Exposition Jean II Cotelle - 12.06.18 au 16.09.18

Je viens de découvrir l'appel d'offres suivant :

Le marché public a pour objet général la réalisation pour, l'Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles, de prestations de conception de scénographie pour une exposition temporaire ; il a pour objet spécifique la réalisation de prestations de conception de scénographie pour l'exposition temporaire « Jean II Cotelle » (titre provisoire) qui se tiendra au Château de Versailles (site du Grand Trianon) du 12 juin au 16 septembre 2018 (dates prévisionnelles).

On peut imaginer vu le site et les dates de l'exposition qu'il s'agit de l’itinéraire bis qui sera mis en place par l'EPV pour l'été 2018   .

Voici le synopsis de l'exposition :


(suite du document manquante dans le fichier de l'EPV)

C'est sans doute-là une bonne idée. Pour une fois la galerie des Cotelle ne sera plus pour l'été une "salle d'Afrique" de Versailles, destinée à recevoir une exposition dont la muséographie masque l'essentiel.

Tous nous est connu ici, des gouaches aux plombs du labyrinthe, mais n'est-ce pas prometteur de voir ces œuvres réunies à portée du regard?

Espérons une discrétion de la mise en scène, tout en regrettant l'absence désormais ancienne des rideaux (20 ou 30 ans?) et des sièges depuis pas mal d'années.

C'est un peu rageant qu'un lieu où fut signé le traité de Trianon et où le gratin de la planète fut reçu à des dîners officiels soit trop souvent l'été, invisible par les expositions qui s'y tiennent.

Malheureusement comme l'indiquait M. Benoit, l'utilisation récurrente de cette galerie pour ces expositions thématiques rend difficile les restitutions textiles avec des soieries qui supportent mal les manipulations.
Idem pour le retour des meubles (pliants et consoles) et de certains objets d'art apportés au 19e siècle (marbres, bronzes, porcelaines ...) qu'il faudrait manutentionner à chaque fois pour installer les expos.

Il garde cependant espoir. Le budget tissu est connu (400 000 euros de mémoire, à confirmer !!!) mais toujours en attente d'un mécène.
Peut-on espérer un déblocage de la situation, une fois toutes les peintures restaurées (également par mécénat) ce qui figerait en état muséal la galerie interdisant de facto les expos en ce lieu

Avis de recherche

Le château de Versailles est à la recherche de trois oeuvres (un dessin et deux gouaches) disparues de l’artiste, probalement aujourd'hui conservées en mains privées. La localisation de ces oeuvres se perd, dans les années 1980 pour deux d'entre elles, dans les années 2000 pour la troisième. Leur trace a cependant été conservée par des reproductions ou des publications attestant de leur existence.

Il s'agit de :

Avis de recherche (fin).


Une fois retrouvées, ces trois feuilles inédites pourraient parfaire la connaissance de l’œuvre de Jean Cotelle et pourraient ainsi trouver toute leur place au sein de l'exposition.

Les personnes qui ont des informations sur ces œuvres pourront contacter le château de Versailles à l'adresse : cotelle@chateauversailles.fr

Site de l'exposition : Ici

Intéressante initiative, les réseaux sociaux constituant un immense réservoir de population dont pourrait venir le connaisseur ayant sur le sujet une information pertinente.

Ces 3 oeuvres me paraissent toutes très différentes les une des autres mais aussi de celles connues au château!!!

La première familiale mais dans le genre royal parait presque comme un "pique-nique" (victuailles en moins) qui aurait pu se dérouler vraiment afin de profiter de la vue sur la seine et sur le batiment. On dirait aussi une scène destinée à un éventail, bien que je ne connaisse pas les mesures de l'oeuvre.

La seconde fait encore "grand genre" du XVIIe et me rappelle Poussin par le sujet.

Le dessin lui me parait très XVIIIe déjà et très en avance par rapport aux ouevres précédentes.

C'est certainement une exposition qui risque d'être tres passionnante si Cotelle a fait preuve d'une telle diversité !!!

Puisqu'on a des photos, c'est que ces œuvres ont été publiées. Où étaient-elles à ce moment-là ?

Soit en mains privées, hypothèse la plus probable.
Soit dans une collection ou un bâtiment public qui n'arrive plus à les localiser.

Bonjour,


Cordialement,

Merci Louis

le salon Frais/Grand cabinet de l'Empereur est neutralisé pour l'exposition, la galerie, cela va de soi, le salon des jardins, le début du couloir de Trianon sous bois et la chapelle.

Le cabinet topographique restera visible apparemment.

A (re)découvrir :
les manuscrits des campagnes de Louis XIV (1675-1678)
enluminés par Jean II Cotelle, qui seront prêtés par la BnF.

Mon Petit Cicérone de 1808 indique les Cotelle dans la galerie de Trianon


Les notices de la base du Château indique qu'ils quittèrent le Grand Trianon brièvement en 1809 avant de revenir la même année. On sait qu'on les retrouve au musée Louis-Philippe dans les salles consacrées aux résidences royales au rez-de-chaussée du château.

