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Histoire, description et guide du chateau de Versailles
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Jeu 29 Mar 2012 - 9:57
Tragédie lyrique en cinq actes et un prologue, composée en 1693 pour l'Académie royale de musique ( livret de Thomas Corneille) et créée le 4 décembre de la même année à Paris.
Dédiée au roi, c'est une des rares oeuvres imprimées de Charpentier. Elle fut représentée une dizaine de fois, dont deux devant Monseigneur le Dauphin, et quatre en présence de Monsieur. (Mercure Galant. déc. 1693. p.334)
Prologue
Un lieu rustique embelli par la présence de rochers et cascades
Il est entièrement consacré à chanter la gloire de Louis XIV. Les armées royales ont connu quelques succès dans la lutte qui oppose la France à Guillaume, roi d'Angleterre et de Hollande à la fois. Les choeurs (habitants des bords de la Seine et bergers héroïques) se réjouissent. A leur appel apparaissent dans un palais de nuages qui descend du ciel la Victoire (soprano), la Gloire (soprano) et Bellone (alto) qui chantent les succès militaires, les bienfaits du roi et le retour à une paix prochaine. Les choeurs s'associent à ce voeu.
Acte I
Une place publique, à Corinthe, ornée d'un arc de triomphe, de statues et de trophées sur des piédestaux
Médée - décor
Jason, prince de Thessalie (ténor) et Médée, princesse de Colchos (soprano), poursuivis par la haine des Thessaliens à la suite des crimes de Médée, sont venus chercher la protection de Créon, roi de Corinthe. Médée se plaint à sa confidente Nérine que Jason s'éloigne d'elle. Nérine lui fait valoir que Jason ne fait qu'essayer de se concilier Créuse, la fille du roi Créon. Jason arrive et explique qu'il est essentiel de se concilier les bonnes grâces de Créuse (soprano) car elle règne entièrement sur l'esprit de son père. Il demande à Médée de donner à Créuse une robe qui lui a beaucoup plu. Médée accepte. Après le départ de Médée, c'est au tour de Jason de se plaindre à son confident Arcas : l'amour de Médée l'effraie d'autant plus que ses sentiments le portent vers Créuse. Créon arrive et annonce l'arrivée d'Oronte, prince d'Argos, promis à Créuse, mais ne dissuade pas Jason d'aimer celle-ci. Une fanfare annonce Oronte qui déclare venir par amour pour Créuse. Créon lui demande de d'abord l'aider à combattre les Thessaliens. Choeur de guerriers corinthiens et Argiens qui convient Jason à les mener à la victoire.
Acte II
Un vestibule du palais, orné d'un grand portique
Créon explique à Médée qu'il ne la livrera pas à ses ennemis, mais que, criminelle, elle doit s'éloigner. Jason, qui est un héros, restera à Corinthe ainsi que les enfants qu'il a eus de Médée et qui seront traités en princes. Médée proteste en vain : les crimes qu'elle a commis, elle ne les a commis que par amour pour Jason. Rien ne peut faire changer Créon d'avis, qui fait valoir que son départ est demandé par le peuple corinthien. Médée confie ses enfants à Créuse. Créon et Créuse se réjouissent : Oronte apporte son soutien, et les noces de Créuse et de Jason pourront avoir lieu. Créon annonce à Jason que Médée est prête à partir. Créuse persuade Jason que c'est bien lui qu'elle aime. Oronte déclare son amour à Créuse Procession des captifs de l'Amour qui chantent un épithalame où les paroles françaises se mêlent à des textes italiens.
Acte III
Un lieu réservé aux enchantements de Médée
Médée - décor
Oronte promet à Médée la protection des murs d'argon et de ses guerriers si elle peut arranger un mariage entre lui et Créuse. Médée lui explique alors que c'est l'amour de la princesse et de Jason qui est la cause de son bannissement. Il ne leur reste plus qu'à unir leurs infortunes pour lutter contre un sort contraire.Jason essaye de calmer Médée en lui expliquant qu'il n'accepte les propositions de Créon que pour sauver la vie de leurs enfants et qu'elle n'a rien à craindre. Médée reste seule en proie aux sentiments les plus noirs. Nérine lui annonce que tout se prépare pour les noces de Créuse et de Jason. Malgré les conseils de sagesse de Nérine, Médée éclate de fureur et fait appel aux démons pour qu'ils préparent, à l'intention de sa rivale, une robe empoisonnée. On voit apparaître puis disparaître des Esprits en l'air Médée invoque les noires filles du Styx. La Jalousie, la Vengeance et une troupe de Démons viennent se mettre au service de Médée et apporter la robe. Les Démons apportent une chaudière infernale, dans lequel ils jettent des herbes qui doivent composer le poison. Bruits de l'enfer. Des Monstres naissent, et après que les démons ont répandu du poison sur eux, ils meurent. Médée prend du poison et le répand sur la robe. Médée emporte la robe, les démons disparaissent
Acte IV
L'avant-cour du palais de Créon, un jardin magnifique dans le fond
Jason et Cléone admirent la beauté de Créuse qui est vêtue de la robe offerte par Médée. Jason déclare sa flamme à Créuse. L'arrivée d'Oronte fait partir Créuse. Le prince peut ainsi constater la réalité de l'amour entre Jason et la princesse. Oronte confirme à Médée que se soupçons étaient justifiés. Médée affirme que jamais Jason ne sera l'époux de la fille de Créon. Elle en fait le serment malgré les conseils de modération que lui renouvelle Nérine. Entouré de ses gardes, le roi de Corinthe s'irrite de voir que la magicienne n'est pas encore partie pour l'exil. Médée répond en refusant de partir tant qu'Oronte n'aura pas épousé Créuse. Le roi ordonne qu'on se saisisse de l'insolente. Un coup de baguette précipite la pièce dans le domaine de la magie. Les gardes entourent Créon au lieu de se saisir de Médée. Surviennent des fantômes qui se transforment en femmes agréables, séduisent les gardes dans une sorte de ballet. Médée menace Créon et appelle sur lui la Fureur. Celle-ci paraît avec son flambeau et passe devant Créon. Celui-ci, resté seul, invoque les divinités infernales et sombre dans la folie.
