Dans l'actualité des promotions !Quand l’épouse et les filles de Louis XV chouchoutaient MozartParis Match| Publié le 04/02/2017 à 18h10
Dominique Bonnet
http://www.parismatch.com/Royal-Blog/royaute-francaise/Quand-l-epouse-et-les-filles-de-Louis-XV-chouchoutaient-Mozart-1181165Si, fin 1763, la Pompadour snoba un peu le petit Mozart à Versailles, la reine Marie Leszczynska et les filles de Louis XV furent quant à elles ravies de sa présence.
Décembre 1763, au château de Versailles. Venu à Paris pour faire découvrir l’incroyable talent de ses deux enfants, le petit Wolfgang, 7 ans, et sa grande sœur Maria Anna, dite Nannerl, 12 ans, Leopold Mozart a pu obtenir d’être introduit auprès du roi Louis XV. Celui-ci les reçoit d’abord de manière privée, en compagnie de sa favorite d’alors, Madame de Pompadour. Laquelle refuse que le petit garçon l’embrasse après sa prestation musicale. Ce qui froisse l’enfant.
Mais côté baisers, le jeune Wolfgang va prendre sa revanche lorsqu’il est, à la fin du mois de décembre de cette année-là, reçu officiellement avec sa famille par le souverain. Dans son livre «Femmes de Versailles» publié en novembre 2016 aux éditions Perrin, Alexandre Maral raconte que Léopold Mozart aurait écrit à son correspondant allemand: «Vous pouvez facilement vous figurer l’étonnement de tout le monde lorsqu’on voit les filles du roi s’arrêter dans les passages officiels, dès qu’elles aperçoivent mes enfants, s’en approcher, les caresser et s’en faire embrasser mille et mille fois».
Mozart dédia ses deux premières sonates pour clavecin à Madame VictoireIl faut dire que les filles de Louis XV étaient toutes elles-mêmes musiciennes. L’auteur, conservateur en chef au château de Versailles précise: «Madame Henriette avait ainsi appris la viole, Madame Adélaïde le violon et le clavecin, Madame Victoire la viole, le violon, le clavecin (…), la guitare et la musette, Mesdames Sophie et Louise le clavecin». Rien d’étonnant donc que, comme il le rappelle également: «En mars 1764, le jeune Mozart, âgé de 8 ans, dédia ses deux premières sonates pour clavecin à Madame Victoire, qui, à l’occasion du récent séjour des Mozart à Versailles, avait probablement reçu ces derniers dans le grand cabinet d’angle de l’appartement qu’elle occupait avec ses deux sœurs Sophie et Louise».
Quant à la reine Marie Leszczynska, elle craqua apparemment elle aussi pour le petit musicien prodige. Alexandre Maral rapporte que «lors du souper au grand couvert du 1er janvier 1764, elle distingua, parmi la foule, la famille Mozart, qui attendait sa venue dans le grand cabinet. Pendant tout le repas, la reine invita le jeune Wolfgang, âgé de 7 ans, à s’approcher de la table royale, lui donna quelques mets, qu’elle l’autorisa à manger en sa présence, conversa avec lui en allemand et traduisit ses propos au roi, au dauphin et à Madame Adélaïde qui siégeaient à côté d’elle».
Dans son nouveau livre «Femmes de Versailles», Alexandre Maral met en lumière au fil de 398 pages la manière dont les reines, Marie-Thérèse d’Autriche, Marie Leszczynska et Marie-Antoinette d’Autriche, ont marqué de leur présence le château de Versailles. Mais sont aussi évoquées les favorites, les filles, belles-filles, belles-sœurs et toutes les autres femmes qui ont gravité autour des trois souverains qui firent de ce palais leur résidence, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Et, ce avec force détails et une multitude de citations de contemporains. «Conçu et rédigé sur les lieux mêmes qu'elles ont hantés, ce panorama de la composante féminine de la résidence en majesté du pouvoir offre un aperçu sur la condition de vie des femmes à la cour, une étude sur leur rôle social, culturel et éventuellement politique, une réflexion enfin sur leurs destinées, souvent improbables, toujours exceptionnelles», souligne l’éditeur.
En vente en librairie au tarif de 23 euros.
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https://www.connaissancesdeversailles.org/t6735p50-parutions-recentes-annee-2016?highlight=maral#101690