Exposition Joséphine, Musée du Luxembourg, mars à juin 2014

On s'éloigne un peu de notre bonne Joséphine, mais comme elle n'hésitait pas à puiser dans les collections nationales, et à se servir des règnes antérieurs, les mélanges ne lui sont pas étrangers.
 
On oublie trop souvent que les débuts du règne de Louis-Philippe n'allèrent pas de soi. Le roi restait au Palais royal et ne s'installa aux Tuileries qu'en 1832, après s'être vu refuser d'utiliser les armes des Orléans comme armes de France.
On leur substitua la Charte.
Les fleurs de lys restèrent honnies et, après les aigles remplacées par des lys, ce furent des rosaces et des étoiles qui furent substitués à ces derniers.
Versailles ne fut attribuer à la liste civile que sous condition de trouver une destination autre que l'habitation.
 
Dans ce climat, la mise à l'écart des bijoux de la couronne relevait tout autant de la convenance politique que de l'attachement sincère de Marie-Amélie à la branche aînée, et, on l'oublie trop, du sentiment monarchique particulièrement développé chez Louis-Philippe, quoiqu'on en dise.
 
C'est au fond un règne bizarre, avec le pouvoir qui tombe sur les bras du Roi et qu'il ne dédaigne pas, tout en se cachant les premiers jours en banlieue, mais avec le sentiment de devoir donner satisfaction à la bourgeoisie triomphante, mais en apparence seulement.
Si Adélaïde n'avait pas été là....
 
Ceci dit, la fortune des Orléans récupérée, il pouvait faire sans, et offrir à la reine un écrin à la mesure d'une souveraine.

Je suis passé à Malmaison hier pour visiter l'exposition consacrée aux fleurs et aux animaux de Joséphine.
 J'ai pu constater avec joie que le musée avait placé dans le vestibule d'entrée le groupe en marbre de l'Amour par Tassaert, jadis dans le temple de l'Amour, et placé jusque là dans un endroit souvent fermé aux visiteurs.


Autre bonne nouvelle, la maquette de l'hôtel de la rue Chantereine, réalisée pour l'exposition sur ce sujet l'année dernière, est désormais placée dans la salle de la frise au premier étage, avec tous les meubles provenant de l'hôtel et ...

last but not least la commode et le secrétaire de Cambacérés, merveilles de l'exposition que le Mobilier National a consenti à déposer définitivement à Malmaison.