La naïade Salmacis ou l’amour fusionnel

Origine: Mythologie Asiatique puis grecque
Catégorie : immortel, nymphe, naiade
Allégorie ou symbolique : beauté, amour
Emblème : Corps de femme aux attributs masculins
Divinité liée : Hermaphrodite
Lien vers le mythe sur internet : https://mythologica.fr/grec/herma.htm

La légende touchant à cette nymphe ou naïade amoureuse éconduite d’Hermaphrodite est connue au travers d’un tableau des collections royales.


Ce tableau tire son sujet des Métamorphoses d'Ovide, le jeune et beau Hermaphrodite, fils de Vénus et de Mercure, inspira une passion si vive à Salmacis que, cédant aux prières de celle-ci, les dieux les unirent en un seul corps qui conserva les deux sexes.
Il représente le moment ou le jeune homme se baigne, épié par la naïade qui concevra pour lui un amour passionnel mais non partagé.

Cette œuvre du peintre bolonais entra dans les collections de Louis XIV lors du don consenti par le jardinier André Le Nôtre en septembre 1693.
En 1695, il se trouve dans la galerie du Roi à Versailles. En 1709, Paillet le localise dans le « Petit cabinet proche la petite gallerie du Roy ».
A Versailles, le tableau était présenté avec l'Apollon et Daphné des collections royales, un faux-pendant également de L’Albane de dimensions voisines.
En 1715, il est cité dans le cabinet de la duchesse, en l'hôtel particulier du
duc d'Antin à Paris avant de revenir dans la galerie de Versailles sous Louis XV.
Il fut ensuite envoyé au musée royal du palais du Luxembourg en 1750 avant de gagner le Louvre en 1780.

Voici un petit complément iconographique, mon cher Noisy :


Dans l'un des angles du lit en broderie du salon de Mercure, acquis en 1833 (comme provenant "du lit de Louis XIV", par le comte de Montalivet, intendant général de la liste civile) sur ordre de Louis-Philippe ; composé de plusieurs pièces au petit point, assemblées, provenant d'un lit incomplet, mais aussi de garnitures de canapés et de sièges datables du début du XVIIIe siècle.