La nymphe océanide Clytie à Versailles

Origine: Mythologie grecque
Catégorie : Nymphe Océanide
Allégorie ou symbolique : Amours des dieux.
Texte lié : : Ovide, les Métamorphoses
Emblème : Tournesol
Personnages liés : Hélios, Apollon, *Leucothoé, Océan, Thétys, Orchamos, Eurynomé.

Liens vers le mythe sur internet :
https://mythologica.fr/grec/leucothoe.htm
http://www.versaillespourtous.fr/pdf/cyparisse_ovide.pdf (OVIDE, Les Métamorphoses)

A Versailles, l’image de Clytie est connue en tant que peinture (C. de La Fosse, N.R. Jollain).

Dans la mythologie grecque, Clytie (en grec ancien Κλυτία / Klutía ou Κλυτίη / Klutíê) est une des Océanides, fille d'Océan et Téthys (mais aussi parfois d'Orchamos, roi Achéménide -septième descendant de la lignée de Bélos-, et d'Eurynomé, également parents de *Leucothoé).

Son histoire racontée par Ovide (résumé) :
Clytie (fille d'Océan et Téthys) fut aimée d'Hélios (le Soleil). Supplantée par *Leucothoé, elle en référa alors au père de sa rivale, Orchamos, qui punit sa fille pour l'avoir déshonoré en l'enterrant vivante. Le dieu du soleil tenta de la secourir, mais en vain. Il arrosa alors la terre et le corps de son amante d'un nectar parfumé d'où naquit l'encens.
Mais au lieu de regagner l'amour d'Hélios, la mort de *Leucothoé n'apporta à Clytie que le ressentiment de celui-ci. Désespérée, elle s'assit nue sur les rochers et y demeura, sans eau ni nourriture, suivant en permanence du regard la course de son bien-aimé. Brunie par son éclat, elle se changea alors en tournesol.

*A ne pas confondre avec Leucothoé (Ino), mère nourricière de Bacchus.

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Le tableau a été commandé et peint en 1688 pour un dessus de porte du Cabinet du Couchant au Grand Trianon, aujourd'hui le salon des Malachites.
Payé 500 livres. il fit partie des oeuvres exposées au Musée spécial de l'école française. Retiré sous l'Empire, il fut remis en place sous la Restauration.

On apprécie ici tout le talent de coloriste de Charles de La Fosse, notamment l'ambiance crépusculaire, rendue grâce à un accord particulièrement subtil de la lumière et des couleurs.

Cf. lien connexe dans : Le musée spécial de l'ecole française (1797-1806)
Sujet connexe : l’exposition Charles de La Fosse au château de Versailles

Historique : commandé par Louis XV pour le grand salon de compagnie du Petit Trianon, 1768 ; Salon de 1769, n°1167 ; ôté à la Révolution ; mentionné au château d'Eu, dans l'appartement de l'aile de Bresle, Monarchie de Juillet ; mentionné à Eu dans la 2ème pièce de l'appartement des Ministres, mai 1848 ; mentionné à Fontainebleau, 1926 ; rentré à Versailles, 1950 ; accroché dans le salon de compagnie du Petit Trianon, 1970

Voir la biographie sommaire éditée sur le forum de : Nicolas René Jollain, dit le jeune (1732-1804)
Parmi les sujets connexes : Petit Trianon : Rez-de-chaussée et Premier Etage - salon de compagnie, mobilier

Merci pour cette participation sur ce sujet au long cours !!!!
Voici une autre œuvre liée aux ancienne collections royales mais pas nécessairement à Versailles :


Ce dessin provient des collections de Everhard Jabach,
il est entrée dans les collections du cabinet du roi en 1671.
La marque r ou C visible sur le dessin serait celle du paraphe de Robert de Cotte, premier architecte du roi et directeur de l'Académie royal de peinture et de sculpture.

Et enfin un tableau dont l'historique reste à préciser ou confirmer (avis aux amateurs) :

Ce tableau actuellement conservé à Fontainebleau reprendrait un original de Noêl Coypel (non identifié et non localisé ?).
La figure de Clytie, à l'origine dans un ovale (partiellement visible sur la photo), aurait été copiée initialement pour les décors de la Ménagerie de Versailles lors de son réaménagement pour la duchesse de Bourgogne après 1698.
Ce tableau, après agrandissements, avec notamment la figure d'Apollon en haut, et ajout d'un encadrement en trompe-l’œil, se retrouvera sous Louis-Philippe dans la salle N°6 des appartements de  l'aile du la Bresle au château d'Eu (inventaire de Jean Vatout, 1939) avant d'être déposé à Fontainebleau en 1861.

La prise d'empreinte de la sculpture La Clarté, dite aussi Clytie (1680) de Lazarro Baldi est actuellement en cours.
Sur ces images les mouleurs-statuaires posent la première couche d'élastomère liquide.





Quelqu'un sait il où se trouve l'emplacement de cette statue dans le parc ?

Voici cher Béarn,


Historique :
Inventoriée en 1686 entre le bassin d’Apollon et le Grand Canal, où elle est située précisément côté sud, sur le troisième piédestal à partir du bassin d’Apollon, par le plan correspondant à l’inventaire de 1686.
Déplacée entre 1686 et 1694 sur le piédestal voisin, le quatrième à partir du bassin d’Apollon.
Retirée en août 1696, « portée à Marly et reportée sur l’heure au magazin de Versailles » d’après une note sur l’inventaire de 1694.
Inventoriée en 1707 en magasin à Versailles.
Replacée vers 1732 dans les jardins, sur l’allée nord d’Apollon au Grand Canal, d’après une note concernant La Fortune, dite aussi l’Abondance (Vjs 794), portée sur un exemplaire de l’inventaire de 1722.
Attestée explicitement à partir de 1750 sur l’allée nord d’Apollon au Grand Canal.
Mise à l’abri en 2023.
Aujourd’hui présentée à Versailles, dans la nef de la Petite écurie.

source : Catalogue des sculptures des jardins de Versailles et de Trianon

En revanche, je m'intérroge sur l'attribution de cette sculpture à Lazarro Baldi vers 1680 dont le détail de la commande n'est pas dans la notice supra.
Cité comme auteur de l'oeuvre (Baldi sculpsit) sur la gravure de Thomassin, Lazzaro Baldi ne semble connu que comme peintre et graveur ayant fait sa carrière à Rome principalement.
Ne serait-il pas seulement l'auteur du dessin ayant servi de modèle à un obscur sculpteur italien commissionné par les batiments du roi ?

Sans assurance, il existe également un Accursio Baldi (actif à la fin du XVIe siècle), sculpteur et graveur, originaire de Monte San Savinio, actif à la cour des Médicis à Florence jusque vers 1604.
Est-ce par le biais de cette famille alliée aux Bourbons que cette sculpture s'est retrouvée dans les collections royales sous le règne de Henri IV ?
tirée ensuite des magasins royaux pour completer les marbres de qualité secondaire répandus autour du bassin d'Apollon à la tête du grand canal...