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Histoire, description et guide du chateau de Versailles
Nombre de messages : 3384 Age : 50 Localisation : Loin Date d'inscription : 14/03/2008
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Jeu 18 Avr 2019 - 15:07
Merci pour ces clichés cher GM.
Superbe scénographie de Jérôme Dumoux, qui nous apprenait lundi soir qu'à son grand plaisir, la conservation venait d'annoncer que les tentures murales seraient conservées in situ à l'issue de l'exposition.
Il avait été en effet question de conserver le tissu chosi par Karl Lagerfeld pour son exposition de photographies, toujours en place depuis... 2008. Mais celui-ci n'étant pas une création du maître, il y a finalement été renoncé.
Accompagnant l'extraordinaire Dominique Blanc croisée par l'ami Lebrun, et suivant leurs ciccerone MM. Maral et da Vinha, Françoise Chandernagor bien sûr. Il me fut curieux de voir la pensionnaire de la Comédie Française s'arrêter devant l'écran diffusant des extraits de Saint-Cyr, son regard absorbé par les cris d'Isabelle Huppert et dégageant une profonde réflexion.
Dernière édition par Vidame du Hayreu-Hersay le Jeu 18 Avr 2019 - 17:08, édité 1 fois
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Jeu 18 Avr 2019 - 15:35
Belle ambiance qui permet d'imaginer la splendeur du grand appartement ou cette alternance de lés richement colorés était alors en brocart d'or et d'argent
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
Vidame du Hayreu-Hersay Invité
Nombre de messages : 3384 Age : 50 Localisation : Loin Date d'inscription : 14/03/2008
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Jeu 18 Avr 2019 - 18:49
Nombre de messages : 3174 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/07/2007
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Jeu 18 Avr 2019 - 21:46
L’exposition qui va à l’essentiel, est très intéressante au niveau iconographique. Le portrait de Madame de Maintenon âgée et toute de noir vêtue est tjs aussi émouvant.
Le tableau de Poussin, acheté à l’origine par le graveleux Scarron qui était un homme de goût, une synthèse de l’époque à lui tout seul, est un pur ravissement. On le contemplerait pendant des heures entières.
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: maintenon trevisani jollain Elle Louis ferdinand vierge Jeu 18 Avr 2019 - 22:10
oui, expo intéressante pour quelques tableaux inédits ou rarement montrés. on y voit ainsi un tableau des collections royales indiqué comme présent dans l'appartement à l'époque de la marquise. Ce tableau constituait peut-être un cadeau de remerciement du cardinal Ottoboni au roi Louis XIV qui le nomma "protecteur des affaires de France" en 1709.
Le Sommeil de l'Enfant Jésus Francesco Trevisani (1656-1746) Collection de Louis XIV (don du cardinal Pietro Ottoboni, 1709) Paris, musée du Louvre
et l'on y apprend aussi que deux tableaux des collections de Versailles étaient présentée en pendant à Saint-Cyr :
(1)(2)
(1) Louis XIV, roi de France (1638-1715), tenant le plan de la maison royale de Saint-Cyr Jollain Nicolas René, le Vieux (17e siècle) (2) Françoise d'Aubigné marquise de Maintenon (1635-1719) avec sa nièce Elle Louis, l'Ancien (1612-1689), Ferdinand (dit) Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: maintenon chateau comte toulouse vexon montespan vierge Ven 19 Avr 2019 - 9:09
Signalons enfin un prêt du château de Maintenon représentant la marquise sous les traits de la Vierge avec deux des enfants de Mme de Montespan, le comte de Toulouse, sous les traits de l'enfant Jésus, et le comte de Vexin, sous les traits de Jean-Baptiste. Les deux autres enfants dans les nuées pourraient être la première fille adultérine Louise-Françoise (1669-1673) et Louise Marie Anne (1674-1681), Mademoiselle de Tours, mortes en bas ages.
