Les Palais disparus de Napoléon, au Mobilier national (2021)

En 2021, le Mobilier national célèbre le bicentenaire de la mort de Napoléon Ier au travers d’une exposition exceptionnelle à la galerie des Gobelins.

L'exposition évoquera les palais désormais disparus des Tuileries, de Saint-Cloud, et Meudon.
Elle mettra en valeur les collections du Mobilier national et soulignera le soutien que le régime impérial apporta aux artisans et aux manufactures.
Les objets présentés illustreront toute l'originalité de la production des arts décoratifs français sous le Consulat et l'Empire.

L'exposition sera complétée d'un catalogue comportant près de 350 illustrations (In fine éditions d'Art).

Des identifications nouvelles ont ph être réalisées et on sera surpris de voir quels décors et ameublements prévalaient.
Surprises en vue, je n’en dit pas plus !

Prévoira-t-on des dépôts museaux pour tout ou partie de ces œuvres afin qu'elles restent visibles par la suite ?

et je ne pense pas à Versailles uniquement mais au Louvre, aux Avelines et au musée historique de Saint-cloud ...

Informations complémentaires :


En 2021, nous commémorons le bicentenaire de la mort de Napoléon. Héritier du Garde-meuble impérial, le Mobilier national prend part aux célébrations par une exposition unique et originale.

Connu comme chef de guerre hors pair, comme travailleur infatigable et comme bâtisseur ambitieux, Napoléon Bonaparte l’est moins comme amateur des arts décoratifs. Or il était parfaitement conscient de l’importance politique et aussi économique de l’ameublement des résidences impériales.

Après dix années de Révolution, Napoléon rétablit une forme de pouvoir monarchique. Son choix de s’installer dans les anciennes demeures des rois de France et de recréer une cour autour de lui relève d’une véritable stratégie politique. Les palais, leur décor et leur ameublement étaient au service d’un double dessein : réunir les élites françaises autour du nouveau régime et imposer la prépondérance du « Grand Empire » sur les autres États du continent. Pour ce faire, l’Empereur, par l’entremise du Garde-meuble, favorisa les artistes français et multiplia les commandes auprès des entreprises du meuble et du textile, les poussant à atteindre un haut niveau d’excellence.

Après une introduction dédiée aux circonstances qui virent trois des principaux palais de Napoléon - Saint-Cloud, les Tuileries et Meudon - disparaître en 1870-1871, le visiteur découvrira dans la Galerie des Gobelins leur histoire, leur fonction, les hommes d’art qui y œuvrèrent. Tradition et innovation s’y conjuguent et seront perceptibles à travers les 350 pièces de mobilier qui habillaient les appartements de l’Empereur et de l’Impératrice ainsi que par des restitutions numériques. L’exposition sera complétée par une expérience immersive en ligne et in situ permettant de se replonger dans ces palais disparus. Sur les réseaux sociaux, un dispositif spécifique autour des objets des palais sera proposé.

Si l’on peut découvrir aujourd’hui les décors créés sous l’Empire dans certaines pièces des châteaux de Fontainebleau et de Compiègne, cela est impossible pour les palais des Tuileries, de Saint-Cloud et de Meudon, incendiés en 1870 et 1871. Pour autant, les aléas de l’histoire font que le Mobilier national conserve une grande partie des éléments de décor de ces palais. Ces pièces (meubles, bronzes dorés, tapisseries, soieries) seront exceptionnellement sorties des réserves de l’institution. (C.C.C.)

Commissariat général :
Thierry Sarmant, directeur des collections, Mobilier national.

Commissariat scientifique :
Muriel Barbier, inspectrice des collections, Mobilier national, Elisabeth Caude, conservatrice générale du patrimoine, directrice du musée national des châteaux de Malmaison et de Bois-Préau, Arnaud Denis, inspecteur des collections, Mobilier national, Emmanuelle Federspiel, inspectrice des collections, Mobilier national, Jean-Jacques Gautier, inspecteur des collections, Mobilier national.

