Exposition fêtes et divertissements à Versailles (2016-2017)

Effectivement l'explication d'Alain est sans doute la bonne !

Valmont a écrit:

Un des deux dits coiffeurs semble tenir un papier écrit de la main gauche. On dirait qu'il le lit. Y aurait-il des instructions ou un modèle à suivre pour mener à bien le travail qu'il est en train d'e faire?

Peut-être applique-t-il de la colle de peau de lapin ou de poisson sur le pouf pour pouvoir le fixer à un autre élément ? On sait que les perruques étaient collées sur le pourtour du crâne avec une telle colle.

Détails des panneaux latéraux du Temple de Minerve, face et revers, avec reconstitution du procédé d'éclairage :





On se rend compte du nombre considérable de bougies nécessaire à l'illumination d'un décor.

E la nave va !

La poupe est restée dans les réserves du musée de la Marine, c'eût été une occasion de la montrer enfin au public.

On se souvient que la construction du mur coupe-feu pour séparer la salle de la scène de l'opéra avait muré des escaliers latéraux.
Des dispositifs d'éclairage authentiques par réflecteurs de bougies datant du XVIII° furent retrouvés durant les travaux achevés en 2009, lors du dégagement de ces murs en béton.


Les reconstitutions que l'on peut voir désormais sont donc parfaitement conformes à ces modèles qui montrent, par leur nombre, comme l'écrit ce cher Lebrun, la part primordiale de l'éclairage dans le coût des mises en scènes sous l'ancien régime.

Entrée libre. France5. Claire Chazal
Ajoutée le 4 janv. 2017

Louis XIV a fait de Versailles un lieu de fêtes et de spectacles, avec toujours plus de grandeur, d’extraordinaire et de magnificence. Un exposition au cœur du château présente les divertissements proposés à la cour. Concerts, bals, mascarades, chasse, Entrée Libre revient sur les innombrables festivités de la royauté.

Bonsoir 
pouvez vous me dire quel lieu représente ce tableau


Cordialement
Anne-Charlotte

Meudon, chère Anne-Charlotte.

Bonjour

Sur le tableau représentant madame clothide jouant d un instrument on aperçoit un trait noir sur son cou

Pouvez vous me dire que représente ce fil noir ?

Cordialement
Anne-Charlotte

N'y a-t-il pas un bijou au bout du "fil", caché par la guitare?



Ne pourrait-ce pas être une tresse faite en cheveux du roi de Sardaigne, portée comme un bijou ?

Une miniature d'après Drouais montre Gros Madame avec ce "lacet" autour du cou dont on voit qu'un des bouts sur la poitrine ne porte rien.


Pareil sur une gravure d'après Ducreux


Tous ces portraits sont contemporains du temps de ses fiançailles avec le prince de Piémont et ce lacet pourrait fort bien être en effet des mèches tressées des cheveux de son futur époux, gage de son affection.

Merci beaucoup chers messieurs pour vos renseignements est ce un attribut qui a une signification particulière ou est ce simplement un simple bijou d apparat ?

Cordialement
Anne-Charlotte

Beaucoup de portraits, surtout officiels, des membres de la famille royale étaient assortis d'allusion(s) au personnage avec lequel l'intéressé(e) avait un lien, souvent matrimonial, ou encore familial, soit avec un buste, un bijoux avec en miniature le visége de l'être aimé, ou encore un portrait dans le tableau.

Il peut également s'agir d'un article de mode porté au début des années 1770, un ruban ou cordon de soie noire, noué haut derrière et devant le cou, tombant plus ou moins bas sur la poitrine (mettant davantage en valeur la blancheur de la gorge), et aux extrémités duquel peut, le cas échéant, être suspendu une petite croix, un médaillon etc. ...

Nous en avons de nombreux exemples, comme sur le portrait dit de Mlle Doré (Drouais), de la marquise de La Tour du Pin (Lavreince) ... etc.

Merci Grande Mademoiselle c'est donc aussi un peu comme ces rubans de velours de soie noire placés autour du cou, que j'ai encore vu portés par une noble marquise dans les années 60.