Voici une autre version plus élaborée de ce tableau passé en vente aux enchères :
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
Dernière édition par M. de Noisy le Jeu 9 Mai 2019 - 8:53, édité 3 fois
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Mar 23 Avr 2019 - 19:56
Versailles : Redécouvrez la "presque reine" Madame de Maintenon TV78 - La chaîne des Yvelines Ajoutée le 23 avr. 2019
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
A-Marie Duchesse, Duc et Pair de France
Nombre de messages : 1332 Localisation : Val de Galie Date d'inscription : 25/05/2013
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Ven 26 Avr 2019 - 13:03
Publiée par le château, une nouvelle vidéo de la web-série " Personnages". Découvrez l'histoire de Françoise d’Aubigné, marquise de Maintenon, épouse secrète du Roi Soleil.
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: carrousel amazones alexandre grand 1686 dauphin eventail Jeu 23 Mai 2019 - 10:23
De quelques œuvres exposées à Versailles :
Le Pompeux Carrousel des Galantes Amazones des quatre parties du Monde Jean-Baptiste Martin, l'Ancien (1659-1735) (attribué à) Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
Cette gouache, destinée à faire un éventail, représente le Carrousel d’Alexandre et Thalestris ou des Galantes Amazones, donné par le Grand Dauphin dans la cour des Grandes Écuries de Versailles les 28 et 29 mai 1686. Des pièces musicales expressément écrite par Lully y furent jouées. Dans une tribune, on distingue le Roi et au premier plan la duchesse de Bourbon suivi d'un nombreux cortège d'amazones. Au centre de la composition se trouve le Grand Dauphin monté sur un cheval se cabrant.
Héritier des tournois médiévaux, de l'art de la guerre et de la chasse, le carrousel à cheval fait partie des ballets équestres dont Versailles connut les derniers feux avec ceux du Grand Dauphin. Mme de Maintenon est l'épouse du roi depuis 3 ans et son emprise dévote va progressivement marquer la cour, éteignant les velléités de grandes fêtes à Versailles.
Par ailleurs, costumes et harnachements chamarrés dans la tradition baroque entraînent la noblesse dans des dépenses somptuaires qu'elle n'assumera bientôt plus. Sous Louis XV au moment du mariage du Dauphin, l'intendant des Menus-Plaisirs Papillon de La Ferté, chargé d’organiser les festivités, le constatera. La mode en est définitivement passée.
Cette œuvre provient de la collection Grosseuvre acquise en bloc par le musée de Versailles en 1934. Versailles conserve un autre recueil traitant du carrousel de Monseigneur le Dauphin donné à Versailles les 1er et 2 juin 1685. Une autre œuvre en relation avec ce type d'événement mais prenant place devant le grand canal de Versailles (?) est passée en vente :
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Dernière édition par M. de Noisy le Sam 25 Avr 2020 - 8:30, édité 3 fois
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: philippe france monsieur duc orleans frere corneille michel Ven 24 Mai 2019 - 9:46
Portrait de Philippe de France, duc d'Orléans (1640-1701) Frère de Louis XIV, dit Monsieur, en cuirasse Michel Corneille dit l’ainé ou le Jeune (1642-1708) (attribué à)
Le duc d’Orléans devint de facto le beau-frère de Mme de Maintenon en 1683. A plusieurs reprises, il désapprouva publiquement cette mésalliance et tint des propos peu amènes sur la marquise. Mme de Maintenon craignait son influence auprès de Louis XIV et réciproquement, les deux protagonistes ne s’apprécièrent donc jamais. Lors de leurs rencontres, les marques de déférences sont réduites au strict nécessaire protocolaire ...
« Plus Parisien que Versaillais », Monsieur parait peu à la cour ou il est exclu de toute fonction politique par volonté de Louis XIV. Il vit essentiellement entre le Palais-Royal à Paris et son château de Saint-Cloud considéré comme « l’autre Versailles » rivalisant en magnificence avec le palais de Louis XIV. C’est d’ailleurs là qu’il meurt en 1701, après avoir entretenu des relations houleuses avec son frère, mais toujours marquées d’un amour fraternel fort et réciproque.
