Louis XVI, l'homme qui ne voulait pas être roi sur France 2

"Louis XVI, l'homme qui ne voulait pas être roi",
docu-fiction inédit le 29 novembre sur France 2

Après "Versailles, le rêve d'un roi" et "Louis XV, le soleil noir", l’Établissement du Château de Versailles nous offre, une fois de plus, un accès unique et privilégié aux lieux les plus méconnus de son domaine avec la diffusion sur France 2 le mardi 29 novembre à 20h35 de "Louis XVI l’homme qui ne voulait pas être roi", un docu-fiction inédit de Thierry Binisti.

La couronne ne lui était pas destinée, il va la porter quinze ans : le temps que Louis XVI découvre le malheur de devenir roi, dans un portrait décapé des clichés familiers. Un destin rythmé en trois actes, où rien ne semble joué et tout sera fatal.

Un roi de faible volonté bien que soucieux du bonheur de ses peuples. Une noblesse qui se déchaine. Le ballet incessant de ministres qu’on lâche quel que soit leur talent. L’aide plus ou moins assumée aux insurgés de la guerre d’Indépendance américaine. La contagion irrésistible de l’esprit des Lumières et la crispation farouche des ordres privilégiés. Une volonté affichée de réformes s’égarant dans les reculades successives. Et ainsi… jusqu’en 1789. Non sans un jeu de miroirs troublant avec nos obsessions contemporaines, de déficit budgétaire en équité fiscale, et de non-ingérence en intervention militaire. Avec une même hantise : une certaine impuissance politique.

Ultime volet d’une trilogie, ce film s’achève avec la fermeture des grilles coupant du château un roi malgré lui. Et éloignant à jamais de Versailles l’exercice du pouvoir.

Je viens de voir la bande annonce du film qui semble etre à la hauteur ! Pour une fois Louis XVI est grand et jeune .Le film à l ' air bien construit .Sur télé 7 jours on trouve aussi des renseignements sur le film et les acteurs .Cordialement .

Bonsoir , je viens de voir le téléfilm qui m ' a vraiment accroché .Pour une fois et enfin !!!!!!on se rapproche de Louis XVI tel qu 'en parle Jean Christian petit fils dans sa boigraphie .Pour moi trés bon documentaire .

Je rejoins les propos de Tournemine excellent film qui montre enfin Louis XVI tel qu'il étais intelligent mais faibles face aux responsabilités qui étaient les sienne j'ai passé un agréable moment

cordialement

Il m'a semblé lors de la diffusion qu'une scène a était tournée dans la chambre prive de louis xv avec une balustrade et un LIT ??

je dois avouer quant à moi que j'ai été trés déçu, pour moi ce film est une succession de séquences trés courtes sur la suite des ministres du Roi et rentre trés peu dans la réalité de ce qui a été tenté politiquement par le souverain; je n'ai pas retrouvé ce roi qui était d'ailleurs trés grand de taille dans cet acteur, ni dans ses passions ni dans son caractère, je ne retrouve pas non plus sa vie de famille avec ses frères, soeur et belles soeurs.
Je ne parle pas évidemment des paravents Napoleon III, du service à table, des canapés au milieu des pièces etc...mais cela était prévisible.
quant à la reine et son influence et sa vie avec le Louis j'ai trouvé le tout inexistant
Désolé d'être aussi sévère!!!!

Je n'ai vu qu'une courte séquence et elle m'a donné le sentiment exprimé par Pierre Jacob : l'acteur qui joue le roi semble réciter son texte sans passion, le même "carrosse" sert pour trois séquences successives...
Quant à la remarque de Riodel : Louis avait posté différentes photographies du salon du conseil et de la Chambre privée meublées pour le documentaire. Ces éléments mobiliers sont donc un décor apporté pour la circonstance et n'ont rien à voir avec l'ameublement historique

Il était difficile de retracer un règne bref mais très riche en rebondissements. Beaucoup de raccourcis mais un assez bon résumé au final.

J'ai noté le rôle de Monsieur mis très en avant comme pour symboliser la crispation de la noblesse vis à vis des réformes et par contre, et c'est rare, le quasi effacement de la Reine.

Pour une fois, le Roi n'est pas vu comme un gros lourdaud.

De l'à peu près dans les décors et les costumes mais bon on ne peut pas être plus royaliste que le roi à tout bout de champ !!

Je rêve ou l'épisode du tableau de Charles Ier m'était complètement sorti de l'esprit !!

Une réhabilitation très honorable, et des décors un peu plus véridiques que d'habutude.
Exercice difficile de faire passer et comprendre les personnages et évênements si riches et complexes en 1 h30: mention bien !!!
Cmme Choisy, l'épisode du tableau de Charles me semble bien étrange..........

