Actéon ou la colère de Diane

Origine: Mythologie grecque
Catégorie : DMortel
Allégorie ou symbolique : chasse, vengeance divine
Sujet lié : métamorphose
Emblème : Homme portant des cornes de cerfs
Divinité liée : Artémis/Diane, Aristée, Centaure, Chiron

Lien vers le mythe sur internet : https://mythologica.fr/grec/acteon.htm

Ce mortel est connu dans les décors de Versailles au travers de la peinture et de la sculpture.

Cette peinture en camaïeu d'or façon de bas-relief antique fut livrée en 1672 par Claude II Audran.
Elle est placé en dessus-de-porte du salon de Diane dans le grand appartement du roi.

Ce tableau du peintre bolonais est un don fait au roi par le jardinier André Le Nôtre en septembre 1693.
Tiré des Métamorphoses d'Ovide, il s'agit peut-être de la première version d'un thème que l'Albane traitera à plusieurs reprises.

Ce tableau est cité une première fois à Versailles vers 1695 dans « la galerie du roi ».
En 1709, Paillet l’inventorie dans le cabinet des tableaux de l’appartement de collectionneur de Louis XIV..
Il fut placé, en 1715, dans la galerie de l’hôtel parisien du duc d'Antin.
En 1737, il est replacé dans la galerie de Versailles.
En 1752, le peintre Lépicié le décrit ainsi :
« Diane montre Actéon à ses nymphes et deux étendent avec empressement un grand voile pour la dérober aux yeux de ce téméraire qui l'envisage avec un extrême plaisir; les autres nymphes que l'effroi a saisies cherchent en désordre leurs habits pour se couvrir ; l'Albane a exprimé la colère et la surprise dans une qui est debout, et la pudeur naturelle au sexe dans une qui se cache avec sa draperie. »
Le tableau passera ensuite dans l’hôtel de la surintendance à Versailles.
Il ornait le salon du directeur des Bâtiments en 1760 et en 1784,
Saisi à la révolution, il est aujourd’hui conservé au Louvre.

Deuxième version plus tardive du mythe par l’Albane dans les collections royales, un peintre particulièrement apprécié de Louis XIV.
Il fut acquis pour le roi en en 1671
IL est inventorié dans la galerie du roi au Louvre par Lebrun en 1683.
Il est envoyé à Versailles ou il se trouve en 1695 mais dans les locaux de la surintendance.
Il est placé en 1715 dans le cabinet de la duchesse d’Antin dans l'hôtel du duc à Paris
Piganiol de la Force l'indique dans le cabinet du billard à Versailles au début du règne de Louis XV.
En 1752, le peintre Lépicié (1752) le décrit :
« Actéon effrayé fuit avec un bois de cerf qu'il a sur la tête, Diane fait remarquer à ses nymphes la vengeance qu'elle a tirée de l'indiscrétion de cet audacieux; dans le fond on voit une source d'eau vive, elle sort entre deux rochers et, après avoir formé plusieurs cascades, elle vient couler lentement sur le devant du tableau. »
En 1760 et en 1784, il se trouvait dans la deuxième pièce de l'hôtel de la Surintendance à Versailles.
Saisi à la révolution, il est déposé au château de Fontainebleau au cours du 19e siècle avant de rejoindre les cimaises du Louvre.

On relève, dans les Comptes des Bâtiments du roi, en date du 1er octobre 1703, une ordonnance de paiement :
« Au sieur Vercnansal, peintre, pour un tableau qu'il a fait et pose à la Ménagerie de Versailles, représentant la Métamorphose d'Actéon, 500 livres ».
Ce tableau installé à la Ménagerie dans les nouveaux décors commandées pour la jeune duchesse de Bourgogne fut décrit in situ dans les relations de visiteurs du 18e siècle (Pagnol de la force, La Martinière …).
L’œuvre fut récupérée avant la destruction du batiement en 1801 et se trouve actuellement dans les réserves du Musée du Louvre

Commentaire du site du château de Versailles
C'est en 1785 que Louis XVI fit placer dans son cabinet intérieur ces deux vases de porcelaine dure de Sèvres, aux riches montures de bronze doré dues à Thomire. Chacun des vases, inspirés de la forme dite Médicis, présente sur son flanc un large bandeau de biscuit en haut relief illustrant sur l'un l'histoire de Venus et sur l'autre l'histoire de Diane.

Ces deux vases sont en fait la réduction de deux très grands vases également exécutés par Sèvres et Thomire en 1783, dont un seul fut terminé, celui de Diane, aujourd'hui conservé au Louvre, alors que le second, inachevé et privé de son bandeau de biscuit, figure à présent à Florence au palais Pitti.
Gérard Mabille