Le catalogue (Parutions en 2021)

Le mobilier national vient de mettre en ligne un "teaser" qui présente quelques uns des plans qui seront visibles dans les restitutions numériques de l'exposition :


https://www.youtube.com/watch?v=_2vzqIv7bz4

on voit successivement :
-la façade sur jardins des Tuileries
-l'entrée par l'arc du Carrousel
-la salle du trône
-le grand cabinet de l'empereur
-le second salon du Premier consul (avec son ensemble de sièges dit "Treilhard" conservé dans son état d'origine)
-une vue sur cour de Saint-Cloud
-le bassin du fer à cheval avec le palais
-le grand salon de l'impératrice
-le second salon ou salon abricot de l'impératrice
-une vue aérienne de Meudon
-une vue du château de Meudon côté parc
-la chambre de l'empereur
-un dessus de porte du grand salon
-le second salon

La page de l'exposition :

http://www.mobiliernational.culture.gouv.fr/fr/actualites/palais-disparus-de-napoleon

Disponible le 09.09.2021
PALAIS DISPARUS DE NAPOLÉON
Tuileries, Saint-Cloud, Meudon
Editions In Fine
Pages : 496
Illustrations : 301
Format : 21,5 x 28,5 cm
Prix : 49 €

Premier consul de la République puis empereur des Français, Napoléon Bonaparte a fait siennes les « maisons royales » de l’Ancien Régime. Entre 1800 et 1815, architecture, beaux-arts et arts décoratifs ont été convoqués pour offrir à un nouveau maître résolu à « finir la Révolution » un cadre tout à la fois luxueux et porteur d’un message d’ordre et de grandeur. Au désir de créer un écrin prestigieux pour Napoléon et son entourage s’est ajouté un dessein politique et économique : occuper artistes, artisans et ouvriers des manufactures, c’était pacifier une société à peine sortie de la tourmente révolutionnaire tout en promouvant l’industrie française face à ses concurrentes européennes.

Trois des principaux palais ainsi réinventés – les Tuileries, Saint-Cloud et Meudon – ont brûlé en 1870 et 1871, durant la guerre franco-allemande et la Commune. De nombreux meubles et éléments de leurs décors mis à l’abri avant le conflit sont parvenus jusqu’à nous. Leur réunion, dans la galerie des Gobelins, ressuscite pour la première fois ces palais disparus et révèle l’inventivité des créateurs du premier XIXe siècle : de nouveaux types de meubles apparaissent, les arts du métal atteignent une sorte d’apogée, les murs des salons et les garnitures des sièges se parent de coloris acidulés d’une fantaisie absolue ; reconstitutions in situ et restitutions virtuelles évoquent les ensembles décoratifs surprenants conçus sous l’égide des architectes et des administrateurs du Garde-meuble.

Palais disparus de Napoléon nous ramène ainsi deux siècles en arrière, dans le grand théâtre d’un Empire entre deux mondes, étonnante synthèse de l’ancienne monarchie et de la France nouvelle.

Sommaire

Préface

Des palais politiques
Napoléon et les palais de l’ancienne monarchie
L’architecture et le décor des Tuileries, 1799-1815
L’architecture et le décor de Saint-Cloud, 1800-1815
Le château-neuf de Meudon, palais du roi de Rome
Scènes d’histoire, 1799-1815
La vie de cour et l’étiquette impériale
Le Garde-meuble sous le Consulat et l’Empire

Une topographie curiale
Les remplois de mobilier et d’objets d’art d’Ancien Régime aux Tuileries et à Saint-Cloud
Le grand appartement du palais des Tuileries
L’appartement d’habitation de Napoléon aux Tuileries
Le petit appartement de Napoléon aux Tuileries
Les appartements de Madame Bonaparte puis de l’impératrice aux Tuileries
Les grands appartements et la chapelle du palais de Saint-Cloud
L’appartement de Napoléon à Saint-Cloud
Les appartements de Madame Bonaparte puis de l’impératrice à Saint-Cloud
Les appartements du roi de Rome aux Tuileries et à Saint-Cloud
L’ameublement du palais de Meudon
Modéliser les palais disparus

Achats et commandes sous le Consulat et l’Empire
La politique manufacturière de Napoléon
Les deux styles de l’Empire : des demeures privées aux palais impériaux
Les commandes de peinture pour les Tuileries et Saint-Cloud
Les commandes de sculptures
Les textiles d’ameublement à Saint-Cloud, aux Tuileries et à Meudon
Les porcelaines de Sèvres aux Tuileries et à Saint-Cloud
Les bronzes d’ameublement aux Tuileries, à Saint-Cloud et à Meudon
Les tapis aux Tuileries, à Saint-Cloud et à Meudon
Les tapisseries aux Tuileries et à Saint-Cloud