Nous sommes un public évidemment très difficile à l'encontre de productions télévisuelles comme celles-ci.
Je crois d'ailleurs que nous n'en sommes pas vraiment la cible. Nous connaissons trop bien les lieux, les gens, et l'Histoire.

Je ne sais ce qu'en pense le grand public mais voir fonctionner le château, désormais dans un état remarquable de fraîcheur, reste un vrai bonheur. Ne le boudons pas.

Plus de deux cents ans après la Révolution on commence seulement à rendre à Louis XVI jusqu'à son apparence physique, celle d'un jeune homme de plus d'1,90 m, dégingandé et maladroit en partie en raison de sa myopie que l'Etiquette lui interdisait d'appareiller en public.

Quelques maladresses comme celle de donner au Roi le même siège que ses ministres, qui n'avaient droit qu'aux ployants. Mais peut-être ces sièges particuliers, bleus pour ce film, sont-ils aussi rares en nombre chez les accessoiristes que dans les collections privées.

Beaucoup de scènes au Conseil devant la belle cheminée et ses vases authentiques, et le roi dans sa chambre bien réelle sont déjà des progrès considérables, par rapport à tout ce qui a précédé dans ce style de production.
Habituellement on entre à Champs pour traverser une pièce de Vaux qui donne dans une autre de Chantilly. Jeu des sept erreurs auquel nous sommes tant habitués.

Evidemment bien des scènes furent tournées au ministère des Affaires étrangères-Bibliothèque municipale, mais voir Louis XVI au milieu de ses livres, au propre comme au figuré, ne trompe donc pas le spectateur, dans un lieu où l'on prépara réellement le traité de l'Indépendance américaine (la signature eut lieu à Paris, je crois).

D'un point de vue historique et pédagogique, voir Trianon sans moutons, avec la reine dans Rosine devant un changement à vue de décor dans son théâtre n'est pas rien.

Un roi indécis et le comte de Provence longtemps héritier putatif, puis déçu, donnent un ton, avec l'agacement provoqué par le cousin Orléans, donnent un ton sans proche de l'état d'esprit du Roi.
Comme son arrière-grand-père, il était très "physique" et la chasse lui procurait l'exercice nécessaire. Les films sont toujours très en retrait sur cet aspect essentiel de Versailles, de la Cour et de la France féodale de l'Ancien régime où la chasse était un sport, un entraînement à la guerre et une source de gibiers.

Je préfère que le public se fasse une opinion sur le Versailles d'hier soir que sur celui de Bernard Venet, C'est sans doute plus productif d'intérêt pour notre histoire.

Je partage la déception de certains sur ce téléfilm qui est vraiment le moins bien réussi de la trilogie versaillaise. La succession de ministres est montrée sans épaisseur. La vie privée du couple royal n'est que rarement évoqué alors que l'on sait qu'elle a eu son importance dans la vie de la cour. La fratrie du roi est réduite à une personne. Quid de l'affaire du collier? bref pas mal de loupés qui en plus n'ont pas rendu ce spectacle grand public (les audiences ne sont pas terribles).
Pour l'histoire du tableau de Charles 1er, il me semble que louis XVI a eu une fascination pour l'histoire de ce roi. Mais l'événement relaté doit être fictif.

Bonjour à tous,

Je pense quant à moi que ce documentaire a voulu mettre en exergue avant toute chose la personnalité du Roi : pourquoi ne voulait-il ou ne pouvait-il pas être roi ? Certaines actions politiques de son règne n'ont été évoquées qu'à titre d'illustrations du caractère du souverain. La grande tragédie de Louis XVI est psychologique et débute bien avant la mort de son frère par la confrontation de leurs deux personnalités. Le petit Duc de Bourgogne représentait l'espérance dynastique de sa famille et écrasait par son caractère brillant son frère puîné. A sa mort à l'âge de 10 ans, Louis Ferdinand et Marie Josèphe de Saxe ont été anéantis par le décès de leur enfant prodige et ont fait porter à Berry, futur Louis XVI, le poids de cette injustice. "Ce n'était pas ma place" dit Louis XVI dans le documentaire, cette petite phrase révèle en quelques mots le drame du rejet qu'il a subit durant son enfance. Le comportement arrogant, méprisant et frondeur du Comte de Provence, et dans une moindre mesure d'Adélaïde, mis en valeur dans ce film témoigne également du sentiment que la famille royale a toujours porté à l'égard de notre dernier monarque absolu : il a usurpé une place qui n'était pas la sienne. Ainsi l'influence de Marie Antoinette sur son époux a été évoquée en demi teinte car finalement elle n'est pas la cause première de l'échec du règne de Louis XVI. Bien entendu, ce documentaire est trop court pour qu'il puisse évoquer intégralement la complexité de la vie de cet homme néanmoins j'ai pour ma part apprécié la volonté du réalisateur à montrer Louis XVI sous un éclairage différent des clichés véhiculés depuis plus de deux siècles.

