Voici le lien vers le topic avec la liste des dames présentées à la Cour
Cliquez iciToutefois, en lisant les identités des 3 personnes citées, j'émets un doute quant à la possible possession d'un " tabouret à la Cour" d’une de vos ancêtres. Votre ancêtre ne possède pas un patronyme noble. Je crains que cette tradition orale dans votre famille se révèle sans résultats et soit erronée si l’on se conforme aux règles strictes de l’étiquette et du rang à la Cour de Versailles.
Selon l'étiquette et le protocole en vigueur, seul le titre
de duc et de duchesse étaient reconnus à la Cour de France. De fait, seules les duchesses "
avaient le tabouret à la Cour" : elles le prenaient officiellement le jour de la présentation, en s'asseyant devant le roi , la reine et la famille royale, sur un pliant qu'un valet avait disposait exprès dans le cabinet où se déroulait la présentation, devant le fauteuil où étaient assis le roi, la reine ou le membre de la famille royale.
En fait , les duchesses à la Cour de Louis XVI étaient en petit nombre et leurs noms sont tous connus car elles appartenaient aux plus grands noms des familles de ducs et pairs de France.
Elles s' asseyaient sur ce
tabouret quelques instants après les formalités de la présentation faites debout puis se relevaient, immédiatement pour se retirer avec les 3 révérences d'usage, faites à reculons jusqu'à la porte.
L'exercice était renouvelé à chaque cérémonies d'étiquette le grand couvert ou la toilette publique de la reine où elles se plaçaient sur l'un des tabourets mis en demi-cercle devant la table.
Il faudra relire le dictionnaire des étiquettes de Mme de Genlis pour imaginer cette mécanique de Cour. C'était cela "
avoir un tabouret" à la Cour et l’histoire du « div
in tabouret » tant recherché.
Par contre, toutes autres "
femmes titrées" mariées pouvaient être présentées et se dire de la Cour, après avoir transmis ses preuves de noblesse au généalogiste de la cour, qui validait ou refusait la présentation. Pour être présentée, la preuve consistait à identifier une
filiation noble avérée jusqu’en 1400.
Les femmes mariées utilisaient toujours les preuves généalogiques de la famille de leurs maris. Ce fut le cas pour les filles de la noblesse de finances, filles de banquiers ou de magistrats, roturières enrichies devenues nobles par alliance. Seule la noblesse d’épée pouvait être de la Cour logiquement hors exceptions faites pour les maitresses du roi qui forme des cas tout à fait exceptionnels.
Il fallait donc être noble pour obtenir la présentation à la Cour. Etre présentée ne voulait pas dire forcement appartenir à la Cour en possédant une charge dans la maison du roi, de la reine ou d’un des membres de la famille royale. On était présenté à Versailles et on ne revenait que très rarement à la Cour ensuite, seulement invités ou pour quelques affaires privées concernant sa famille. Il s’agissait d’une formalité purement publique et un parcours de vie obligé pour une partie de la noblesse de France.
Aussi, concernant les identités des 3 personnes citées, si elles n’étaient pas mariées à un homme titré : il est improbable qu'elles fussent présentées et de fait qu’elles possédassent un tabouret.
Votre ancêtre est-elle duchesse ? Si oui, qu'elle était le titre de son mari ?
Dans le cas où elle n'était pas mariée à un duc, si votre ancêtre a bien effectivement vécue à la cour de Louis XVI, elle était apparemment roturière.
Je pense qu’il faut plutôt rabattre la recherche sur un emploi subalterne à la Cour moins prestigieux que ceux possédés par des nobles comme par exemple l'emploi courant de dames pour accompagner d'une princesse,
Je vous concède que votre tradition familiale s'avère moins originale avec ce constat. Il faut peut être orienter la recherche vers des emplois comme ceux de femme de chambre, de lectrice, de femme de garde-robe ou tous autres petites charges de la chambre. Cela est tout a fait possible et vérifiable avec les archives et les brevets d'époque.
Les
commensaux ne sont pas présentés à la Cour, mais ils prêtaient seulement
serment entre les mains des hauts dignitaires dont dépendait le service où ils travaillaient.
Cette appartenance à une maison peut être vérifiée aujourd'hui par divers moyens, notamment en compulsant la base Curia, mis en ligne par le CRCV , les almanachs de Versailles qui répertorient tous les employés des maisons de la famille royale.
Pour mener à bien cette recherche généalogique passionnante, Il s’agira donc de connaître impérativement l’intitulé de cette maison pour diriger toutes recherches dans les bases de données en ligne, almanachs et éventuellement ensuite aux archives nationales.
Sans ce renseignement de base, la recherche sera impossible et trop laborieuse.
Il y avait beaucoup de maisons à la Cour de Louis XVI à Versailles :
celle du roi,
celle de la reine,
celle du comte de Provence,
celle de la comtesse de Provence,
celle du comte d’Artois,
celle de la comtesse d’Artois,
celles de Mme Adelaïde, Victoire et Sophie de France tantes du roi, celle de Mme Elisabeth, sœur du roi,
celles des enfants de France,
celles des enfants du comte d’Artois : les ducs d’Angoulême, de Berry et de Mesdemoiselles
La base Curia ne fonctionne, pour l’instant, que pour les maisons de Louis XIV et celle de Louis XV (début du règne)
Base Curia - Cliquez iciLien vers les almanachs de Versailles du règne de Louis XVI.
Cliquez iciC’est peut-être dans l'un des almanachs, que le nom de votre ancêtre est mentionnée.
Bonne recherche à vous et tenait nous au courant du résultat