Nouveaux regards sur le mobilier français du XVIIIe siècle

Colloque organisé par le Centre de recherche et le Château de Versailles.


Venant en clôture de l’exposition « 18e Au sources du design, chefs-d’œuvre du mobilier français 1650-1790 », ce colloque cherche à faire le point sur la recherche en matière de mobilier du XVIIIe siècle en prenant compte des nouvelles découvertes et des apports scientifiques, tout en réexaminant l’influence de ce mobilier sur les périodes postérieures.

Programme





Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Inscription obligatoire :
• en ligne : www.chateauversailles-recherche.fr
• par mail : colloques@chateauversailles.fr
• par téléphone : + 33 (0)1 30 83 75 12

Où en sont, justement, les sièges du pavillon du Belvédère, puisque ce thème sera traité par Bill Pallot ? Laisser partir les deux chaises proposées à Versailles serait une très mauvaise chose, même si le prix demandé est important. Il faut reconstituer des ensembles, c'est finalement ce qui compte le plus car ils deviennent de plus en plus rares, de division en division.

Et bien, cher Ragondin, ces deux chaises sont toujours aux mains des Kraemer.
Comme elles sont classées Trésor National, ils doivent attendre qu'un mécène se manifeste et fasse un petit chèque de 2 Meur.

Pour revenir au colloque, je m'y suis inscrit, je n'irai probablement à toutes les interventions mais peut-être y croiserais-je certains d'entre vous.

Si l'opportunité vous est donnée de pouvoir vous enquérir de l'acquisition des deux nouvelles chaises identifiées, n'hésitez pas.

Chers membres du forum présents à ce colloque, nous attendons un compte rendu !

Cher Grande Mademoiselle,

Je pense que nous nous sommes assis côte à côte hier après-midi.  
Moi j'ai pris également une photo pendant le colloque de Mme PhD Rebecca Tilles
Cordialement, Vandières

J'ai pu croiser ce cher Vandières hier et aujourd'hui à ce passionnant colloque. Les intervenants étaient de qualité et les sujets abordés de haut niveau.

J'en ferai un bref compte-compte rendu en essayant de développer plus tard des points en lien avec des sujets du forum.

On passera sur l'intervention de Patrick Hourcade qui n'apportait rien.

Thibault Wolversperges a minutieusement expliqué le processus de création d'un meuble, retraçant le parcours de certains ébénistes, leur apprentissage, leurs études, la nécessité ou pas de faire intervenir un ornemaniste selon le client et selon le degré d'étude acquis par l'artisan, insistant sur l'absence ou la présence de fonds de dessins dans les ateliers.

Marc-André Paulin a livré à nos yeux ébahis les secrets de la couleur chez Riesener, analyses scientifiques à l'appui. Oui, ses créations étaient polychromes répondant en cela aux textiles. Du coup, les bronzes étaient plus discrets, moins présents à l'oeil.
Le déplacage d'un bureau cylindre appartenant aux collections royales anglaises a dévoilé un revers aussi coloré qu'une peinture de nature morte. Un grand moment.

Didier Pousset nous a tout expliqué de la dendrochronologie, si utile pour dater certains meubles. Cette technique ne peut en revanche s'appliquer aux sièges, l'épaisseur de bois disponible étant trop faible. Les faussaires ont encore de beaux jours devant eux.

Bill Pallot ne nous a rien appris de plus sur les sièges du Belvédère, si ce n'est que la paire de chaises des Kraemer est la seule à avoir conservé son aspect d'origine blanc et or.

Yannick Bapt a brillamment retracé la carrière des trois BVRB.

Rebecca Tiles a évoqué le premier serre-bijoux de Marie-Antoinette par Ewald, les grandes lignes étaient déjà connues hors l'influence qu'a eu l'Angleterre sur Bellanger.

Bertrand Rondot a évoqué le second serre-bijoux de la reine confirmant que ce n'est pas un cadeau de la ville de Paris mais un commande de son garde-meuble privé. Tout le reste était déjà connu, rien de nouveau à ce sujet.

Le lendemain, M. Gautier faisait un inventaire poussé et inédit des sièges de Jacob dans les collections nationales, reconstituant, photos à l'appui, des ensembles aux éléments dispersés dans d'autres collections privées et publiques.

M. Samoyault, très à l'aise, brossait un tableau très précis de la réutilisation, voire de la transformation des meubles Boulle par Louis-Philippe et sa famille, ainsi que des acquisitions visant à compléter certains décors. Un exposé de haute volée.

Mathieu Caron nous a décrit l'ameublement des deux appartements d'Eugénie aux Tuileries, sujet jamais étudié, retraçant l'itinéraire de chaque objet ou meuble identifié. On s'aperçoit qu'Eugénie a poursuivi dans la voie tracée par le duc d'Orléans dans les appartements duquel elle fit son marché.

Yves Carlier a étudié l'ameublement Louis XVI du salon d'Eugénie à Fontainebleau, ancien Grand cabinet de Marie-Antoinette. Ces meubles voisinaient cependant avec des vestiges Empire non négligeables.

Merci cher Lebrun. Mes occupations ne m'ont permis d'assister qu'à trois interventions :
Celle de Bill Pallot, sans grand intérêt et n'apprenant rien de nouveau pas même le nom des antiquaires possèdant les 2 chaises, noms que nous connaissons heureusement grâce à Lebrun; le seul mérite de Pallot étant d'avoir rappellé plusieurs fois les recherches,  découvertes et articles de Chr. Baulez sur ce mobilier;
Celle, intéressante, de Yannick Bapt qui a montré de très nombreux exemples de collaboration avec les trois B.V.R.B. et d'autres ébénistes, en nous confirmant la parution du catalogue raisonné qui semble avoir doublé depuis les recherches de J. P. Baroli;
Et enfin celle de J.P. Samoyault, passionante en effet, qui montrait des exemples de meubles Boulle saisis comme biens d'émigrés, transformés et enrichis à partir de 1840 et réutilisés dans les palais royaux et enfin les choix des princes de la maison d'Orléans au Garde-Meuble pour leur ameublement personnel.

