Exposition Pastels des XVII et XVIIIe siècles Louvre 2018

Le musée du Louvre a la chance de conserver une collection de référence de pastels français et européens, réunissant notamment d’exceptionnels ensembles d’œuvres de Jean-Etienne Liotard, Maurice Quentin de La Tour et Jean-Baptiste Siméon Chardin ainsi que des créations importantes de   Jean-Marc Nattier, François Boucher ou bien encore Elisabeth-Louise Vigée Le Brun, pour n’en citer que quelques-uns.

D’une extrême fragilité puisque créés à l’aide d’une poussière colorée que l’on a souvent comparée à celle couvrant les ailes de papillon, les pastels permettent de mesurer tout le génie des artistes qui les ont exécutés non pas comme des études préparatoires rehaussées de pastel mais comme des œuvres en elles-mêmes peintes sur un support permettant leur encadrement.

L’exposition présentera plus de 120 pastels de la collection du Louvre majoritairement du XVIIIe siècle, siècle d’or du pastel, restaurés et protégés grâce au mécénat des American Friends of the Louvre.
Elle est accompagnée par la parution du catalogue raisonné de la collection, fruit de plusieurs années de recherche conduites par Xavier Salmon.

Pastels du Louvre des XVIIe et XVIIIe siècles
Xavier Salmon
Hazan Collection : Catalogues d'exposition
Date de parution : 20/06/2018
Format : 245 x 285 mm
384 pages
Code EAN :
9782754114547
59.00 €

Le musée du Louvre conserve la plus importante collection en France de pastels européens des xviie et xviiie  siècles.
Peintes pour l’essentiel sous les règnes de Louis  XV et de Louis XVI, ces œuvres d’une extrême fragilité, puisque créées au moyen d’une poussière colorée que l’on a souvent comparée à celle couvrant les ailes de papillon, permettent de rencontrer la société du siècle des Lumières et de mesurer le génie de ses artistes les plus célèbres  : Rosalba Carriera, Maurice Quentin de La Tour, Jean-Baptiste Siméon Chardin, Jean-Baptiste Perronneau, Jean Étienne Liotard, Jean-Marc Nattier ou encore Élisabeth Louise Vigée Le Brun, mais aussi de maîtres moins connus comme Marie-Suzanne Giroust, Adélaïde Labille-Guiard, Joseph Boze ou Joseph Ducreux.

Avec plus de cent soixante numéros, le catalogue raisonné de la collection invite à mieux connaître l’histoire de cette technique et donne à voir l’ensemble des œuvres conservées au Louvre, certaines depuis la fin du xviiie  siècle, en les étudiant de manière approfondie, en dévoilant une part des secrets de leur histoire et de leur exécution, et en les reproduisant toutes pour la première fois en couleurs.

Afin d’accompagner la parution de l’ouvrage et de révéler au public à titre exceptionnel cet ensemble habituellement conservé à l’abri de la lumière, l'exposition présentera au cœur du Louvre l’essentiel de la collection.

Pour mémoire :

L’âge d’or du pastel au musée du Louvre

Jusqu'au 10 septembre, le musée du Louvre présente sa collection de plus de cent-vingt pastels dans une exposition haut en couleurs.
Héritier du portrait aux trois crayons de la Renaissance, l’art du pastel trouva en France aux XVIIe puis XVIIIe siècles une terre d’élection qui permit à certains artistes de s’en faire une glorieuse spécialité avant que la miniature peinte ne détrônât cet art.
Riche de la plus belle collection au monde, le musée du Louvre a pu mener à bien un nouveau catalogue raisonné de ce fonds. Accompagnée d’attentions conservatoires, l’exposition qui en découle est un éblouissement à saisir avant que ces feuilles, par nature fragiles, ne rejoignent leur lieu de conservation habituel.

Connaissances des Arts

On rapellera que Versailles a également publié sa collection et que M. Aillagon puis Mme Pégard ont appuyé l'enrichissement de cette partie des collections.

Xavier Salmon : Musée national de Versailles. Les Pastels. Préface de Jean-Plerre Babelon, 1997

Voir l'art du pastel au travers du forum :
https://www.connaissancesdeversailles.org/search?mode=searchbox&search_keywords=pastel&show_results=posts

Magnifique exposition, non pas pour sa muséographie puisqu'il n'y en a pas, mais pour la qualité éminente des oeuvres présentées.

