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Histoire, description et guide du chateau de Versailles
Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers
4 participants
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Lun 2 Juil 2018 - 7:00
La Fabrique du luxe : les marchands merciers parisiens au XVIIIe siècle Du 29 Septembre au 27 Janvier 2019 Musée Cognacq-Jay
Le musée Cognacq-Jay vous plonge aux sources du luxe parisien.
« Vendeurs de tout, faiseurs de riens », suivant la célèbre et peu amène sentence prononcée par Diderot dans son Encyclopédie, les marchands merciers constituent l’une des corporations parisiennes les plus importantes au XVIIIe siècle. Du 29 septembre 2018 au 27 janvier 2019, le musée Cognacq-Jay organise la toute première exposition consacrée à cette corporation particulièrement codifiée et incontournable dans la diffusion de l’art et du luxe français.
À travers les destins de marchands comme Gersaint ou Duvaux, le musée présente une centaine d’oeuvres d’art, de documents et d’archives illustrant les origines du luxe à la parisienne.
À la fois négociant, importateur, collecteur, designer et décorateur, le marchand mercier occupe un rôle majeur dans l’essor de l’industrie du luxe à cette époque. Personnage atypique, il entretient des liens dans la haute aristocratie et s’appuie sur un réseau international d’artistes comprenant les meilleures spécialités techniques et artistiques, qu’elles proviennent de Lyon ou de Chine. Les marchands merciers se trouvent au coeur d’un réseau à trois pôles : le commanditaire, l’artisan ou artiste et, phénomène nouveau à la puissance croissante, la « mode ». Aussi, pour se faire connaître et agrandir leurs réseaux, ils développent les mécanismes de la promotion publicitaire, avec le concours de dessinateurs anonymes ou d’artistes comme Boucher ou Watteau. Dissoute durant la période révolutionnaire, cette corporation suscite encore aujourd’hui l’intérêt des historiens de l’art et d’universitaires qui en font leur sujet de recherches.
Le parcours de l’exposition explore le contexte propice à l’épanouissement de ce réseau, les clefs de leur succès et leurs innovations, et s’attache à dépeindre quelques-uns de ses illustres représentants.
Commissariat : Rose-Marie Herda-Mousseaux, Conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée Cognacq-Jay
Comité scientifique : Vincent Bastien, Docteur en Histoire de l’Art Stéphane Castelluccio, Chargé de recherche au CNRS Natacha Coquery, Professeure émérite des universités, Université de Lyon Carolyn Sargentson, Docteur en Histoire de l’Art et consultante Sylvia Vriz, Historienne de l’art Guillaume Glorieux, Professeur des universités, directeur de la recherche de l’École des Arts Joailliers, avec le soutien de Van Cleef & Arpel
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
Dernière édition par G.M. le Sam 25 Mai 2019 - 6:17, édité 1 fois
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
L’appellation “marchand mercier” provient du terme « mercerie » qui, s’il désigne de nos jours les articles liés à l’habillement et à la parure, était synonyme au XVIIIe siècle de « marchandise ». Les statuts de la corporation, codifiés en 1613, permettent aux marchands de vendre des objets enjolivés ou assemblés par leurs soins ou de seconde main. Ainsi, au XVIIIe siècle, les marchands merciers deviennent incontournables dans la diffusion des arts et du luxe hors de la cour. Ils acquièrent auprès des manufactures de porcelaine ou des grandes compagnies de transport des objets qu’ils font monter à l’aide d’orfèvres, de bronziers ou d’ébénistes pour créer des pièces décoratives aux formes nouvelles.
Cartographie du luxe parisien
Paris réunit les ingrédients indispensables d’un marché du luxe en plein essor : capitaux, clientèle nombreuse, fournisseurs hautement qualifiés, large réseau artistique, proximité avec la cour... Il est possible d’identifier des quartiers privilégiés dans l’organisation de ce commerce : la rue Saint-Honoré, bien sûr, mais aussi le Palais de Justice et les rues Saint-Martin et Saint-Denis, où les marchands disposaient d’adresses physiques.
La naissance des stratégies publicitaires
Dans un secteur concurrentiel, les marchands doivent faire preuve d’une stratégie permanente. C’est ainsi que l’émergence des enseignes ou « marques » s’appuient sur des ressorts marketing novateurs : contrats d’exclusivités ou monopoles, identification de clients prestigieux dans les réclames ou encore création d’identité visuelle dont témoignent les enseignes et cartes de visite.
