Versailles, rois, princesses et présidents sur France3

Versailles, Rois, Princesses et Présidents.
Un film documentaire inédit écrit et réalisé par Fréderic Biamonti.
Une production Morgane.
Commentaire dit par Lambert Wilson.

Un 90 minutes à retrouver en première partie de soirée sur France 3, prochainement un lundi (très probablement le 31 août ou le 7 septembre).

Le château de Versailles a été conçu comme un instrument de pouvoir par Louis XIV. Aujourd’hui, les Présidents de la République l’utilisent comme symbole de la puissance nationale. Khroutchev, Kennedy, Nixon, Elisabeth II, Kadhafi ou Xi Jinping y ont tous été reçus, dans des rituels qui rappellent la grandeur d’autrefois, et qui réveillent les fantômes du passé.

Les archives de ces visites d’état nous amènent à reconsidérer Versailles sous un angle inhabituel : la machine à impressionner conçue par le Roi Soleil est aussi un des hauts lieux de la République, qui y a mis en scène les élections présidentielles jusqu’en 1953, ainsi que les réformes de la Constitution. Apothéose de ce Versailles républicain, le G7 mitterrandien de 1982 démontre la pérennité des formes du pouvoir, de la majesté royale du Grand Siècle à la solennité présidentielle d’aujourd’hui.

Les intervenants :

Valery Giscard d’Estaing. Président de la république (1974-1981).
Jean-Jacques Aillagon. Ancien ministre de la culture Ancien président du château de Versailles (2007- 2011).
Jean-Louis Debré. Président du conseil constitutionnel.
Hubert Védrine. Ancien ministre des affaires étrangères (1997- 2002).
Jacques Attali. Conseiller spécial de François Mitterrand (1981 – 1991).
Catherine Pégard, actuelle présidente du château de Versailles elle a accueilli le président Xi Jinping et François Hollande ; ancienne journaliste politique elle fait revivre le grand projet Gaullien
Beatrix Saule. Directrice du château de Versailles.
Raphaël Masson. Conservateur en chef du patrimoine, château de Versailles.
Alain Baraton. Jardinier en chef domaine national Trianon et grand parc de Versailles.
Fabien Oppermann Conservateur du patrimoine, ministère de l’éducation nationale.
Alain Ducasse, grand chef cuisinier, en charge du dîner d'état offert par le Président Hollande au Président chinois Xi Jinping.
Jean-Michel Othoniel artiste sculpteur, créateur du nouveau bosquet du théâtre d’eau témoigne de la complexité qu’il y a eu à travailler dans les jardins de Versailles en adaptant la création contemporaine à l’héritage de Louis XIV.

tvnews



Printemps 2014, le président chinois Xi Jinping est en visite officielle à Paris. Après trois jours de négociations intenses et une moisson de 18 milliards d'euros de contrats, sa première visite en France se conclut par un concert à l'Opéra Royal du château de Versailles et un dîner privé au Grand Trianon avec son hôte, François Hollande, préparé par le chef multi-étoilé Alain Ducasse. Versailles est un symbole politique, un symbole du pouvoir. Et le protocole des visites officielles rappelle à chacun le faste et la magnificence de Louis XIV, le Roi Soleil, qui reçoit les puissants de son époque dans ce palais qu’il a fait bâtir pour affirmer sa puissance.

La France monarchique a disparu, emportée par la Révolution. Mais la France républicaine s’inspire toujours des rituels et des traditions de l’ancien régime, faisant planer l’ombre du grand Roi.

Dîner à Versailles avec le chef de l’Etat reste un privilège insigne, un des plus grands honneurs dont la République puisse gratifier un hôte. Le Château de Versailles a connu de nombreuses visites officielles depuis que le Général De Gaulle, en 1961, reçoit le couple Kennedy pour un dîner de gala dans la Galerie des Glaces !

Juin 1982, des hélicoptères tournent dans le ciel de Versailles, et atterrissent au milieu des jardins, entre le Grand Canal et le Bassin d’Apollon. Ronald Reagan débarque du sien, suivi par Margaret Thatcher en tailleur bleu roi et Helmut Schmidt , escorté d’une ravissante interprète qui fera beaucoup jaser : c’est François Mitterrand qui les reçoit à l’occasion du G7. Le château a reçu l’empereur Hiro Hito, Nikita Khroutchev et son épouse, la Reine Elisabeth, le Shah D’Iran et la Shabanou Farah Diba, des hôtes plus douteux comme Khadafi ou le dictateur roumain Ceausescu, et bien d’autres encore … tous sont conviés à Versailles!

