Fontainebleau : expo Le Dauphin, l’artiste et le philosophe

(Commentaire : voir présentation des six vignettes plus haut.)

Vingt-et-unième, et dernière oeuvre provenant des collections du château de Versailles présentée à l'exposition de Fontainebleau (trait d'union entre le tableau de Lagrenée et le mausolée de Guillaume II Coustou) :


Rappelons qu'en 1767 Denis Diderot fit à ses lecteurs de la Correspondance littéraire une critique particulièrement virulente de l’Allégorie à la mort du Dauphin peinte par Lagrenée, autour de laquelle s'articulait l'exposition dossier qui vient de s'achever.
Il faut toutefois reconnaitre que ses raisons étaient davantage motivées par le travail de Lagrenée, et surtout la personne du commanditaire de l’œuvre, le duc de La Vauguyon (que le philosophe exécrait), que par la représentation-même de la personne de l’héritier du trône.

La participation-même de Diderot à la conception du mausolée du Dauphin vient donc corriger quelque peu l’idée d’une opposition radicale du prince et du philosophe.
Sollicité par Charles-Nicolas Cochin, auquel le marquis de Marigny avait demandé de proposer les dessins du mausolée destiné à la cathédrale de Sens, Diderot fournit pas moins de cinq projets de monuments.

Lui qui se présentait comme étant presque le seul d’entre les littérateurs à savoir donner un sujet aux artistes, se réjouit de pouvoir contribuer à honorer la mémoire d’un homme qu’il estime en privé. La personnalité du Dauphin, souvent caricaturée en dévot et adversaire des philosophes, s'enrichit ainsi d'une nuance non négligeable, de même que celle de Denis Diderot.

Quelques photos de l'exposition en provenance de l'agence d'architecture MAW :