L’exemple de Gersaint : un marchand-mercier emblématique
En 1720, Antoine Watteau peint en seulement « huit matins », pour la boutique de son ami Gersaint, une enseigne remarquable qui fait l’admiration du Tout-Paris. Ce coup de publicité fait de Gersaint un des premiers marchands merciers à développer une image publicitaire soignée. Le musée Cognacq-Jay conserve une étude préparatoire de cette œuvre et présente une reconstitution du tableau original à grande échelle.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
Dernière édition par G.M. le Sam 7 Juil 2018 - 5:30, édité 1 fois
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: bras lumière enfant marly cabinet reine 1789 Remond Daguerre Jeu 5 Juil 2018 - 9:18
Le château de Versailles participe à cette exposition. Parmi les œuvres prêtées, nous retrouverons : La paire de bras de lumière dite " petits bras à enfants " livrée par Dominique Daguerre en 1789 pour le second cabinet de la reine Marie-Antoinette au château de Marly. Cette paire fut ciselée et dorée par Rémond. Le modèle, original, s’inscrit dans la suite des projets de Prieur qui recourut souvent à la figure de l’enfant et appartient aux bras dits « à plateau ».
Anc. coll. Fould-Springer, abbaye de Royaumont ; anc. coll. Liliane de Rothschild. Achat en vente publique, vente "Marie-Antoinette", Christie's, Paris, le 3 novembre 2015, lot n° 96, avec la participation de la Société des Amis de Versailles. Cf. Acquisitions pour Versailles en 2015
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Le coffre à bijoux livré le 25 janvier 1774 par le marchand mercier Simon-Philippe Poirier à la duchesse de Mazarin.
Racheté par les héritiers de la duchesse lors d'une de ses ventes-après décès ; coll. Alfred de Rothschild ; coll. Mme Léon Barzin (née Eléanor Post Close). Don sous réserve d'usufruit en 1961 ; entré à Versailles en 2007 ; déposé au musée du Louvre, Département des Objets d'art, 2011.
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valmont Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 3174 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/07/2007
Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Ven 6 Juil 2018 - 7:21
Et bien que de belles choses Ça promet d'être une exquise petite expo comme sait si bien le faire le musée CJ. Espérons que ces pièces insignes ne soient pas présentées sous coffrage en plexiglass en raison des petites dimensions des salles...
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: assiette Sévres service fond vert LouisXV Duvaux Mar 10 Juil 2018 - 13:38
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G.M. co-Admin
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Sujet: vases girandoles ressort Sèvres Dulac Barry Versailles Mer 11 Juil 2018 - 9:59
Passée en 1774 au château de Louveciennes ; envoyée en 1795 au palais du Luxembourg dans l'appartement du directeur La Révellière-Lepeaux ; en 1810 dans le premier salon de l'hôtel de la secrétairie d'Etat, place du Carrousel (ancien hôtel d'Elbeuf) ; rentre au Garde-Meuble en 1814 ; envoyée au château des Tuileries en 1816, pour le troisième salon de l'appartement du premier Valet de chambre du roi ; passe directement des Tuileries à la salle du Trône de Fontainebleau, le 15 septembre 1835. Cassés accidentellement sous le Second Empire, les vases sont remis au Mobilier de la Couronne le 25 août 1863 pour être rassortis ; la manufacture de Sèvres les copie sous le nom de " vases cache pots Louis XV " executés spécialement pour le Garde-Meuble à la suite d'un arrêté de mai 1864 ; ils sont livrés au Garde-Meuble le 5 juillet 1864 puis envoyés à Fontainebleau. Dépôt du Musée national du château de Fontainebleau, 1999. (Historique EPV)
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Cette tabatière ovale en or est ornée sur toutes ses faces de surfaces émaillées "en plein" à fond blanc où figurent des silhouettes d'arbres peintes en brun. Le couvercle est également orné de plusieurs oiseaux de couleur bleu clair. Les bordures d'encadrement de la boîte présentent un double filet d'émail bleu et sont constituées d'une frise de feuilles émaillées de couleur translucide vert et de perles d'émail rouge translucide, le tout sur un fond d'or sablé. Les quatre pilastres qui rythment la bâte sont embellies de deux draperies superposées en émail translucide vert surmontées d'une perle d'émail rouge translucide sur un fond d'or sablé. Le couvercle s'ouvre grâce à une charnière en or invisible, l'intérieur est entièrement doublé d'or.