Merci pour ce détail ,
leur départ date pourtant bien de l'empire après le mariage avec Marie-Louise en avril 1810.
Un premier projet, resté sans suite, prévoyait la commande de tableaux en rapport avec la geste napoléonienne.
c'est donc à partir de cette époque qu'ils furent remplacer par l’accrochage d'un choix hétéroclite de tableaux des collections nationales dont celles du musée spéciale de l'école française de Versailles.

Pour mémoire, ces précisions apportées par Béatrice Sarrazin :

Décrochés en 1809, mis en réserve au musée du Louvre, revenus au château de Versailles en 1837, présentés dans le Musée d’Histoire de France voulu par Louis-Philippe, ce n’est qu’en 1913 que les 24 tableaux reprennent leur place au Grand Trianon.

Entre-temps, ils ont connu un changement de format, des restaurations lourdes allant jusqu’à la transposition, c’est-à-dire l’enlèvement de leur toile d’origine et l’ajout d’une nouvelle toile. Avant leur remise in situ en 1913, Pierre de Nolhac décida d’une nouvelle restauration, grâce aux Amis de Versailles.

https://www.lacommere43.fr/yssingeaux-les-sucs/item/14480-yssingeaux-un-immense-tableau-de-l-eglise-prend-la-route-pour-versailles.html

Une immense peinture de l'église d'Yssingeaux va rejoindre Versailles pour une exposition sur Jean Cotelle, son maître, au Grand Trianon.

Jeudi après-midi, la peinture, classée Monument historique, a été protégée en vue de son transport dans une caisse par une entreprise spécialisée. L'opération n'a pas été simple à mener puisque la caisse ne semblait pas pouvoir passer la porte centrale de l'église Saint-Pierre. Voilà près de deux cents ans que l'oeuvre trône à gauche du choeur.

Il faut dire que la peinture en impose : 4,50 mètres de haut, 3,35 mètres de large. Ce tableau représente "Les Noces de Cana" et a été réalisé par Jean Cotelle (1645-1708). Le tableau a voyagé depuis sa création, passant à Notre-Dame de Paris, à Lyon avant d'être acheté par la paroisse d'Yssingeaux au milieu du XIXe siècle pour 1400 francs (en même temps qu'une autre peinture, "La Multiplication des pains" de Claude Hallé).

Pour les besoins d'une grande rétrospective de l'oeuvre de Cotelle, cette peinture va retrouver le Grand Trianon le temps d'une exposition de juin à septembre. Jean Cotelle appartient à la génération des peintres auxquels Louis XIV a fait appel pour décorer le Grand Trianon.

Autres articles de presse connexes :
- https://www.leveil.fr/yssingeaux/loisirs/art-litterature/2018/02/24/les-noces-de-cana-a-versailles_12751147.html
- http://www.leprogres.fr/haute-loire-43-edition-yssingeaux/2018/02/20/un-tableau-de-l-eglise-d-yssingeaux-expose-a-versailles

Pour mémoire :


Créé pour l'entrée du bosquet du Labyrinthe ; mis en réserve en 1775 lors de la destruction du bosquet ; placé en 1889 au bosquet de l'Arc de Triomphe ; mis à l'abri en 1928.

Le bosquet de l'Arc de Triomphe (1913) : " (...) Les figures de " l' Amour " et d' " Esope ", dont le métal conserve encore quelques traces de couleurs qui les revêtaient (...) En face du dieu enchanteur est un Esope d'une laideur expressive, par Le Gros. Cette oeuvre est d'un accent réaliste inattendu, au milieu de la beauté apprêtée des statues du parc. Le Phrygien est coiffé d'un bonnet, les chausses sont défaites ; un manteau tombe des épaules ; le masque est franchement laid, la lèvre lippue ; mais il y a sur le front de cet être difforme la marque du génie. Dans une main un papier se déplie ; il parle, car sa bouche est entr'ouverte : quelle fable récite-t-il avec cet air étrange et décevant ? " (NOLHAC (Pierre de), Les jardins de Versailles, 1913, pp. 69-70)

" Les satues isolées (que Tubi et Le Gros avaient modelé pour l'entrée voisine de l'Orangerie) de " l' Amour tenant le peloton de fil d'Ariane " et " Esope le Phrygien " dont les apologues inspirèrent de nouveau, après tant de siècles, les artistes du Labyrinthe, accueillaient le visiteur, dès qu'il francissait la grille, comme pour lui indiquer qu'on rencontrait dans les lacis du Labyrinthe des abris propices à la tendre promenade, en même temps que les leçons figurées de la Sagesse. " (NOLHAC (Pierre de), La Création de Versailles, 1925, pp. 261-262)

" L'Amour et Esope ". " A l'entrée principale (du Labyrinthe), qui se trouvait au nord-est dans la direction du château, le visiteur, passé la grille de fer, rencontrait d'abord, à droite et à gauche, deux statues de plomb posées sur des socles ornés de dessins de coquillages. L'une représentait l' Amour, exécutée par Tuby ; le petit dieu n'ayant qu'une légère draperie sur son corps nu, dévidait un peloton de fil que tenait sa main gauche, souvenir de Thésée, d'Ariane et du Minotaure, s'appliquant au nom du bosquet ; l'autre statue, par Le Gros, montrait Esope, la présence de l'esclave phrygien bossu expliquait les ornements de tous les bassins. Ces deux figures, l'une toute grâce et beauté, l'autre réaliste et terre à terre, montrent les deux faces de l'art classique, le goût de l'antique et la veine persistante des fabliaux. " (MARIE (Alfred), Naissance de Versailles, 1968, volume I, p. 122)

Bonjour

quelqu'un sait si l'avis de recherche des 3 feuilles précédemment citées ont était retrouvées ?