Sur ce portrait, la représentation en cuirasse, commune à l'époque, rappelle cependant la bravoure et la belle réputation que Monsieur s'était acquise sur les champs de batailles. Au point que pour certaines de ses victoires comme celle de Cassel en 1677, pendant la guerre de Hollande, Louis XIV, un peu ombrageux, se fit représenter en vainqueur par Mignard à la place de son frère cadet.
L’origine exacte de ce tableau, entré dans les collections du Musée d’Histoire de France en 1834 et exposé dans le salon d’Apollon sous Louis-Philippe, n’est pas connue (Anciennes collections du château de Saint-Cloud ?). Son auteur présumé, Michel Corneille II, appartient à l’équipe d’artistes employée aux décors des palais royaux dont Meudon, Fontainebleau et Versailles (Salon des Nobles de la reine) puis au Grand Trianon. Peintre d’histoire reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture, ces portraits sont rares.
Une des rares oeuvres en mains privées visible à l'exposition :
La jeune femme représentée est Bonne de Pons (1644-1709) qui fut fille d’honneur de la reine Marie Thérèse et éphémère maitresse de Louis XIV en 1661. Elle devint une amie de la veuve Scarron qu’elle connut à l’hôtel d’Albret à Paris. Mariée en 1666 à Michel III Sublet, marquis d’Heudicourt, grand louvetier de France, elle alors fut surnommé à la cour « La grande Louve ». Le tableau exposé à Versailles est très certainement allégorique à ce mariage.
Grâce à l'amitié de Mme Scarron, sa fille Louise Sublet connut très tôt les enfants de Mme de Montespan dont elle intégra la suite avant leur légitimation puis après leur présentation à la cour.
En février 1671, Bonne de Pons est disgraciée et éxilée pour avoir imprudemment révélé les amours du roi et de madame de Montespan, ainsi que l'existence de leurs enfants cachés. Elle y calomniait également Mme Scarron son amie, cette dernière indique alors dans une lettre : « J'ai été sensiblement touchée d'être obligée d'abandonner madame d'Heudicourt ; mais je ne pouvois plus la soutenir sans nuire beaucoup à ma réputation et à ma fortune. »
En juillet 1676, aux demandes répétées de Mme de Maintenon, le roi finit par consentir à son retour à la Cour en précisant néanmoins : "Je connaîs votre bon cœur Madame, mais quant à moi, je n'oublie pas si aisément qu'on m'a outragé, mais comme je ne me souscie que de vous plaire, je verrai à ce qu'elle puisse revenir ..."
Bonne de Pons, marquise d’Heudicourt meurt à Versailles le 24 janvier 1709, à 65 ans. Voici ce qu’en dit alors Saint-Simon : « La cour fut délivrée d'une manière de démon domestique en la personne de Mme d'Heudicourt, qui mourut sur les huit heures du matin, à Versailles, le jeudi 24 janvier. J'ai parlé suffisamment d'elle, de sa fortune, de son mariage par l'hôtel d'Albret, et de l'intime liaison qu'elle y fit avec Mme de Maintenon qui dura toute leur vie, et de tout ce qui s'en est suivi. Elle était devenue vieille et hideuse; on ne pouvait avoir plus d'esprit ni plus agréable, ni savoir plus de choses, ni être plus plaisante, plus amusante, plus divertissante, sans vouloir l'être. On ne pouvait aussi être plus gratuitement, plus continuellement, plus désespérément méchante, par conséquent, plus dangereuse, dans la privance la plus familière dans laquelle elle passait sa vie avec Mme de Maintenon, avec le roi; tout aussi, faveur, grandeur, places, ministres, enfants du roi, même bâtards, tout fléchissait le genou devant cette mauvaise fée, qui ne savait que nuire et jamais servir … Mme de Maintenon ... et le roi y perdirent beaucoup de plaisir, et le monde, aux dépens de qui elle le donnait, y gagna beaucoup, car c'était une créature sans âme. »
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Dernière édition par M. de Noisy le Ven 31 Mai 2019 - 14:14, édité 1 fois
M. de Noisy Admin