C’est à une visite inhabituelle du magnifique Château de Versailles et de ses jardins que nous convie ce documentaire : il nous fait découvrir le palais sous toutes ses facettes, sur les traces de ces hôtes célèbres, grâce aux images d’archives de ces réceptions grandioses.

Trois siècles après la mort de Louis XIV, la France reçoit avec faste à Versailles dont la splendeur rayonne toujours, même au-delà de ses frontières.

Morgane Production

Merci pour cette information. L'Histoire récente enfin à l'honneur! et des témoignages de certains des contemporains pouvant y avoir joué un rôle pourrait être intéressant.

« Versailles, Rois, Princesses et Présidents »

France 3 proposera le lundi 14 Septembre 2015 à 20h55
le documentaire inédit Versailles, Rois, Princesses et Présidents.
Un film de Frédéric Biamonti, raconté par Lambert Wilson et produit par Morgane Production.

Khroutchev, Elisabeth II, Kadhafi ou Xi Jinping y ont été reçus avec les rituels de la grandeur d’autrefois. Le château de Versailles, instrument de pouvoir et machine à impressionner conçue par le Roi-Soleil, est l’un des hauts lieux de la République, toujours utilisé comme symbole de la puissance nationale.

De la mise en scène des élections présidentielles (jusqu’en 1953) à l’apothéose du G7 mitterrandien de 1982, en passant par les révisions de la Constitution, le « Versailles républicain » d’aujourd’hui démontre la pérennité des formes du pouvoir, de la majesté royale du Grand Siècle à la solennité présidentielle d’aujourd’hui.

La sortie du DVD de l'émission est annoncée pour le 16/09/2015 (voir plus haut)
En voici une courte présentation en images, par Morgane Production (version avec titres en anglais).

Je ne comprends pas pourquoi le film de présentation montre le Petit Trianon où, à ma connaissance, il n'y eut aucune réception officielle depuis Eugénie (au risque d'alimenter les soi-disant projets pour la suite de Brejnev), reprises récemment dans un ouvrage sur le sujet.

Il y a bien des visites officielles au Petit Trianon et au hameau (comme Nicolas II ou Alphonse XIII) mais de réception.
Pour remercier Bréguet, une grande réception privée eut bien lieu, mais on dû couvrir la cour d'honneur d'une grande tente en plastique.

Pour le sommet de 1982, j'avais remarqué que les voitures (venues cherche les hôtes arrivés en hélicoptère à la tête du canal) n'entraient pas dans la cour d'honneur du Grand Trianon. J'avais imaginé des dimensions trop étroites de la grille pour le faire sans risques.

Mais pour la visite du président Nixon au général de Gaulle, sa voiture entra dans la cour.


Dans un autre extrait Mme de de Gaulle, au château (l'après-midi puisqu'elle est en chapeau et non en cheveux comme pour le soir), semble très attirée par le secrétaire de la reine de Riesener en acier et en nacre.
L'échange avec la table de la bibliothèque du roi alors à Fontainebleau n'avait pas encore eu lieu.

Et sur le site de France 3 (27/08/2015)
http://www.france3.fr/emission/versailles-rois-princesses-et-presidents

Versailles, rois, princesses et présidents
Lundi 14 Septembre 20h50
Documentaire Durée : 1h35min

Conçu par Louis XIV comme un véritable instrument de pouvoir, le château de Versailles est aujourd'hui encore un symbole de puissance nationale. A ce titre, la France républicaine s'inspire toujours des traditions de l'Ancien Régime. Les visites officielles se succèdent. Kennedy, Nixon, Brejnev, Elizabeth II, Kadhafi ou encore Xi Jinping, l'actuel président chinois, ont tous été reçus dans un rituel qui rappelle la grandeur d'autrefois. Ce documentaire offre une visite inhabituelle du Château et de ses jardins. On le découvre sous toutes ses facettes, sur les traces de ces hôtes célèbres, grâce aux images d'archives de ces réceptions d'Etat.

Bonsoir,


Cordialement,

Mme Pegard dit dans ce reportage !

Citation :

Quoi de mieux pour faire parler de soi que de venir à Versailles

Savoureux et horrifique !!!

Pas de réels scoops, puisque l'INA nous fournit aujourd'hui l'accès à tous les reportages  des visites officielles. Peut-être cela constituait-il un résumé pour les plus jeunes.
La reine d'Angleterre, dont l'entourage prépare les visites avec le quai d'Orsay n'avait sans doute d'autres souhaits que de dormir dans un lit confortable à Trianon, pour se repose d'harassantes obligations officielles. Le refus du lit de Marie-Amélie et de Louis-Philippe au motif naïvement imaginé par Mme Pégard que Napoléon y a dormi, ne tient pas, la mégalomanie du shah d'Iran, si!

