Noël à Versailles : soirée Versailles sous Louis XV

Réservez votre soirée, préparer vos magnétoscope, France 2 diffuse le deuxième volet de la trilogie de docu fiction sur Versailles. Après, "Versailles, le rêve d'un roi", le 25 décembre prochain en première partie de soirée nous pourrons voir "Louis XV, le soleil noir" (avec un figurant de choix en la personne de M. Aillagon!). La réalisation du troisième volet reste maintenue.

http://louisxv-lesoleilnoir.com/

Bonjour,

Merci beaucoup cher Comte, je suis surpris cependant des dates indiquées sur la bande annonce qui propose de reserver sa soirée du 30 novembre.. ? Avez-vous confirmation de la date de noel pour la diffusion ?

Merci !

Merci à vous cher comte de Saint Germain pour ce mlien et je suis dés aujourd hui impatient de découvrir ce docu fiction vivement noel.
Cordialement.

L'Amant Couronné Allirand a écrit:

Bonjour,

Merci beaucoup cher Comte, je suis surpris cependant des dates indiquées sur la bande annonce qui propose de reserver sa soirée du 30 novembre.. ? Avez-vous confirmation de la date de noel pour la diffusion ?

Merci !

En fait le site fait référence à l'avant première qui s'est tenue le lundi 30 novembre dans l'opéra lui même. Et dire que nous étions au château le même jour (je parle de ceux présents pour la remise des livres).

Merci beaucoup cher comte de Saint Germain, pour cette info.
Ce deuxième volet doit être tout aussi interéssant que le premier.

APOLLON

Merci pour le lien !

c'est d'un oeil attentif que je regarderai ce deuxième volet...!

Marquis de Meuse

Merci beaucoup cher Comte pour cette info magnifique!!!!!!

Quelques images du tournage :

http://www.alchimiedulivre.fr/12.html

Marquis de Meuse

Quelle merveilleuse nouvelle! Merci de nous en avoir fait part M. le Comte! Qu'il est difficile de patienter après avoir vu les sublimes images de l'extrait!

Quelle chance également pour Nathalie et Michel, les deux libraires, d'avoir pu découvrir Versailles dans un contexte particulier, avec moins d'affluence et une vie passée qui renaît à travers ces comédiens en costume!

Voici un extrait de l'interview de Stanley Weber qui interprète le rôle principal. Visiblement, l'acteur a travaillé son sujet, c'est tant mieux ! (J'espère quand même qu'il s'est davantage inspiré de Michel Antoine que de Wikipédia...)
J'ai hâte de visionner le résultat.
Cordialement,
Marquis de Meuse

Comment vous êtes-vous approprié Louis XV?

"A chacun sa méthode quand il s’agit d’aborder un personnage historique. Moi, je me suis rempli de lectures. Un travail de recherches intense qui est allé de Wikipedia à la superbe biographie de Michel Antoine, en passant par… mes cours exhumés pour l’occasion ! Le scénario lui-même était très fort, détaillant les étapes-clés de la vie de Louis XV. Ensuite, j’ai laissé reposer tout ce foisonnement d’informations, de témoignages, de sources, d’images, pour mieux m’en détacher. Il faut laisser tout cela mûrir à l’intérieur de soi – physiquement, mentalement – pour, au final, composer le personnage avec sa propre personnalité, sa propre sensibilité."

L’image de Louis XV a été quelque peu faussée par le temps. Vous en faites un personnage mélancolique et profond, là où l’on ne retient d’ordinaire que sa légèreté et son goût du libertinage… Comment avez-vous composé avec cet imaginaire ?

"C’est en fait plutôt agréable de pouvoir jouer un personnage que l’on connaît peu ou mal. Ça ouvre plus de liberté. Louis XV était un roi taciturne, replié sur lui-même, secret. Il l’était par nature, par éducation et par nécessité. Il laissait volontairement courir les rumeurs (globalement fondées, il est vrai) sur ses libertinages pour mieux cacher ces choix politiques. Il était d’une grande intelligence politique mais, malgré cela, manquait de volonté. Comme tous les timides, il pouvait être extrêmement brutal."

A noter aussi que ce docu-fiction sera suivi d'un reportage intitulé : Louis XV à Versailles.