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Sujet: François Salignac Mothe Fenelon archeveue cambrai precepteur Mar 28 Mai 2019 - 10:27
François de Salignac de la Mothe-Fenelon (1651-1715) Archevêque de Cambrai Vivien Joseph (1657-1734), peintre Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
En 1688, Fénelon, directeur spirituel de la duchesse de Beauvilliers et la duchesse de Chevreuse, dont les époux sont proches du roi, est présenté à Madame de Maintenon. Des liens se créèrent autour des questions religieuses dont le « quiétisme » de Madame Guyon. A l’été 1689, le duc de Beauvilliers devient gouverneur du duc de Bourgogne. Sur la proposition de la marquise dont il était devenu le conseiller spirituel, Fénelon est nommé précepteur du jeune prince. Elle lui ouvre également les portes de l’école de Saint-Cyr. Suite à la montée des tensions religieuses autour du quiétisme, Mme de Maintenon désavoue Fénelon. Ce dernier est alors exilé dans son diocèse de Cambrai le 1er août 1697, perdant ses charges et pensions royales. Puis vient en 1699, la diffusion sous le manteau de son ouvrage Télémaque ou Louis XIV voit une critique directe de sa politique absolutiste. Le roi lui interdit de revenir à Paris et étend sa disgrâce à ses proches. Refusant de faire amende honorable, il ne sera jamais rappelé à la Cour et mourra le 7 janvier 1715 à Cambrai.
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M. de Noisy Admin
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Sujet: portrait ninon lenclos louis elle anciien maintenon mornay Mer 29 Mai 2019 - 13:58
Anne Lenclos, dite Ninon de Lenclos (1620-1705) Attribué Louis Elle (1612-1689),dit Ferdinand II Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
“Le triomphe du vice conduit avec esprit” Saint-Simon
Ninon de Lenclos est une salonnière, femme de lettres et célèbre courtisane surnommée « Notre Dame des Amours ». Elle collectionna les amants, on lui en prête 5 000 , parmi lesquels le Grand Condé, François de La Rochefoucauld, le maréchal d'Estrées, Louis de Mornay, marquis de Villarceaux …
Elle rencontrera Françoise d’Aubigné chez le poète Scarron dans les années 1650. Elle en deviendra l’amie et son mentor dans les affaires galantes. Elle lui aurait prêté la chambre « jaune » du manoir de Villarceaux pour que la jeune veuve consomme son amour avec le marquis Louis de Mornay. Ninon de Lenclos tint son propre salon à partir de 1667 à l’hôtel de Sagonne à Paris ou elle recevra la veuve Scarron.
L’ascension à la cour de Françoise d’Aubigné à compter de 1670, éloignera les deux amies dont les relations deviendront épistolaires et de plus en plus rares. La marquise de Maintenon souhaitant alors cacher son passé galant et apparaitre comme une respectable veuve dévote. Louis XIV, qui l’avait fait espionner à Paris, se tenait au courant des avis de Ninon de l’enclos. Après 1700, Madame de Maintenon lui aurait proposé, en vain, de s’installer à Versailles afin de distraire le roi vieillissant et marqué par les malheurs.
Le tableau de l’exposition fut acheté au comte Rehbinder en 1907. Il était connu par une gravure également conservée dans les recueils de Louis-Philippe à Versailles.
Ninon de Lenclos (1616-1706) Elle Louis, l'Ancien (1612-1689), Ferdinand (dit) (d'après) Schmidt Georg Friedrich (1712-1775), dessinateur, graveur
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Dernière édition par M. de Noisy le Sam 1 Juin 2019 - 9:23, édité 3 fois
Falbala13 Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 362 Age : 57 Localisation : MARSEILLE Date d'inscription : 14/04/2009
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Mer 29 Mai 2019 - 15:12
M De Noisy a écrit:
Après 1710, Madame de Maintenon lui aurait proposé, en vain, de s’installer à Versailles afin de distraire le roi vieillissant et marqué par les malheurs.