bien cordialement

Docu fiction disponnible sur Pluzz.fr dés aujourd'hui :

Voir ou revoir le docu fiction pendant une semaine

Excellent film pour ma part, peut-être même le meilleur de la trilogie sur l'aspect du réalisme des lieux.
Je pense que nous sommes tous évidemment très attentistes face à ce genre de docu-fiction, parfois déçus sur certains détails.
C'est l'une des rares fois, peut-être même la première, qu'on nous décrit un Louis XVI réaliste et "politicien", et où l'on montre les difficultés politiques de l'époque et les différent-es tentatives de sauvetage du déficit notamment via les réformes l'un des mots-clefs de ce docu-fiction.
Et puis je ne me lasserai jamais de voir des images tournées dans notre beau chateau....cabinet du conseil, chambre Louis XVI, chambre de la Reine, etc jusqu'à l'escalier semi-circulaire!...ça fait toujours un grand plaisir.
Même si on note tous ici ou là des "trucs" qui ne vont pas bien avec la scène en quesion, décor, chronologie, etc...
J'ai étais assez surpris aussi par le réalisme des scènes de l'assemblée du tiers-état.

Olivier

Pour moi c'est le plus mauvais de la trilogie car contrairement aux deux autres, la vie de famille de Louis XVI est inexistente et les rapports de Louis XVI avec le reine sont absents du docu-fiction.
L'affaire du collier pourtant importante dans l'histoire et totalement inexistente et ce film nous montre uniquement la politique de Louis XVI en oublient les autres facettes de la vie de ce roi.

L'histoire du tableau de Charles Ier n'est pas complètement fictive; elle fait allusion à un fait véridique mais traduit dans le film de manière lourdaude ce qui la rend invraisemblable, et pourtant...

Ce qui était arrivé à Charles Ier hantait le roi... Etait-ce parce qu'on lui en parlait souvent ? ou était-ce lui qui avait commencé à en parler ? Difficile à dire. Mais plusieurs de ses ministres avaient comparé sa situation et sa faiblesse à celles du roi d'Angleterre.

Turgot par exemple au moment de sa démission en 1776 lui écrit une longue missive dans laquelle on trouve ce passage:
"N'oubliez jamais, Sire, que c'est la faiblesse qui a mis la tête de Charles Ier sur un billot; c'est la faiblesse qui a rendu Charles IX cruel; c'est elle qui a formé la Ligue sous Henri III, etc..."

Autre exemple: en 1787, lors de l'échec de la Révolution royale de Louis XVI et de Calonne par le refus des ordres privilégiés de participer à l'effort fiscal, une comparaison revenait souvent dans les propos et il serait surprenant que le roi n'y eût pas prêté attention étant donné son goût pour l'histoire de l'Angleterre : la chute de Strafford, le plus fidèle des ministres de Charles Ier, abandonné par lui, avait été le commencement de la fin du roi.

Malesherbes même, en octobre 1788, lui disait :
"J'ai relu dernièrement dans l'Histoire de l'Angleterre de David Hume le morceau de Charles Ier. Relisez-le avec attention. Vos positions se ressemblent. Ce prince était doux, vertueux, attaché aux lois, point dur, point entreprenant, juste et bienfaisant; cependant il a péri sur l'échafaud".

Et c'est ainsi que le 26 décembre 1788, à la veille du Conseil qui devait se tenir sur la question essentielle de la double représentation du Tiers-Etat, les partisans de la réaction aristocratique utilisèrent ce stratagème pour impressionner et faire céder le roi qui était acquis à cette idée : en arrivant dans son cabinet privé, le roi trouva le portrait de Charles Ier accroché à la place de celui de son grand-père !...
Cette fois le roi ne céda pas, mais il ne trancha pas la question du vote par tête ou par ordre qui lui était liée...

Si on continue l'histoire on sait qu'aux Tuileries le roi fit venir de Versailles ce qui lui tenait le plus à coeur : ses cartes de géographie, mais aussi le portrait de Charles Ier par Van Dyck ainsi que le livre de David Hume... livre qu'il emporta au Temple et qu'il relut jusqu'à la fin.

Je ne connaissais pas cette anecdote tout à fait irréaliste et s’il s'agit du portrait de Charles I par van Dick, on l'imagine mal dans le cabinet intérieur, ne serait-ce qu'en raison de sa taille. Comme il parait tout à fait invraisemblable que le service intérieur du roi ait pu laisser faire une pareille chose.

Comment imaginer que le roi dormant dans sa chambre, on ait changé la nuit un tableau au-delà du cabinet de la pendule?
Le capitaine des gardes, les garçons bleus dormant dans l’antichambre des chiens et le suisse dormant dans l'œil-de-bœuf rendent pareille aventure complètement légendaire.

