Venus d'ailleurs Matériaux et objets voyageurs, Louvre

Une exposition qui trouve résonance avec le gout des collections à Versailles (laques, porcelaines, matériaux rares et précieux ...)

À l'occasion de sa 6ème saison, la Petite Galerie propose un voyage dans le temps et autour du monde avec l'exposition "Venus d'ailleurs. Matériaux et objets voyageurs".

À travers les matériaux et les objets, elle se propose d’évoquer les échanges entre des mondes lointains, échanges plus anciens que les explorations.

Depuis la plus haute Antiquité, la cornaline, le lapis-lazuli, l’ébène ou encore l’ivoire circulent le long des routes du commerce : ces matériaux sont précieux aussi parce qu’ils viennent de loin et révèlent le goût pour les matériaux rares.

A la Renaissance, en Europe, les amateurs et les princes collectionnent dans leurs cabinets ces curiosités tandis que les foules s'enthousiasment pour les animaux exotiques, autruches, rhinocéros, éléphants et girafes, ces autres curiosités devenues des modèles pour les artistes.

Si les objets venus de chine, du Japon ou encore des « Indes » répondent à l'engouement de l'élite européenne pour l'ailleurs, ils révèlent aussi le jeu des influences et des adaptations artistiques d'un monde à l'autre.

Enfin les collectes réalisées au cours des grandes expéditions scientifiques et archéologiques qui se multiplient entre le XVIIIe et le XXe siècle rappellent la permanence de cette curiosité pour l'inconnu et viennent conclure ce voyage vers les lointains.
Leur usage devient une manifestation de prestige, et le sens des œuvres d’art qui les utilisent s’en trouve enrichi, modifié, amplifié.

Cette fascination s’enrichit des mythes qui entourent leur origine. Aux pierres, coquillages et plantes s’ajoutent les animaux vivants, qui voyagent entre les continents, souvent au gré de la politique : les foules comme les artistes découvrent autruches, girafes et éléphants.

Les objets fabriqués par l’homme suivent les mêmes routes et, au-delà de l’engouement bien connu des Européens pour l’exotisme, ces multiples aller-retour tissent une histoire plus complexe : formes, techniques, thèmes s’entremêlent pour créer des objets nouveaux qui reflètent toute la complexité de notre monde telle qu’elle pouvait être perçue en Europe depuis la fin du Moyen Âge.

Commissaires :
Philippe Malgouyres, conservateur au département des Objets d'art du musée du Louvre
Jean-Luc Martinez, président-directeur honoraire du musée du Louvre

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