Déambulant dans les coulisses de Louis XV le Soleil Noir, Jacques Dubuisson fait revivre le souvenir du roi et de son siècle sous les dorures de Versailles. L'occasion d'apprendre, par exemple, comment les cuisiniers de la noblesse préparaient la tête de veau, comment dormaient les nobles en craignant d'avaler leur langue ou comment, d'un simple mouvement d'éventail, une courtisane pouvait décourager toute tentative... L'occasion aussi d'en savoir plus sur la petite vérole, l'électricité ou l'anthropophagie. Une vie dorée pas si dorée que ça...


Joyeuses fêtes à tous


Cordialement

Monsieur, frère du roi

Pas mal, ce "Louis XV". Je l'ai vu ce soir sur France2.

Le film était agréable, notamment pour les magnifiques costumes, mais c'est surtout le documentaire qui m'a intéressé, avec la visite des appartements de Madame de Pompadour, de la chambre de sa femme de chambre et par un petit escalier l'arrivée à la calotte du salon de la guerre ou se trouvait les appartements de Madame de Chateauroux maitresse de Louis XV, entre les poutres ! visite faites par M. Didier architecte en chef.

Visite aussi les appartements de Madame du Barry, notamment de la salle à manger, aux moulures peintes en vert, et dans la chambre de la du Barry il y a un lit !

Je ne comprend toujours par pourquoi les appartements de Madame du Barry ne se visite pas, ils ne me semblent pas en état de délabrement, et ils ne sont même pas dans la liste des demandes de mécénat du Château...

Une superbe soirée en tout cas

Je partage cet avis sur le docu-fiction qui sert la cause de Versailles de façon positive.
J'ai relevé des tournages à l'hôtel de Soubise, à Maison Laffitte, à la bibliothèque de Versailles, à Chantilly et dans le pavillon de Louveciennes. Mais quel bonheur de voir aussi des scènes tournées dans les lieux où elles se sont historiquement déroulées comme la mort de Louis XV dans chambre (même si la soireie est celle de Louis XVI).

Le reportage a montré également de nombreux lieux difficiles d'accès; il m'a fallu des années de visites conférences assidues ou de visites trs privilégiées pour les voir et pouvoir en conserver l'enregistrement est un grand plaisir.

La partie consacrée à l'opéra, encore en travaux pendant le tournage a révélé la restitution dont je parlais hier du bat flanc séparant la fosse d'orchestre du parterre.
Le couloir rempli de banquettes était donc attribué aux suites du premier gentilhomme de la Chambre et du capitaine des Gardes.

C'est la tempête de 1999 dont on parle ces jours-ci qui a mis à mal les fenêtres et couvertures de l'appartement du Barry.

Les meubles et objets précieux ont été mis à l'abri et ce n'est que depuis la restauration des couvertures de la cour de marbre que l'on va pouvoir imaginer un redéploiement du mobilier disponible et notamment la présentation in situ de la série des chaises de son grand cabinet.

Le lit de la chambre de Mme du Barry provient de la maison de Marie-Antoinette dont il porte les marques et fut offert à Versailles par la Maharanee of Baroda je crois; il est de Delaporte et la soierie restituée, quelle qu'en soit l'origine, on disait Trianon à l'époque, est superbe.

D'après les images présentées par le Marquis de Meuse, on voit une séance du conseil des ministres à Versailles. Les ministres sont tous assis dans des fauteuils, alors que je croyais que le fauteuil était reservé au roi et que les ministres n'avaient droit qu'au tabouret. Quelqu'un peut-il m'éclairer?

On ne doit y voir qu'une imperfection du réalisateur.
On sait combien l'étiquette était rigide en France. Dans l'une de ses lettres la Palatine raconte comment le duc d'Orléans et elle-même ont du renoncer à un voyage où ils devaient rencontrer les parents d'un gendre ou d'une belle-fille.
La perspective de devoir les laisser s'asseoir sur un fauteuil en leur présence, c'est à dire en face du frère et de la belle-sœur du roi de France, les fit annuler le voyage.

On connait l'astuce qui permettait aux dames qui veillaient la reine de longues heures pendant ses couches, de s'asseoir dans un fauteuil. Un travail d'aiguille sur les genoux permettait et justifiait la transgression.

