Hercule, héros antique et allégorie royale

Origine: Mythologie grecque puis romaine
Catégorie :mortel divinisé
Allégorie ou symbolique : force, ruse, courage
Sujet lié : L’odyssée, l’Illiade, La toison d’or.
Personnages liés : Atlas, Amalthée, Alceste, Acheloos, Cacus, Déjanire, Nessus, Omphale, Télèphe,
Emblème : Peau de Lion, massue

Lien vers le mythe sur internet : https://mythologica.fr/grec/heracles.htm


Le thème d’Hercule est largement présent dans l’iconographie versaillaise. Associé au roi depuis Henri IV, symbole de la force et du courage face à l’adversité, rien d’étonnant que l’on retrouve ce héros antique démultiplié dans les décors du château, en peinture, statuaire et ornements divers … même si curieusement, les 12 travaux d’Hercule restent rarement directement traités.
Rappelons au passage qu’Hercule était légalement l’emblème de Louis XVI.

- Voir le dessin zommable ici

Charles Le Brun fut appelé à collaborer au décor de la grande galerie de Versailles dès que la décision fut prise de la bâtir en 1678.
Son premier projet - mythologique - mettait en scène l’histoire de Diane et Apollon,  en cohésion iconographique avec les salons du Grand Appartement mais ce premier projet fut abandonné.

Le Brun travailla dès lors à un second thème sur la légende d'Hercule, autre héros communément associé au souverain.
Le peintre avait déjà traité ce thème au plafond de la galerie de l'Hôtel Lambert à Paris au début des années 1650.
Sur ce dessin, Le Brun renonce à l'esthétique du baroque italien. Autour d'un grand compartiment central décrivant l'apothéose d'Hercule, se répartissaient quatre grandes compositions cintrées réunissant Junon et Apollon, Diane et Pan, Bacchus, et Neptune, dieux et les déesses apportant le nécessaire au festin préparé pour la réception du héros parmi les divinités de l'Olympe.

Le plafond était divisé par six grands arcs-doubleaux en trompe l'œil qui rythment à la composition et renforcent sa lisibilité en assurant un lien entre les petits compartiments relatant les travaux d'Hercule :
- Tuer le lion de Némée
- Tuer l’hydre de Lerne
- Capturer le sanglier d’Érymanthe
- Capturer la biche de Cérynie
- Faire fuir les oiseaux du lac de Stymphale
- Capturer le taureau du roi de Crête
- Capturer les juments de Diomède
- Dérober la ceinture d’Hippolyte, reine des Amazones
- Nettoyer les écuries d’Augias
- Capturer les bœufs du géant Géryon
- Dérober les pommes d’or du jardin des Hespérides
- Dompter et ramener le chien Cerbère des enfers.
Il y adjoint de nombreux épisodes secondaires comme Cacus, Lychas, Déjanire ….

Préalablement à l'exécution du dessin, Le Brun avait tracé chaque scène principale sur de petites feuilles de papier aux dimensions du projet d'ensemble dont une partie subsiste au Louvre.
Chacun de ces dessins préparatoires avaient été ensuite reproduit pour transfert sur la composition monumentale.
Particulièrement abouti, ce dessin fut très probablement présenté au roi et à ses collaborateurs pour approbation avant exécution.
Louis XIV rejeta ce second projet mythologique et demanda finalement à Le Brun de représenter l’histoire militaire, diplomatique et civile des 18 premières années de son règne, que l’on voit encore aujourd’hui au château de Versailles.

Ce projet est l'un des rares dessins d'ensemble conservés pour un grand décor royal.
Longtemps considéré comme de la main de Charles Le Brun, les comptes des Bâtiments du roi indiquent que le peintre s'était attaché les services de collaborateurs pour "mettre au net" ses dessins.
Nicolas Milovanovic, conservateur à Versailles puis au Louvre, propose aujourd’hui d’attribuer ce dessin à Claude III Nivelon (1648-1720), l'un des assistants du Premier peintre de Louis XIV.

Source : Site collections du château de Versailles

Ce projet d’un plafond dédié à Hercule n’aboutit pas sous Louis XIV mais sous Louis XV.
Le thème revint en effet avec le décor peint du « grand salon de marbre » achevant l’enfilade du grand appartement du roi.


