Exposition Hubert Robert au Louvre. 09/03-30/05 2016

Homme des Lumières, sociable et curieux de tout, Hubert Robert (1733-1808) entreprit un remarquable itinéraire artistique qui le conduisit de Rome à la cour de France, pour laquelle il conçut des décors spectaculaires, comme peintre mais aussi comme paysagiste. Ces réalisations lui assurèrent une célébrité européenne et nombre de commandes jusqu’en Russie. Mémorialiste de Paris et de la Révolution, dont il fut un témoin privilégié, Hubert Robert acheva sa carrière en conservateur attentif et engagé du tout récent musée du Louvre.

Esprit visionnaire, cet artiste prolifique embrassa les genres distincts du paysage poétique, des vues urbaines exactes ou mêlées de caprices, des études archéologiques et de remarquables réalisations dans le domaine des jardins paysagers ainsi que des décors palatiaux.


C’est un peu de la brillante diversité de ce créateur singulier que l’exposition prévue en 2016* au Musée du Louvre et à la National Gallery of Art à Washington voudrait rendre compte en mettant en regard sa production (peintures, dessins, projets de décor ou de jardins) avec les œuvres exemplaires de ses contemporains (Piranèse, Pannini, Clérisseau ou l’ébéniste Georges Jacob et surtout Fragonard).

Une équipe de chercheurs a été mise en place au sein des deux institutions qui portent le projet : le musée du Louvre et la National Gallery à Washington, où le commissariat de l’exposition sera assuré par deux conservatrices américaines, Margaret Morgan Grasselli et Yuriko Jackall.
Ces deux institutions ont engagé un programme de missions afin d’examiner les œuvres d’Hubert Robert dispersées de par le monde et d’opérer un tri nécessaire à travers une production prolifique tant en toiles décoratives qu’en dessins.

Au Louvre même, Catherine Voiriot a pris en charge les recherches liées à l’étude biographique de l’artiste. Son travail dans divers centres d’archives a déjà permis de préciser certains aspects de la vie et de la carrière fascinante de « Robert des ruines ».

G. Faroult (commissaire). Ch. Leribault
* Initialement prévue en 2017, au Grand Palais
(Merci à J. Trey pour les compléments d'information.)

A l'occasion de cette exposition, le mobilier dessiné par Hubert Robert pour la laiterie de la reine à Rambouillet sera exceptionnellement réuni : la table identifiée à Pau rejoindra au Louvre les sièges conservés par Versailles.
Quelques pièces du service en porcelaine de Sèvres seront également présentées.

Une exposition qui est aussi une étude monographique, en collaboration avec la National Gallery of Art de Washington, consacrée à ce grand peintre de ruines archéologiques et de paysages, l’un des plus grands créateurs d’imaginaire
Hubert Robert, peintre prolifique et personnalité spirituelle, sociable, esprit sans cesse en quête de nouveautés et d’investigations, entreprit un véritable périple d’artiste, qui le conduisit à Rome, puis à Paris, où il accomplit l’essentiel de sa carrière. Esprit visionnaire, en peinture il traita aussi des caprices architecturaux et des vues urbaines.

L’exposition rendra compte de la brillante diversité et de la féconde curiosité de ce créateur à partir d’une sélection de dessins, esquisses peintes, gravures, peintures monumentales et ensembles décoratifs.

En savoir plus sur http://www.evous.fr/Les-expositions-2016-au-musee-du-Louvre,1190438.html#y7izoitwRAq5OTXS.99

A noter parmi les dernières acquisitions enregistrées au département des Arts graphiques du Louvre, ce carnet de croquis d'Hubert Robert

Pour Sarah Catala historienne de l'Art, spécialiste de l'oeuvre d'Hubert Robert), il s’agit du premier témoignage de la pratique artistique de l’artiste à Rome, peut-être dès 1756.

Vente, Artcurial, 27 mars 2015, Lot 95.

Hubert Robert Paris, 1733 - 1808. Carnet de dessins contenant 60 dessins sur 47 feuillets réalisés à Rome dans les années 1754-1765 et à Paris dans les années 1765 - 1770

Diverses techniques utilisées seules ou mélangées : crayon noir, sanguine, plume et encres brune et noire, lavis gris et brun
Reliure de l'époque en cartonnage de papier vert, tranches rouges, avec inscription en partie effacée à la plume et encre brune sur la couverture : 'tout genre de Croquis/ fait par Mr (R)ob(ert) (peintre)/ de la Cy Devant acade(mie)'
Dimensions de l'album: 18,20 ; 14,60 cm

Historique : Collection particulière

Mis en vente par Artcurial le 31mars

Pour les amateurs du genre, dont je suis, l'exposition Robert est une réussite.
Le parcours chronologique est classique, pédagogique, les salles sont claires et agréables à parcourir. On savoure une réunion d'oeuvres du monde entier dont certaines de lointains musées où nous n'irons probablement jamais.
Quelques tableaux méconnus ont été exhumés dont une curieuse vue de Guyane et de ses habitants réalisée en collaboration avec Nicaise Perrin.
On a très envie de repartir avec l'ensemble des superbes sanguines pour se faire son salon du dessin perso ;-)

Le mobilier de la laiterie est partiellement et chichement présenté, mais ce n'est qu'une petite partie du sujet de l'exposition.
On regrettera que le petit guéridon (sur les quatre) identifié en collection privé n'ait pas voulu être prêté par son propriétaire.

Un bémol de taille : la sotte interdiction de prendre des photos alors que la quasi-totalité des oeuvres proviennent de collections publiques et sont photographiables aux cimaises des musées prêteurs tout au long de l'année.
Rappelons que les photos étaient permises les soirs d'inauguration comme dans tous les musées de ma connaissance.
On aimerait comprendre ce choix schizophrène dont le Louvre est hélas coutumier.

Je plussoie ce cher Lebrun en tous points !

Prise en 4eme vitesse et à mes risques et périls :