Acte V
Le palais de Médée
Médée, en présence de Nérine, se réjouit de ses succès et se prépare à pousser sa vengeance à l'extrême en immolant ses enfants aimés de Jason. Créuse vient implorer la pitié de Médée pour Corinthe dont elle prévoit le malheur. Elle accepte même la condition posée par Médée : renoncer à épouser Jason. Cléone vient annoncer que, dans une crise de folie, Créon s'est suicidé après avoir tué Oronte. Créuse crie son horreur à Médée. Médée touche Créuse de sa baguette et s'en va. La robe de Créuse se transforme en robe de feu, et Créuse expire entre les bras de Jason. Celui-ci crie vengeance.Médée s'élève dans les airs sur un char tiré par deux dragons et signale à Jason qu'elle a poignardé ses enfants. Toutes les statues se brisent. Des Démons arrivent de tous côtés, des torches à la main, qui mettent le feu au palais. Puis ils disparaissent, la nuit tombe sur des ruines et des pluies de feu.
Nombre de messages : 383 Age : 65 Localisation : Paris Date d'inscription : 16/05/2008
Sujet: Sujet: Re: Nouveaux CD. Vient de paraître Jeu 29 Mar 2012 - 11:01
Lorainne Hunt la plus belle Médée qui soit... Mais ce disque n'est pas une nouveauté... au regret de tous ceux qui ont aimés et connus Lorainne Hunt sur scène Elles nous manquent, c'était la plus exceptionnelle et la plus irradiante des tragédiennes de ce répertoire...
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Jeu 29 Mar 2012 - 13:18
Et pour cause, chère Hermione !
Ce n'est pas du tout un hasard si l'on a décidé de ressortir ce disque !!! (Dans les bacs depuis mardi.)
Nombre de messages : 383 Age : 65 Localisation : Paris Date d'inscription : 16/05/2008
Sujet: Sujet: Re: Nouveaux CD. Vient de paraître ... Ven 30 Mar 2012 - 8:58
Je l'ai depuis sa sortie, la première... Merci chère Grande Mademoiselle pour cet extrait exceptionnel ... Elle me bouleverse dès les premières mesures...
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Ven 30 Mar 2012 - 9:08
Je vous en prie, chère Hermione !
Autre extrait : (acte III scène 3) "Quel prix de mon amour...".
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Ven 30 Mar 2012 - 16:37
N.B. Egalement de nouveau dans les bacs depuis le 27 mars dernier
Hippolyte et Aricie
JEAN-PHILIPPE RAMEAU (1683-1764)
Hippolyte et Aricie, tragédie lyrique
Anna Maria Panzarella (soprano) Lorraine Hunt (mezzo-soprano) Eirian James (mezzo-soprano) Mark Padmore (ténor) Laurent Naouri (basse) Les Arts Florissants William Christie (direction)
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sous le règne de Louis XIV, au temps du triomphe de Lully (1632-1687), l’usage de la viole s’éloigne progressivement du jeu en ensemble pour privilégier le jeu en soliste, avec une prédilection pour la basse de viole (ou viole de gambe).
Un brillant répertoire soliste pour basse de viole fait le renom de virtuoses comme Demachy, Jean de Sainte-Colombe, Antoine Forqueray et Marin Marais .
Comme la plupart des pionniers de l'école française de viole, on ignore presque tout du Sieur Demachy (ou de Machy), sinon que, né à Abbeville, il reçut l'enseignement de Nicolas Hotman chez qui il eut pour condisciple le non moins mystérieux Sieur de Sainte-Colombe.
Discret, modeste, presque anonyme, il fut pourtant le premier compositeur à publier un recueil de pièces pour viole seule (en 1685) : deux livres de quatre suites chacun ; le premier en notation moderne, le second noté en « tablature » de viole, c'est-à- dire selon un code de doigtés utilisé par les violistes du temps.
Ses suites formant les Pièces de Violle sont le reflet de la luxuriance et de l'exubérance des musiques de danse de la fin du XVIIème siècle qui accompagnaient toutes sortes de divertissements, notamment à la Cour où le roi produisait volontiers ses propres talents de danseur...
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Mar 24 Avr 2012 - 8:03
Voici l'occasion de (re)découvrir cette belle version du Dardanusde Rameau enregistrée en 1980
Quelle distribution !!!
Georges GAUTIER, Frederica von STADE, Michael DEVLIN, Roger SOYER, Christiane EDA-PIERRE ... ORCH. OPERA DE PARIS dirigé par Raymond LEPPARD
CD (24 avril 2012) Nombre de disques: 2 Label: Erato
Composé originellement en 1739 pour l’Académie Royale de Musique, le cinquième opéra de Rameau Dardanus connut tout d’abord un succès limité. Les critiques ne rejetèrent pas uniquement la supposée trop grande « richesse » de la musique, nourrissant ainsi la dispute entre les partisans de l’ancien style de Lully et les avocats de la nouvelle musique de Rameau, mais ils dénigrèrent surtout l’absurdité de la trame du livret, sa construction maladroite, dénonçant notamment les nombreux épisodes surnaturels, puérils et sans grand sens dramaturgique. Rameau prit les critiques de ses contemporains très au sérieux et décida avec son librettiste La Bruère de revoir entièrement le texte et la musique des trois derniers actes. En résulta un tout nouvel opéra où l’action fut fortement allégée de ses excès merveilleux et surnaturels, mettant l’accent sur un drame foncièrement plus humain. Le propos est désormais ciblé sur les sentiments conflictuels et les émotions des principaux personnages. Cette seconde version, donnée pour la première fois en 1744, fut timidement reçue mais connut malgré tout un accueil favorable, connaissant notamment de très nombreuses reprises (avec de réguliers aménagements). En 1760, l’œuvre fut finalement accueillie comme l’une des plus achevées de Rameau.
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Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Mar 24 Avr 2012 - 14:27
Cette version est caractéristique d'une époque. Certes, elle est désormais obsolète, mais charmante! J'ai un petit faible, il est vrai, pour les voix de Frédérica von Stade et Christiane Eda-Pierre. Mais personne n'est parfait !
...