Sacré Maintenon ! Si Ninon De Lenclos est morte en 1706, Maintenon ne risquait rien à lui proposer après 1710 de distraire le roi... Je pense qu'il y a une petite erreur sur votre fiche, cher Noisy et sans abuser, j'aimerais également connaître la suite de la phrase "Selon St Simon, elle fut... ?" Merci infiniment
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Mer 29 Mai 2019 - 15:47
Désolé pour cette coquille, la phrase de Saint-Simon a été mise en exergue juste sous le portrait de la dame !!! Je corrige ... Mme de Maintenon ne prenait certes pas trop de risques mais aux dires des mémorialistes jusqu'à sa mort la galante dame recevait encore. Cordialement et merci de me lire et relire (lol).
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Dernière édition par M. de Noisy le Sam 1 Juin 2019 - 9:23, édité 1 fois
Falbala13 Vicomtesse, Vicomte
Nombre de messages : 362 Age : 57 Localisation : MARSEILLE Date d'inscription : 14/04/2009
Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019 Mer 29 Mai 2019 - 19:24
Il est vrai que l'âge avançant et sa position assurée, Maintenon était fatiguée de notre ardent roi soleil... La pauvre !
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24708 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: Marie Rabutin Chantal marquise sevigne maintenon Ven 31 Mai 2019 - 14:28
Oui, cela me rappelle une scène drôle et crue du téléfilm L'allée du roi
Marie de Rabutin Chantal (1627-1705) Marquise de Sévigné Anonyme français Versailles, châteaux de Versailles et de Trianon
Tableau acquis en 1834 par Louis-Philippe et entrée en 1835 dans les collections de Versailles
« La place de Mme de Maintenon est unique au monde ; il n’y en a jamais eu, il n’y en aura jamais. » Mme de Sévigné, septembre 1684
Françoise d’Aubigné fera la connaissance de Mme de Sévigné après le décès de son époux Paul Scarron en fréquentant les mêmes salons parisiens dont celui des Coulanges ou de Mme Fouquet, femme du surintendant des finances. Elles seront toutes les deux des fêtes de Vaux. Entrée dans l’intimité de Mme de Montespan, la veuve Scarron sera présente aux côtés de Mme de Sévigné à la fête versaillaise de 1668, la première étant à la table de la favorite et la seconde à celle du roi. Elle en fait mention pour la première fois dans une lettre de 1671 à propos de la disgrâce de Mme d’Heudicourt. Mme de Sévigné la décrira comme un femme « belle et bonne » à l’« esprit aimable et merveilleusement droit ». En 1673, Mme de Sévigné rend compte du changement de condition de Mme de Maintenon qui vit avec les enfants illégitimes du roi dans une maison de Vaugirard. Elle a « un grand jardin, de beaux et grands appartements. Elle a un carrosse, des gens et des chevaux, elle est habillée modestement et magnifiquement ... ». Mme de Maintenon désormais éloignée des salons parisiens par sa fonction de gouvernante des enfants royaux, Mme de Sévigné suivra son irrésistible ascension à la cour grâce à son réseau de correspondants. Par prudence dans ses lettres, elle parle d’elle sous les surnoms de « L’amie de l’amie », « la voyageuse » ou « l’enrhumée ». Elle y décrit à distance la guerre larvée avec Mme de Montespan, sa montée dans les bonnes grâces du roi et son statut de "presque reine" au sein de la cour. En 1689, Mme de Sévigné sera invitée à Saint-Cyr à l’une des représentations d’Esther, la tragédie de Racine. Elle parvient à parler au roi mais pas à Mme de Maintenon. Il s’agit la probablement de leur dernière rencontre.
