Exposition Homère au Louvre Lens

L’une des expositions les plus ambitieuses jamais consacrées à Homère, l’auteur de l’Iliade et de l’Odyssée, ces deux célèbres épopées qui sont au fondement de toute la culture occidentale. Elle offre une plongée inédite dans la richesse du monde homérique, un univers aussi beau que mystérieux.

Après un prélude consacré aux dieux de l’Olympe et à la Muse qu’invoque Homère, l’exposition part à la découverte du « prince des poètes », dont l’existence même est discutée. Elle explore aussi les phénomènes d’« homéromanie », qui ont marqué la science archéologique et inspiré des œuvres ou des comportements, suivant une imitation homérique d’une grande fécondité, jusque dans la vie quotidienne.

L’exposition fait ensuite revivre aux visiteurs les principaux héros et récits de l’Iliade et de l’Odyssée. Objets archéologiques et œuvres modernes évoquent ainsi la manière dont ces épopées ont été mises en images, avec une rare constance mais avec des variations selon les époques, qui relèvent d’une histoire du goût.

Le parcours propose un panel d’œuvres aussi dense et varié que l’influence d’Homère, allant de peintures et objets de la Grèce antique, sculptures et moulages, tapisseries, jusqu’aux peintures de Rubens, Antoine Watteau, Gustave Moreau, André Derain, Marc Chagall et Cy Twombly.

Le parcours revient également sur les plus célèbres scènes de la guerre de Troie, appartenant à d’autres poèmes aujourd’hui disparus mais qu’on lisait encore dans l’Antiquité. Elles révèlent la profusion de la matière épique antique et le miracle que constitue la conservation des œuvres d’Homère.


Commissariat
Alexandre Farnoux, directeur de l’École française d’Athènes,
Vincent Pomarède, administrateur général adjoint du Louvre,
Luc Piralla, directeur adjoint du musée du Louvre-Lens,
et Alain Jaubert, écrivain et cinéaste, assistés d’Alexandre Estaquet-Legrand.

Exposition organisée avec le soutien exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France (BnF).
Le château de Versailles fait partie de la liste des prêteurs.
La Fondation Crédit Mutuel Nord Europe est le mécène principal de l’exposition Homère.

Lien : https://www.louvrelens.fr/exhibition/homere/

Provenant des collections du château de Versailles :


Homère fait le récit de la fabrication du bouclier d'Achille par Héphaistos au chant XVIII de l'Iliade.
Achille reçoit un bouclier qui retrace ce qu'il sait et ce qu'il doit savoir, un abrégé du monde entier, un tableau de la vie humaine en temps de paix et en temps de guerre.

Le guéridon du Bouclier d'Achille fut exécuté, à la demande du cardinal Consalvi, dans les ateliers du Vatican sous le Pontificat de Pie VII qui souhaitait en faire présent au tsar Alexandre Ier. Offert en 1826 par le pape Léon XII à Charles X, en remerciement de la protection accordée par les escadres françaises au commerce pontifical sur les côtes de Tripolitaine. Présenté à Charles X à Saint-Cloud et placé dans les Grands Appartements. Inventorié dans le salon des Jeux en 1828 (StC 1319) ; dans le salon Cramoisi en 1833 (StC 272) ; dans le salon de Pandore en 1843 (StC 268) ; dans le salon des Vernet en 1870, puis transporté au Louvre. Rentré au Garde-Meuble en 1875 (n° 52299). Envoyé au Grand Trianon en 1882 et placé dans le salon jaune, ancien salon du Déjeun des petits appartements de Napoléon Ier. Présenté en 1966 dans le Grand Trianon restauré ; transféré au château, dans les salles de l'attique du Nord, après 1985.

Homère et son œuvre exercent une attraction sans précédent depuis l’Antiquité.
D’Alexandre le Grand, en passant par Victor Hugo, nombre d’artistes, écrivains (etc.) ont puisé dans l’œuvre du poète des exemples de savoir être, de savoir-mourir ...

Provenant des collections du château de Versailles, ce portrait de Victor Hugo, le coude appuyé sur un ouvrage d’Homère :


Jusqu'en 1919, dans la collection Mme Michel Nègreponte, née Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo ; 1919, accepté par l'Etat à titre de donation sous réserve d'usufruit de Mme Nègreponte, sous réserve d'usufruit à son profit ; 1919, attribué au musée du Louvre, Paris ; remis par Charles Daudet au Musée du Louvre le 26 mai 1943 ; de 1943 à 1948, musée du Louvre, Paris ; 1948, déposé au musée national du château de Versailles ; affecté au musée d'Orsay, Paris.

Commentaire
Victime d'une congestion cérébrale en 1878, Victor Hugo n'écrit presque plus à partir de ce moment-là. Mais des oeuvres plus anciennes, datant notamment de ses dix années d'exil, continuent à paraître, et sa popularité reste immense. L'homme qui pose pour Bonnat n'est donc plus l'auteur prolixe, mais l'une des figures tutélaires de la République retrouvée, la référence littéraire incontestée, auteur quelques années plus tôt de "Quatre-vingt-treize", qui exprime le rôle fondateur de la Révolution française dans la conscience littéraire, politique, sociale et morale du siècle en cours. D'une parfaite sobriété et d'une grande intensité, le portrait de Bonnat est l'effigie la plus célèbre du grand auteur. Commandé par Hugo, et resté dans sa descendance, il a été donné au Louvre sous réserve d'usufruit en 1919, et est entré dans les collections en 1943. Il est déposé à Versailles depuis 1948. F.L.

Il faut bien que le hangar lensois du Louvre serve à quelque chose...

Et dire que toutes ces expositions auraient pu avoir lieu au Louvre-Paris où le monde entier se donne rendez-vous et non à Lens où personne ne va jamais...