Exposition Créer pour Louis XIV, Galerie des Gobelins

Autres grandes créations issues des manufactures, les meubles de pierres dures :


Probablement réalisée à la manufacture des Gobelins, acquis à M. Bonham-Carter avec le mécénat de M. et Mme Sourisseau, avril 2009.

Probablement réalisée à la manufacture des Gobelins, acquis à M. Froissart avec le mécénat de M. et Mme Sourisseau, avril 2009.

Ces deux estampes (INV.GRAV 7208 et 7209) sont les seuls tirages connus de cuivres représentant les deux célèbres cabinets réalisés pour Louis XIV à l'atelier des Gobelins par l'ébéniste Domenico Cucci, achevés en 1683. Les deux cabinets, aujourd'hui conservés dans les collections du duc de Nothumberland au château d'Alnwick Castle en Angleterre, sont les seuls conservés des nombreux cabinets réalisés pour le roi, malheureusement vendus par le Garde-Meuble royal au milieu du XVIIIe siècle et démembrés depuis.

Ces deux estampes apportent des informations précieuses sur la connaissance de ces cabinets. Elles donnent une image de leur état d'origine, avant les interventions réalisées en Angleterre dans les années 1820, l'application d'une patine bronze sur la partie inférieure du piétement et l'ajout d'une base en bois noirci et bronze doré. Elles révèlent également que les trophées d'armes placés au sommet de la corniche cintrée ont été invertis, à une date inconnue, probablement lors de cette restauration en Angleterre. Par ailleurs, elles permettent de connaître certains éléments aujourd'hui abîmés, comme la coupe en bas-relief disparue du panneau cintré du cabinet "au singe".

Focus oeuvre : Table en pierres dures de l’atelier des Gobelins

16.09.2019. https://www.connaissancedesarts.com/design-et-decoration/focus-oeuvre-table-en-pierres-dures-de-latelier-des-gobelins-11125856/


Tapisseries, mobilier, peintures, sculptures... L'exposition « Créer sous Louis XIV », présentée à partir du 18 septembre par le Mobilier national à la galerie des Gobelins dévoile les plus belles créations des manufactures de la Couronne. Découvrez ce premier chef-d'oeuvre : une table en marqueterie de marbre et pierres dures, conservée au château de Compiègne.

En 1668, Colbert fait venir à la manufacture Gian Ambrogio Giacchetti, Filippo Branchi, ainsi que les frères Orazio et Filippo Megliorini, d’éminents lapidaires florentins. Installés dans la grande cour des Gobelins, ces artisans vont réaliser d’extraordinaires panneaux de marqueterie de marbre et de pierres dures (agate, lapis-lazuli, jaspe, cornaline…).


Ces créations précieuses seront exclusivement réservées aux meubles d’apparat. La composition de ce plateau de table est structurée par des triangles de marbre vert, qui encadrent les « tableaux »marquetés. Ces derniers sont de deux natures distinctes : les décors de feuillages, de fleurs, de fruits et d’animaux sur fond noir sont caractéristiques de la manière florentine, tandis que les motifs et personnages intégrés à un paysage témoignent d’une pratique propre à l’atelier des Gobelins. Au regard de la perfection du rendu très pictural du moindre détail, il est fort probable que Charles Le Brun ait lui-même participé, en amont, à la conception du décor.

L’exposition présente également un plateau de table en marqueterie de pierres dures, d’une facture tout aussi exceptionnelle, provenant également de l’atelier des Gobelins et conservé au Musée du Louvre.




La technique de la marqueterie de pierres dures fut introduite aux Gobelins à l’initiative de Colbert qui suscita la venue de maîtres venus de Florence, foyer d’excellence dans la pratique de cette technique. La production des Gobelins dans ce domaine cessa à la fin du 17e siècle et reste rare. Elle compte cependant des chefs-d’œuvres remarquables par leur virtuosité.

Le piétement de cette dernière table est particulièrement, comment dire, hasardeux.

Les cabinets de Cucci conservés chez le duc de Nothumberland (merci pour le rectificatif cher GM) n'ont pas pu venir, le coût de déplacement pour un seul est absolument exorbitant.
Il a été décidé de se rabattre sur la cabinet conservé à Strasbourg.

C'est terrible la plupart des tables qui portaient ces plateaux de pierres dures ont disparus. Ceux que l'on voit ne sont la plupart du temps que des faire-valoirs.
IL en est du plateau à carte de France ayant appartenu à Marie-Antoinette, aujourd'hui dans le salon de de l'abondance


Lors de l'exposition Louis XIV, l'homme et le roi, on présentait des plateaux de marqueterie de pierre dure, Louvre, Muséum, BNF, Compiègne, apode si je puis dire, sur un socle de tissu, ou sans même mention des pietements.

Cher Lebrun, vous voulez bien entendu parler des deux cabinets de Cucci conservés au château d'Alnwick, propriété(s) du duc de Northumberland (lien ci-dessus).

Mais bien sûr cher GM, merci pour ce rectificatif.

Vous sachant loin au delà de Mare Nostrum cher Lebrun, je prends la suite

L'expo est magnifique et même si l'on connait déjà plusieurs objets ou tapisseries, il faut y aller ne serait-ce que pour la scénographie!
Le commissaire général Thierry Sarmant et son équipe se sont bien amusés à utiliser de pompeuses tentures 3è République, dont les réserves regorgent, pour rendre toute l'opulence et le décorum louisquatorzien. Les guirlandes de fleurs autour des colonnes donnent de la vie à cet ensemble grandiloquent.



La profusion des étoffes richement disposées sous la tapisserie du Roi visitant les Gobelins avec bustes et tables en pierres dures est d'un effet!!! On s'y croirait...


La pose d'un grand miroir au fond donne au tapis une dimension Grande galerie du Louvre. la fraîcheur des couleurs est époustouflante.


Rendu virtuel en 3D du mobilier d'argent.


Le cabinet en ébène du MAD de Strasbourg nouvellement restauré est une merveille.

L'intérêt est aussi de découvrir les cartons peints qui étaient aussi grands que les tapisseries (ceux de l'histoire du Roi sont conservés au château de Vincennes faute de place au MN).

Est présenté celui de l'Eau ou Neptune de la tapisserie des Éléments, attribuée à Baudrin Yvart père, après 1664.
Quatre panneaux ou lés, de 2,68m de hauteur sur 1,03m de largeur. Comme en gravure, le résultat tissé était inversé par rapport au carton peint.




Le Brun pour diffuser ses œuvres par l'estampe, installe des graveurs dans l'enclos des Gobelins. Exemple avec La Bataille d'Abelles (prêt château de Vaux-le-Vicomte) gravé par Girard Audran.

un tissage de l'eau ou Neptune a été offert au Louvre sous réserve d’usufruit par M. Garcia ;

Tendances - Exposition au mobilier national
31 oct. 2019 / Télé Matin
Chroniqueuse : Sylvie Adigard

En 2019, la France fête le quatrième centenaire de la naissance de deux acteurs majeurs de son histoire politique, économique et artistique : Jean-Baptiste Colbert (1619-1683), ministre pendant plus de vingt années du règne de Louis XIV (1661-1683) et de Charles Le Brun (1619-1690), premier peintre du roi.

À travers l’exposition Créer pour Louis XIV : les manufactures de la Couronne sous Colbert et Le Brun, le Mobilier national se propose d’évoquer la grande entreprise commune aux deux hommes : la création et le développement de manufactures qui devaient créer des objets d’une qualité exceptionnelle, destinés à orner les maisons royales, pour la plus grande gloire du Roi-Soleil et la publicité des savoir-faire français.