Acheloos ou Achelous, le dieu fleuve à Versailles

Origine: Mythologie grecque
Catégorie : Dieu-fleuve
Allégorie ou symbolique : Fleuve, Séduction, Amour galant
Sujet lié : métamorphose
Emblème : Corne de taureau ou d’abondance
Divinité liée : Amalthée, Déjanire, Hercule, Melpomène, Terpsichore, Thésée

Lien vers le mythe sur internet : https://mythologica.fr/grec/acheloos.htm

Ce dieu est connu dans les décors de Versailles au travers de la sculpture et de la peinture.

Commentaire du site du château :
Réalisé d'après un dessin fourni par le sculpteur François Girardon, ce terme représente, sous forme allégorique, le fleuve Achéloüs, dont la puissance farouche est traduite avec ampleur par le sculpteur : muscles, port de tête, regard, et jusqu'à l'imposante corne d'abondance, tout évoque l'impétuosité de celui qui n'hésita pas à se métamorphoser en taureau pour disputer à Hercule la possession de la belle Déjanire.
Alexandre Maral

L'histoire se passe à Calyon en Etolie dans le palais du roi Oenée dont Hercule courtise la fille Déjanire.
Il a cependant un rival en la personne d'Achelous, le dieu fleuve.
Le scène représente le moment ou Hercule terrasse son rival Achelous, ici métamorphosé en taureau.
Il vient de lui arracher la corne droite que certains auteurs antiques confondent avec la corne d’abondance.
Selon d'autres, cette corne mythique ornait le front de la chèvre Amalthée, nourrice de Zeus dans son enfance et Achelous.
Enfin, certains écrivent que Achelous échangea la corne d'Amalthée ou d'Abondance pour récupérer celle que Hercule lui avait arraché.

Historique :
Ce tableau des collections royales a été commandé pour le Grand Trianon de Louis XIV en 1688 et exposé aux Salons de 1699 et 1704.
Il fut payé 8900 livres tournois en 1711 avec 7 autres tableaux relatant l'Histoire d'Hercule.
Dès 1709, ce tableau est signalé au cabinet des tableaux de la surintendance puis en 1715 dans la galerie du Château-Neuf de Meudon en 1715.
Saisi à la Révolution, il passe au Louvre pour finalement revenir à Versailles, par dépôt, en 1964.
Il est actuellement présenté dans le salon dit "des huissiers" au grand Trianon.

Voici la dernière œuvre que j'ai trouvé à Versailles en rapport avec Achelous


Comme le tableau précédent, ce dessin est préparatoire à un cycle de peintures sur l'histoire d'Hercule destinée au décor du grand Trianon.
L'auteur y présente une variante peu commune de l'histoire, celle de Hercule amenant la corne d'Achelous à la nymphe Amalthée.
Au final, ce dessin ne sera pas repris en l'état, c'est une version plus courante de la "fable", celle d'Ovide, qui veut que les naïades aient consacré la corne d'Acheloos et l'aient apporté à Amalthée.
La composition finale peinte reste cependant proche du dessin initial.