Cette anecdote est intéressante puisque Versailles a justement pu racheter la moitié du mobilier des couches de Marie-Antoinette (6 fauteuils et 2 bergères il me semble, alors placés dans la chambre, aujourd'hui chez le Dauphin).

Il faut noter que l'Etiquette impériale était encore toute aussi rigide. Le canapé et les fauteuils d'un salon officiel ne pouvaient être utilisés que par le couple impérial.
Seule exception, un fauteuil pour Madame Mère, ou une chaise à dos, disait-on, pour les princesses enceintes de la famille impériale.

Les tabourets, comme on le sait, ne devinrent inutiles que sous Louis-Philippe, époque où, datant pour la plupart du XIX° siècle, ils vinrent en grand nombre peupler le musée de Versailles.

Le Grand Cabinet de l'Empereur au Grand Trianon est l'une des rares salles de Versailles à avoir récupéré la totalité de ses sièges "à l'Etiquette" impériale, Cela se trouve aussi à Compiègne et à Fontainebleau.

Je me demande si tout bêtement il n'est pas devenu difficile pour un accessoiriste de trouver des ployants pour un film (alors que les fauteuils du "Soleil noir" sont assortis en couleur à la soierie du salon du Conseil, ce qui était tentant pour ce téléfilm!).


Pour l'anecdote je ferais remarquer que seuls les présidents de la 5° République s'assoient dans le canapé placé, dans le bureau officiel du premier étage sous la tapisserie...

En outre, l'actuel président de la République s'étant fait aménager au rez-de-chaussée un cabinet de travail et un une salle de réunion pour ses collaborateurs, on peut noter dans ce cliché paru dans "Connaissance des arts", le maintien d'un protocole graduant l'importance des sièges.

Louis XV, le Soleil Noir,

soirée très noire .... et à mon avis, très caricaturale dans son approche de Louis XV. Le film a le mérite d'être en grande partie tourné à Versailles, dans des coins et recoins que tout le monde peut visiter au cours de visites renouvelées du château lors de visites guidées au fil des ans. La seconde partie était décevante car au final, peu de salles étudiées.
Un manque énorme: les arts sous Louis XV: aucune allusion durant le film et sur le rôle de Mme de Pompadour dans cet extraordinaire foisonnement artisitique.
Enfin une soirée de ce type est si rare à la télévision, qu'elle se doit d'être applaudie!!!!
Bonnes fêtes.

Bonjour moi aussi j 'ai été déçu par le téléfilm sur Louis xv . On est loin de l excellente biographie du roi par Michel Antoine.Le téléfilm ne montre pas le travail de Louis xv pour tenter de réformer le royaume , son role en Europe (politique du secret du roi ).Le règne de presque 60 ans est réduit à peu de choses .Vraiment dommage .Le premier volet sur Louis xiv était à mon avis plus réussi .

Article TELERAMA - Marjolaine Jarry

Sur France 5, ce soir à 20h35 - rediffusion :
Louis XV, le soleil noir
Durée : 1 heure 45 minutes

Auteur : Jacques Dubuisson , Michel Fessler

Le sujet
Une fiction documentaire, interprétée notamment par Stanley Weber, François Berléand et Féodor Atkine, sur le destin contrasté du roi Louis XV.

En dépit de son intelligence et de sa vaillance, Louis XV, arrière-petit-fils du roi Louis XIV, est un héritier mélancolique et fragile que le métier de roi ennuie.
Dans une atmosphère de fêtes et de plaisirs, de douceur familiale et de libertinage sans frein, il se retrouve aux prises avec un héritage empoisonné : une guerre de longue haleine entre jésuites et jansénistes.
La colère sourde du peuple et la frustration de la bourgeoisie n'affleurent au château qu'à travers les mises en garde voilées du chef de la police.
Cette fiction documentaire retrace son parcours, avec le concours de nombreux comédiens, notamment Stanley Weber dans le rôle de Louis XV, mais aussi François Berléand, Féodor Atkine ou Marina Cristalle.

La critique
Après «Versailles, le rêve d'un roi» sur le règne de Louis XIV, «Louis XV, le soleil noir» témoigne à nouveau d'un gai savoir ambitieux et partageur, sous la houlette des scénaristes Jacques Dubuisson et Michel Fessier, déjà auteurs du premier volet.
Un docu-fiction, coproduit par l'Etablissement public de Versailles et déjà prévendu à l'étranger, qui capte, entre ombre et lumière, la figure méconnue de Louis XV mais brosse aussi le portrait du château.
Dans le même esprit, le documentaire «Versailles, la vie dorée» (à 22h10) raconte le Versailles des Lumières à travers les coulisses du tournage.

