Fontainebleau, Exposition Louis-Philippe en 2018

Le château de Fontainebleau prépare un exposition sur Louis-Philippe en 2018.
Elle s'intitulera "Louis-Philippe à Fontainebleau"

A l'occasion de l'exposition " Louis-Philippe à Fontainebleau" qui se tiendra en 2018 (au château de Fontainebleau), sera présentée la chaise à porteur de Madame Adélaïde, soeur du roi.
Il est prévu de la restaurer pour l'exposer, voici la notice la concernant visible sur le site de la Fondation du Patrimoine :

Pourquoi restaurer cette chaise à porteurs ?

Lors des séjours à Fontainebleau, Madame Adélaïde se voit attribuer l’appartement dit « de Madame de Maintenon », au premier étage de la Porte Dorée.

Atteinte des mêmes dispositions à l’embonpoint que Louis XVIII, elle est alors logée au rez-de-chaussée. La liaison entre cet appartement et celui de son frère lui est rendue plus aisée grâce à l’installation d’une chaise volante dans la cage de l’escalier : cet élément est conservé au château. Pour les déplacements plus importants à l’intérieur du château, Madame Adélaïde bénéficie d’une petite chaise à porteurs. Envoyée à Fontainebleau le 12 juillet 1845, elle est décrite comme suit : « une portantine en bois noirci noirci et verni, avec filets bronzés, brancards et marchepieds id., le siège garni en crin et couvert en maroquin rouge ». Elle est accompagnée de « deux bricoles en cuir jaune doublées en maroquin rouge et couvertes en galon à la livrée du Roi. »  

Nature des travaux

La structure en bois, renforcé de pièces métallique, est peinte en noir et ornée de filets dorés, comme bien souvent dans la carrosserie française. Le siège, à dossier bas, est à la fois suspendu et guindé par des soupentes de cuir de sorte qu’il puisse suivre les mouvements des porteurs et rester en équilibre lors de la montée ou la descente de marches. Sa garniture en cuir rouge est capitonnée pour plus de confort.

Sans usage après la mort de Madame Adélaïde, l’objet reste à Fontainebleau et sombre dans l’oubli.

Bien qu’empoussiéré et présentant quelques épidermures, le cuir de la chaise est en très bon état et son coloris demeure vif. La structure en bois a subi une infestation d’insectes xylophages, ce ce qui limite sa résistance mécanique et a engendré des petites lacunes. Par ailleurs, toutes les pièces en fer sont oxydées et nécessitent d’être passivées.

La chaise à porteurs restaurée sera présentée au public dans le cadre de l’exposition «Louis-Philippe à Fontainebleau» en 2018.

Nous avions mentionné ce curieux siège dans les chaises à porteurs

https://www.connaissancesdeversailles.org/t6840p50-la-chaise-a-porteurs?highlight=porteurs

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Nous avons vu que cette exposition à Versailles qui sera centré sur le musée créé par Louis-Philippe et permettra de visiter les salles d'Afrique pour elles mêmes, sera complétée à Fontainebleau, par d'autres aspects du règne.
Il vaut peut-être donc mieux en initier ce que nous pouvons d'ores et déjà en apprendre.
Oriane Beaufils, conservatrice à Fontainebleau a tweeté le départ en restauration de ce tableau, curieux assemblage de plusieurs peintures.


Comme toujours les expositions sont pour nous des occasions de découvertes ou redécouvertes.

A l'occasion de cette exposition, peut être seront ouverts des espaces qui ne font pas partie du circuit de visite, à savoir le vestibule et l'escalier Saint-Louis.


Le rez-de-chaussée du donjon (XIIe siècle) revisité façon gothique par Louis Philippe.



Accolé au donjon, l'escalier dessert le vestibule et ouvre au premier étage sur la galerie François 1er et le cabinet du conseil.



PS : merci à NP de m'avoir donné des repères spatiaux seulement vérifiables in situ  

La préparation de l’exposition Louis Philippe ajoutée à des travaux de mise aux normes en matière de sécurité incendie occasionne des mouvements de mobilier assez cocasses.
Ainsi le cabinet commémoratif du mariage du duc d’Orléans (habituellement dans la galerie des Assiettes) se retrouve juché sur la commode de Stöckel dans la chambre du pape!

Il s'agit en réalité d'un montage des plus historiques puisque le coffret se trouvait à cet emplacement sous la Monarchie de Juillet (alors chambre de l'appartement du duc et de la duchesse d'Orléans).
On l'avait d'ailleurs remis en place dans cette optique au début du siècle, sans la vitrine il est vrai, qui alourdit considérablement l'effet.

Merci cher NP pour cette information illustrée.
Pensez vous que cette installation va rester donc pour l’expo LP?

L’exposition se développant sur l'ensemble du parcours de visite, c'est une possibilité en effet...

Je me souviens avoir vu le serre-bijoux de la duchesse d'Orléans sur la commode, bien à sa place historique il me semble. Comme pour la commode de Stockel, on peut penser que son emplacement était seulement destiné à le maintenir à la vue du public pendant les plus de vingt ans la longue fermetures des appartements Orléans.