Conférence "Cycle-événement Fêtes et divertissements - Le jeu à la Cour" - le dernier Vendredi soir au Salon de Mars

Bassette, lansquenet, trictrac, pharaon, cavagnole…
sous une multiplicité de formes, le jeu est omniprésent à la cour de Versailles, outrepassant les limites que la morale et la loi veulent lui imposer. Il s’immisce partout, dans l’enfilade du Grand Appartement du Roi et dans son appartement intérieur, dans les salons et les cabinets, dans les logements des courtisans, suscitant enthousiasme et frénésie. Il nous semble frivole; ce divertissement n’est pourtant pas anodin.

C'était une très ravissante soirée sous la direction de Nicolas Carreau, journaliste et historien, avec la participation de:
- Thibault Billoir, historien et auteur de "Jeu du roi et jeu de la reine aux XVIIe et XVIIIe siècles"
- Elisabeth Caude, conservateur général au château de Versailles et co-commissaire de l’exposition "Fêtes et divertissements à la Cour"
- Thierry Depaulis, historien du jeu et spécialiste des jeux de cartes.

Cette conférence semblait très intéressante.
Auriez-vous l'obligeance de nous en faire un résumé ?

Une remarque toutefois : la mention centrale et voyante Peter-Michael Widmer gâche un peu vos clichés.
Vous ne pourriez pas déplacer votre "griffe" dans un angle, à l'instar de Louis, ou à tout le moins la rendre plus discrète ?

- Thibault Billoir, historien et auteur de
" Jeu du roi et jeu de la reine aux XVIIe et XVIIIe siècles, Du délassement personnel à la cérémonie de cour "

En voici le résumé de la thèse soutenue en 2010 :

http://theses.enc.sorbonne.fr/2010/billoir

bonsoir 

j'ai appris par une personne de mon entourage que cette conférence cher vandière est un peu confuse , que les interlocuteurs n'était pas en adéquation entre eux pouvez vous mr le confirmer ?

Cordialement 
Anne-Charlotte

Très belle soirée sans doute cher Vandières merci pour vos photos!
Cette "conférence" en nocturne est proposée aux abonnés via la carte d'abonnement "1 an" du château.
Jusqu'à l'année passée, les détenteurs de la carte des Amis pouvaient s'y joindre, mais plus depuis ce début d'année.
En effet, la direction du développement culturel vient de restreindre l'accès de ces visites aux seuls porteurs d'une carte d'abonnement au château. C'est bien dommage...
Désormais il va falloir avoir deux cartes manifestement pour visiter le château "en privé", celle de l'EPV et celle de la SAV. C'est assez incompréhensible!

Chers membres,

je peux vous assurer que cette soirée était sans doute très intéressante et d'une haute qualité.
Je ne trouvai rien de confusion, bien au contraire, la présentation de M. Nicolas Carreau était vraiment parfaite.
Il nous bien guidé avec la participation des spécialistes dans le royaume des jeux aux cartes au XVIIIe siècle en avoir expliqué des différents jeux comme trictrac, bassette et cavagnole.
Les démonstrations de ces jeux par les comédiens faisaient les explications très vivantes.
Pour moi une soirée inoubliable

Petite chose en passant: je vous prie de respecter que je protège mes photos avec une "griffe" après des expériences mauvaises.
Merci!

Cher Valmont, le point que vous soulevez est à évoquer avec la SAV.
On ne s'attend guère à ce que les avantages que l'on en attend soient grignotés.
Il ne faudrait pas qu'on en découvre d'autres, la vigilance s'impose.
N'y a -t-il pas une convention signée entre l'EPV et la SAV qui règle ces points ?
Le nouveau président aura certainement à cœur de défendre les intérêts de ses adhérents.

Cher Vandieres, merci pour vos précisions sur cette soirée, il est toujours bon de confronter les points de vue.

Je ne disconviens pas que vous souhaitiez "protéger" vos photos, par ailleurs très réussies. Certains le font, d'autres pas.
Vous remarquerez cependant que les photographes officiels du château n'insère pas de griffes en filigrane dans les images qu'ils mettent en ligne, que ce soit sur le site du château, FB, Instagram, Twitter, etc...

Je vous demande simplement d'envisager une griffe plus discrète qui ne soit pas en plein milieu de l'image et qui ne gâche pas sa lisibilité.
Placez la dans un angle, ou en bas ou en haut par exemple.
Nous vous en serons reconnaissants.

