Exposition Marie Antoinette en 2008 au Grand Palais

Bonjour,

Ne boudons pas notre plaisir, car avouons que notre coeur a battu plus vite pendant toute la visite ne serait ce que par l'émotion toujours renouvellée de voir toutes ces oeuvres extraordinaires (pour la plupart "archi connues" comme l'écrit M. de Bourcet). Je suis d'accord avec tous les intervenants précédents. Pour les connaisseurs, il n'y a pas de découvertes dans l'expo à part les deux rarissimes vases de Sèvres à oreilles avec les portraits des époux totalement inédits qui m'ont beaucoup interressé et la surprenante assiette du service Japon.



Mais c'est un plaisir de revoir :

1- la pendule à la Négresse que l'on avait pas revue depuis l'expo Sotheby's "Trésors des collections privées",

2- la console de la Méridienne présentée à la Mairie du Vèmeen 1989,

3- le plus splendide portrait de la reine, celui "au livre" de l'ancienne collection Polo,

et de voir enfin (!) :

4- la garniture de Sèvres réunie des collections royales anglaises dont nous parlions denièrement,

5- la magnifique et unique broderie du Boudoir de Compiègne très mal présentée car on ne peut pas la voir correctement, cela est très dommage,

6- les aiguières de la Méridienne,

7- le portrait de la princesse de Lamballe des collections des prices de Lichtenstein,

8- le fauteuil du cabinet doré par Jacob.

9- une partie du service "Perles et Barbeaux", acheté à Genève en 1977 (à ce propos quelqu'un peut il me confirmer qu'il appartient en partie à une personnalité du monde politique très très connue... ?).


Ne manquez pas l'expo, c'est un plaisir !


M. de M.

André a écrit:

Voci le site en question, assez complet :
http://www.rmn.fr/Marie-Antoinette

Je me permets André d'ajouter ce lien au vôtre :

http://spotimages.free.fr/MA/index.html

Réalisé par l'EPV, il vaut un petit coup d'oeil .

André a écrit:

le mobilier de menuiserie "aux treillages" de cette même pièce présenté sur l'évocation d'une scène alors qu'un ensemble des Arts déco est justement identifié comme décor de théâtre

Je trouve pour ma part assez pertinente cette présentation qui intègre le meuble aux treillages à une scène de théâtre dont le fond de décor est un feuillage. Cela a un double mérite en soulignant d'une part la volonté de Marie-Antoinette de faire du décor de sa chambre un prolongement du jardin, comme si celui-ci "envahissait" l'intérieur du château et, d'autre part, son aspiration à faire de tout le décor de Trianon une scène de théâtre, ainsi qu'en témoigne très bien le hameau.
Il est vrai, comme vous le dites, que l'on peut regretter la non présentation de la console de cette chambre avec le reste du mobilier conçu pour elle. Mais sa présence n'aurait pas renforcé le propos.
En revanche, exposer ce meuble à la suite des ébénisteries de Riesener était une occasion de montrer l'évolution du goût de la reine à la veille de la Révolution dans le domaine du mobilier. Ce choix n'était pas dénué de fondements, surtout en l'absence des autres meubles de Schwerdfeger, conservés aux Etats-Unis.

André a écrit:

L'identification de cet ensemble des Arts déco en tant que mobilier de scène n'est d'ailleurs pas tout à fait convaincante.

Cette hypothèse me semble plus convaincante qu'à vous malgré la justesse de vos arguments. En effet, avant même de lire la notice, j'ai été frappé par le manque de détail et de précision de la sculpture de cet ensemble qui le rend presque grossier, surtout après qu'on a pu se délecter de la beauté des sièges présentés dans la salle précédente. Cela est tout à fait approprié pour un mobilier de scène destiné à être vu de loin.
En revanche, pour le boudoir turc de Fontainebleau, cadre si étroit et raffiné, il me paraît peu vraisemblable qu'on ait livré de tels sièges. Nous sommes certes là au début du règne et il s'agit de l'une des premières grandes commandes de Marie-Antoinette en matière de décor. Mais le raffinement qui a prévalu dans l'exécution des bronzes notamment (feux aux chameaux et leurs ustensiles) témoigne d'un goût du détail et d'une exigence de qualité qui relèguent les sièges présentés à un rang très inférieur et sans doute incompatible avec le lieu pour lequel on a cru un moment qu'ils avaient été faits.