M Vincent Cochet a précisé à Louis, comte de Frontenac que toutes les lampes Carcel de Fontainebleau que l'on voit aujourd'hui sont des modèles neufs. Celles qui demeurent en réserve n'étaient pas assez nombreuses et leur copie ont évité d'électrifier les exemplaires anciens. On voit que Versailles, qui n'en conserve aucune, pourrait suivre cette voie pour les salles de musées.

Un peu de teasing !


voir également le sujet détaché :
https://www.connaissancesdeversailles.org/t8540-les-joyaux-ou-bijoux-de-la-reine-marie-amelie

On croit reconnaître posé sur ce fauteuil magnifiquement restauré, un programe du théâtre impérial, du modèle de celui-ci pour le théâtre de Saint-Cloud.

Si vous avez déjà visité le château, vous connaissez forcément le Vase de la Renaissance, ce flamboyant objet en porcelaine orné de bronze ciselé et doré et de verroteries !

Créé par la Manufacture de Sèvres en 1832 d’après un dessin de l’ornemaniste Claude Aimé Chenavard (lien connexe sur le forum), il fut acquis pour la somme de 10.000 francs par le roi. Louis-Philippe l’envoya en septembre 1838 à Fontainebleau afin de faire écho aux polychromies Renaissance de la galerie François Ier.

Transféré dans le salon François Ier dès 1841, doté d’un socle en marqueterie d’écaille et de laiton en 1843, il rejoignit finalement la salle des Gardes sous le Second Empire, où les visiteurs peuvent le contempler depuis un siècle et demi.

Dans le cadre de l’exposition « Louis-Philippe à Fontainebleau » qui ouvre samedi, nous avons démonté et replacé le vase là où la cour pouvait l'admirer sous la Monarchie de Juillet.
N’a-t-il pas fière allure face au manteau de cheminée en Sèvres du salon François Ier ? (Sujet connexe sur le forum)

(Château de Fontainebleau -FB)

Les polychromies se répondent magnifiquement mais ce vase était-il vraiment devant la cheminée ?

Peut-être, puisqu'il s'agit d'une exposition temporaire, ont-ls voulu rapprocher le manteau de Sèvres de la cheminée récemment complété et replacé, avec le vase produit également à Sèvres, autre performance de la manufacture(?).

Un article avec illustrations de quelques objets et lieux de l'exposition :

https://www.sortiraparis.com/arts-culture/exposition/articles/178987-louis-philippe-a-fontainebleau-l-exposition-au-chateau-de-fontainebleau

A l'intention de ceux qui comme moi avait le catalogue de l'exposition en pré-commande, celui-ci vient de me parvenir ce matin. De conception classique il aligne de nombreuses notices illustrées des meubles et objets, peintures et documents présentés. C'est évidemment un ouvrage très complémentaire et indépendant de celui de Versailles.





Curieusement de nos jours, dans la galerie des assiettes, celles-ci n'ont jamais été utilisées et le coffret à bijoux n'en a jamais contenu.

Quelques photos choisies de l'exposition :

- Le coffre de mariage a quitté la chambre du Pape, pour être exposé dans une pièce près de la galerie des Assiettes :


Intéressante observation faite par le conservateur Christophe Beyeler. L'hôtel de Ville de Paris figure sur le coffre, puisque c'est un cadeau de la ville de Paris au couple princier.


- Une statuette nous montre Louis-Philippe en Empereur Romain. Christophe Beyeler a requalifié la statue en "Napoléon de la Paix" en rappelant que LP avait organisé le retour des cendres de l'Empereur en France.  


- Intéressant tableau très ambitieux montrant le petit-fils, dans la ligne dynastique, habillé façon XVIIe siècle avec chapeau à plumes près d'un siège de pouvoir doré... la revanche des Orléans sur les Bourbons... Un nouveau point de départ, un genre de Gaston d'Orléans du XIXe siècle.

(Photo prise de biais à cause des reflets de lumière)


- Un décor peint de théâtre


- L'escalier Saint-Louis était exceptionnellement ouvert

La tenue de baptême du comte de Paris qu'il porte sur portrait, avec en fond Notre-Dame de Paris où il fut baptisé, est conservée au château d'Eu.

Je ne retrouve que cette mauvaise photo de la revue du Louvre de la tenue de baptème de Louis-Philippe d'Orléans, comte de Paris, achetée lors de la succession d'Henri d'Orléans, comte de Paris. La ceinture a disparu et apr ailleurs ce vêtement est trop fragile pour être exposé.

Un magnifique meuble Empire est présenté, il meublait le cabinet de toilette dans l'appartement de la nouvelle duchesse d'Orléans.

Il n'est pas signé mais au vu des bronzes, il pourrait être attribué à Martin-Éloi Lignereux associé dès 1787 à Daguerre et dont la fille avait épousé l’ébéniste François-Honoré-Georges Jacob.

Belles photos Valmont. La catalogue précise que c'est probablement une réalisation du début du XIX° utilisant une psyché rercoupée posée sur le marbre d'une toilettel ivrée au garde meuble en 1827 par le tapissier Maigret, utilisée aux Tuileries de 1827 à 1830 et sortie en 1837 pour la duchesse d'Orléans à Fontainebleau.

Par comparaison avec le guéridon livrée égalment par Maigret à Joséphine à Malmaison qui présente les mêmes bronze à la ceinture, on pourrait, dit la notice, y voir aussi des bronzes de Bouillon