Cette œuvre peinture plafonnante est commandé par le duc d'Antin, directeur des Bâtiments du roi, sur le thème de l'apothéose d'Hercule
Hercule, vainqueur des vices et des monstres, monte vers l'Olympe sur un char tiré par les génies de la Vertu entouré de 142 personnages mythologiques ou allégoriques.
François Lemoyne la réalisa sur toile marouflée et non à fresque entre 1733 à 1736, créant ainsi un des plus vastes plafonds peints du monde.
L'habilité de la composition, la fraîcheur des coloris et l'exploit technique que représentait un tel chantier lui permirent d'obtenir la charge de Premier peintre du roi mais épuisé, l’artiste suicida en 1737.

La statuaire antique et moderne connut plusieurs versions de ce héros dont les deux modèles les plus connus, présents à Versailles, sont l’Hercule Farnèse et l’Hercule commode, aux côtés d’autres versions plus tardives ou moins communes.


L’Hercule Farnèse dit aussi Hercule au repos est un type statuaire d’après un original grec antique en bronze attribué à Lysippe (IVe siècle av. J.-C.), connu par des versions antiques en bronze ou marbre, d'époque hellénistique ou romaine.
Le héros y est représenté reposant sur sa massue recouverte en partie de la peau du lion de Néméé, tenant à la main dans son dos les pommes du jardin des Hespérides.
Une copie romaine du IIIe siècle apr. J.-C., signée par Glycon d’Athènes, a été découverte en 1546 dans les ruines des thermes de Caracalla.
Entrée dans la collection Farnèse, elle est aujourd'hui conservée au musée archéologique national de Naples.
Cette œuvre antique fut largement copiée à partir du 17e siècle.


A suivre …

L’autre modèle présent avant variantes à Versailles est celui de l’Hercule sous les traits de l’empereur Commode dit « Hercule Commode » réalisé d’après un original grec d’Hercule et son fils Télèphe datant du 4e siècle av. J.-C connue par sa copie romaine conservée au Musée Chiaramonti (Vatican) datée du début du IIe siècle apr. J.-C.

Dans une première version versaillaise, proche de l’Antique, ou la personnification de l’Empereur Commode est discutée, il est fait référence à Télèphe, fils d’Héraclès et de la prêtresse Augè.
Cette dernière bannie, par son père Aléos, roi de Tégée (Arcadie, Grèce), dût abandonner l’enfant sur le mont Parthénion. Nourri par une biche, il fut retrouvé par Héraclès.


La seconde version plus simple sur le même modèle représente le héros tenant à la main les pommes d’or des Hespérides, l’un de ses 12 travaux.
Le sculpteur Coustou a copié l’antique en le modifiant sur une terre cuite réalisée lors de son séjour à Rome (Paris, Musée du Louvre), copie qu’il reprit pour la réalisation du marbre livré à Versailles.

Il existe dans les réserves du château les restes très mutilés d’un Hercule copié d’après l’antique, inspiré de l’hercule commode.
Anciennement restauré, il pourrait provenir des collections du château de Richelieu dont les sculptures furent saisies en deux temps, 1793 puis 1801.
La sculpture est signalée à Versailles depuis l’inventaire général des musées royaux (inventaire MR) de 1814.
Placée dans l’allée du bassin d'Apollon conduisant au Grand Canal, côté Midi, elle remplace un marbre des collections royales saisi à la révolution pour être envoyé au Louvre.
Elle fut brisée accidentellement en 1863.


L’œuvre trop abimée pour être exposée a été copié au 20e siècle pour la remplacer dans les jardins de Versailles :

Réalisée par Louis Le Conte entre 1684 et 1686, ce terme se trouve sur la demi-lune de Latone, côté Nord :

Source : https://www.photo.rmn.fr/archive/17-502148-2C6NU0AT9W63K.html

La fiche RMN doit être très ancienne, car elle précise : vue des jardins, quinconce du midi (ancien Bosquet de la Girandole) !!!!

Ancienne collection de Nicolas Fouquet, commandé en 1655 à Nicolas Poussin pour Vaux-le-Vicomte/ dessiné et modelé à grandeur d'exécution par Nicolas Poussin à Rome (fin 1655-début1656), sculpté par un praticien anonyme à Rome en 1656, expédié à Vaux en 1672, acheté par Louis XIV en 1683 et placé Bosquet de la Girandole dans les jardins de Versailles.

Source : https://www.photo.rmn.fr/archive/17-502226-2C6NU0ATLJD16.html

Entre sculpture et objet d'art, le Mythe d'Hercule fut également présent à Versailles au travers des bronzes de la Couronne


Ce bronze fait référence à l'un des travaux d'Hercule,'celui du jardin des Hespérides d’où il devait ramener les pommes d'or de l'arbre sacré d'Héra (ou Junon).
Cet arbre était défendu par un dragon du nom de Ladon que Hercule tua à coup de flèche pour les uns, à coup de massue pour d'autres.