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G.M. co-Admin
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Sujet: flambeau modèle Granchez appartement Reine Saint Cloud Jeu 26 Juil 2018 - 10:31
D'un modèle en vente vers 1780 chez le marchand-mercier Charles-Raymond Granchez, ainsi que du modèle des flambeaux décrits en 1794 dans les appartements de Marie-Antoinette à Saint-Cloud
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valmont Princesse, Prince Etranger
Nombre de messages : 3174 Age : 52 Localisation : Paris Date d'inscription : 11/07/2007
Sujet: pendule barry provence 1771 cadeau sevres dutertre charles Ven 5 Oct 2018 - 12:15
Magnifique exposition qui montre des objets en collection privée et pas des moindres. Pour info, le serre-bijoux de la duchesse de Mazarin n’est pas présenté mais le Louvre a prêté une des encoignures bleues de Madame du Mailly et une en laque de Mesdames par Carlin à Bellevue. Les flambeaux de Marie Antoinette et les bras de lumières aux enfants de F. Rémond montrés plus haut par GM sont exposés.
Sinon l’histoire des marchands merciers est richement expliquée et localisée à l’aide d'un plan de Paris. Quelques unes de leurs pièces maitresses sont montrées.
On découvre cette magnifique pendule en main privée offerte par Mme du Barry au couple Provence en 1771
Le document du fournisseur sur lequel figure la pendule (ligne 3)
On découvre des vases de la collection de la duchesse de Mazarin
De près, les vase-girandole conservés chez Mme du Barry montrent des bronzes pas très finement ciselés comparés aux bras de lumière de Rémond
Ils sont accompagnés d'un dessin anonyme conservé au MET
D'autres dessins sont présentés :
Beaucoup de porcelaines sont exposées notamment de Vincennes, de Meissen et de Sèvres, et cette fontaine
Le plan de Paris avec la localisation des marchands merciers
Pour clôturer l'expo, le fameux tableau de Watteau l'Enseigne de Gersaint est reproduite en grand comme un décor dans lequel ont peut se promener et finir par un irrésistible selfie!
[/center]
Dernière édition par valmont le Sam 25 Mai 2019 - 6:40, édité 3 fois
Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Ven 5 Oct 2018 - 13:54
La fontaine de Louis XV de la garde robe était, elle aussi, primitivement accolée de chiens, mais non de style asiatique, comme indiquée dans le cartel de l'exposition.
La pendule est extraordinaire, on l'imagine bien après avoir étét donnée apr me du Barry aux Provence, être offerte à Versailes,
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24694 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: index marchand mercier joailler miroitier lustrier forum Ven 5 Oct 2018 - 14:35
Lors du vernissage de l'expo, M. Vincent Bastien nous a confirmé cette provenance princière avec sa présence avérée à Versailles puis au palais du Luxembourg.
En complément, une petite liste des marchands-merciers ayant livré la cour et étudiés sur le forum
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
Dernière édition par M. de Noisy le Ven 15 Nov 2019 - 9:54, édité 2 fois
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
[Visite privée] La Fabrique du luxe au musée Cognacq-Jay Scribe Accroupi Ajoutée le 13 oct. 2018
Suivez Rose-Marie Herda-Mousseaux, directrice du musée Cognacq-Jay et commissaire de l'exposition, à la découverte des marchands merciers, ces "vendeurs de tout, faiseurs de riens" selon Diderot dans son Encyclopédie, grands promoteurs du luxe à la française au XVIIIe siècle.