Hermione Invité
Nombre de messages : 383 Age : 65 Localisation : Paris Date d'inscription : 16/05/2008
Sujet: Sujet: Re: Nouveaux CD. Vient de paraître ... Mer 25 Avr 2012 - 7:34
On a tous nos petits faibles... Mais j'avoue que l'orchestre me semble tellement vieillot dans les versions de Leppard que je n'arrive pas à les écouter avec "sérieux" de mon côté... Je suis prise d'une crise de fou rire, très injuste, car je reconnais le travail de défricheur réalisé... mais disons que pour moi, cela a un côté 78 tours surrané, plein de charmes... et côté voix... Sur à l'époque ce n'était pas des petites voix et les amateurs d'opéra aujourd'hui encore regrettent que l'on soit revenu à des voix plus petites... plus baroques... et je peux le comprendre car c'était de très belles voix... mais bon... ce n'est pas du baroque et le charme romantique me semble toujours un peu "déplacé"... Cela dit sans esprit de chapelle ou de querelle je vous assure...
G.M. co-Admin
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Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Mer 25 Avr 2012 - 8:08
Le fait est que l'on aurait presque l'impression parfois d'écouter Le Songe d'une Nuit d'été ! La version de Raymond Leppard (1980), antérieure à la nouvelle lecture du répertoire Baroque, est toutefois basée en grande partie sur le livret de 1744 qui est "maniériste" plus "rococco" que la première partition... La différence est très nette avec celle de Marc Minkowski (parue chez Archiv produktion) première interprétation vraiment "baroque", certes, sur instrument d'époque qui plus est, mais qui est basée entièrement sur les partitions originales de 1739.
...
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Jeu 26 Avr 2012 - 12:54
Marc-Antoine Charpentier - Eric Gaudibert : Une mystique de l'ombre
Interprète: Ensemble Vocal Féminin Polhymnia & Florence Boeuf-Albert & Franck Marcon Compositeur: Eric Gaudibert & Marc-Antoine Charpentier & Pierre Danican Philidor CD (26 avril 2012) Label: Gallo EUR 16,33 ICI
- M-A.Charpentier (1643-1704) : Litanies de la Vierge à deux dessus et une basse chantante H.86, https://youtu.be/WCZejX9CmtU Salve Regina antienne H.18, In Nativitate Domini Nostri Jesu Christi Canticum "Frigidae noctis umbra" H.421 . -E.Gaudibert : "Si lointaine, sa voix" pour choeur de voix de femmes sur des poèmes de François Debluë . - P.Danica Philidor (1681-1731) : Cinquième suite en sol min pour flûte à bec et basse continue.
Ensemble vocal féminin Polhymnia
Cet ensemble vocal féminin dirigé par Franck Marcon est composé de quinze chanteuses qui s’investissent avec passion dans un chœur de chambre dont la vocation est la création musicale contemporaine et l’ensemble du répertoire pour voix de femmes.
Depuis sa création, l’Ensemble vocal Polhymnia s’est fait entendre en Suisse, en France, en Roumanie, en Suède et en Hongrie. Il a représenté la Suisse au concours international de chant choral du Florilège vocal de Tours en France en 2004.
L'ensemble Polhymnia reçoit le soutien de la ville de Lancy, de la République et canton de Genève, de la Loterie Romande, de Pro Helvetia, de la Fondation Suisa, de la Fondation Leenaards, de l'Association Suisse des musiciens et l'appui de la ville de Genève - Département de la culture.
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Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Mer 2 Mai 2012 - 6:31
Esther Georg Friedrich Haendel (SACD Hybride, Super Audio CD)
Esther Susan Hamilton, soprano Assuerus Robert Murray, ténor Haman Matthew Brook, basse Prêtre des israélites Robin Blaze, contre-ténor Une femme israélite Thomas Hobbs, ténor Mordecai Peter Davoren, ténor Un jeune homme israélite Electra Lochhead, soprano
Dunedin Consort & Players Direction John Butt
CD (2 mai 2012) Nombre de disques: 2 Format : SACD Hybride, Super Audio CD Label: Linn Records
Esther est le premier oratorio composé en anglais par Haendel. Protégé du Duc de Chandos, il reçut sans doute commande d'Esther en 1718. S'inspirant de la tragédie de Racine, qui faisait alterner le texte théâtral et des parties musicales pour solistes et chœur, Haendel entreprit une œuvre qui utilise à la fois le métier appris dans ses oratorios italiens, mais aussi dans la tradition luthérienne ( sa toute récente Brockes Passion) , et le fusionne avec la tradition britannique des Anthems à la manière de Purcell.
Alternant soli et chœurs, Esther décrit le destin étonnant de cette israélite, épousée par Assuerus (Xerxès), Roi de Perse, qui ignore la religion de son épouse qui fait partie du peuple juif exilé dans son royaume. Mais les menaces du ministre Haman contre le peuple juif vont obliger chacun à se dévoiler. Chœurs des Perses et des Juifs rythment la progression dramatique de l'œuvre.
Écrite dans la suite des Chandos Anthems, Esther fut sans doute représentée à Cannons, la demeure du Duc. Haendel reprit l'œuvre en 1732 au King's Theater avec une distribution de Stars (Anna Stada, Senesino, Montagnana) et l'étoffa de nombreux airs nouveaux. Elle eut sur six soirées un succès considérable (en tout 26 représentations du vivant de Haendel), ouvrant la « voix » aux grands oratorios qui devaient bientôt prendre une place primordiale dans la carrière du compositeur.
C'est l'organiste et claveciniste John Butt, directeur depuis 2003 du jeune Dunedin Consort & Players, venus d'Écosse, qui défendront les couleurs d'Esther, œuvre qu'ils viennent d'enregistrer après de nombreux concerts et CD salués par le public et la critique.
(Château de Versailles spectacles.)
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Sam 5 Mai 2012 - 16:02
Moulinié, Boesset L'air italien au temps de Louis XIII
Dagmar Saskova, soprano Francisco Javier Manalich, ténor & viole de gambe Ronald Martin Alonso, viole de gambe Hannelore Devaere, harpe Manuel de Grange, luth, guitare & direction
CD (2 mai 2012) Nombre de disques: 1 Label: Musica Ficta
On dénombre dans les recueils d’airs publiés en France par Ballard entre 1608 et 1643 dix-sept airs sur paroles italiennes. Compte tenu des variantes ou des différentes versions, polyphoniques ou monodiques, de mêmes pièces, le nombre se réduit finalement à dix textes, constituant un ensemble quelque peu anecdotique au milieu d’un corpus de plus de deux mille airs français. Cet enregistrement réunit judicieusement ces dix textes, proposant par là-même la quasi-totalité des airs italiens publiés par des compositeurs français durant le règne de Louis XIII, que les musiciens de l’ensemble Il Festino ont habilement choisi d’agrémenter de quelques pièces contemporaines instrumentales. Tous ces airs italiens « français » sont signés de trois des meilleurs compositeurs du temps, proches de la Cour et des salons.