TOULAN a écrit:

mon cher ami, je me suis déplacé à Bordeaux et l'exposition du grand palais n'a rien à voir . Elles sont complémentaires !

toulan

Je me souviens de ce que m'avez dit xavier salmon à bordeaux... bordeaux serait un avant gout de Paris... une exposition qui s'intégrait parfaitement dans des echanges "nationaux" de collections aussi, un test aussi
Paris est donc une suite comme il l'avait annoncé, quelque chose de nouveau et de spectaculaire qu'il me tarde de redécouvrir

je préfere l 'expo de Bordeaux ! moins prrestigieuse , moins grande , moins d objets et tableaux , mais autrement plus intimiste et proche de la Reine dans ce merveilleux hotel 18e ... les galeries du grand palais sont froides et impersonelles ...; brrrr

Mais c est complémentaire me dit t on ...

comte d'Hérouville a écrit:

je préfere l 'expo de Bordeaux ! moins prrestigieuse , moins grande , moins d objets et tableaux , mais autrement plus intimiste et proche de la Reine dans ce merveilleux hotel 18e ... les galeries du grand palais sont froides et impersonelles ...; brrrr

Mais c est complémentaire me dit t on ...

En voyant le catalogue oui je pense que c'est complémentaire j'ai vue une photo dans la catalogue du hameau de Bellevue est-il présent à l'exposition ?Je trouve ce tableau magnifique c'est vraiment décevant de l'avoir fait détruire si quelqu'un aurait des informations sur ce jardin des Mesdames je serais super content .

jerem78 a écrit:

j'ai vue une photo dans la catalogue du hameau de Bellevue est-il présent à l'exposition ?Je trouve ce tableau magnifique c'est vraiment décevant de l'avoir fait détruire si quelqu'un aurait des informations sur ce jardin des Mesdames je serais super content .

Je vous confirme que la représentation du hameau de Mesdames à Bellevue est présente à l'exposition.
En ce qui concerne ce château et ses fabriques, il existe un ouvrage très complet, extrêment détaillé sur l'évolution des décors comme sur le mobilier, c'est celui de Marcel (?) Biver, qui date du début du XXème siècle.
A ma connaissance, aucun livre spécialisé sur ce sujet n'est paru depuis.
Ce livre n'est pas facile d'accès. Je sais qu'il est consultable dans certaines bibliothèques parisiennes, notamment la bibliothèque Forney, dans le Marais.

Cordialement,

Penthièvre.

Cher Penthièvre, la référence exacte du livre que vous citez semble être celui de Paul Biver, Histoire du château de Bellevue, 420 pages, Paris, Enault, 1933.

En attendant Jérémie, vous pouvez toujours faire un tour ici :

http://cesarigd.club.fr/parcsafabriques/pmtd/bellevue1.htm#vues

et ici :

http://cesarigd.club.fr/parcsafabriques/cartespo/carpo17.htm

[France24] Les facettes de Marie-Antoinette au Grand Palais

Vidéo à voir :

Que dire de plus de ce qui a été dit et bien dit par certains d'entre nous ?

La scénographie assez réussie dans certaines partie laisse perplexe dans d'autres.

La première partie évoquant l'enfance et l'adolescence à Vienne et les premières années en France est astucieusement présentée dans une enfilade de pièces évoquant les enfilades des salons d'un palais.

La partie dévolue aux arts commence bien avec la reproduction et la répétition d'un décor de théatre faisant office de cloisons, le contenu n'est pas spécialement mis en valeur, les sièges sont alignés les uns à côtés des autres, c'est un peu austère mais cela l'avantage de permettre d'apprécier l'évolution du style. La présentation de la lanterne de Trianon à hauteur d'homme est une excellente chose, les détails en sont enfin accessibles sans avoir à être juché sur une échelle, c'est une extraordinaire chose, d'une qualité époustouflante.
Cela se gâte avec la présentation des laques, fort chiche en nombre et coincés dans des vitrines, la vaisselle connait un meilleur sort dans des vitrines similaires mais on eut aimé voir ces beaux ensembles sur une table.

