction de s'en éventer avaient une signification propre .

J'ai le souvenir d'une dame espagnole sermonner sa fille encore demoiselle, lui reprochant de s'éventer "comme une femme mariée".

Souhaitons que cet aspect langagier soit évoqué sans folklore.

Lebrun a écrit:

Souhaitons que cet aspect langagier soit évoqué sans folklore.

D'autant plus que les spécialistes ne manqueront pas rappeler que cette grammaire, dans sa quasi totalité, ne date que du XIXème siècle ...

bonsoir

j'ai eu la chance d'aller voir cette exposition hier (les photos sont interdites  )

mais si vous avez la possibilité elle est vraiment la voir on trouve entre l'éventail célébrant la naissance du Dauphin Louis-Joseph mais aussi un éventail comprenant un thermomètre sur son coté droit.

Cordialement

Anne-Charlotte

Y expose-t-on l'éventail, qui aurait appartenu à Marie-Antoinette et qui est présentement dans les collections royales britanniques? Il fut acquis par la reine Victoria.

Lien vers le site des collections royales anglaises pour le découvrir avec son historique :

http://www.royalcollection.org.uk/collection/25092/marie-antoinettes-fan

Ps : Petit ajout lié à l'actualité des ventes aux enchères

Dans les bosquets de Versailles, vers 1750
Éventail plié, feuille double en papier peint à la gouache.
Bordure d’origine peinte de fleurs.
Monture en nacre repercée, gravée, dorée et argentée, burgautée (acc. à trois brins, manques) H.t. 27 cm / H.f. 12 cm

Devant la fontaine du bassin des nymphes, avec en second plan la fontaine de la pyramide et le château de Versailles, des courtisans jouissent de la fraîcheur des bosquets.
Au centre, un homme portant le cordon du Saint-Esprit échange quelques mots avec une élégante.
Un mousquetaire observe la scène à gauche.
Au revers, un couple à cheval.


Autre projet d’éventail vers 1675 passé en vente aux enchères.

Autre ajout lié à l'actualité des ventes aux enchères



Eventail, la feuille en soie doublée de vélin ornée de pastilles dorées en applique, représentant: un petit concert dans une réserve et, au revers deux L entrelacés ainsi que les armes de France.
Les brins en ivoire ajouré et doré aux armes de France, les panaches aux armes de France accompagnées d'un L et d'un dauphin sur des fonds repercés. Epoque Louis XVI.

Un éventail représentant Versailles conservé au musée Lambinet

Éventail plié, la feuille en soie crème peinte des portraits en médaillons des époux, sous couronne royale au point de chainette dorée.
Il pourrait s’agir à gauche de Louis, dauphin, futur Louis XVI, portant l’ordre du Saint-Esprit, et à droite de Marie-Antoinette, dont le mariage est célébré en mai 1770.
Une autre hypothèse pourrait être l’évocation du mariage du comte de Provence en 1771 ou de celui du comte d’Artois en 1773.
Les médaillons sont soulignés au point de chainette dorée, comme les motifs latéraux évoquant les sentiments amoureux : deux paniers remplis de fleurs ; un cœur percé de deux flèches sur lequel repose une colombe à droite ; un carquois et un flambeau, associés à une colombe à gauche.
En bordure, effet de taches de panthère sur fond rose. Revers muet.


Monture en ivoire finement sculpté, rehaussé en couleurs et doré.
Au centre, un petit groupe dans le goût de la Chine.
Sur la partie haute des panaches, un personnage d’inspiration chinoise, sous ombrelle.
Rehaut d’une fine plaque d’écaille brune à la tête.
Petits accidents, restaurations à la feuille et à la monture.

Hauteur du maître-brin : 28,5 cm - hauteur de la feuille : 14 cm - envergure : 45 cm.
Poids brut : 52,0 g.

Lot expertisé par Mme Georgina Letourmy-Bordier.

SOUVENIRS HISTORIQUES AUTOUR DU BICENTENAIRE
SVV MILLON & ASSOCIES
12 juin 2021 à 14h00 - 75009 Paris

Lot n°17
Estimation : 1 500 - 2 000 €

Éventail à vingt-deux brins travaillé à jours décorés de personnages et de bouquets fleuris et de rinceaux.
Feuilles représentant une scène d’intérieur du Dauphin dans la chambre royale. Au revers une scène champêtre.
Deuxième partie du XVIIIe siècle.

Il pourrait s’agit de la naissance d’un des enfants de Louis de France (1729-1765), fils de Louis XV dont on voit le portrait dans la chambre, et de Marie-Josèphe de Saxe (1731-1767), parents entre autres, des futurs Rois Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.

Pays en cuir peint à la main. Dimensions : 25 x 48 cm.
Monture en nacre, 19e siècle.
Exposé à l'exposition d'éventails du Museu de l'Art de la pell, Vic, 1997.
wwwsetdartcom, Espagne.

Eventail du XVIIIe siècle, avec un pays en cuir peint à la main : le recto montre la représentation du château de Versailles et de ses principaux pavillons, une scène architecturale animée par une multitude de passants. Au verso, voiliers voguant sur une mer bordée de montagnes. Le collier est en nacre avec des motifs feuillagés.

Allégorie à la gloire de la famille royale ?
On y voit une renommée, la gloire, la France Couronnée, l'abondance ...


ÉTUDE D'ÉVENTAIL, XVII-XVIII SIÈCLE
représentant Louis XIV et sa famille en habits anciens,
peut-être dans un épisode de couronnement,
cadre ancien en bois doré.
Panneau appliqué en papier ou en cuir, 28,5X56 cm (le cadre, 36X62,5 cm)

Au dos, trois étiquettes en papier, l'une inscrite à la plume et les deux autres, de marchand, imprimées

Provenance : Ancienne collection du prince Carlo della Torre tasso, duc de Duino.

Bibliographie :
A. Filippini Sacchetto, Ventagli reali di Francia : allegoria e cronaca, in Il Ventaglio. Bollettino Dell'Associazione Culturale Il Ventaglio, Année 18, no. 2, Bologne 1990, pp. 16-18

En vente le Jeudi 28 Nov. : 14:15 (CET), Genova, Italie, Wannenes
Estimation1 500 - 2 000 EUR