Les fournisseurs de la cour
Charles Percier et Pierre-François-Léonard Fontaine, architectes et décorateurs
Jacob Frères, menuisiers et ébénistes
François-Honoré-Georges Jacob dit Jacob-Desmalter, menuisier et ébéniste
Pierre-Benoît Marcion, menuisier et ébéniste
Martin-Guillaume Biennais, tabletier
Pierre-Philippe Thomire, bronzier
Antoine-André Ravrio, bronzier
Benjamin-François Ladouëpe du Fougerais, entrepreneur de cristaux
Les tapissiers d’ameublement
Les fabricants et marchands d’étoffes
Les passementiers et brodeurs

Après l’Empire
La destinée du mobilier des palais
La disparition des palais, 1870-1892

Bibliographie générale
Table des abréviations
Les auteurs
Partenaires

Communiqué de presse de l'ouvrage ICI

A l'occasion de l'exposition aux Gobelins,le garnd cabinet de l'empereur aux Tuileries sera évoqué.

Le troisième bas d'amoire conservé à Versailles y sera présenté mais pas les torchères m'a assuré Aranaud Denis. Le socle de la pendule de janvier sera lui aussi présenté

Le drapé restitué pour l'exposition mis en scène dans le salon où il se trouvait (avec les franges or et bleues qui n'ont pas pu être rétablies pour l'exposition)

En attendant l'ouverture très prochaine :

Bravo Mansart

Quelques photos de cette très belle exposition.

Merci Mansart votre travail est remarquable

Merci Cher Béarn,
on le voit ici aussi, Versailles a largement été mis à contribution côté prêts (tableaux et mobilier).
rappelons que pour les journées du patrimoine, ce sont les salles Empire du château qui seront mises à l'honneur.
Espérons des sorties de réserves pour combler les trous sur les cimaises
car les visiteurs risquent d'avoir le sentiment d'un "musée-gruyère" lors de leur visite.

Très belle inauguration pour une riche et passionnante exposition.

Peu de tableaux en provenance de Versailles ou d’ailleurs - l’expo de la Villette a été bien plus gourmande en prêts.
Les murs sont principalement garnis de tapisserie et de cartons de tapisseries, parfois de reproductions de tableaux lorsque les originaux étaient indisponibles.

La richesse du Mobilier national en matière d’arts décoratifs Empire de tout premier plan est extraordinaire.

Je recommande aussi les échantillons textiles neufs conservés depuis l’Empire. Ils sont d’une fraîcheur étourdissante.

Le mobilier pour Meudon, la chapelle des Tuileries et le lit de Saint-Cloud sont de vraies découvertes (pardon les doublons pris sous un angle un peu différent)

Les états consulaires ne sont pas oubliés :





La scénographie est particulièrement réussie, un plan indique dans quelles pièces du palais se situaient les œuvres exposées.

Marie-Louise n’est pas oubliée.



Pas plus que le retour des Bourbons.






Et maintenant, tous à la galerie des Gobelins !

Oui très belle exposition, et un vernissage qui a attiré un nombreux public!
Je n'ai pas pris de photographies, sachant que d'autres membres le feraient.

Je poste deux vues de la restitution de la chambre du petit appartement de Meudon dont deux éléments mobiliers (le lit et la commode) sont présentés dans l'exposition et les images dans la vidéo de présentation de Meudon (restée bloquée pendant le vernissage!).

Le lit "est" celui présenté dans l'exposition. Le ciel de lit a été restitué à partir des description d'inventaire. Les sièges en gondole couverts de tapisserie de Beauvais ont été restitués d'après un modèle similaire.

J’ai beaucoup apprécié vos reconstitutions et reviendrai plus au calme les regarder attentivement tant elles sont denses et nombreuses.
Chapeau bas pour ce travail titanesque qui donne à rêver.

Je me joins aux bravos cher Mansart qui font échos à ceux déjà entendus au musée des Avelines.