Attesté en 1684 dans les collections royales, ce bronze fut exposé dans l'appartement de collectionner de Louis XIV à Versailles puis passa avant 1775 à l'hôtel du Garde-Meuble à Paris.
Saisie à la révolution pour être envoyé au Louvre, il est mentionné à Versailles en 1832 puis renvoyé en 1901.
Il a été déposé à Versailles par le Musée du Louvre en 2010.
Il est actuellement présenté dans le salon de Mars dans le grand apparemment du roi.

On le retrouve à Versailles dans la décoration dès la fin du règne de Louis XIV, cheminée du salon d'Hercule.
Louis XVI en fit son emblème mais comme il toucha peu aux décors de Versailles, on le rencontre peu de son temps dans la décoration.

Oui, cet emblème de Louis XVI apparait allégoriquement sous la forme d'un masque et de la peau du lion de Némée sur les côtés de le console supposée la salle du conseil à Compiègne :

Et elle se marierait bien avec les cadres aux emblèmes d'hercule commandés par Louis XVI en 1784 pour la suite de l'histoire d'Hercule par Guido Reni actuellement au Louvre mais provenant du salon d'Apollon ou du Trône à Versailles :

Autre modèle coulé dans le bronze :

Historique :
Ce N° 202 des bronzes de la Couronne a été acquis après 1684.
Il est mentionné en 1707 dans l'appartement du roi à Versailles puis en 1775 à l'Hôtel du Garde-Meuble à Paris.
Envoyé en 1802 au palais de Saint-Cloud, il arrive en 1839 au musée de Versailles puis est transféré en 1851 au Grand Trianon.
Retourné au Louvre en 1901 au musée du Louvre, il revient à Versailles en 1903.
Il est actuellement présenté dans le salon de Mars dans le grand appartement du roi.

Petite incursion dans les arts décoratifs mais encore très proche de la sculpture par son ampleur !!!


Le flambeau représenté sous deux angles différents sur ces tableaux de Meiffren Comte, artiste marseillais, appartient à une série dite « des travaux d'Hercule » et représente le héros ayant dompté le taureau qui dévastait la Crète.

Ce flambeau, que l'on retrouve de manière récurrente dans ses compositions, correspond à l'un de ces " flambeaux d'argent représentant les travaux d'Hercule qui porte sur sa tête les bobèches des dits flambeaux, portés sur un pied carré, ciselés de quatre lions ailés aux quatre coins ", conformément à la description de la première série livrée en 1669, réalisée par Thomas Merlin, orfèvre du roi logé au Louvre, Jacques Dutel, orfèvre aux Gobelins et par les orfèvres parisiens Jean de Viaucourt et René Cousinet.

Cet ensemble de douze pièces, conçu d'après les dessins de Le Brun, fut présenté à Versailles dans le salon de Mercure (, non loin des quatre célèbres tableaux de Guido Reni montrant des travaux d'Hercule, aujourd'hui au Louvre (cf supra), ainsi que dans le salon de Mars voisin (4).

A moins qu'il ne s'agisse d'autres exemplaires de taille plus réduite qui ne furent livrés au Garde-Meuble qu'après le 25 septembre 1685, probablement la série signalée plus tard dans le salon de l’Abondance.

Plutôt que des dessins des originaux pris sur le vif lors d’un voyage à Paris, il faudrait envisager l'envoi à Marseille de dessins de ces somptueuses pièces d'orfèvrerie.
Ainsi pourrait s'expliquer le fait que ces œuvres soient reproduites de façon fidèle et surtout toujours sous les mêmes angles.
Car malheureusement, aucune autre représentation dessinée ou gravée ne semble exister de l'ensemble de cette commande royales d’orfèvrerie.

Source : Site du château de Versailles

Depuis Henri IV, Hercule est associé au roi de France, en allégorie de la Force et de l’héroïsme, montrant le roi vainquer de ces ennemis intérieurs et extérieurs, donnant lieu à des représentations du monarque sous le travestissement antique, iconographie plus ou moins réussies  


Les descriptions anciennes du château de Fontainebleau mentionnent un tableau plus grand peint par Louis Poisson sur le même sujet peu avant 1612.

Les collections du musée de Versailles en conserve un rare exemple :

Une autre sculpture royale ...