Merci pour ces comptes-rendus.

Je retiens notamment que ces deux chaises encore à acquérir sont d'autant plus intéressantes qu'elles sont encore parfaitement "dans leur jus" (excepté pour le textile, sans doute).

Il faut vraiment que l'EPV fasse le nécessaire !!

Le problème est que l'EPV n'a pas souhaité acquérir une chaise isolée lorsqu'elle a été proposée au château peu avant que la paire n'apparaisse.
La raison invoquée serait qu'on ne pourrait pas la remettre à son emplacement initial.

Bonjour,
Est-il prévu que les actes du colloque soient publiés avec des illustrations ?
Je pense particulièrement à ce qui a trait à la couleur chez Riesener et qui est évoqué par Lebrun.

Tout comme on aimerait que celui de Compiègne sur la conservation et le remeublement des demeures historiques le soit.

Cher Lebrun,

Je sais qu'il y a cet argument du "bon meuble à la bonne place" cette fois pour rejeter la politique de remeublement. C'est un non sens, à mon avis, du moment qu'une première chaise a été acceptée ! Elle trouve parfaitement sa place à Trianon !!

Et qui plus est, pourquoi ne pas souhaiter faire exception à une application si étroite et rigoriste du principe, quand l'on est face à des meubles si rares et précieux, qui viendraient s'ajouter de toutes les manières à un meuble de la même suite et ne jureraient aucunement dans la pièce !

Vraiment c'est à n'y rien comprendre !!

andré charles a écrit:

Est-il prévu que les actes du colloque soient publiés avec des illustrations ?

La publication est prévue.
Dans un premier temps, le CRCV mettra en ligne les enregistrements audio des communications du colloque.

N'accusons pas la Conservation d'excès de rigorisme, par pitié . Ils auront tout entendu :

pas de meubles

pas les bons meubles

trop de copies

maintenant que les efforts ont porté nous voilà comblés par les dépôts et les acquisitions d'une certaine pertinence.

Le temps du discernement et du placement du bon meuble au bon endroit est venu, mêmes si d'étranges contorsions apparaissent, par exception, comme au salon du billard au Grand Trianon.

Pour finir, l'acquisition des deux chaises de Trianon est absolument indispensable, mais leur présentation restera un casse-tête à Trianon. Les mobiliers et décors de bois peint n'y sont pas vraiment en harmonie avec ces chaise plus riches.

Sans doute que le belvédère avec ses peintures murales compensait-il l'absence de dorure que l'on apprécie sur ces chaises.

Trois chaises autour d'un guéridon de richesse suffisante devront être placées et réunies, dans un endroit évoquant une manière de riche boudoir (?). Pas si facile. un état muséologique du cabinet de toilette, permettant de les garder à Trianon et de les voir? Mais pas de décor ici à la mesure de cet exceptionnel mobilier.

Dans le billard à Versailles?

Cher Alexandre, nous n'avons pas fini de nous creuser la cervelle dans l'expectative.

Dans l'attente de la publication, sont déjà disponibles en ligne les communications suivantes :

   La création au XVIIIe siècle

   Marc-André Paulin
   L’art de la couleur selon Jean-Henri Riesener : https://crcv.revues.org/13350

Sujet connexe sur le forum : https://www.connaissancesdeversailles.org/t6600-jean-henri-riesener-ebeniste-du-roi?highlight=paulin

   Rebecca Tilles
   La corbeille de mariage de la dauphine en 1770 : le premier serre-bijoux de Marie-Antoinette : https://crcv.revues.org/13561

Sujet connexe sur le forum : https://www.connaissancesdeversailles.org/t1032-les-serre-bijoux-de-marie-antoinette?highlight=tilles

   Le goût pour le mobilier XVIIIe 

   Jean-Pierre Samoyault
   Les meubles Boulle dans les palais royaux sous Louis-Philippe : https://crcv.revues.org/13448

Sujet connexe sur le forum : https://www.connaissancesdeversailles.org/t6201-transformations-de-meubles-boulle-sous-louis-philippe?highlight=samoyault

   Mathieu Caron
   Les appartements de l’impératrice Eugénie aux Tuileries : le xviiie siècle retrouvé ? : https://crcv.revues.org/13316

Sujet connexe sur le forum : https://www.connaissancesdeversailles.org/t5694-le-palais-des-tuileries-de-louis-xiv-a-napoleon-iii?highlight=caron

   Yves Carlier
   Le grand salon de l’Impératrice au château de Fontainebleau du temps de l’impératrice Eugénie : https://crcv.revues.org/13475

Sujets connexes sur le forum :
https://www.connaissancesdeversailles.org/t4819-fontainebleau-vue-stereoscopique-du-salon-de-l-imperatrice?highlight=carlier
https://www.connaissancesdeversailles.org/t3750p15-petit-trianon-salon-de-compagnie-mobilier#89812

   Camille Mestdagh
   Les copies à l’ère des premières Expositions universelles : les œuvres de Dasson et de Beurdeley, « un xviiie qui continue de vivre » ? : https://crcv.revues.org/13481

Sujet connexe sur le forum : https://www.connaissancesdeversailles.org/t6716-les-copies-de-meubles-royaux-par-dasson-et-beurdeley?highlight=dasson