La pièce suivante est plongée dans le noir-je déteste les expositions troglodytes- ce parti-pris ici demeure un mystère, qu'a t-on voulu évoquer ? De sombres jours en perspectives ?
L'idée de placer sur une scène penchée, dans un décor de théatre XVIIIème le mobilier aux épis est une mauvaise idée selon mon goût.
L' ensemble y est atone et sans relief, on a préféré placer non loin de là un ensemble de sièges de scène qui auraient été plus à leur place dans le décor de théatre.
La proue du canot est juchée en hauteur, il faut lever les yeux pour l'apercevoir en rebroussant chemin. On la voit beaucoup mieux au musée de la Marine.

La configuration des lieux ou de l'exposition, je ne sais, est curieuse, on est contraint de rebrousser chemin de retraverser les salles déjà vues. Ce qui créé une confusion et une presse avec les gens qui arrivent en sens inverse.


L'idée d'accrocher des reproductions de gravures de coiffures à la mode en cette fin du XVIIIème siècle est amusante et masque utilement les parois, nous nous sentons toujours dans l'exposition.

Les trois bustes en marbre de la reine nous accueillent ensuite, c'est une excellente idée de les avoir réunis et présentés ensemble. L'effet est saisissant et permet d'utiles comparaisons.

Les magnifiques portraits de Mme Vigée-Lebrun font face au serre-bijou dont on peut apprécier la finesse d'exécution des bronzes. On peut glisser un oeil et voir l'arrière de ce meuble au fini impeccable qui donne l'impression d'avoir été exécuté à une époque récente (c'est le propre de ces meubles de très grande qualité)

Le long couloir qui suit, plongé dans le noir, se veut évoquer la descente aux enfers de la reine et de la famille royale, je ne crois pas que cela nous impressionnera.

Au sujet du contenu, mention de la découverte pour les oeuvres provenant d'Autriche.

Nous sommes gatés par le nombre de peintures, dessins et tableaux, les représentations des décors éphémères, telle la salle de bal concue pour Mercy-Argenteua pour les fêtes du mariage, sont extraordinaires.

Côté mobilier et objets d'art, peu de choses inconnues ou peu vues hors tout de même la console de la méridienne (en mains privées) et les aiguières aubergine (superbe et rare couleur et des bronzes d'une virtuosité ! ) de Mme Pinault, la garniture appartennant à la couronne d'Angleterre, les vases en ivoire ajourés conservés à l'Ermitage, les garnitures du boudoir de Compiège (l'Ermitage également) et la pendule à la Nubienne (pour ne froisser personne) en mains privées.

La nouvelle garniture de la chaise du belvédère me fait regretter la précédente, celle des Rothschild, qui a défaut d'être exacte, était de bien meilleur effet.

Un immense regret, l'absence des meubles extraordinaires de la Wallace Collection ajoutée à celle des meubles en laque du MET car il y a fort peu de meubles d'ébénisterie (la table en laque de Weisweiler, la commode de Riesener pour Marly, le serre-bijoux de Versailles et le mobilier en nacre de Fontainebleau et c'est tout)

On quitte l'exposition en se disant qu'on a passé un très bon moment mais que certains aspects de la vie de Marie-Antoinette auraient pu être évoqués.

Dernière déconvenue : à la boutique, pas de réplique du collier dit de la Reine à acheter !

Mon impression sur cette exposition est plutôt à la déception.

On en ressort avec l'impression d'un somptueux colifichet,
un objet fort beau mais sans âme, le reine n'en sort pas grandi.
Et sans être Marieantoinetteolatre, j'ai peu appris de nouveau.

L'aspect trop théatrale de la scénographie de l'exposition m'a déplu.
Il prend trop le pas sur le sujet et abouti a des présentations peu judiciieuses pour les objets d'arts de petite taille.

Gros regret sur le mobilier, pas de grands prêts américains ou anglais.
Quand aux garnitures des sièges de Versailles, horreur et déception.

Enfin, un final insupportable, seul Robert Hossein aurait pu faire mieux dans le pathos.
Sur les supports de présentation en forme de couperet de guillotine, il ne manquait plus que les gouttes de sang.

Grand merci cependant à André.

Cet après-midi, je suis allé voir l'expo sur Marie-Antoinette, et je n'ai nullement été déçu.