La reine elle-même n'aurait pas eu le pouvoir de faire une telle intervention chez le Roi.

Evidemment la reine d'Angleterre actuelle a subi deux intrusions, dont l'une dans sa chambre pendant son règne, mais à Versailles je ne peux y croire.

Il serait bien utile de disposer de la source précise de ce conte fantastique.

La Révolution a été si riche en colportage d'inepsies siur les couple royal que l'on peut vraiment s'attendre à tout.

Le fond de l'histoire, si elle est vraie, doit être bien différent.

Cher Alain Roger-Ravilly,

Ces faits sont rapportés par Jean-Christian Petitfils dans son livre sur Louis XVI, éd. Perrin, 2005.

Quant au tableau qui a été déplacé dans son "cabinet privé", il n'est pas dit que ce soit celui de Van Dyck qui me parait un peu grand pour les lieux.

Cordialement.

Madame de Montesson.

Merci de votre réponse, Madame de Montesson, et comme vous, je ne peux que penser à un portrait réduit.

On imagine donc le scénariste marqué par cet ouvrage récent, dont il faut que je retrouve où l'auteur a pêché l'anecdote.

cordialement

Merci chère Madame de Montesson mais cette histoire de tableau m'intrigue aussi...

Le scénariste a répondu sur :
http://maria-antonia.justgoo.com/t3309p240-louis-xvi-l-homme-qui-ne-voulait-pas-etre-roi#220494

Cette histoire de tableau peut être vraisemblable car n'oublions que les appartements royaux privés n'étaient pas si inaccesibles que cela : des pamphlets contre le roi et la reine étaient régulièrement retrouvés au coeur même de leurs lieux de vie privée .

Ces appartements étaient sillonés par une foule de domestiques et certains d'entre eux pouvaient très bien se faire parfois les discrets messagers de la contestation...

Merci chère Clio de nous faire part de la communication du scénariste. Encore une fois la source nous échappe puisqu'il écrit que "c'était avéré à l'époque" ce qui, sans autre référence, rend toute vérification impossible.

Nous ne pouvons écarter tout ce que l'époque a produit de libelles et de pamphlets sans autre fondement que la volonté de jeter le discrédit sur le roi et sa famille , partant la Royauté.

Des écrivains qui se prétendent historien parlent encore du journal intime de Louis XVI pour se gausser des "rien" figurant le 16 mai 1770 ou le 14 juillet 1789.
Je ne connais pas d'ailleurs de roi de France nous ayant laissé de journal intime, mais ce qui est sûr, et en bonne place dans nos archives, c'est le carnet des chasses de Louis XVI où il notait avec le soin qu'on lui connait, toutes les prises de ses parties de chasse.
Evidemment, certains jours il n'a pas chassé.

Maintenant il est établi et ce forum s'en est fait l'écho en son temps (M. d Noisy je crois) que Mme du Barry avait acquis le van Dick montrant Charles I pour la bonne raison que ce roi est accompagné sur la toile de Barymoor dont Mme du Barry se plaisait à faire un ancêtre de son mari.

Quand on pense que la plupart des habitants du château ignorait même l'existence des cabinets de Louis XV et que le duc de Croÿs dans ses mémoires, révèlent que, rare invité des soupers, signale le grande tenue qui y régnait et que l’on n’oubliait pas que l'on était chez son maître.

Quant à l'autre mémorialiste, le comte d'Hézecques, il avoue découvrir des intérieurs totalement inconnus, alors que ce page fut reçu par la reine dans le cabinet doré en audience.
C'était même un familier bien connu de l'entourage de la reine pour que la souveraine se soucie de calmer un peu le jeune homme et le faire renoncer à ses frasques.
Evidemment on est moins habitué à voir en Marie-Antoinette une souveraine et quelqu'un ayant le sens de ses responsabilités, remplissant ses devoirs de reine jusqu'à veiller au bon ordre de sa Maison.

Donc, étrangement, les légendes révolutionnaires, toutes destinées à noircir la famille royale ou à permettre de s'en moquer, souvnet sns fondement, ont toujours plus de crédit aujourd'hui que les Mémoires de ceux qui ont réellement vécu à la Cour.

Je n'ai pas manqué d'interroger hier la Conservation sur l'anecdote du portrait de Charles Ier. Comme je le pensais, il s'agit d'une anecdote inventée comme il y en eut tant à cette époque pour discréditer la monarchie.
On m'a bien fait remarquer que si de nouvelles biographies sont écrites, la plupart du temps, elles utilisent les mêmes sources et reconduisent des enjolivements, sans en vérifier la source première.

ce tèlèfilm est rediffusé demain sur france 5 pour ceux que ça intéresse