J'ai apprécié les quelques images de Versailles au travail en coulisse, comme celle du remontage du régulateur de la chambre de Louis XVI.


Mais évidemment, on ne pouvait perdre de vue les essais encours sur le lit en cours de reconstitution.


Images récentes, puisque les pliants du salon d'Apollon étaient stockés là avant leur mise en place.

Nous avons déjà traités ici l'appartement des chefs d'Etat étranger à Trianon. Pour mémoire :


Mme Pégard nous a montré que les chambres de l'attique de l'aile sud dont nous parlions hier dans le sujet dédié, n'avaient toujours pas été démeublées par le Mobilier national.

J'ai été impressionnée par l'ampleur des travaux entrepris par De Gaulle au Grand Trianon : je croyais qu'il s'était limité à l'aile de Trianon sous bois mais en fait pas du tout. Un reportage de l'époque au moment du chantier montre ce château comme une coquille vide : menuiseries cheminées et parquets enlevés, murs nus ou presque, etc... Le creusement du sous sol, pour installer la cuisine "tout équipée" et la machinerie, était également très surprenant... cela m'a fait penser, toute proportion gardée, aux travaux actuels de la vieille aile de Versailles : :affraid:

Pour nos lointains amis ...
Cette vidéo de "Versailles, rois, princesses et présidents" (v. intégrale)
ajoutée le 15 sept. 2015 (TVDR - 52)

En fait, Fabien Oppermann a bien fait remarquer que le Grand Trianon a totalement été restauré. Mais peut-être n'a-t-il pas assez insisté sur l'état de vétusté du bâtiment dans les années 60. Pour l'avoir connu, je peux dire que toutes les peintures blanches, dites « blanc de dorure », alors faites au plomb, étaient devenus gris foncé (origine de la légendaire couleur "gris Trianon".
Il n’y avait pas d’éclairage électrique et 17 h l’hiver on n’y voyait plus rien, Les lustres étaient garnis de vraies bougies qui se déformaient assez vite st se tordaient lamentablement dans les appliques et autres.
Je me souviens de la voûte de la galerie des Cotelle toute fissurée, mais aussi de meubles très mélangés que l'on commençait pourtant à restaurer, mais de l'absence totale de rideaux et de tapis.


De fait, la transformation de Trianon sous-bois en résidence présidentielle semble avoir été décidée après celle d'en faire une résidence pour les hôtes officielles.
Il y a donc deux ensembles de cuisine, l'un sous l'aile gauche, permettant à l'hôte de recevoir (ou éventuellement de "rendre" un dîner l'autre sous Trianon sous-bois.
Le propos a été double car il s'agissait à la fois de restaurer les décors historiques, mais en même temps de créer un tout-à-l’égout, des liaisons téléphoniques, mais aussi un éclairage non seulement intérieur, amis aussi partout dans les jardins (projecteurs enterrés) et balises lumineuse le long des voies d'accès pour éviter les lampadaires.


Une loi programme n'aurait jamais permis de fournir les crédits pour retisser en même temps toutes les soieries, copier les tapis la plupart du temps existants dans les ministères ou ambassades, mais il fallait qu'ils puissent servir et la copie à neuf parut préférables.
J'ai la conviction que les retissages d'aujourd'hui en replacement des tissages de 1963 se font un peu à l'économie (notamment pour les rideaux du salon des Malachites).


On a creusé la cour, où se trouvaient déjà des tunnels de circulations pour les domestiques datant de Louis-Philippe pour y enfouir une centrale pour le chauffage et autres éléments de traitements de l'air.

La partie de l'aile gauche autrefois appartement de Louis-Philippe et de sa sœur furent complétement refaite, dotée de sanitaires et décorée par le Mobilier national au profit du ministère des Affaires étrangères, affectataires, pour y loger les chefs d''Etat en visite et leur suite.

On fit donc de même à Trianon sous-bois, mais là le plan fut très peu altéré, juste par la suppression d'une cloison à son extrémité afin de créer un hall d'entrée de proportions décentes pour le président de la République.


Un autre point positif est à noter. La campagne initiée à la demande de l'Elysée donna beaucoup de poids à Van der Kemp pour demander le rapatriement à Trianon de meubles historiques partis à la Malmaison, ou, comme le lit de l'Empereur à Maisons-Laffitte.
Il en fut de même pour amplifier, accélérer le retour des peintures du temps de Louis XIV identifiées par Antoine Schnapper. On ne souhaita pas revenir aux gravures et peinture en place sous l’Empire.