Cette gravure reprend en l'inversant une sculpture en pierre de René Frémin présentée au salon de 1704 au Louvre.
Non présente dans les commandes royales, elle fut peut-être acquise à l'artiste par le duc d'Orléans ou sa fille Marie-Louise-Élisabeth, duchesse de Berry ou encore les bâtiments du roi.
Toujours est-il qu'on l'on retrouve ensuite cette sculpture sur le grand parterre du château de La Muette avant la révolution.
Après le démembrement du domaine, elle est placée sur le vertugadin du Château de Chantilly vers 1816-1830, ou elle se trouve encore.




Issu d’une famille d’orfèvres, René Frémin se forme auprès des sculpteurs  Coysevox puis de Girardon.
Premier Prix de sculpture en 1694, il passe quatre ans à Rome ouis est reçu à l’Académie peu après son retour.
Il présente l’Enlèvement de Déjanire par Hercule au Salon de 1704, un groupe influencé par les italiens comme Jean de Bologne ou le Bernin et par ses maitres français, tous deux sculpteurs royaux.
Frémin déploie alors son talent sur les chantiers des Bâtiments du Roi, à Versailles, au Trianon et à Marly.
Sous la Régence, la banqueroute de Law le ruine.
Il est alors invité par le roi d’Espagne, Philippe V. Son travail au château de la Granja fut très apprécié.
Anobli, nommé premier sculpteur du roi, Frémin rebâtit une fortune en Espagne où il demeura de 1721 à 1738.
A son retour en France, il assuma la charge de Directeur puis de Recteur de l’Académie royale de peinture et sculpture.

Les emblème allégoriques du héros étaient également répandus dans les décors du château,
en voici un exemple malheureusement disparu :


Ce dessin de Jean-Michel Chevotet (1698-1772), dessinateur et architecte du roi, daté vers 1724, est préparatoire à la gravure.
Il représente la sculpture de bronze doré de Antoine Coysevox (1640-1720) d'après les dessins de Charles Le Brun (1619-1690) qui ornait l'un des paliers de l'escalier des ambassadeurs, merveille disparue du Versailles de Louis XIV.

Le mythe d'Hercule y est évoqué sur la cuirasse à la romaine ou l'on voit sur le plastron Hercule accosté de 2 griffons, la massue du héros qui émerge en haut et en bas derrière la cuirasse, surmonté de la tète du lion de Némée, ainsi que de scène sur certains boucliers, dont l'une représente le combat de Hercule contre les centaures.

La gravure est également conservée à Versailles.

Et quand les relations s'inversent ou le mythe des amours d'Hercule et Omphale.

Mythe représenté ICI sur une plaque de cheminée d'une "annexe" de Versailles, le pavillon de la Muette

Après avoir tué Iphitos, le fils du roi Eurytos, Hercule est soumis par l’oracle de Delphes à trois années de servitude, pour expier sa faute. Acheté comme esclave par la reine de Lydie, Omphale, il effectue  à son service, nombre d’exploits visant à débarrasser son royaume de monstres  comme les Certopes et de brigands tels les Itones. Différentes versions abordent  les amours d’Omphale et Hercule. La plus répandue est qu’admirant la force et les exploits d’Hercule, elle en fait son amant puis même son époux, après l’avoir libéré de la servitude. Cependant chez Ovide, Lucien, Properce et Sénèque, Omphale oblige Hercule à porter des habits de femme et à filer la laine tandis qu’elle se dote de la peau du lion de Némée et de la massue. Chez Sénèque, Omphale va même jusqu’à punir le héros d’un soufflet avec sa pantoufle.  Ce thème de l’inversion des rôles dans l’amour a été retenu par les peintres, au XVIIème et surtout au XVIIIème, pour son aspect léger et cocasse. En effet durant ce siècle, s’opère un déplacement de la thématique autour d’Hercule, des travaux à ses amours.  Les œuvres de Rubens, Boucher, François Lemoyne comptent  parmi les représentations les plus célèbres de ce thème mythologique. Il existe encore d’autres variations comme le fait qu’Hercule, amoureux d’Omphale, se serait lui-même rendu volontairement esclave, ou bien que Paon aurait fait courir la rumeur d’un Hercule habillée en femme, après s’être fait éconduire par Omphale. Quoiqu’il en soit le détournement de la figure héroïque et mythique d’Hercule reste une constante dans cet épisode dont l’intérêt réside en une réflexion sur l’inversion des genres masculin/féminin en amour.
https://www.marcmaison.fr/architectural-antiques-resources/hercule-et-omphale

Décors extérieurs :

Mars et Hercule au repos, allégories à Louis XIV victorieux
Cour de Marbre, avant-corps.