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Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Mer 30 Mai 2012 - 15:56
Francois Couperin Ordres Pour Clavecin N° 7, 8, 25-27
Interprète: Blandine Verlet (portrait) CD (30 mai 2012) Nombre de disques: 2 Label: Aparte
Blandine Verlet est aujourd'hui l'une des dernières légendes vivantes du clavecin. Après quelques années d'absence, elle rejoint le label Aparté avec un programme dédié à François Couperin enregistré sur un somptueux clavecin Henri Hemsch de 1751 avec lequel elle avait déjà gravé les Variations goldberg (1993).
Ce clavecin de Henri Hemsch est une pure merveille de sonorité ... un rêve de facture réconciliant baroque, classicisme, romantisme: dans la plénitude de son spectre sonore, le message de François Couperin nous paraît plus moderne et actuel que jamais.
Blandine Verlet sélectionne les Septième et Huitième Ordres du Deuxième Livre de 1716-1717, auxquels elle ajoute, les 25è,26è et 27è ordres du Quatrième Livre de 1730. Au fil des pièces aux titres évocateurs (Les Amusements, la Raphaèle, les Délices, les Pavots, les Ombres errantes..) l'artiste raconte une musique avec un discours plus que jamais inspiré.
Couperin est pour Blandine Verlet « l’ami de toute une vie ». Sa vie à elle, sa vie en musique, ne ressemble à aucune autre. Même s’il est toujours aisé de caricaturer en l’opposant à la vision d’un Gustav Leonhardt, la claveciniste Blandine Verlet est avant tout une artiste libre qui conjugue passion et méditation comme nulle autre.
François Couperin (1668-1733), d'après André Boüys.
C'est probablement par l'entremise de Delalande et de Buterne qu'il entra au service de Louis XIV. Ses qualités de musicien le firent hautement apprécier du souverain, et il fut nommé l'un des quatre organistes (par quartier) de la Chapelle Royale.
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Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées. Mar 12 Juin 2012 - 5:41
LUIGI BOCCHERINI (1743-1805) Six Quatuors pour le clavecin ou pianoforte, violon, viola et basse obligé (G259)
Interprète: La Real Camara CD (12 juin 2012) Nombre de disques: 1 Label: Glossa
Qui pourrait, mieux que personne, nous guider à travers la musique écrite par Luigi Boccherini durant ses 35 années espagnoles ? Emilio Moreno, qui dirige plusieurs ensembles, est non seulement un magnifique violoniste mais encore un musicologue réputé ; ayant acquis une connaissance profonde de la musique européenne du XVIIIe, il sait lui redonner sa vie et son souffle. Dans ce nouvel enregistrement Glossa, Moreno se centre une fois de plus sur des oeuvres de Boccherini qui reflètent cette Espagne de la fin du XVIIIe où se mêlent la tradition sévère et une culture populaire vibrante sur une voix ouverte aux nouveaux courants imprégnés de la musique de Haydn et de Mozart. Rejoints par le fortepianiste hollandais Arthur Schoonderwoerd, Moreno et ses collègues de La Real Cámara (l’alto Antonio Clares et la violoncelliste Mercedes Ruiz) interprètent six quatuors avec piano qui sont une transcription des quartettini op. 26 de 1778, et publié un peu plus tard.
Moreno nous transporte à l’époque des Lumières, à cette cour de grande culture que l’Infant Don Luis de Bourbon* (frère du roi) maintenait durant son exil de Arenas de San Pedro où la musique de chambre atteignait un niveau exceptionnel grâce au Quatuor Font et au remarquable violoncelliste qu’était Boccherini. (L' Infant avait été éloigné de la famille royale par son refus de suivre la carrière ecclésiastique, qui lui avait été imposé.) Ici, le pianoforte s’ajoute au violon, à l’alto et à la basse obligée pour cet ensemble d’oeuvres d’une grande élégance, d’une grâce et d’un esprit incomparables, délicatement imprégnées des motifs populaires que Boccherini entendait autour de lui...
* Louis Antoine Jacques de Bourbon (Luis Antonio Jaime de Borbón y Farnesio),
né à Madrid le 25 juillet 1727 et mort à Arenas de San Pedro le 7 août 1785. Il fut successivement infant d’Espagne, cardinal-prêtre de Santa Maria della Scala, archevêque de Tolède et primat des Espagnes puis enfin archevêque de Séville.
Louis est le fils de Philippe V d'Espagne et de sa deuxième épouse Élisabeth Farnèse. À la mort de son père, il renonce à l’état ecclésiastique et devient comte de Chinchón.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Lorsqu' André Campra signe son Carnaval de Venise (1699), à la veille d'un nouveau siècle, a-t-il conscience qu'il lègue à l'Académie royale de musique une oeuvre mythique qui restera sans descendance ? Alors que la cour du vieux Louis XIV tente de conserver à Versailles l'esprit du Grand Siècle, Paris bruisse déjà des nouvelles idées du Siècle des Lumières. Avec son prologue et ses trois actes festifs, avec ses danses exotiques et ses airs virtuoses en italien, Le Carnaval de Venise est l'une des expériences les plus originales du théâtre lyrique de l'époque, qui valut à Campra d'être considéré comme le nouveau maître de l'opéra français, et le chantre de la Régence. En un prodigieux raccourci, le compositeur synthétise les styles de Lully, Lalande, Monteverdi ou Cavalli, annonçant déjà Haendel ou Rameau. Il imagine une partition bigarrée, incontestablement à même de faire revivre, à Paris, l'esprit du carnaval et celui de la légendaire Venise. Avec ce Carnaval de Venise, Hervé Niquet et son Concert Spirituel ajoutent un nouveau fleuron à leur infatigable travail de récupération des joyaux lyriques des XVIIe et XVIIIe siècles, parmi lesquels rappelons les enregistrements récents de Proserpine de Lully, Sémélé de Marais ou Andromaque de Grétry, édités par Glossa.