L'expo est absolument magnifique et d'une fraîcheur inouïe. On est sûr de ne pas être à l'hôtel de la Marine

Le lit de Meudon est très intéressant par ses ornements qui semblent être ceux d'un Louis XVI tardif sur un meuble livré en 1811.


Très drôle les pointes d'humour assez caustiques sur les murs pour rappeler le boulot (plus ou moins réussi) qu'a du être celui des Bourbons pour ôter tous ces N et ces abeilles...

Par l'intermédiaire du site du Point, le Mobilier national a mis en ligne une des vidéos présentées dans l'exposition :

https://www.dailymotion.com/video/x84cbwe

Il s'agit d'une reconstitution de l'appartement du Premier consul aux Tuileries dans son état de 1800-1804, réalisée avec les inspecteurs du Mobilier National. Les étoffes sont toutes les bonnes, et une bonne partie du mobilier a retrouvé sa place.
Je ferai une présentation de cet appartement plus tard dans la semaine.

Splendide ! L’écran tout comme le paravent sont d’époque Louis XVI,

Quelqu’un peut-il me rappeler ce qu’est devenue la pendule de la chambre de Louis XVI à Compiègne ? Ce fut un sujet débattu mais je ne sais plus où le retrouver.



Pendule représentant Diane / Artémis (?) et sujet cynégétique.

Je vous en remercie par avance.

Dans le catalogue de l'exposition Louis XVI et Marie-Antoinette à Compiègne, on évoque un projet de pendule de Dugourc la pendule de Diane, sujet plus conforme au lieu consacré à la chasse.
La notice précisie quela pendule fut réalisée mais jamais livrée à Compiègne, la pendule au génie de Mars aujourd'hui à Versailles n'ayant jamais quitté son emplacement de la chambre dur oi à Compiègne jusqu'à la Révolution.




La pendule non livrée à Compiègne aurait-lors eté utilisée à Saint-Cloud.

A a écrit:

Quelqu’un peut-il me rappeler ce qu’est devenue la pendule de la chambre de Louis XVI à Compiègne ? Ce fut un sujet débattu mais je ne sais plus où le retrouver.

Cher Alexandre, nous avons parlé de cette pendule dans le sujet sur l'exposition Gouthière :


Commentaire de M de Noisy:


L'extraordinaire pendule à la Diane chasseresse au dessus de la cheminée n'est-il pas la reprise d'un modèle d'une pendule royale dont les bronzes sont donnés à Pierre-Philippe Thomire (1751-1843)
Exposée à ce titre lors de l'inauguration des locaux de Sotheby's à Paris, la pendule serait connue en quatre épreuves dont celle illustrée au dessus.

Cette pendule royale dite " Le repos de Diane après la chasse " comprenant ' La chasse au sanglier' (à gauche) et " la chasse au cerf " (à droite); réalisée par Robin en 1789, était une commande destinée à la cheminée de la chambre de Louis XVI au Château de Compiègne.
Localisée aux Tuileries en 1793, présumée détériorée dans l'incendie des Tuileries de 1871, elle fut acquise peu après par le ciseleur Briffos qui l'aura demantélée.

Cette pendule monumentale mesurait 117 cm de large sur 91 de haut et 32 de profondeur.
L'inventaire de 1793 de l'horloger de l'oeuvre Robin en précise la composition et les emplacements successifs, d'abord le château de Compiègne, ensuite le palais des Tuileries, et le "Museum", probablement le musée Révolutionnaire du Louvre.

Inventaire de l'horloger Robin (1793):
"N°1. Une pendule représentant le Repos de Diane, après la Chasse. Cette pendule est composée d'un socle de marbre bleu de turquin porté par des pieds de sanglier, ornés de bas-reliefs analogues à la Chasse, sur lequel est une terrasse de bronze en ver antique garni d'arbres, buissons, etc., au milieu desquelles estun rochet de marbre bleu de turquin sur lequel est ajuste un sé de vigne rempant et entourant une lunette dans laquelle est le mouvement. Des deux cotés sont deux groupes, dont l'un est un cerf pris par des chiens, et l'autre un sanglier en arrêt par d'autres chiens qui le déchirent.
- Cette pendule etoit destinée pour Compiegne et actuelement pour le muséum. Est de M. Robin. Porte environ 4 pds de large et 2 pds et demie de haut au moins. Doit estre et etoit il y a peu de jours aux Thuilleries".