Mars et Hercule au repos, allégories à Louis XIV victorieux (ensemble original détruit)
Auteurs : François Girardon et Gaspard Marsy, d'après un dessin de Charles Le Brun
Formes et matériaux : Ronde-bosse en pierre de Saint-Leu
Dimensions : H. 3,09 ; L. 19,22

1678-1679. Exécution par Girardon et Marsy sur un projet de Le Brun ; un dessin du Premier peintre conservé à Stockholm (voir ci-contre) témoigne des hésitations : parmi les nombreuses différences qu'il présente avec l'œuvre réalisée, la plus importante concerne la structure architecturale du fronton. Les comptes relatifs à cet ouvrage sont lacunaires : paiement sur recettes de 4 500 L. en 1679 " pour achever l'attique et les figures du corps de logis en face et y faire un cadran " (CBR I 1114), acompte de 1 700 L. à Girardon (CBR I 1161), acompte de 900 L. et solde de 800 L. à Marsy probablement inclus dans un parfait paiement global de 1680-1681 " pour ouvrages en divers endroits de Versailles depuis 1674 jusque et y compris 1680 " (CBR I 1160, 1286) ; très probable collaboration d'Anselme Flamen, associé à Marsy de juillet 1679 à décembre 1681

1837. Restauration en ciment de Molème par Plantar " des ornements, figures et animaux du fronton portant de longueur 19,22 / de hauteur au-dessus du cadran 3,09 / de hauteur aux trophées des extrémités 1,79 " (Mémoire du 29 mai 1838, SADV 1837/9)
1869. Exécution de la copie de l'ensemble Vdse 40. - 44. par Henri Chapu et André Jacquemond
2004. Des épaves de l'ensemble sont conservées en réserve : un fragment de la figure d'Hercule Vdse 41.(I) et le buste de Mars Vdse 42.(I)

Bibliographie :  Combes 1681, p. 10-11 ; Piganiol 1701, p. 15 ; Félibien des Avaux 1703, p. 349-350 ; Hedin 1981, p. 103-114 ; Souchal 1981, II, p. 45 n°45 repr. ; Hedin 1983, p. 212-213 n°50 ; Souchal 1987, III, p. 66-67 n°60 repr. ; Didier 2001, p. 63

Décors extérieurs :


Hercule au repos (copie)
Auteur : François Girardon (d'après)
Localisation : Cour de Marbre, avant-corps
N° cat. Vdse 41.(II)
Formes et matériaux : Ronde-bosse en pierre de Méry
Dimensions : H. 3,00

Figure masculine barbue, dénudée, la tête recouverte de la dépouille du lion de Némée, Hercule est assis sur un taureau (symbole du Rhin) et sur l'hydre de Lerne à sept têtes, à l'aide d'une massue, il maintient à ses pieds le dragon vaincu. Derrière son dos, un carquois rempli de flèches.
(Pendant de Mars Vdse 42.(II).)

Historique : 1869. Exécution par Henri Chapu pour 4 000 Fr. (Soumission du 18 mars 1869 et mémoire du 25 novembre 1869, SADV 1869/4 et Arch. nat. F21 3473/3) d'après la figure originale dont il ne reste que le buste Vdse 41.(I)

Bibliographie : Souchal 1981, II, p. 45 n°45 repr.


En réserve : Hercule au repos (fragment de la figure originale)
Auteur : François Girardon
N° cat. Vdse 41.(I)
Formes et matériaux : Ronde-bosse en pierre de Saint-Leu (ou de Tonnerre ?)
Dimensions : H. 0,83 ; L. 0,85 ; Pr. 090

Bloc de pierre sculpté sur une seule face de la partie inférieure de la jambe de l'Hercule, et d'une partie du corps du dragon, couvert d'écailles.

Historique :
1678-1679. Exécution de la figure entière d'après un dessin de Le Brun et acompte de 1 700 L. (CBR I 1161)
1837. Restauration de la figure entière par Plantar
1869. Restauration, moulage, dépose et destruction partielle, au moment de la réalisation de la copie Vdse 41.(II)

Bibliographie : Combes 1681, p. 10-11 ; Piganiol 1701, p. 15 ; Dezallier 1779, p. 231 ; Souchal 1981, II, p. 45 n°45

Béatrix Saule, Château de Versailles / Coproduction EPV - RMN

Vdse 172. (1 - 2) Deux têtes d'Hercule avec dépouilles et têtes de lion
Cour de Marbre et Cour royale. Étage et rez-de-cour.
Précision loc. Supports des balcons au-dessus des passages vers le parc
Auteurs : Jean-Jacques Clérion, Louis Le Conte (?), Corneille Van Clève et Gérard Van Obstal (?)
Formes et matériaux : Relief en pierre de Saint-Leu (?)