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M. de Noisy Admin
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Sujet: Rouvroy saint simon maintenon pierre cavin portrait Mar 4 Juin 2019 - 16:47
Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon,(1675-1755) Par Perrine Viger du Vigneau (1832-1894) D’après Pierre Cavin (1670-1736)
Madame de Maintenon vue par Saint-Simon :
« Mme Scarron, belle, jeune, galante, veuve et dans la misère […] elle plut infiniment […] par ses grâces, son esprit, ses manières douces et respectueuses, et son attention à plaire à tout le monde, et surtout à faire sa cour […] »
Dans ses mémoires, Saint-Simon trace un portrait de Madame de Maintenon ou apparait son mépris et sa désapprobation du rang atteint par la marquise au sein de la cour au regard de sa basse extraction et de sa conduite.
Il y rappelle sans fard les heurs et malheurs de sa famille, sa jeunesse pauvre et difficile, son mariage de déclassée avec le poète Scarron, ses activités obscures et subalternes pour survivre et en particulier celle de gouvernante des enfants illégitimes du roi et de Mme de Montespan précisant que « c’est ce qui fit la fortune de Mme Scarron ».
Il ne cache pas non plus ses galanteries avec Messieurs de Villars, de Beuvron, de Brancas ou de Villarceaux, faisant un rapprochement entre Louis XIV et Madame de Maintenon : « Le roi avait passé sa vie à être amoureux, Mme de Maintenon aussi. »
Si il lui reconnait sa fidélité en amitié et le soutien à ses amis et leur famille quand elle fut arrivée à la cour, il lui reproche la situation qu’elle donnera aux enfants légitimés ainsi que son influence supposée auprès du roi pour certaines nominations.
A propos de l’œuvre et de son auteur :
Ce tableau reprend un portrait en mains privées, récemment re-attribué au peintre Pierre Cavin (1670-1736) par Stéphan Perreau, spécialiste de l’œuvre de Hyacinthe Rigaud. Lorsque le musée de Versailles commanda en 1887 à Perrine Viger du Vigneau une réplique à l’huile de la toile originale, des attributions à Van Loo ou François de Troy circulaient, reprenant la lettre des gravures du 18e siècle de ce portrait.
Une de ces gravures est dans les collections de Versailles :
Appartenant à l’Académie de Saint Luc, Pierre Cavin, est qualifié dans les documents anciens de peintre ordinaire du roi et demeurait rue Montmartre. Il s’était fait remarqué pour ses copies de grands maîtres et ses répliques du portrait de Louis XIV en costume de sacre peint par Rigaud en 1701. Il fit don d’un exemplaire en 1712 au couvent des Grands Augustins de la Place des Victoires.
C'est vers 1728, après avoir reçu l'ordre du Saint-esprit que Saint-Simon commanda son effigie au peintre Cavin qui s’inspira de modèles de Rigaud en particulier celui du portrait du duc d'Antin conservé à Versailles. Il devint le peintre « attitré » du duc, comme l’attestent des quittances de portraits et autres « ouvrages de peinture » pour ses résidences à Paris ou de La Ferté-Vidame s’échelonnant de 1719 à 1734. L’oubli dans lequel tomba aussitôt le peintre Cavin, mort en 1736, explique que les estampes gravées par Ingouf et Mariage au 18e siècle portent déjà les mentions erronés « d’après Van Loo » et « d’après de Troy ».
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12989 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Entretien Françoise Chandernagor Madame Maintenon Dim 16 Juin 2019 - 7:56
Chemins buissonniers depuis L’Allée du Roi Entretien avec Françoise Chandernagor LCV. 14 juin 2019
Une exposition est consacrée à Madame de Maintenon dans l’appartement même où elle a vécu. L'écrivain Françoise Chandernagor, qui avait magnifiquement dressé le portrait de la seconde épouse de Louis XIV, revient aujourd’hui sur la postérité de ce destin exceptionnel.
De la « sainte femme » à la « sorcière », vous montrez, dans le catalogue de l’exposition, combien l’image de Madame de Maintenon (1635-1719) a varié au fil du temps. Comment cela s’explique-t-il ?