La première qui ouvre la chronologie est à mon goût la plus belle, la plus aboutie, la plus étudiée psychologiquement, c'est le portrait de Louis XIV par Lebrun. La force tranquille du roi absolu, le panache d'un lion.


Les portraits des petits fils du roi, sont bien faits mais manquent d'un je ne sais quoi de rides et d'expression. Ces jeunes ados au visage poupin habillés en princes guerriers, posent trop, ça donne un côté Pierre & Gilles.


Il est intéressant de regarder le Dauphin entouré de ses parents et notamment à côté de sa mère, la ressemblance du visage carré est étonnante.


Un dessin préparatoire représentant la Dauphine est exposé à côté du portrait final


La comtesse de Provence subit l'affront d'être présentée avec ses neveux, le tout exécuté par Boze


La star de l'exposition, c'est le format le plus grand par Quentin de La Tour, il offre des détails qu'il est intéressant d'observer.



Parmi toutes les autres oeuvres aussi belles les unes que les autres (de Perronneau Lundberg, Boucher, Mmes Roslin, Labille-Guilard, Vigée-Lebrun...) une résume à mon avis très bien la technique du pastel, la prise sur le vif, l'importance du tracé de l'expression et du coloris, c'est ce portrait inachevé par Ducreux.

Présentation de l'exposition.
Conférence donnée par Xavier Salmon le 15 juin dernier.
Musée du Louvre, vidéo ajoutée le 5 juil. 2018
(Durée : 54:41)

Au passage, le Musée du Louvre à rendu deux pastels qu'il conservait et dépendant des œuvres dites "Musées nationaux Récupération" (MNR), spoliées par les allemands pendant la seconde guerre mondiale et récupérées après 1945 :


ce portrait vient d’être rendu à la famille de Gunzbourg, à laquelle il appartenait. Ce pastel représente le visage encore enfantin de l’unique fille du sculpteur Augustin Pajou.

Source : Connaissances des Arts

Seconde restitution :


Mercredi 20 juin 2018, le ministère de la Culture a restitué ce pastel, intitulé « Portrait d'homme, dit Monsieur d'Albespierre », anciennement attribué à Maurice Quentin de La Tour (1704-1788), aux ayants droit de la famille Léonino, dont les collections avaient été spoliées par les Allemands en 1942.

Source : Connaissances des Arts

Merci cher Noisy pour ces informations. Il est heureux pour ces familles spoliées que les œuvres volées leur soient restituées.

Le Musée du Louvre a écrit:

Portrait de Catherine Flore Clodion, née Pajou

Je reste fasciné par ces dynasties de peintres, d'ébénistes, de sculpteurs, qui se mariaient au sein d'une même corporation comme en famille.

En marge du sujet, on reste effaré que les familles spoliées ou leurs ayant-droits n'aient toujours pas toutes été identifiées quand c'était possible 74 ans après.

Tout a fait d'accord avec vous car à lire certaines notices des MNR, nombres d'anciens propriétaires sont dûment identifiés.
On peut donc légitiment se poser des questions sur l’inertie des pouvoirs publiques dans ces restitutions.
Et après 74 ans, quid des oeuvres que ne pourraient être restitués du fait de l'absence totale des ayants-droits ?

Faudra-t-il envisager, comme l'on proposé certains, une vente de ces œuvres afin de créer un fonds de dédommagement aux familles victimes de la déportation ?

Vaste débat mais qui dépasse largement le cadre de nos échanges sur Versailles, quoi qu’officiellement, selon la base MNR, le musée soit dépositaire de 15 de ces œuvres dont certaines visibles dans les circuits de visite.

Visite de l'exposition Pastels du Louvre des 17e et 18e siècles avec Xavier Salmon, Directeur du département des Arts graphiques au Musée du Louvre.
Durée : 26:15

Scribe Accroupi
Ajoutée le 2 sept. 2018

J'avoue avoir été déçu par cette exposition, pas par la qualité des œuvres, mais par la muséographie et la pauvreté des commentaires.
Elle doit apparaitre confuse et indigeste pour le néophyte incapable de replacer les œuvres dans leur contexte, entre les personnages représentés et les influences réciproques ou antagonistes.