Le Concert Spirituel
Le Concert Spirituel fut la première société de concerts privés en France. Fondée au XVIIIe siècle, elle s'éteint avec la Révolution française. Son nom est repris par Hervé Niquet lorsqu'il fonde son ensemble sur instruments anciens en 1987, dans le but de faire revivre les grandes œuvres du répertoire français jouées à la cour de Versailles. Dans cet esprit, Le Concert Spirituel collabore étroitement avec le Centre de Musique Baroque de Versailles et s'attache à faire entendre les grands compositeurs du patrimoine français, de Charpentier à Lully, en passant par Campra ou Boismortier.
Elargissant son répertoire aux maîtres italiens et anglais notamment, Le Concert Spirituel s’impose sur la scène nationale et internationale comme l'un des ensembles de référence dans l'interprétation de la musique baroque. Il est invité chaque année à la Salle Pleyel, au Théâtre des Champs-Elysées à Paris et au Château de Versailles, mais également dans les plus grandes salles internationales, comme le Concertgebouw d'Amsterdam, le Barbican et le Royal Albert Hall de Londres, la Philharmonie de Luxembourg, l'Opéra de Tokyo, le Shanghai Concert Hall, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, l'Auditorio Nacional de Madrid, le Theater an der Wien, etc.
André CAMPRA ( 1660-1744 ) LE CARNAVAL DE VENISE ( 1699 ) Extrait: Final " Le bal, dernier Divertissement " Le concert spirituel. Dir. H. Niquet
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
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Nouvelle réédition des Divertissements de Jean-Baptiste Lully
Capriccio Stravagante dir. Skip Sempé Guillemette Laurens: mezzo-soprano
CD (3 septembre 2012) Nombre de disques: 1 Label: Deutsche Harmonia Mundi EUR 6,98 ICI (Amazon)
Capriccio Stravagante est renommé pour ses interprétations mémorables de musique de la Renaissance et de musique baroque. Fondée en 1986 par Skip Sempé, la formation, qui comprend de 4 à 40 musiciens, réunit à présent Capriccio Stravagante (l’ensemble de musique de chambre), le Capriccio Stravagante Orchestra, le Capriccio Stravagante Renaissance Orchestra et Capriccio Stravagante Opera.
Les différentes formations vocales et instrumentales présentent les meilleurs musiciens européens, américains et canadiens. Leur abondante discographie (Byrd, Monteverdi, Purcell, Bach, Buxtehude, Haendel, Telemann, Lully, Couperin …) a largement contribué à imposer l’ensemble au niveau international.
Divertissement I Ouverture d'Amadis / Répands charmante nuit / Récit d'Orphée / Entrée pour Bacchus et Ariadne / Rochers vous êtes sourds / Plainte de Vénus sur la mort d'Adonis / Dieu des enfers
Divertissement II Ouverture de Psyché / Plainte italienne / Chaconne d'Amadis
Divertissement III Entrée d'Apollon / Si l'amour vous soumet / Enfin il est en ma puissance / Air pour les démons et les monstres / Passacaille d'Armide
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M. de Noisy Admin
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Dans ce nouveau CD, Cecilia Bartoli donne à redécouvrir les airs de Agostino Steffani, prélat, compositeur et diplomate qui fréquenta la cour de Versailles et joua du clavecin devant Louis XIV. l y rencontra également Lully dont le style influencera ses propres créations musicales.
En juin dernier, la diva italienne a tourné secrètement de jour et de nuit dans le château et le parc de Versailles pour enregistrer avec orchestre certains airs de Steffani. Les images seront diffusées à la télévision pour noël 2012.
Le dimanche 16 juin 2013, La cantatrice donnera en concert les œuvres de cet album à l'opéra royal de Versailles. (voir programme sur château de Versailles spectacles)
Parution de l'album le 24 septembre 2012.
Article du Larousse : Agostino Steffani
Compositeur italien (Castelfranco, près de Venise, 1654 – Francfort-sur-le-Main 1728).
Remarqué à treize ans par le prince électeur de Bavière, il resta à Munich de 1667 à 1688, non sans effectuer un séjour d'études de deux ans à Rome (1672-1674). Il se rendit également à Paris, où il assista sans doute à la création de Bellérophon de Lully, et à Turin (1678-79).
En 1681, il devint directeur de la musique de chambre du nouveau prince électeur de Bavière, Maximilien II, et donna la même année son premier opéra, Marco Aurelio. Quatre autres opéras, dont deux perdus, furent encore écrits à Munich entre 1685 et 1688.
C'est pour le compte de la cour de Munich que, parallèlement à ses activités de musicien, Steffani, qui avait été ordonné prêtre en 1680, commença sa carrière diplomatique.
De 1688 à 1703, il fut au service du duc Ernst August de Hanovre, d'abord surtout comme musicien (il composa probablement durant cette période huit opéras italiens), ensuite surtout comme diplomate, et de 1703 à 1709 au service de l'Électeur palatin à Düsseldorf (il se consacra alors surtout à la diplomatie). En 1706, il devint évêque de Spiga, et, de novembre 1708 à avril 1709, séjourna à Rome comme médiateur entre le pape et l'empereur alors en guerre. Nommé en 1709, après cette mission, nonce apostolique en Allemagne du Nord, il passa ses dernières années principalement à Hanovre, et mourut alors qu'il se rendait une nouvelle fois en Italie.
Comme compositeur, il écrivit, outre ses opéras, de la musique sacrée, mais son importance réside surtout dans ses duos de chambre pour soprano et alto, soprano et ténor ou soprano et basse (telles sont du moins les combinaisons vocales les plus fréquentes qu'on y rencontre) avec basse continue. Ces œuvres, composées pour la plupart avant 1702, marquèrent profondément le jeune Haendel. Elles comprennent jusqu'à six mouvements et traitent en général des douleurs de l'amour non partagé.
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
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Sujet: Antoine Dauvergne La Vénitienne Waas Agrémens Mar 25 Sep 2012 - 18:39
Antoine Dauvergne La Vénitienne Guy van Waas . Les Agrémens
CD (25 septembre 2012) Nombre de disques: 2 Label: Challenge Records Depot Prix : EUR 22,70 (Amazon)
Le Centre d’Art Vocal et de Musique Ancienne (CAV&MA) a créé l’ensemble Les Agrémens en 1995, afin d’offrir au Chœur de Chambre de Namur un partenaire fiable et compétent, susceptible de l’épauler dans ses productions de musique baroque.