Madame de Maintenon s’est efforcée de laisser le minimum de traces derrière elle. Son souvenir a donc évolué au fur et à mesure qu’étaient divulguées des informations à son sujet. Tout d’abord, au XVIIIe siècle, les mémoires de sa nièce et de sa secrétaire, qui lui sont favorables. Puis paraissent, entre 1830 et 1850, les écrits de Saint-Simon et de Madame Palatine qui l’accusent, longtemps après les événements, d’avoir soutenu la révocation de l’Édit de Nantes. Mais c’est surtout une édition contrefaite de sa correspondance qui l’a discréditée, jusqu’au milieu du XXe siècle. Jugeant que le sujet de ses vraies lettres était trop rarement politique, un certain La Beaumelle avait, dans les années 1750, largement falsifié celles-ci et en avait fabriqué sans vergogne de nouvelles. Madame de Maintenon, femme d’esprit, écrivait, il est vrai, énormément : aujourd’hui, plus de 4 000 de ses lettres sont authentifiées, dont beaucoup que j’avais moi-même localisées lors de mes recherches pour mon livre.
Depuis la publication de L’Allée du Roi, en 1981, avez-vous fait d’autres découvertes ?
Je vous parlerai plutôt de ce qui s’est passé en parallèle. Il faut comprendre que j’avais choisi de raconter sa vie à la première personne, ce qui me permettait de citer un grand nombre de ses écrits et de rendre le récit plus vivant. En revanche, cela m’empêchait d’aborder certains sujets. Par exemple, si j’avais utilisé la troisième personne, j’aurais montré son ingratitude à l’égard de Madame de Montespan à qui, pourtant, elle devait beaucoup. Je ne pouvais pas non plus la défendre contre certains reproches qui lui ont été faits, à tort, plus tard. Il m’était impossible, par exemple, d’indiquer, à travers ses propres réflexions, les arguments qui prouvaient ses réserves sur la révocation de l’Édit de Nantes. En effet, à l’époque, elle n’avait aucune raison de les exprimer alors que tous louaient la fermeté du Roi, et elle ne pouvait sûrement pas imaginer qu’on lui imputerait un jour cette faute politique ! Je m’étais mise à sa place, c’est-à-dire dans la complète ignorance de la suite de l’histoire.
Ai-je eu tort de lui donner un amant, le marquis de Villarceaux ? Ce dont je suis certaine, c’est qu’elle n’est pas entrée vierge dans le lit de Louis XIV. A-t-elle consommé son premier mariage avec le poète Scarron alors qu’il était, disons-le clairement, paralysé de tout le bas du corps ? Je reste perplexe. Et je continue, par ailleurs, à m’étonner de sa proximité avec le maréchal d’Albret : elle s’est notamment donné beaucoup de mal, à la mort du maréchal, pour se débarrasser discrètement d’un bracelet doté d’un médaillon caché où figurait le portrait dudit maréchal.
L’exposition, qui marque le tricentenaire de sa mort, est présentée dans l’appartement qu’elle a occupé une fois mariée au Roi, à partir de 1680.
C’est vraiment formidable que l’on puisse la découvrir dans les lieux mêmes où elle a vécu plus de trente ans… et dans lesquels, d’ailleurs, elle ne se sentait pas si bien que ça ! Elle n’en avait pas choisi l’ameublement et préférait le blanc ou le bleu aux tons qui ont pu être restitués dans l’exposition (voir encadré plus loin). Elle regrettait de ne pas avoir de paravent contre les courants d’air ni de volets aux fenêtres, au motif que ceux-ci auraient dénaturé la façade donnant sur la cour de Marbre : « Avec le Roi, il faut périr en symétrie », disait-elle. Louis XIV décidait de tout pour elle, de son intérieur comme de sa vie quotidienne, qu’il venait partager quelques heures par jour. Le seul endroit où elle pouvait se réfugier était sa « niche » : d’après un inventaire, je l’interprète comme une sorte d’alcôve démontable où il était possible de loger deux ou trois fauteuils, mais nous n’en avons pas de description précise.