Tête d'Hercule avec dépouille du lion de Némée et consoles.
   a. Console à enroulement et tête d'Hercule
     H. 0,70 ; L. 0,40
   b. Dépouille de lion en draperie
     L. 2,20
   c. Consoles à écailles, tige de lys et masque de lion
     H. 1,35 ; L. 0,35

Historique :
1682. Exécution ; acompte de 200 L. en 1682 et paiement en 1684 de 510 L. à Clérion " pour ouvrages de sculpture en pierre qu'il a faits au balcon de la cour du château au-dessus du passage du côté du parterre de l'Amour (...) en 1682 ", soit pour les ornements du balcon du côté du midi (CBR II 197, CBR II 473) ; signalons à l'occasion l'autre paiement du même jour délivré à Clérion pour une statue d'Hercule posée dans l'une des niches du passage du nord. Quant aux ornements du balcon de ce côté du nord, le nom du sculpteur n'apparaît pas dans les comptes. Se fondant sur un parfait paiement de 1 571 L. délivré à Coysevox en 1680 " pour les consolles à la face du château " (CBR I 1285), F. Souchal attribue à ce dernier tous les ornements des balcons des passages de bois ; toutefois Van Cleve et Van Obstal touchent en 1682 un parfait paiement de 1 000 L. " pour sculpture à deux balcons de la cour du chasteau " après avoir reçu un acompte versé le jour même où Clérion et Le Conte en recevaient également un pour leur ouvrage " sur un des balcons du château " (CBR II 177, CBR II 178, CBR II 197)

1892. Restauration par Charles Bocquet : passage sud, réfection des grandes consoles en pierre et remplacement après estampage de la tête, restauration des dépouilles de lion ; passage nord, restauration de la tête et de la dépouille de lion (Mémoire réglé le 16 janvier 1893, SADV 1892/3)

Souchal 1977, I, p. 184 n°18 repr.
Béatrix Saule, Château de Versailles / Coproduction EPV - RMN

Corps Central sur le parterre d'Eau, Rez-de-jardin
Vdse 335. - 357. Vingt-trois masques : Les Âges de la vie
Précision loc. 15ème travée à partir du sud

N° cat. Vdse 349.
Masque d'homme coiffé d'une dépouille de lion (original)
Auteurs : Gaspard Marsy et Balthazar Marsy

Formes et matériaux : Relief en pierre de Saint-Leu
Dimensions : H. 0,52 ; L. 0,45 ; Pr. 0,20 env.
Visage d'homme - Hercule ? -, portant barbe et moustache, la tête couverte d'une dépouille de lion

Historique :
1673-1674. Exécution et paiement ; attribué aux Marsy par Th. Hedin et F. Souchal
1900-1905. Restauration

Béatrix Saule, Château de Versailles
Coproduction EPV - RMN

Aile du Midi sur le parterre du Midi. Rez-de-jardin
Vdse 561. - 594. Trente-quatre masques : Divinités des eaux et des jardins

Précision loc. 4ème travée à partir du nord
N° cat. Vdse 564.
Masque d'Hercule (original ou copie) la tête couverte d'une dépouille de lion.
Auteurs : Jacques Buirette ou Etienne Le Hongre ou François Lespingola ou Thomas Regnaudin ou Jean-Baptiste Tuby ou autre (par ou d'après ces auteurs)
Formes et matériaux : Relief en pierre de Saint-Leu ou de Trossy ; en pierre de Méry ou de Saint-Maximin
Dimensions : H. 0,52 ; L. 0,45 ; Pr. 0,20 env.

Historique :
1681-1682. Exécution
1892-1895. Restauration ou réfection complète par Sobre

Béatrix Saule, Château de Versailles
Coproduction EPV - RMN

François Lemoyne (1688 1737)
Étude pour une figure d'Hercule
Pierre noire sur papier bleu, craie blanche, annotée à la plume au verso «n° 1 Étude de l'Hercule (sic)».
31,5 x 24 cm.
(B.L. 06/12/19. 12)

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