Exposition Napoléon à la Grande Halle de La Villette

Commandé par l'Empereur, pour 6000 francs, suite à une suggestion de Denon de juillet 1809 parmi de nombreux tableaux de la campagne de 1809, sous le titre d'Attaque de Ratisbonne, janvier 1810 ; Salon de 1810, n°775 ; collection Napoléon Ier.

La bataille de Ratisbonne, opposant la France à l'Autriche, se termina par la retraite des Autrichiens. Cette retraite permit aux Français de pénétrer dans Vienne, vide d'ennemis, le 12 mai 1809.

Après leur union civile le 1er avril, Napoléon Ier épouse religieusement, le 2 avril 1810, dans le Salon carré du Louvre, Marie-Louise de Habsbourg-Lorraine, fille de l’Empereur François Ier d’Autriche.
Cette union marque un renversement des alliances française et autrichienne, en inaugurant un rapprochement souhaité par les deux anciens ennemis.

L'impératrice Marie-Louise est représentée comme la mère de l'héritier du trône impérial, qu'elle tient dans ses bras. Le Roi de Rome, né le 20 mars 1811, présente ici des traits idéalisés qui le font ressembler beaucoup à son père, même s'il a hérité de sa mère sa blondeur et ses yeux bleus. Il porte - déjà - le cordon de la Légion d'honneur.  F.L.

Le plus jeune frère de Napoléon, roi de Westphalie de 1807 à 1813.

Commande de l'impératrice Joséphine, en 1805.
Fils de son premier mariage avec Alexandre de Beauharnais, Eugène fut adopté par Napoléon, avec qualification d'Altesse impériale, vice-roi d'Italie, prince de Venise, grand-duc de Francfort, duc de Leuchtenberg et prince d'Eichstätt.

Commandé par Elisa Bonaparte-Baciocchi, grande-duchesse de Toscane ; payé 2000 francs ; entré à Versailles le 4 juillet 1835.

y va y avoir des trous pour la réouverture de l'attique chimay et de l'aile du midi

Salon de 1824, n° 1121 ; acquis par la Maison de l'Empereur du général baron Lejeune, janvier 1861 ; entré à Versailles, 1861.

Parmi les célèbres batailles napoléoniennes, celle de la Moskowa est sans nul doute l'une des plus importantes, d'abord parce qu'elle fut, avec Eylau, la bataille la plus meurtrière de l'Empire, mais aussi parce qu'elle ouvrit à Napoléon, le 14 septembre 1812, les portes de Moscou.

Louis-François Lejeune, qui y participa, l'a résumée dans le présent tableau exposé au Salon de 1824. A la différence des peintres d'histoire contemporains, Lejeune, comme les artistes militaires, travaillait directement sur les sources pour retracer à l'aide du pinceau les événements marquants de cette bataille. Il utilisa ainsi les relevés topographiques du terrain qu'il avait été chargé de réaliser dès le 6 septembre 1812, la veille de la bataille de la Moskowa, et il consulta également ceux de Bacler d'Albe, chef des ingénieurs géographes. Son grade lui permettait d'accéder aux cartes d'état-major afin de reproduire exactement le mouvement des troupes. Réalisant son tableau sous la Restauration, il put profiter des récits des militaires, même si la Campagne de Russie du général Ségur ne parut qu'en 1824.

Lejeune a montré l'assaut final de la Grande Redoute qui survint vers quinze heures. Au premier plan, Lejeune a représenté plusieurs anecdotes de généraux blessés et tués, comme il aimait le faire dans chacune de ses toiles. La netteté de ces petites scènes n'empêche pas l'absence de précision puisque les épisodes réunis ici sont en fait intervenus à des moments différents de la bataille. La rareté des anecdotes et la sobriété du premier plan sont remarquables. Les scènes servent d'exemples, autant pour rappeler la mémoire des soldats blessés et tués durant cette bataille que pour commémorer l'héroïsme de tous les anciens soldats de l'Empire.

Dix ans après les faits, il ne s'agit plus de donner des détails des combats ni de rappeler quelques faits d'armes, mais de se poser en historien, donnant une vision claire de la bataille autour de quelques faits et personnalités majeures. Nulle part mieux que dans ce tableau, Lejeune n'a fait coïncider les mille accidents d'une bataille avec l'engagement général. Il a associé plusieurs moments pour évoquer la durée ; il a remanié pour être compris, il a associé plusieurs épisodes pour faire une histoire collective. Ce lien entre le particulier et le collectif est la base de ses oeuvres.