_________________ « Il n’y a pas d’endroit à Versailles qui n’ait été modifié dix fois, et souvent il arrive que c’est tant pis. » Élisabeth-Charlotte, princesse Palatine, duchesse d'Orléans (1652-1722)
M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24694 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
FONTAINE DE TABLE en porcelaine de la Chine ornée de cygnes en porcelaine de Meissen Epoque Louis XV - vers 1750 H: 35 - L: 27 - P: 18 cm
BIBLIOGRAPHIE ! C.Dauterman, Wrightsman catalogue, t.IV, n°177, pp. 399-401
Cette fontaine de table présente un corps cylindrique en porcelaine blanche à motif de treillis surmonté d'un couvercle en porcelaine blanche terminé par un panache de roseaux en tôle vernie au naturel. Deux anses simulant des roseaux en bronze doré encadrent le corps. Un robinet, lui aussi en bronze doré prend la forme d'une grenouille. Le tout repose sur une base en bronze doré mouvementée avec un motif de concrétion au centre surmonté d'un buisson de roseaux au naturel, base sur laquelle sont assis deux cygnes portant chacun un cygneau sur leur dos et un entre leurs pattes, le tout en porcelaine de Meissen.
Le réservoir de forme cylindrique en "blanc de Chine" date de la fin de l'époque Ming ou début de la dynastie Ch'ing du XVIIe siècle. A l'origine ces cylindres ajourés étaient des boîtes à brosse ou à pinceaux ou des cages à crickets. Une boîte identique (vente Christie's, 24 février 1966) portait sur la base en caractère chinois l'inscription suivante: " fait par Lin pendant la période T'ien Ch'i (1620-1627) de la grande dynastie Ming".
Les cygnes furent exécutés à Meissen par Johann Joachim Kaendler et Peter Reinicke à partir de 1747 suite au service "aux cygnes" commandé par Henri comte von Brühl à l'occasion de son mariage en 1737. Le modèle fut commercialisé en France par les marchands merciers, en particulier Lazare Duvaux qui en vendit douze paires à partir de 1749. Le modèle utilisé sur notre fontaine est rarissime de par la présence de deux cygneaux.
Les bronzes d'une fontaine à parfum presque identique ayant fait partie de la collection Wrightsman portent la marque au "C" couronné qui les datent précisément entre 1745 et 1749.
Cette fontaine de table fait partie de ce type d'objet décrit dans les textes du XVIIIe siècle comme fontaine à eau ou à parfum. La cour de Louis XV est surnommée "la cour parfumée" en raison des senteurs que l'on répandait chaque jour sur la peau, les vêtements. Pour ces différentes fragrances on invente de nouveaux récipients: ce seront des étuis, des pots-pourris, des fontaines à parfum.
Une aquarelle signée Slodtz et datée 1743 représente ce type d'objet dit "objets montés". Réalisée en porcelaine céladon et bronze doré, cette fontaine fut livrée à Louis XV et est conservée au château de Versailles. (cf. supra)
Ces objets étaient l'apanage des marchands merciers tels Lazare Duvaux ou Thomas Joachim Hebert qui fournissaient les personnes les plus influentes en matière de goût et très friandes de ce genre d'objets. Ils avaient pour spécialité de mélanger porcelaine chinoise et européenne, le tout agrémenté de somptueuses montures en bronze doré, toujours confiées à de talentueux bronziers.
Madame de Pompadour, fidèle cliente de Lazare Duvaux possédait "une grande fontaine de porcelaine truitée sur deux chiens garnis de bronze doré, prisé 150 L" Louis-Jean-Marie de Bourbon duc de Penthièvre possédait lui aussi "une fontaine de porcelaine soutenue par deux cignes sur pied en monture de cuivre doré d'or moulu" cité dans son inventaire après décès en 1793.
Le rôle des marchands merciers prend toute sa signification pour l'élaboration de ces objets luxueux. Toutes les caractéristiques du style Louis XV à savoir les lignes courbes ornées de décorations minérales et végétales prennent tout leur sens sur ces objets. Le mélange de porcelaine chinoise du XVIIe siècle avec des porcelaines européennes étaient très fréquent dans l'organisation de ces objets.
Notre fontaine à parfum présente la particularité d'avoir des cygnes et leurs cygneaux en porcelaine de Meissen, ce modèle est rare dans l'oeuvre de Meissen. Nous en trouvons une paire (non montée), vente Sotheby's, New York, 9 mai 2018, n° 198.