Les premières oeuvres présentées évoquent la jeunesse de l' archiduchesse à Vienne, avec une certaine tendresse qui compense la qualité limitée des oeuvres.

La mise en scène est parfois assez spectaculaire et de bonne qualité.
Avec quelques surprises visuelles que j'ai beaucoup aimées.

Une belle sélection des portraits de la reine, en particulier ceux réalisés par Mme Vigée-Lebrun.
Quelques pièces de mobilier exceptionnelles :
Le cabinet en laque du Japon (1700) provenant de Vienne.
Table console livrée pour le boudoir de MA à Versailles. (Londres, coll. part.) Très fine, superbe.
Un choix de très beaux objets de toutes sortes évoquent le goût de la reine. Eblouissant.

Bien sûr, il n'y a qu'une douzaine de laques japonais de la collection de MA qui en comportait une centaine en 1789. Mais je suis resté plus de 2h1/2 dans cette expo sans avoir l'impression de traîner.
Le travail nécessité par cette expo est déjà considérable et tout à fait séduisant.

A voir.

Et accessoirement une belle expo au musée des arts décoratifs à Paris :
"Napoléon, symboles es pouvoirs sous l'Empire".
Un très bel ensemble d'objets exceptionnels.
Comme pour l'expo sur MA, les objets sont souvent connus, mais comme ils sont souvent dispersés dans divers musées, le fait de les voir rassemblés dans une belle mise en scène, et bien éclairés, les fait voir sous un jour nouveau, ce qui est très agréable.

Cordialement

Bien sûr cette expo n'a rien a voir avec celle qui a eu lieu en 1955 ( je ne l'ai pas vue et j'ai une simple photocopie du catalogue) ...
J'ai cependant bien aimé la scénographie ...Il est vrai que certains objets ne sont pas mis en valeur mais d'autres sont enfin à portée des yeux!
Pour moi le bilan est plutôt positif

J'ai déjà vu l'expo 5 fois et je découvre sans cesse des choses nouvelles. Exemple : n'avez vous pas remarqué que sur le Mobilier aux épis de Trianon on peut déceler dans les encoignures des cocardes tricolores ! Mais pas sur l'écran de cheminée. Examinez les chaises, quelles conclusions en tirez vous ? Je serai interesser d'avoir vos avis.

Toulan

Pour moi, monsieur Toulan, ce ne sont pas des cocardes...

J'ai pu me plonger dans cette exposition deux fois, ce week-end, et, pour moi aussi, elle est tout sauf banale. La scénographie de la première partie, celle qui précède la révolution, met très bien en évidence les oeuvres présentées, parfois d'une façon inattendue, comme ces trois bustes qui vous accueillent.

J'ai beaucoup aimé la salle la plus grande et la plus joyeuse, avec ses tons bleus et le chant de oiseaux. Partout, en effet, une atmosphère est donnée qui correspond à la période traversée.

Autre grand plaisir : découvrir les peintures et gravures dans leur format original, souvent si différent de ce qu'on s'est imaginé. La taille de certains tableaux permet aussi d'en mieux distinguer les détails... comme celui des bagues de la reine sur le portrait de Wertmüller avec ses enfants.

Certaines pièces de mobilier ou objets sont groupés, ce qui produit un heureux effet et permet de les comparer. D'autres apparaissent seuls. Ainsi de la harpe de Marie Antoinette, particulièrement émouvante.

J'ai été plus déconcertée par la deuxième partie... Si je comprends l'initiative d'avoir plongé la salle dans l'ombre, pour rendre le malheur, je déplore que certaines pièces ne soient pas assez mises en valeur. La chemise, par exemple, ou la dernière lettre, et ce d'autant plus que la foule s'agglutine devant la minuscule vitrine... dommage...

En revanche, le recul qu'on peut prendre permet d'observer les meubles du temple sous un autre angle, très intéressant.

Dans son ensemble, l'exposition met en évidence le rôle de protectrice des arts et des manufactures que la reine a toujours joué, ainsi que son goût et sa finesse. La dernière salle montre clairement l'importance de la campagne de dénigrement qui s'est abattue sur elle.

Cher Toulan

Je me suis fait la même réflexion que vous ! ! Le centre est bleu très foncé presque noir.