Cordialement
Anne-Charlotte

Citation :

le masque est franchement laid, la lèvre lippue ; mais il y a sur le front de cet être difforme la marque du génie. Dans une main un papier se déplie ; il parle, car sa bouche est entr'ouverte : quelle fable récite-t-il avec cet air étrange et décevant ? " (NOLHAC (Pierre de), Les jardins de Versailles, 1913

Quand Esope était encore en pénitence dans un recoin de l'antichambre de l'escalier de la Reine

Quelques tweet de Mathieu Deldicque et de Samuel Martin de l'inauguration

Versailles : Jean Cotelle, le peintre des jardins du château, sort de l’ombre
Le parisien. Laurent Mauron| 11 juin 2018

Le château de Versailles dédie une exposition à ce peintre du XVIIe siècle connu pour ses toiles figurant les parterres qui embellissent le monument.

C’est le peintre des jardins de Versailles. Pour la première fois, le château de Versailles consacre une exposition dédiée à Jean Cotelle, qui commence ce mardi. Peintre de Louis XIV, Jean Cotelle est célèbre pour la galerie qui porte son nom au Trianon. C’est dans ce magnifique lieu, long de 53 m et percé de 16 grandes baies donnant sur les jardins, que les 21 tableaux les plus célèbres de ce peintre et décorateur sont présentés au public. Réalisées entre 1688 et 1693, suite à une commande du Roi Soleil, elles représentent chaque bosquet des jardins de Versailles.

L’événement réjouit Catherine Pégard, la présidente de l’établissement culturel. Celle-ci entend pousser les visiteurs vers le Trianon, un lieu plus intime, moins empesé et embouteillé que le château lui-même. « Cette exposition, comme la réouverture du Hameau de la Reine (NDLR : le 12 mai), traduit notre volonté de mieux exploiter ce domaine dans lequel nous avons reçu 1,5 million de visiteurs en 2017 », traduit la présidente.

Artiste méconnu et romanesque, Jean Cotelle se retrouve ainsi projeté dans la lumière. En premier lieu, les 21 tableaux, qui ont bâti sa postérité, ont été restaurés à l’aide du mécénat privé, le château ayant préféré convaincre des particuliers plutôt que des grands groupes. La galerie des Cotelle du Grand Trianon s’en trouve embellie. L’exposition fait aussi écho au travail des jardiniers qui ont refleuri les parterres du Trianon (voir encadré).

Une gouache retrouvée


L’événement a également permis de mobiliser les réseaux sociaux. Soucieux de retrouver trois œuvres « égarées » de Cotelle, le château a lancé, en décembre 2017 (voir supra), un appel sur Internet afin d’éventuellement récupérer deux gouaches et un dessin du maître.
« L’une des trois œuvres est revenue vers nous mais par une autre voie. Un collectionneur privé, qui a entendu parler de l’exposition dans une revue spécialisée, a accepté de nous prêter l’une des gouaches, Eliezer et Rebecca au puits. C’est donc très positif », se félicite la commissaire de l’exposition, Béatrice Sarrazin.

« Jean Cotelle (1646-1708)- Des jardins et des dieux »,
du 12 juin au 16 septembre 2018 au Grand Trianon.
Ouverture tous les jours, sauf le lundi et les jours fériés, de 9 heures à 17 h 30. Tarif : de 8 à 30 €, selon les formules.
Renseignements sur chateauversailles.fr

Ses toiles ont inspiré les jardiniers du château

Il aura fallu planter 24 000 fleurs. Les jardiniers du château de Versailles ont décidé à leur manière d’accompagner l’exposition Jean Cotelle. « Nous avons décidé de poursuivre à l’extérieur ce que l’on voyait à l’intérieur », résume Coralie Beaune, l’une des jardinières et inspiratrices de cette « œuvre naturelle ». Inspirée par le tableau « Les parterres du Trianon de marbre avec Zéphyr et Flore endormie », l’équipe d’Alain Baraton a décidé de créer une nouvelle composition des parterres hauts pour la belle saison.

« Nous avons fait de notre mieux pour restituer les coloris des plantes de cette époque avec des espèces d’aujourd’hui et en jouant sur des tons de couleurs », commente Coralie Beaune. Si le fleurissement des delphiniums et autres sauges est attendu d’ici 15 jours à trois semaines, cette belle initiative s’est heurtée aux vicissitudes de la nature : plantes mangées par les escargots et tiges cassées par des pluies trop abondantes.

Bonjour,


Cordialement,

Photos prises le soir du vernissage, par Thomas Garnier.