Encelade, géant vaincu par les dieux

Origine: Mythologie grecque
Catégorie : Géant ou Monstre
Allégorie ou symbolique : forces malfaisantes, rébellion vis-à-vis du pouvoir
Texte lié : : Apollodore, Hésiode, Ovide, Pausanias
Emblème ou représentation : : Géant monstrueux parfois à queues de serpent
Personnage lié : Jupiter/Zeux, Hephaistos/Vulcain, Hermes/mercure, Apollon, Athena/minerve, Herkles/hercule
Lien internet : https://mythologica.fr/grec/geant.htm

Encelade ou Encélade (du grec ancien Ἐγκέλαδος / Egkélados) est un des Géants, fils de Gaïa (la Terre) et de Ouranos (le Ciel).

Armés d’énormes rochers et de chênes enflammés, les géants se lancèrent à l’assaut de l’Olympe mais furent défait par les Dieux. Zeus tue Porphyrion, Héphaistos Clytios, Hermès Hippolyte. Apollon aveugle Ephialtès. Les Géants blessés sont achevés par les flèches d’Héraklès.

Encelade tenta de fuir le massacre. Folle de fureur, la déesse Athéna lui jetta un énorme rocher qui éclata et l’ensevelit. Encelade fut alors foudroyé par Jupiter et enseveli par les rochers lancés par Athéna sur l’île de Sicile, sous le mont Etna.

Dans l’Antiquité, les éruptions volcaniques de l’Etna passaient pour être la respiration du Géant, ainsi que les secousses telluriques, provoquées par les mouvements du Géant se retournant sous la montagne.
En Grèce, on continue d’appeler un tremblement de terre une « frappe d’Encelade ».

Source : Site André Le Nôtre, Versailles et le jardin à la française

Dans le contexte versaillais, l'iconographie allégorique de l'Encelade se rattache à la victoire de Louis XIV sur ses adversaires politiques.

Ce tableau des collections royales fut commandé en 1688 avec 20 autres pour la galerie de Trianon.
La fontaine du bosquet de Versailles montre le géant, demi-enseveli sous la lave, hurlant de douleur et d’effroi.
Sa tête émerge encore du chaos rocheux et de sa bouche figée jaillit, comme un dernier cri d'agonie ou de rage, un puissant jet d’eau.
Sa main droite est ouverte en signe d’abandon mais sa main gauche se crispe encore sur une pierre, ultime tentative pour combattre les dieux de l’Olympe.

Une version à la gouache de ce tableau, provenant des collections du marquis de Louvois au château de Meudon entra dans les collections royales sous Louis XIV (1691).
Vendue à la Révolution, elle fut rachetée par le château de Versailles avec 11 autres gouaches en vente publique en 1971.

juin 2014