Dès ses premiers concerts, dirigés par Pierre Cao, l’orchestre a vu ses prestations unanimement saluées par la critique. Depuis, Les Agrémens se sont produits notamment sous la direction de Frieder Bernius, Françoise Lasserre, Florian Heyerick, Wieland Kuijken, Guy Van Waas, Jean Tubéry, etc. Depuis 2001, Guy Van Waas est chef principal des Agrémens.
Les Agrémens dirigés par Guy van Waas on donné une représentation de La Vénitienne le 8 novembre 2011, à l'Opéra Royal du Château de Versailles, dans le cadre des Grandes Journées Dauvergne du Centre de Musique Baroque de Versailles :
Le dernier ouvrage lyrique de Dauvergne renonce aux genres établis de la tragédie lyrique et de l’opéra-ballet. Avec La Vénitienne, le compositeur se tourne vers le théâtre comique. Sur un ancien livret datant du règne de Louis XIV (1705), il rassemble le meilleur de son savoir-faire et réalise une synthèse des modernités de son temps : Rameau, Pergolèse, Grétry, Mondonville semblent avoir réuni leurs plumes pour signer cet ouvrage tour à tour tragique, tendre et burlesque. À la virtuosité des airs, à l’inventivité des ballets, à la pompe d’un grand orchestre, se mêle l’esprit piquant du Siècle des Lumières. (CMBV)
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Sujet: Marin Marais Folies Dim 25 Nov 2012 - 12:05
Marin Marais Folies Pièces de viole du 2ème Livre
Philippe Pierlot Basse de viole Rainer Zipperling Basse de viole Eduardo Egüez Théorbe François Guerrier Clavecin
En 1700, Corelli publie les sonates pour violon de l’ opus 5, sans aucun doute le recueil de musique instrumentale le plus important de ce début de siècle.Un an plus tard, Marin Marais publie son « Deuxième Livre de Pièves de Viole ». On y trouve, comme dans l’op. 5 de Corelli, des variations sur le thème célèbre de « La Follia » ou « Folies d’Espagne ». Le violiste français y démontre avec force la variété, le raffinement et la fougue de son art et sous sa plume le thème ibérique s’imprègne des accents du discours à la française. En complément de ces fameuses « folies », cet enregistrement nous fait découvrir deux suites en La et en Mi, une tonalité inhabituelle à la viole, qui contient une très nostalgique et admirable « Pavane selon le goût des Anciens Compositeurs de luth». Marais Folies/Label Flora.
C’est en 1685 que Marin Marais commence à écrire des pièces pour viole ; un premier livre paraît en 1686. C’est cette même année qu’il entreprend d’écrire pour la scène l’Idylle dramatique qui rencontrera un grand succès mais dont n’ont été retrouvées que les paroles.
Après la mort de Jean-Baptiste Lully, qui donne aux compositeurs une plus grande liberté pour faire jouer leurs œuvres, Marais écrit Alcide (livret de Jean-Galbert de Campistron), en collaboration avec Louis Lully (fils aîné de Jean-Baptiste) qui sera représenté en 1693 avec un grand succès.
Il se produit parallèlement comme violiste avec d’autres musiciens de la cour auprès de Louis XIV mais aussi de son entourage (duc de Bourgogne, madame de Montespan, Mme de Maintenon, etc.). Un livre publié en 1692, Pièces en trio pour les flûtes, violons et dessus de viole, montre le répertoire utilisé par Marais pour ces concerts à la cour. En 1701, Marais est appelé à diriger une très grande cérémonie pour la guérison du Dauphin, réunissant deux cent cinquante musiciens et chanteurs au cours de laquelle seront interprétés, entre autres, deux de ses motets : Domine salvum fac regem et un autre dont on ne connaît pas le titre. Après cette importante prestation, il devient chef d’orchestre permanent à l’Opéra vers 1704. Il écrira encore Alcyone, tragédie en musique (représentée en 1706) qui rencontrera aussi un grand succès.
En 1708, Marais demande et obtient que son fils aîné, Vincent, reprenne sa charge de violiste auprès du roi. Il continue cependant à jouer à la cour jusqu’à la mort de Louis XIV, après laquelle ses activités se restreignent. Il poursuit également l’enseignement et la pratique de son instrument et vit dans une certaine aisance. Un an après le décès de sa fille aînée, le 4 août 1727, il meurt à son tour le 15 août 1728.
Cf. Marin Marais, S. Milliot et J. de La Gorce, Paris, Fayard.