Cordialement

Boh... Bleu, vert, noir, brun... Il est d'une couleur indéfinissable. Mais je ne pense pas que sa ressemblance, réelle ou illusoire, avec la cocarde tricolore soit due à autre chose qu'à un malencontreux hasard.

J'y retourne la semaine prochaine...observer les détails justement.Il semble qu'en nocturne il y ait peu de monde...donc...

Certains objets comme la chemise de la reine et le tour de cou étaient dans les réserves du musée Carnavalet et j'ai eu bien des peines pour les voir..la conservatrice m'ayant trouvée "fétichiste" ...Ma curiosité ne relevait pourtant pas de ce domaine..je voulais juste me faire une idée plus précise de la taille de la Reine.
Ce jour-là, elle étudiait pour authentification une lunette de théâtre de Marie-Antoinette...(un vrai bijou) et coïncidence un porte-feuille qui aurait appartenu à ...Marat!
il y a bien des objets passionnants dans les réserves...comme toujours!

Bonjour,
j'y suis allé en nocturne hier. Visite très agréable avec au final peu de monde. La mise en scène est très bien faite, aérée, mettant bien en valeur les objets. La partie Trianon très théâtrale et musicale est me semble-t-il la plus réussie. Une seule faute note: la grandiloquence du miroir brisé. Il manque juste à mon goût une note psychologique sur cette aimable exposition avec peu de nouveautés à l'exception des vases de la Reine d'Angleterre, dont un récemment acquis ( ô tristesse ). Une question, les pots à eau, splendides, avaient été disputés par Versailles à plus de 10 MF à l'époque et achetés par Mme PINAULT; en est'il de même du fauteuil du cabinet doré?: Mme PINAULT possède moult pièces de mobiliers et objets ayant appartenus à Marie-Antoinette: une donation à Versailles serait un acte fabuleux!!!!
Une autre question: le fauteuil de la chambre de Saint-Cloud est enfin recouvert, mais me semble-til de l'étoffe de la chambre de Mme Victoire: c'est dommage, comment était l'original?
Bien cdt.

Chanteroy a écrit:

Une seule faute note: la grandiloquence du miroir brisé.

Une autre question: le fauteuil de la chambre de Saint-Cloud est enfin recouvert, mais me semble-til de l'étoffe de la chambre de Mme Victoire: c'est dommage, comment était l'original?

cher Chanteroy,

Pour ce qui est du miroir brisé, les impacts de balles m'ont fait penser au massacre de la famille impériale russe à Iekatérinbourg. On est en plein pathos !

Les sièges et l'écran du cabinet de toilette de Saint Cloud étaient recouverts d'un basin à fond blanc brodé (par la Reine et ses dames selon Verlet) de petits bouquets .
On en voit des clichés anciens dans le tome III consacré au mobilier royal .
Pour ce qui est des meubles aujourd'hui au MET, le vendeur la fit disparaitre au moment de leur achat en 1923 par G. Blumenthal.

Merci cher Lebrun, mais ma question reste sans réponse: quel est le tissu original de la chambre de Marie-Antoinette à Saint-Cloud, sachant que les fauteuils de cette chambre sont désormais exposés dans les appartements de Mesdames?
Merci d'avance.

Cher Chanteroy,

J'ai lu votre question un peu rapidement, veuillez m'en excuser.

Le mobilier de la chambre de la Reine à Saint Cloud était recouvert d'un "pékin fond blanc, dessin branchages et oiseaux encadrés" selon Pierre Verlet, ou d'un "pékin peint "dessin et figures chinois"" selon Daniel Meyer.

Citation :

Une seule faute note: la grandiloquence du miroir brisé.

Moi aussi, cet effet m'a étonnée, surtout qu'il est placé à un endroit discutable puisque nous pénétrons ensuite dans une pièce bien calme remplie de portraits de Marie Antoinette (flanquée curieusement d'Adélaïde... ...). Cette violence ne se justifie donc pas.

En revanche, les enragés de la nuit du 5 octobre ont réellement attenté à la vie de la reine. Ceux du 10 août n'avaient pas de meilleures intentions. La violence à l'égard de Marie Antoinette n'a pas manqué. Ces impacts auraient pu être mis en rapport avec la brisure qu'a subie le tableau de Kucharski, souvenir du coup asséné par un révolutionnaire.