Très intéressante présentation par Juliette Trey, co-commissaire de l'exposition,
interviewée par Anne-Frédérique Fer, à Paris, le 17 octobre 2016, durée 10'33".
Commissaires de l’exposition :Magnus Olausson, directeur des collections, et Carina Fryklund, conservatrice chargée des dessins, Nationalmuseum, Stockholm
Xavier Salmon, conservateur général, directeur du département des Arts graphiques
Guillaume Faroult, conservateur en chef au département des Peintures
et Juliette Trey, conservatrice au département des Arts graphiques, musée du Louvre.
Homme de goût et de culture, le comte Carl Gustaf
Tessin exerça les fonctions d’ambassadeur de Suède à Paris entre 1739 et 1742. Durant ces trois années, il collectionna peintures et dessins avec passion, constituant ainsi une très riche collection (Boucher, Dürer, Rembrandt...) aujourd’hui précieusement conservée au Nationalmuseum de Stockholm.
L’hommage du Louvre rendu à ce Suédois à Paris au XVIIIe dévoile un choix spectaculaire d’une centaine d’oeuvres de la collection dont certaines, comme le Triomphe de Vénus de François Boucher, y reviennent pour la première fois depuis leur achat par
Tessin. Il s’agit par la même occasion de découvrir le marché de l’art et le goût parisiens au milieu du XVIIIe siècle.
Homme politique et homme de cour, diplomate, artiste, écrivain et historien, le comte Carl Gustaf
Tessin est reçu à la Cour de France comme à la ville et compte de nombreux amis comme le collectionneur Pierre-Jean Mariette et le peintre François Boucher. En courant les boutiques, les ventes aux enchères et les ateliers d’artistes parisiens,
Tessin acquiert une collection exceptionnelle, révélant à la fois le goût d’un homme et l’émulation artistique qui régnait à Paris dans les années 1730-1740. De retour en Suède, criblé de dettes, Carl Gustaf
Tessin se voit contraint à partir de 1749, de se séparer de sa collection dont une grande partie devient propriété de la Couronne suédoise.
D’une qualité exceptionnelle, la sélection d’oeuvres présentée dans le cadre de cette exposition suit un parcours à la fois chronologique et thématique, montrant comment l’amateur a rassemblé ce grand nombre de dessins et de peintures des plus illustres artistes français (Boucher, Natoire et Oudry...) et étrangers (Dürer, Rembrandt, Carracci…), ainsi que du mobilier et des objets d’art à la mode. La grande vente Crozat de 1741, dont il est l’un des principaux acheteurs, constitue le coeur de sa collection : primitifs italiens de la collection Vasari, primitifs flamands et allemands, études de Primatice pour Fontainebleau, écoles vénitienne, bolonaise et française et surtout dessins flamands et hollandais.
La collection de l’Institut Tessin à l’Institut suédoisDepuis son ouverture en 1971, l’Institut suédois à Paris héberge également l’Institut
Tessin, collection d’art créée en 1933 par Gunnar W. Lundberg et dénommée en l’honneur de Carl Gustaf
Tessin. Des chefs-d’oeuvre de cette collection sont présentés au public dans la salle d’exposition permanente de l’Institut suédois. Les échanges artistiques entre la Suède et la France en est le fil conducteur. De nombreuses oeuvres de la collection ont également un lien avec le comte
Tessin lui-même. On y retrouve des portraits de lui peints par des artistes comme Martin van Meytens et Lorentz Pasch mais aussi des oeuvres de Gustaf Lundberg et Alexandre Roslin, des artistes qu’il a soutenus.
En complément de la série de conférences au Louvre, l’Institut suédois organise un programme en lien avec l’exposition.
Institut suédois, 11 rue Payenne 75003 Paris, du Mardi au dimanche de 12:00 à 18:00
www.institutsuedois.fr(extrait du communiqué de presse)
Pour mémoire :
Cycle de conférences :
« Un Suédois à Paris au XVIIIe siècle, La collection Tessin ».
du 24 octobre au 07 novembre 2016.
Musée du Louvre, auditorium.
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