Les fontaines à parfum avec des cygnes sur la base: - Une fontaine presque semblable faisait partie de la collection Wrightsman Vente Sotheby's, New York, 5 mai 1984, n° 105 - Une autre fontaine ornée de cygnes faisait partie de la collection Mrs Derek Fitzgerald, vente Sotheby's Londres, 26 novembre 1963, n°158 - Collection Paul-Louis Weiller, Vente Drouot, Mes Gros- Delettrez, 6 avril 2011, n°115
_________________ "Oui, Sire, le moulin a disparu mais le vent est resté", M. de Gramont.
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Porteurs Chasse Geneviève Philippe Pezard marchand mercier Sam 25 Mai 2019 - 6:26
Dans l'actualité des ventes :
OFFICES PROPRES DE SAINTE GENEVIÈVE, Patronne de Paris... ensemble les cérémonies et prières qui se font en la Descente et Procession de sa chasse. Paris, Coustelier, 1695. In-8, maroquin citron, dos à nerfs orné, sur les plats large dentelle comprenant des flammes du Saint-Esprit, double P fleuronné au centre dans une réserve entourée d'une couronne de feuillage, dentelle intérieure, doublure de tabis rose, tranches dorées (Reliure de l'époque). Beau portrait de Ste Geneviève d'après Philippe de Champaigne sur fond figurant la ville de Paris et Notre-Dame.
Conservées à Saint-Étienne-du-Mont dans une châsse d'or ornée de pierres précieuses, les reliques de Sainte Geneviève à qui Paris devait plusieurs miracles n'étaient « descendues » que dans les plus terribles calamités : peste, famine, inondation, maladie du roi...
Appartenir à la Confrérie des (16) Porteurs de Chasse de Ste Geneviève était réservé aux plus importants notables et magistrats municipaux. EXEMPLAIRE DE PHILIPPE PEZART, MARCHAND-MERCIER ET PORTEUR DE LA CHÂSSE DE SAINTE GENEVIÈVE, DANS UNE JOLIE RELIURE DÉCORÉE, À SON CHIFFRE.
A la fin, très rare placard imprimé et annoté donnant la liste des Porteurs de la Châsse, avec leurs adresses.
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M. de Noisy Admin
Nombre de messages : 24694 Age : 59 Localisation : Royaume de France et de Navarre Date d'inscription : 21/02/2006
Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Sam 5 Déc 2020 - 16:17
ce soir sur Arte
L'invention du luxe à la française
À la veille de la Révolution française, toute l'Europe accourt dans la capitale du luxe pour s’approvisionner en draps fins, porcelaines de Sèvres, miroirs de Saint-Gobain, soieries lyonnaises, dentelles d’Alençon et autres témoignages éclatants d'un savoir-faire admiré dans toutes les cours du continent. Plus de deux siècles plus tard, la France reste un symbole international du luxe, entre haute couture, cosmétiques et grands vins, mais on a oublié qu’elle le doit à l’ambition de Louis XIV et à la vision de son ministre Colbert, qui ont créé de toutes pièces un appareil industriel sophistiqué pour se lancer à la conquête des marchés.
Stéphane Bégoin retrace, dans un récit fourmillant de détails et d’anecdotes, la genèse de l'industrie du luxe.
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G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Sam 5 Déc 2020 - 16:47
Disponible depuis le 28/11/2020, et jusqu'au 02/02/2021
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Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
Sujet: L'invention du Luxe à la Française Arte 05 décembre 2020 Dim 6 Déc 2020 - 9:03
On aura remarqué dans le documentaire L'invention du Luxe à la française hier sur Arte, un tissage du jardinier pour le mobilier de Gustave III, mais surtout le tissage d'un métrage important (médaillon inclus dans le tissage, de la soierie du billard de la reine pour recouvrir la bergère et le bout de pied!!!
G.M. co-Admin
Nombre de messages : 12988 Localisation : Entre le comté d'Eu, les Tuileries, Versailles, Fontainebleau, et la principauté de Dombes Date d'inscription : 13/02/2012
Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Dim 6 Déc 2020 - 10:44
Voici les liens vers les sujets de discussion connexes, où l'on retrouvera en illustration les images captées de l'émission :
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Alain Roger-Ravily + Petite-Fille, Petit-Fils de France
Nombre de messages : 12920 Date d'inscription : 24/10/2011
Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers Lun 7 Déc 2020 - 9:05
Pour la soierie du billard, je pense qu'il s'agit du retissage passé pour le fauteuil du Met. Pour la bergère et le bout de pieds de Versailles quelque chose aurait filtré
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Sujet: Re: Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers
Cognacq-Jay : La Fabrique du luxe. Les marchands-merciers