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Label: Deutsche Harmonia Mundi Interprète(s) : Vivica Genaux, Cappella Gabetta Compositeur(s) : Johann Adolf Hasse, Georg Friedrich Händel (3 décembre 2012) EUR 16,10 (ici)
Comme la Reine, la Dauphine Marie-Josèphe de Saxe organisa des concerts dans ses appartements. Elle y reçut notamment Johann Adolf Hasse, Compositeur fécond dont la carrière d’opéra à Dresde et Vienne lui valait une renommée européenne, et sa femme, la célèbre chanteuse Faustina Bordoni. La Dauphine avait connu Hasse et son épouse dans sa jeunesse. Hasse lui dédia une partition manuscrite de Didone Abbandonata, composé en 1742, opéra qui fut représentée à Versailles, le 28 août 1753. Faustina Bordoni (1697 – 1781) fut universellement reconnue comme l’une des plus grandes chanteuses de son temps. C’était l’époque où les grands castrats dominaient le monde de l’opéra, mais Faustina était aussi adulée qu’eux. Les chroniqueurs louaient la souplesse et l’éclat de sa voix, son intonation parfaite, son extraordinaire contrôle de la respiration, son intelligence musicale. De plus, à son aptitude extraordinaire pour le chant, elle alliait un grand talent de comédienne. En été 1750, grâce à une invitation de la Dauphine, Hasse et Faustina, alors à la fin de sa carrière, passèrent trois mois à Versailles. Le duc de Luynes évoque ce séjour dans ses Mémoires : (...) il est venu à Versailles, depuis quinze jours ou trois semaines, une cantatrice italienne qui a eu autrefois grande réputation; elle s'appelle la Faustine; elle a actuellement cinquante-trois ou cinquante-quatre ans; elle est mariée et a épousé un maître de clavecin fort habile, que l'on appelle Hasse. Le mari et la femme sont au service du roi de Pologne, électeur de Saxe, qui leur donne 24,000 livres par an. Le roi de Pologne les a envoyés ici passer quelque temps pour les amusements de Mme la Dauphine. Le Roi a permis qu'ils fussent logés au grand commun. Mme Hasse a été adressée à Mme la duchesse de Brancas par le roi de Pologne, qui la lui a fort recommandée. Les connoisseurs en musique disent qu'elle a encore une légèreté de voix singulière pour son âge, et qu'actuellement elle est au-dessus de la Cossini dont j'ai parlé; quelques-uns même disent au-dessus de Farinelli. (Arion; notes diverses)
Au sujet du disque :
"Le choix des opéras du programme souligne la carrière de Faustina Bordini comme interprète des deux compositeurs rivaux, Haendel (Alesandro, 1726; Radamisto, 1720; Tolomeo, 1728) et Hasse. De ce dernier, Vivica Genaux retient outre Numa Pompilio déjà cité, Cajo Fabricio (1732), I ciro riconosciuto, Artaserse de 1730 et surtout l'ultime aria, composé en hommage à son épouse défunte en 1781: Ah Che mancar mi sento... déclaration amoureuse et déploration pudique très bien défendues par la diva américaine Vivica Genaux. Le mordant du timbre, l'agilité et la fluidité de la technique demeurent constamment convaincants: une performance très investie qui exprime sans difficulté ce qu'a pu être en son époque, le talent reconnu et applaudi de l'inoubliable Bordoni, telle qu'elle fut portraiturée par la pastelliste vénitienne Rosalba Carriera (couverture du CD, ci-dessus), elle aussi visiblement tombée sous la charme de la diva baroque." Classic News
Vivica Genaux - Va tra le selve ircane (Artaserse, Hasse)
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Sujet: Couperin: Concerts royaux Beauséjour Rémillard Jeay Lussier Jeu 24 Jan 2013 - 15:14
CD (19 février 2013) Nombre de disques: 1 Label: Analekta
« Les pièces qui suivent sont d’une autre espèce que celles que j’ai données jusqu’à présent. Elles conviennent non seulement au clavecin, mais aussi au violon, à la flûte, au hautbois, à la viole et au basson. Je les avais faites pour les petits concerts de chambre où Louis quatorze me faisait venir presque tous les dimanches de l’année. […] Si elles sont autant du goût du public, qu’elles ont été approuvées du feu-Roy, j’en ai suffisamment pour en donner dans la suite quelques volumes complets. Je les ai rangées par tons, et leur ai conservé pour titre sous lequel elles étaient connues à la Cour en 1714 et 1715. » (Préface aux Concerts royaux)
Publiés en 1722 en appendice au troisième Livre de pièces de clavecin, les Concerts royaux ont été conçus pour ensemble mixte, les cordes et les bois y jouant ensemble ou à tour de rôle, François Couperin (1668-1733), comme d’autres compositeurs français de l’époque, laisse l’instrumentation à la discrétion des interprètes.
Lors des représentations données à Versailles pour la Cour, Couperin tenait la partie du clavecin, entouré du violoniste François Duval (membre des Vingt-quatre Violons du Roy), du hautboïste Philidor (André Danican, dit Philidor l’aîné, ou son fils, Anne, tous deux proches du Roi), du bassoniste Pierre Dubois et du gambiste Hilaire Verloge, surnommé Alarius. L’écriture de Couperin nous permet d’avancer que certaines lignes doivent être confiées aux bois, l’articulation de cadences terminales (celles des Échos du Deuxième Concert par exemple) semblant naturellement se prêter aux caractéristiques de ceux-ci. Les musiciens qui collaborent à cet enregistrement ont disposé de toute la latitude nécessaire pour expérimenter, afin d’offrir un assemblage qui favorise tour à tour la juxtaposition des coloris, un traitement plus homophonique des textures ou des lectures presque aériennes. Les effectifs réduits transmettent ainsi de façon plus naturelle la vivacité de la gigue du Premier Concert, alors que le prélude grave ou la sarabande du Troisième sont mieux servis par une complémentarité des timbres.
Ces œuvres, qui ont contribué à faire connaître Couperin, adoptent la forme plus ancienne des suites à la française, afin de se plier aux intentions de leur commanditaire Louis XIV. Si elles semblent miser sur la légèreté plutôt que la profondeur, elles sont articulées en un subtil amalgame des styles italien et français, double sceau du corpus du compositeur. Profondément influencé par l’héritage des maîtres organistes, de son père et ses oncles, auxquels il emprunte l’élégance mélodique, le goût de la danse et l’ornementation, il se laisse tout autant porter par la tradition italienne, découverte très tôt, que l’on retrouve dans son utilisation de la symétrie et la subtilité avec laquelle il manie le chromatisme.
Portraits d’une époque, les Concerts royaux regroupent chacun cinq à sept pièces, les danses usuelles comme l’allemande, la gigue, le menuet et la courante équilibrant les airs aristocratiques et les sarabandes. Quelques mouvements inusités, dont l’« air tendre, » l’« air contrefugué » ou les « Échos » du Deuxième Concert, qui multiplient les contrastes de nuances, ponctuent le tout. Sans sous-titres caractéristiques, précédées de préludes, ancrées dans une même tonalité, ces pages sont conçues pour être jouées ensemble, passant du grave au vif, de l’allemande à la gigue. La plupart se plient au schéma de la forme binaire, chacune des parties étant reprise. Quelques-unes privilégient la forme rondeau, alternance de couplets et d’un refrain : les « Échos » du Deuxième Concert, la musette et la chaconne du Troisième ou encore la Forlane du Quatrième.
Couperin opte pour une écriture à deux voix, exception faite du menuet en trio du Premier Concert, du prélude du Troisième, ainsi que des deux dernières sarabandes, qui comportent une contrepartie laissée à la discrétion des interprètes.
