Les décors de la Chancellerie d'Orléans à l’hôtel de Rohan

Merci pour ces clichés, cette console est une vraie redécouverte !
La polychromie et la dorure semblent ne pas être d’origine.

Espérons que cette mise en avant permette l’identification des autres consoles de ce décor.

L'oppic a précisé sur son site internet le déroulé des travaux: début du remontage prévu en septembre 2018 pour une durée de 19 mois.

Quelques photos du remontage

http://www.oppic.fr/article527.html

Je suis passé devant l’hôtel de Rohan côté jardins début décembre, rien n’avait commencé encore. Rappelons nous que les travaux au rdc doivent rabaisser les sols et surélever les plafonds pour intégrer les boiseries.

Des travaux incluant d’autres hôtels particuliers du domaine des AN, ont fait fermer les jardins.

Les travaux de remontage des décors se termineront en Septembre 2020, cf appels d'offres en cours sur www.marches-publics.gouv.fr

Tout le monde peut accéder ET télécharger le dossier de consultation. Il y a plusieurs menus et à un moment donné on vous donne la possibilité de vous identifier (ce qui est nécessaire pour les entreprises) mais ce n'est pas obligatoire.

Il faut cocher la case "Je souhaite télécharger anonymement le Dossier de Consultation des Entreprises et je ne serai donc pas informé en cas de modification de la consultation. "

Vous pouvez alors avoir accès à l'ensemble du dossier et le télécharger complètement ou même partiellement (une liste des pièces disponibles est fournie pour faire son choix)

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Je ne peux que vivement conseiller le téléchargement. Il y a en fait deux appels d'offre : travaux de réinstallation des décors et mise en œuvre du programme muséographique.

Passionnant
Et la muséographique est alléchante ! Une salle de présentation "dépôt lapidaire" est même prévue pour y disposer toutes les épaves d'architecture et de sculpture des extérieurs de l'hôtel.

Patience... Résultat début 2021

Dans l'annexe 3 du marché, il est requis un lit à la Polonaise pour la chambre de Madame. Quelle Madame, puisque l'hôtel a toujours été occupé par des cardinaux-évêques...

Le Mobilier National va déposer le lit qu'on avait vu à l'exposition Sièges en Société.

Dans le sujet Sièges en société il avait été annoncé que ce lit avait été régarni pour la chambre de Thierry de Ville d'Avray au Garde Meuble. Aurait-on changé d'avis?

Lebrun a écrit:

Manifestement oui. Reste la question sur : quelle chambre de Madame ?...

La chambre de Madame, mais à la chancellerie ?

Ah oui bien sûr, c'est cela, la chambre de Madame à la Chancellerie.

Une photo du lit avant son habillage l'année dernière.
Il est sorti de Fontainebleau en 1886.
En 1956, il est déposé au palais de l'Elysée pour la chambre de la reine au 1er étage.
En 1959, il regagne le MN.

Voici ce lit installé à l'Elysée dans les "appartements royaux" aménagés de toute pièce par Vincent Auriol et son épouse. La "chambre de la reine" occupe ici l'ancienne chambre de l'impératrice Eugénie, aujourd'hui cabinet particulier d'Emmanuel Macron, qui fut aussi celui de Valéry Giscard d'Estaing qui fit retirer le miroir.

La cinquième République et les nouveaux pouvoirs du Président imposèrent de transformer le 1er étage en bureaux pour le général de Gaulle et ses collaborateurs. Cela influa sur la décision de rénover le Grand Trianon pour y accueillir les hôtes officiels de la France.

Exposé au Salon du Dessin au palais Brongniart,

Les décors de la chancellerie remontés dans des ateliers à Montreuil sont en cours de restauration. Ils intégreront l'hôtel de Rohan durant l'année 2020 voire 2021, les travaux d'excavation des sols et de rehaussement des plafonds n'ayant pas encore concrètement commencé.