On a vu que la désaffection de Trianon, après l'achat de la résidence Marigny toute proche de l'Elysée, évitant les blocages de circulations sur l'autoroute de l'Ouest notamment, a conduit à négliger la maintenance, dont on est obligé de s'occuper aujourd'hui.

On voit que cette transformation en résidence officielle eut de bons et mauvais côtés, j'entends quant à l'aspect historique des choses.
Ainsi le salon rond et le salon des seigneurs retrouvèrent des pavages de marbre sur les dessins d'origine, Les parquets points de Hongrie placés par Louis-Philippe furent à nouveau remis en parquet Versailles.


Pour des raisons liées aux nécessités des réceptions, on conserva des ensembles mobiliers arrivés là seulement à la fin du XIX ° siècle pour compenser les ventes des domaines. Du coup, le nombre de mobilier de salon furent très largement supérieurs à ce qu'il était sous l'Empire et Louis-Philippe. La fonctionnalité historique des pièces en souffrit beaucoup.

Peu à peu, Jérémie Benoit rectifie ce qui peut l'être, retrouve et fait restaure des meubles  et fait racheter aussi.

Trianon est redevenu une résidence royale et impériale historique et, exceptionnellement, aussi un témoin du faste républicain de la V° république.

Un bien intéressant documentaire.

Étonnante parade militaire à Versailles lors de la venue de George VI. Les images semblent montrer que le conflit précédent s'y étant conclu, on vient y chercher un peu de cet esprit.

Les images d'archives montrent combien les tenues des visites officielles ont évolué radicalement dans les années 70.
Jusque là, on pouvait encore se croire au XIXe siècle.
A partir du septennat de M. Giscard d'Estaing, on remise l'habit et le grand cordon de la Légion d'Honneur, la culotte et les bas de soie noire, les uniformes chamarrés d'or ...
La dernière visite en date, celle du Président chinois, ne fait que confirmer ce changement désormais bien ancré.
On y perd un peu en prestige tout de même.

Le solo de musique médiévale donne lors du G7 dans La Chapelle royale est un vrai moment burlesque.
Les images de l'assemblée des chefs d'Etats et de gouvernements à la tribune, emplacement royal montrent que M. Mitterand avait tout compris des rites monarchiques.

Bien d'accord avec vous cher Lebrun concernant la musique médiévale!!!!!!

à voir les têtes de certains des participants, il y en a un nombre copieux qui avait l'air de s'ennuyer prodigieusement!!

Pour revenir sur le sommet de 1982, le spectacle fut grandiose, et le public des téléspectateurs largement associé en direct.

Ainsi pendant le dîner ci-dessous (on ne filme jamais les convives en train de se sustenter, c'est trop risqué, mais au besoin, coup d'œil avant et au besoin après),



Urban Sax donna un concert inoubliable dans le bassin de Neptune.

https://www.youtube.com/watch?v=oKZ-uXvRpWE


J'ai bien peur que l'extrait de la prestation d'Esther Lamandier dans la chapelle n'ait pas rendu la résonnance étonnante de sa voix sous les voûtes que Louis XIV voulu  appropriée à la musique.
Mais je reconnais qu'à l'époque, j'avais trouvé cette audition un peu longue...


Evidemment le documentaire ignorait totalement le but de cet aparté digestif de musique médiévale.


Les chefs d'Etat et de gouvernement, bien installés dans la tribune de la chapelle, porte fermée et doublée d'un rideau que le Mobilier national laissera à Versailles (qu'en a-t-on fait?), devait permettre à la cohorte des invités "ayant dîné", de rejoindre à l'opéra, les autres invités, réduits au seul spectacle.


Il fallait en effet que les chefs d'Etat, et singulièrement, François Mitterrand, pénètrent les derniers dans la salle de l'opéra, suivant l'habitude protocolaire.


On n'a pas mentionné la création, à cette occasion, de l'opéra  de Marc-Antoine Charpentier "les Arts Florissants", opéra qui donna son nom à l'ensemble chœur et orchestre que nous connaissons.


http://www.arts-florissants.com/video/ceremonie-de-cloture-du-sommet-des-pays-industrialises-au-chateau-de-versailles-26.html

Il va de soi que le documentaire ne pouvait s'attarder aussi longtemps sur le sommet de 1982.

J'avais posté, pour ceux que ça intéresse tout un reportage sur ce sommet, qui apparait actuellement sous le nom d'auteur "invité".

https://www.connaissancesdeversailles.org/t2655-le-sommet-de-versailles-de-1982?highlight=sommet

Photops captures d'écran du documentaire ou de l'INA