Une lettre de Louis XV à la reine douairiere d'Espagne ?

Je fais appel à vos lumières pour préciser un point sur une lettre passant en vente afin de classer aux mieux ce document :


Lettre de Louis XV à la Reine première douairière d'Espagne. Versailles le 27/08/1739.
Lettre encadrée (22,8 x 36;8 cm).
Au recto contenu de la lettre, au verso destinataire et 2 petits sceaux de cire rouge aux armes de France avec restes des liens ayant servis à fermer la lettre (pliures).

"Madame ma soeur, l'intérest que vôtre Majesté a toujours pris a ce qui a pu contribuer a ma satisfaction me fait aisément juger de ses sentiments sur le mariage de ma fille ainée avec l'Infant d'Espagne Don Philippe. Il fut célébré hier et j'en fait part à vôtre Majesté avec autant de plaisir que j'en trouveray toujours a profiter des occasions de lui renouveller les assurances de l'amitié que j'ay pour elle. Je suis Madame ma soeur, De votre Majesté son frère Louis."

Don Philippe Infant d'Espagne s'est marié le 26/08/1739 avec Louise Elisabeth, Madame Première, la fille ainée de Louis XV.

Je me pose deux questions sur cette lettre :
Qui peut-être ce reine douairière d'Espagne à cette époque ?
Louise-Élisabeth d’Orléans, dite Mademoiselle de Montpensier, Reine consort d'Espagne du 15 janvier au 31 août 1724 ?
Et si oui, dans ce cas, pourquoi l'appeler Ma soeur plutot que ma cousine par exemple?
Est-ce un usage au sein de la famille royale française ?

Lettre signalée dans la biographie de Louise-Elisabeth de France dite Madame Infante, cher Noisy.

Lien : https://www.connaissancesdeversailles.org/t7020-louise-elisabeth-de-france-madame-infante-1727-1759?highlight=lettre#136486

En ce qui concerne la première douairière d'Espagne, le "titre" de soeur qui lui est donné par louis XV est une courtoisie, un usage entre souverains (à une ex-consort veuve ici, sa parente par le sang de surcroit).
Louise-Élisabeth d'Orléans, résidait au palais du Luxembourg en 1739, au moment du mariage.

Ainsi il appelle Marie-Anne de Neubourg, Reine consort d'Espagne (après Louise-Elisabeth) Madame ma sœur, dans la lettre qu'il lui adresse le 26 août 1738.

Etc. ...