Le conservateur Pierre Fournié nous a montré des photos prises par Thierry Ardouin d'Oppic (Opérateur du Patrimoine et des Projets Immobiliers de la culture). Avec son aimable autorisation pour la diffusion.

Ce piédestal et son vase en porphyre et bronze doré ornaient le vestibule de la Chancellerie. Commandés par le marquis d'Argenson, ils furent achetés en 1853 par le marquis d'Hertford, l'ensemble se trouve donc à la Wallace Collection, dans le grand escalier.
Dessiné par Charles de Wailly
Sculpté par Jacques Adam
Bronzes par Robert-Joseph Auguste
Dorure par Jean Lafeuillade

Oui tout à fait, merci de le citer, Håkan est un ami qui explore en ce moment l’hôtel de Soubise et l’hôtel de Rohan. Je lui ai d’ailleurs fait parvenir mes photos des consoles de la Chancellerie que j’avais prises aux AN il y a deux ans (voir plus haut).
Il va tenir une conférence en anglais sur le néo-classicisme en Suède de 1760 à 1830 le 27 mai prochain à Lassco Brunswick House à Vauxhall à Londres lors d’un événement organisé par Historic Decoration sur le thème : le néoclassicisme en Europe du Nord. Pour ceux que ça intéresse : info@historicdecoration.com

Tout n'est pas parti dans les ateliers à Montreuil. Un petite partie des décors restent encore en place aux AN. Si les consoles sont en atelier, les deux bergères à châssis ont été dégarnies de leur soie bleue moderne. On peut voir l'originalité de leur bois sculpté.

D’ou proviennent les consoles ? Collections nationales ? Achat ?

Les consoles proviennent du trop peu connu musée Roybet-Fould à Courbevoie. Elles faisaient partie de la collection de mobilier de Consuelo Fould, fille adoptive du prince George Stirbey, qui légua une partie de ses collections à la ville de Courbevoie en 1951 pour en faire un musée. Les deux consoles sont donc un dépôt de la ville de Courbevoie aux Archives Nationales.

Valmont a écrit :

Citation :

Les consoles proviennent du trop peu connu musée Roybet-Fould à Courbevoie.

« Les consoles » vous êtes sûr ?
A ma connaissance, le musée Roybet-Fould ne possédait qu’une seule console, celle déposée aux AN.
L’existence de l’autre permettant de faire la paire serait une très heureuse nouvelle.

Oui une seule en effet, celle que j'ai photographiée plus haut. Le confinement me donne des hallucinations ...

Le 4 juin 2021 est prévue la sortie d'un livre sur la restauration des décors de la chancellerie, sans doute concomitant avec l'ouverture de ce nouveau lieu.

La chancellerie d’Orléans : peu d’hôtels particuliers parisiens ont fait couler autant d’encre que ce bijou du début du XVIIIe siècle, redécoré dans les années 1760 par l’architecte Charles De Wailly pour le marquis de Voyer, l’un des plus grands collectionneurs et mécènes de son temps. Malgré de vives polémiques, les décors de cet hôtel voisin du Palais Royal furent démontés pièce par pièce en 1923 pour faciliter l’agrandissement de la Banque de France. Depuis lors, ils attendaient en caisses leur remontage, tout en alimentant la plume nostalgique des amoureux du Vieux Paris et de l’art français. Ce remontage est aujourd’hui une réalité. Minutieusement restaurés au long d’un chantier de huit années, les décors ont trouvé leur place au rez-de-chaussée de l’hôtel de Rohan, dans le magnifique quadrilatère des Archives nationales, et sont désormais visibles par tous. Sous la plume des meilleurs spécialistes, le présent ouvrage détaille l’ornementation et l’histoire de la chancellerie d’Orléans, concentré d’arts décoratifs auquel collaborèrent les plus grands artistes (Boffrand, Pajou, Lagrenée…), et raconte aussi les péripéties d’une aventure à la fois tragique et heureuse : c’est tout un pan de l’histoire du patrimoine français, du XVIIIe au XXIe siècle, qui renaît sous nos yeux.