Si Couperin dispose à première vue d’une substance moins dense, il la traite néanmoins avec élégance et sensibilité, sans jamais tomber dans la superficialité. Notons ainsi la tranquille gravité du prélude du Premier Concert, à la ligne mélodique ornée de septièmes descendantes, majeures ou diminuées, la tendresse de la muzette du Troisième Concert ou l’exubérance de la délicieuse Forlane qui clôt le cycle. Certaines pièces semblent vouloir arrêter le temps, dont la sarabande du Troisième Concert, chaque accord se mouvant naturellement vers une cadence exigeant la révérence. D’autres deviennent démonstration de style, comme ces deux courantes juxtaposées du Quatrième Concert, l’une française, l’autre italienne. Certains sauts d’octaves rappellent par moments Bach, qui utilisera d’ailleurs le thème de l’allemande du Premier Concert dans sa fugue en la bémol du deuxième livre du Clavier bien tempéré.
En tout temps, Couperin possède une incroyable capacité à suggérer des états d’âme et des atmosphères. Comme il le soulignait lui-même, il reste toujours préférable d’émouvoir que d’étonner. Il ne faut donc pas se surprendre que le compositeur considère auditeurs idéaux de cette musique royale « ceux qui ont le goût exquis ».
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Direction musicale : Michael HOFSTETTER Ensemble(s) : Hofkapelle Munchen Interprète(s) : Valer BARNA-SABADUS (contre-ténor), Andreas BURKHART (baryton), Maria CELENG (soprano), Flavio FERRI-BENEDITTI (contre-ténor), Magdalena HINTERDOBLER (soprano),
CD (5 février 2013) Nombre de disques: 3 Format : Coffret Label: Naxos EUR 16,58 (Amazon)
Le compositeur Johann Adolph Hasse (1699-1783) entretint un lien particulier avec Versailles. Compositeur fécond dont la carrière d’opéra à Dresde et Vienne lui valut une renommée européenne, il fut invité par Marie Josèphe de Saxe, seconde épouse du Dauphin à partir de 1747, à venir à Versailles en 1750 pour trois mois. La Dauphine avait connu Hasse et son épouse la cantatrice Faustina Bordoni dans sa jeunesse, et Hasse lui dédia une partition manuscrite de son opéra « Didone Abandonnata », composé en 1742. Il s’agit d’un splendide manuscrit conservé à la Bibliothèque Nationale : il servit probablement à la représentation de cette œuvre à Versailles, le 28 août 1753.
C’est cette œuvre que ressuscite aujourd’hui Michael Hofstetter, précédemment directeur musical du Festival de Ludwigsbourg et fin connaisseur des chefs d’oeuvres inconnus de la seconde moitié du 18e siècle. Il rend vie à cette Didon de Hasse, dont la création à Munich en mars 2011 fut un véritable évènement, avec une distribution magnifique et un orchestre d’élite, dirigé avec une maitrise rare, qui magnifie la partition de Hasse, donnée en première audition française (depuis 1753…). concertclassic.
Une version de concert en fut donnée à l'Opéra royal de Versailles le samedi 10 mars 2012.
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Les Pages, les Chantres & les Symphonistes du Centre de musique baroque de Versailles
Direction : Olivier Schneebeli
CD (février 2013) Nombre de disques: 1 Label: K.617 EUR 15,79 (Amazon)
Le Grand Siècle français fut une période exceptionnellement propice au renouvellement des formes musicales sacrées et de leurs sources d’inspiration : Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) en est sans aucun doute le plus bel exemple. Ses Histoires sacrées, nourries de ses années de formation à Rome, dressent ainsi un vaste « théâtre sacré », décrivant avec un déploiement inouï d’invention vocale et instrumentale les épisodes majeurs de l’Ancien et du Nouveau Testament, en privilégiant les ressorts dramatiques et psychologiques. De Judith, délivrant le peuple d’Israël du joug d’Holopherne au Massacre des Innocents, décrivant les cruautés innommables d’Hérode, voici la synthèse admirable des clairs-obscurs ultramontains et de la grâce rayonnante du baroque français. (Présentation K.617)
Cet enregistrement public a été réalisé par Radio France à la Chapelle royale du Château de Versailles les 5 et 6 octobre 2012, dans le cadre des concerts co-réalisés par le Centre de musique baroque de Versailles et Château de Versailles Spectacles.
Les Pages et les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles
Dès sa création en 1987, le Centre de musique baroque de Versailles s’est doté d’un choeur, les Pages & les Chantres, dont l’effectif évoque celui de la Chapelle royale à la fin du règne de Louis XIV.
Cette Maîtrise rassemble les Pages (20 enfants) et Les Chantres (17 adultes) - voix de femmes (dessus) et voix d’hommes (bas dessus, hautescontre, tailles, basses tailles et basses) – accompagnés d’un continuo, les Symphonistes, animé par le claveciniste Fabien Armengaud. Cette formation ressuscite la structure originelle « à la françoise » qui lui confère une couleur sonore unique en Europe. Elle est ainsi devenue l’un des instruments privilégiés de la résurrection du patrimoine musical français des XVIIe et XVIIIe siècles, celui de la cour de France, mais aussi celui des grandes cathédrales et des collèges.
Les Pages & les Chantres, sous la direction de leur chef permanent Olivier Schneebeli, se produisent en concert dans les formations les plus variées : seuls avec la basse continue ou bien en partenariat avec les meilleurs orchestres baroques français ou étrangers (Le Concert Spirituel, Musica Florea, The English Concert, Les Folies Françoises, l’Akademie für Alte Musik – Berlin, Les Talens Lyriques, …). Les Pages & les Chantres sont également invités à se produire sous la direction de nombreux chefs musicaux : William Christie, Ton Koopman, Hervé Niquet, Vincent Dumestre, Christophe Rousset, Jérémie Rhorer…
Les Pages & les Chantres ont réalisé une vingtaine d’enregistrements discographiques pour les firmes Alpha, Harmonia Mundi, Erato, K617, Astrée-Auvidis, EMI Virgin. Les Pages & les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles sont soutenus par le Ministère de la Culture, l’Etablissement public du Château, du Musée et du Domaine national de Versailles, le Conseil Régional d’Ile-de-France, le Conseil Général des Yvelines et la Ville de Versailles.
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Sujet: Re: Nouveaux CD. Parutions récentes ou annoncées.