Justement, comment filmer dans pareil décor ?
Explications de Thierry Binisti, réalisateur, et Béatrix Saule, directrice générale par intérim du château de Versailles.

DANS LE SECRET DU ROI
Béatrix Saule : «Louis XV est difficile à mettre en scène. C'est un roi très secret qui passait beaucoup de temps dans ses appartements.
Ce sont des cabinets extrêmement précieux car il y a beaucoup de mobilier, dans des espaces exigus.
L'équipe n'a été autorisée à filmer que certaines pièces et seulement caméra à l'épaule.»

A LA LUMIERE DES BOUGIES... ELECTRIQUES
Thierry Binisti : «Afin de préserver le mobilier et les tableaux, il faut absolument veiller à maintenir la même hygrométrie.
Il nous a été demandé d'utiliser des éclairages qui ne chauffent pas.
On s'est donc équipés de projecteurs à led.
Pour ce qui est des bougies, je peux supplier à genoux, il est formellement interdit d'en allumer une seule dans Versailles !
Le décorateur a imaginé des ampoules vacillantes qui donnent l'illusion de la flamme.
Pour la scène de la mort du roi, tournée dans la chambre où celui-ci est réellement décédé, on avait fait passer, dans la manche d'un figurant, le fil électrique.
Cela n'a pas manqué : tout le monde a commencé par se prendre les pieds dedans !»

OPERATION CAMOUFLAGE
Thierry Binisti : «On a le droit d'enlever les cordons de protection à l'entrée des pièces, mais pas les petits plots qui sont vissés dans le sol.
Je dois donc veiller à placer un figurant devant chaque plot...»

LE BUREAU DE LOUIS XV
Thierry Binisti : «C'est le meuble le plus cher du monde...
Il y avait tellement de contraintes que j'ai renoncé à le filmer.
On avait interdiction de s'approcher à moins de 2,50 mètres et de poser le moindre papier dessus.
En revanche, on a obtenu une autorisation exceptionnelle qui nous avait été jusque-là refusée : tourner dans la chambre de Louis XIV.»

SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Thierry Binisti : «Le château de Versailles étant partenaire du film, nous ne louons pas les décors.
Mais nous devons payer le personnel qui doit venir en dehors des horaires habituels puisque nous avons tourné quand le château est fermé aux visites.
Il doit y avoir un gardien dans chaque salle que nous filmons, ou même que nous traversons.
Cela revient cher, mais c'est important : dans le feu de l'action, une équipe de tournage peut vite partir en roue libre...»

ANACHRONISMES
Béatrix Saule : «Sur le tournage, au moment de la tentative d'assassinat du roi, j'ai fait remarquer à l'équipe qu'elle se trompait de porte en faisant sortir le roi par le centre du château.
Il existe de nombreux récits de l'événement, on sait que Louis XV est arrivé dans la cour de marbre par la porte sur laquelle débouchait son escalier privé.
En tant que partenaire, notre rôle est de veiller à la vraisemblance.
Il reste quand même de toutes petites choses : à un moment, on aperçoit un buste de Louis XVI dans le champ !
De toute façon, il était hors de question de déplacer les sculptures ou le mobilier.»
Thierry Binisti : «Il y a une scène d'amour entre le roi et la comtesse du Barry qui a été entièrement supprimée au montage.
On apercevait le temple de l'Amour, dans le lointain, et celui-ci a été construit quelques années après la mort de Louis XV...»

DANS LA NUIT DE VERSAILLES
Thierry Binisti : «Quand on a fini de tourner la séquence où le roi et le savant Cassini regardent les étoiles, il était plus de 3 heures du matin.
On s'est retrouvés là, au milieu de la galerie des Glaces, dans le silence et l'obscurité. Un moment inoubliable.»

Je salue l'interview de Madame Beatrix Saule qui a suivi la diffusion.

Elle a brillamment brossé avec le style clair et concis qui la caractérise un portrait de Louis XV et son intérêt pour les sciences au XVIIIème siècle. (avec renvoi-promo de l'exposition actuellement présente).