Et Louis XIV, comment se sentait-il dans cet appartement où il venait quotidiennement la rejoindre ?
Madame de Maintenon a détruit leur correspondance, mais les quelques billets et réflexions qui nous sont tout de même parvenus témoignent de l’admiration, du grand respect et de la totale confiance qu’éprouvait le Roi pour sa seconde épouse. Certes, il ne la ménageait pas puisqu’il lui imposait de rester à sa disposition dans ce quatre-pièces, relativement petit, devenu un lieu stratégique pour la Cour. Louis XIV aimait y travailler avec ses ministres et s’y trouvait, lui, très bien, à l’écart de l’agitation du Château ! J’en veux pour preuve que c’est dans la garde-robe de cet appartement qu’il s’attardait, avant de prendre congé de Madame de Maintenon, plutôt que de se soulager devant ses courtisans sur sa « chaise d’affaires », ce qui devait gêner cet homme délicat.
L’enthousiasme avec lequel vous parlez de Madame de Maintenon montre qu’elle est restée, quarante ans plus tard, proche de vous…
C’est son humour qui m’avait décidée à écrire sur elle, et je reste aujourd’hui sous son charme. J’ai trouvé, après la publication de mon livre, encore d’autres lettres qui illustrent son sens de l’autodérision. Elle s’amusait beaucoup avec ses amies proches et se permettait même de se moquer gentiment du Roi… Elle m’a également marquée dans son rôle d’éducatrice1 qui a été, depuis L’Allée du Roi, très étudié. J’ai souvent pensé à ses recommandations qui m’ont été utiles pour élever mes trois enfants et mes dix petits enfants. Modèle de gouvernante et d’« institutrice », elle n’eut pourtant pas d’enfants elle-même et n’en exprimait aucun regret. Il faut dire qu’elle ne s’entendait pas avec sa mère qui, a-t-elle raconté, ne l’avait embrassée qu’une fois dans sa vie ; mais ayant eu de très bonnes relations avec sa tante, elle a été elle-même une tante exceptionnelle. Jeune femme, je n’aurais pourtant pas aimé l’avoir comme amie : j’aurais craint la compétition. En revanche, j’aurais adoré l’avoir comme grand-mère ou grand-tante, pouvoir discuter avec elle et recevoir ses conseils, toujours intelligents.
Propos recueillis par Lucie Nicolas-Vullierme, rédactrice en chef des Carnets de Versailles
1. Madame de Maintenon a fondé à Saint-Cyr une maison d’éducation destinée aux jeunes filles nobles et désargentées qui est restée célèbre.
L’exposition consacrée à Madame de Maintenon retrace, à travers une soixantaine d’œuvres, un destin hors du commun. Rien ne laissait présager, en effet, que la petite Françoise d’Aubigné, née dans une prison et réduite à la misère, animerait un salon littéraire en vue avant de devenir la gouvernante des enfants illégitimes du Roi. Moins encore pouvait-on imaginer qu’elle attirerait, par sa discrétion et sa sagesse, l’attention du souverain. Son appartement a inspiré le scénographe de l’exposition, Jérôme Dumoux, qui, à la demande des commissaires, en a fait restituer les tentures par la manufacture de soieries Tassinari et Chatel. Une alternance de lés de couleurs différentes habille les murs selon une disposition typique à l’époque, depuis le centre des parois jusqu’à leur extrémité. Y seront présentés de nombreux portraits peints et, pour la première fois, deux documents prouvant, depuis peu, cette union improbable qui propulsa Madame de Maintenon aux côtés du « plus grand roi du monde ».
Exposition Madame de Maintenon, dans les allées du pouvoir Jusqu'au 21 juillet 2019 Château de Versailles
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
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Sujet: Re: Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019
Exposition Madame de Maintenon / 15 avril - 21 juillet 2019