"Les Fêtes et Divertissements à la Cour" étaient aujourd'hui le thème de l'émission Au coeur de l'Histoire.

Le récit principal portait sur le bal des Ifs. Invitée : Patricia Bouchenot-Déchin
La présentation de l'exposition était commentée quant à elle par Mme Saule.

Lien replay : http://www.europe1.fr/emissions/au-coeur-de-l-histoire/acdh-lintegrale-fetes-a-versailles-30012017-2964845

Bonsoir,

Enfin des mises à distance et panneaux "ne pas toucher" dans l'expo !!! (photos du 19.02.2017)


Cordialement,

Votre collection autour du monde : Charles-Nicolas (le jeune) Cochin
Par Équipe Magazine MBAC le 20 février 2017
http://www.magazinembac.ca/expositions/votre-collection-autour-du-monde-la-marquise-de-pompadour-dans-une-sc-ne-de-l-op-ra-acis-et-galat-e-charles-nicolas-cochin-le-jeune


Feux d’artifice, bals, parties de chasse, concerts et théâtre.
Qu’aurait pu désirer de plus une cour européenne mondaine des XVIIe et XVIIIe siècles? Dans une exposition présentée actuellement au château de Versailles, près de Paris, les plaisirs de la cour de Louis XIV, Louis XV et Louis XVI sont placés sous la loupe avec une série d’objets, de tableaux, d’œuvres sur papier, d’environnements évocateurs et de montages audiovisuels.

L’une des œuvres de l’exposition Fêtes et divertissements à la Cour est prêtée par le Musée des beaux-arts du Canada (MBAC). Mettant en scène Madame de Pompadour, favorite de Louis XV, cette gouache exceptionnelle de Charles-Nicolas Cochin le jeune (1715–1790) décrit ce qui a sans doute été l’un des spectacles de théâtre amateur les plus raffinés jamais présentés. 

« Dans ce véritable joyau, Cochin a reproduit une représentation privée d’un opéra en forme de pastorale de Jean-Baptiste Lully », explique Sonia Del Re, conservatrice associée des estampes et dessins européens, américains et asiatiques au MBAC. « L’opéra a été monté le 10 février 1749 pour le roi et sa suite dans une salle aujourd’hui détruite du palais de Versailles, avec une scène mobile qui pouvait être assemblée en vingt-quatre heures. Ce n’est pas simplement un dessin magnifique, mais aussi un document historique extrêmement détaillé de Cochin, qui lui avait été commandé par le frère de Madame de Pompadour, le marquis de Marigny. » 

Cochin a vu le jour dans une grande famille d’artistes et de graveurs. Outre sa formation en arts, il était une sorte d’esprit universel, apprenant par lui-même le latin, l’anglais et l’italien, étudiant de surcroît des œuvres politiques et philosophiques. 
Sa famille lui a ouvert les portes du monde artistique parisien et, en 1737, Cochin était déjà employé par Louis XV pour réaliser des estampes immortalisant chaque naissance, mariage ou décès importants à la Cour. Deux ans plus tard, il a été nommé dessinateur et graveur aux Menus-Plaisirs du roi, service chargé d’organiser les cérémonies et divertissements royaux, et, en 1752, il est devenu garde des dessins du Cabinet du roi.



Les quinze années entre 1755 et 1770 ont constitué la période faste de Cochin. Louis XV l’a fait administrateur des arts, confiant ainsi à Cochin la tâche de commander des œuvres d’autres artistes, ainsi que les décorations intérieures de différents palais royaux.

Dans cette exposition, les distractions comme celles programmées par Cochin s’étalent dans toute leur magnificence.
Divisée en neuf salles, chacune évoquant un aspect différent des plaisirs royaux, Fêtes et divertissements à la Cour propose une immersion visuelle et sonore conçue pour faire vivre au visiteur le ressenti du courtisan, de l’époque de Louis XIV à la Révolution française.

L’œuvre prêtée par le MBAC fait partie de la section consacrée au divertissement théâtral.
Des décors de théâtre grandeur nature, dont un datant du XVIIIe siècle, ainsi que de nombreuses reconstitutions minutieuses, sont enrichis de tableaux peints par de grands noms comme Antoine Watteau et François Boucher, ainsi que de programmes, estampes et artéfacts.