La toile de Lejeune se lit donc comme un récit, comme une histoire qui aurait été peinte dans des dimensions modestes. Si "son tableau équivaut à une lecture", il est aussi proche des panoramas du XIXe siècle qui étaient peints sur un seul support et nécessitaient de la part du spectateur de suivre un parcours précis de lecture. Il utilise le même principe narratif. Mais à la différence d'un tableau, le panorama était suffisamment grand pour ne laisser aucune confusion dans la lecture des événements, comme cela peut être le cas ici.

Commandé par Napoléon Ier pour 4000 francs, 1813 ; achevé sous la Restauration ; collection Louis XVIII.

Le siège de Burgos eut lieu pendant la guerre péninsulaire du Portugal et la guerre d'indépendance espagnole.
Du 18 septembre au 22 octobre 1812, il opposa la garnison française de la ville commandée par le général Jean-Louis Dubreton à l'armée anglo-portugaise sous les ordres du duc de Wellington. Après plusieurs tentatives, les Alliés abandonnèrent le siège.

L'original est payé 7000 francs par M. de Chambure, 1825 ; celui-ci est acquis par le banquier Jacques Laffitte à la vente du colonel de Chambure en 1830, puis revendu au second duc de Cambacérès en 1834 ; il est probable que Cambacérès, ne voulant pas se désaisir de l'original, en fasse alors faire une copie par Montfort, puis l'offre à Louis-Philippe pour les Galeries historiques, 15 mars 1842.

Nelson s'est illustré pendant les guerres de la Révolution française et napoléoniennes notamment à la bataille de Trafalgar, où il remporta une victoire décisive pour la Grande-Bretagne, qui inaugura la suprématie de la Royal Navy, mais où il perdit la vie.

Et parmi les meubles prêtés par le château de Versailles :
- quatre pliants de Jacob-Desmalter (VMB 1032.2, VMB 1032.4, VMB 1032.5 et VMB 1032.7)

De deux paires.
Ces torchères destinées au grand cabinet de l'Empereur aux Tuileries sont l'oeuvre conjointe, en 1810, de deux fabricants. Tavernier et Cie, directeur de la manufacture de vernis sur métaux et laque français, 10 rue Martel, livra les fûts et socles de colonnes en tôle peinte imitant la malachite (2 600 francs), Jacob-Desmalter et Cie, les candélabres en bronze doré (28 800 francs).

Enregistrées sous les numéros 16091, 16092 ; non installées aux Tuileries ; placées en janvier 1813 dans le grand cabinet de l'Empereur à Saint-Cloud où on les voit encore en 1818, 1824, 1828, 1833 (la pièce étant devenue le salon cramoisi) ; au Garde-Meuble en 1839 ; à l'Elysée dans le grand salon vert la même année ; dans le grand salon des grands appartements au premier étage de l'Elysée en 1848 et 1855 ; sortent de l'Elysée en 1868 ; envoyées au Grand Trianon en 1882 ; se trouvent dans le salon des Boucher (ancien cabinet topographique) en 1894 puis dans la galerie au début du XXe siècle.
Elles sont exposées de nos jours au château de Versailles dans la salle de Marengo.

Paire commandée en janvier 1806 par Daru, intendant général de la Maison de l'Empereur, à la manufacture de Sèvres, sur proposition de son directeur, Alexandre Brongniart ; entrée au magasin de vente de la Manufacture de Sèvres le 31 décembre 1807 ; livrée au Garde-meuble impérial en mars 1810 pour la chambre à coucher de l'appartement de l'Impératrice au palais de Compiègne ; dans le salon des Princes en 1811 ( C 120) ; rentrée au Garde-Meuble en 1817 sur ordre du baron de Ville-d'Avray puis envoyée à Sèvres pour y être "restaurée" ; toujours en dépôt à la Manufacture de Sèvres en 1822-1824 ; livrée le 9 juillet 1836 par le Garde-Meuble de la Couronne au musée de l'Histoire de France à Versailles ; mentionnée au rez-de-chaussée de l'aile du Midi, salle Marengo en 1840 et 1894.