« [Cette] exposition, mentionne le château de Versailles, […] présente les infinies variétés et ingéniosités des divertissements organisés à la Cour. […] Ce sont bien sûr, toutes les formes de spectacles publics, comédies, opéras, concerts, feux et illuminations, mais aussi les représentations privées quand seigneurs et dames de la Cour montent eux-mêmes sur les planches. » Et Del Re ajoute : « C’est exaltant pour le MBAC de voir cette célèbre scène de Versailles revenir au château le temps de cette exposition ».

Montrant la performance scénique sous un angle inhabituel, dans ce qui est probablement la seule gouache connue de sa main, Cochin a en substance divisé l’espace du théâtre. Dans celui-ci, logé dans un escalier majestueux, la scène et le public occupent le rez-de-chaussée et un palier supérieur. Alors que généralement, de tels sujets sont présentés depuis le point de vue du public, Cochin a choisi plutôt une perspective latérale, qui lui permet d’accorder à la scène un peu plus de la moitié de l’image.

Sur celle-ci, Madame de Pompadour joue Galatée, nymphe marine immortalisée dans les Métamorphoses d’Ovide. Dans cette histoire, Galatée, amoureuse du berger Acis, doit sans cesse repousser les avances du cyclope Polyphème. Galatée accepte d’épouser Acis, mais Polyphème, consumé par la jalousie, tue ce dernier en l’écrasant sous un rocher.


Dans La marquise de Pompadour dans une scène de l’opéra « Acis et Galatée », Galatée est sur le point d’embrasser Acis. Sur une falaise au-dessus du couple, Polyphème se prépare à lancer un gros rocher. Le public est plus ou moins captivé par l’action, certains lisant, bavardant, ou cherchant simplement à voir et être vus. La composition de Cochin permet d’embrasser pratiquement tout le public et de représenter des personnages réels. Le roi, sa femme Marie Leszczynska et trois de leurs filles, par exemple, sont identifiables à l’extrême droite, installés sur les sièges les plus en vue au balcon.

Même s’il n’est plus aujourd’hui un nom familier, Cochin était, dans la France du milieu du XVIIIe siècle, un des faiseurs de modes les plus influents. Sa compagnie était recherchée dans les fêtes aristocratiques et les salons, et il était brillant orateur, parlant souvent peinture, gravure ou philosophie. On le connaissait également pour sa critique publique des excès du rococo et de la sévérité du style néoclassique naissant. 

Protégé de Louis XV, Cochin a été fait membre de l’Ordre de Saint-Michel, et a reçu des lettres patentes de noblesse ainsi qu’une rente. Après la mort de Louis XV en 1774, cependant, l’étoile de Cochin a pâli, et il a passé le reste de sa vie dans une pauvreté relative.

Au cours de sa vie, Cochin a été un artiste prolifique. À ce jour, plus de 1 500 de ses œuvres ont été authentifiées, dont des illustrations de livres, des dessins, des estampes, des portraits peints et de nombreuses études pour des toiles et des sculptures. Son nom a également été donné à une police de caractères, dont on dit qu’elle a été inspirée par ses estampes.


Les règnes de Louis XIV et de Louis XV, ainsi que le début du règne de Louis XVI, ont été marqués par une succession vertigineuse de bals masqués, de parties de chasse, de sports d’extérieur comme le croquet et le canotage, de démonstrations équestres, de feux d’artifice et même des activités hivernales comme le traîneau et le patinage. Cochin s’inscrit parfaitement dans ce tourbillon social, orchestrant souvent lui-même les divertissements, et ce, tout en les immortalisant pour la postérité. Dans cette exposition au château de Versailles, un monde disparu reprend vie pour une nouvelle génération, faisant renaître les personnages du passé et leurs plaisirs extravagants.

« En se plaçant en bordure de la scène, conclut Del Re, Cochin a donné au spectateur un point de vue extraordinaire sur le public royal. D’un côté, il y a un décor rococo typique. De l’autre, il y a l’attirante Madame de Pompadour dans sa robe de taffetas brodé, ornée d’algues marines, de coquillages et de perles, donnant la réplique au vicomte de Rohan, lui-même dans un extravagant costume rouge et chapeau haut, et au marquis de La Salle, monstre cyclope en tenue guerrière. Un véritable régal! ».