Exposition Roulez carrosses à Arras

M. d'Aguesseau a dit :

Citation :

Quid également des collections permanentes (et de grande qualité) qui devront être mis en réserve!

Précisons qu'à Arras, les expositions prennent placent dans une nouvelle galerie du RDC spécialement aménagée à cet effet,
le point positif est que les collections permanentes du musée ont été enrichies et la présentation rénovée.

Reste que faute de place, seule une partie des May de Notre Dame sont présentés mais l'ensemble est superbe malgré une couleur de cimaise surprenante (que je vous laisserai découvrir lors de votre visite sur place !!!)

Quant aux ponctions, le phénomène risque de s'amplifier puisqu'il s'agit de la nouvelle marotte de Mme Filipetti.

Juste pour donner à nos ami(e)s, une idée de la grande salle des Mays de Notre Dame





Cordialement

Le second problème de cette salle - le premier est sa couleur étonnante, c'est surtout que l'on manque de recul pour apprécier ces oeuvres de grandes dimensions.
Cette galerie est en fait un boyau très malcommode. L'estrade n'y change rien.

Il faudrait demander à M. Garcia de repenser la couleur des murs...
Bonne journée!!!

Saisissante vision du carrosse du Sacre sur le retour:

Après la sortie du carrosse, sa mise en caisse !
Photo d'Olivier Delahaye ‏(@olidelahaye 23)

Alain Roger-Ravily a écrit:

Questions subsidiaires. j'aimerais savoir à qui appartiennent les mannequins de chevaux et s'ils vont venir à Versailles permettant de présenter des carrosses attelés.

En fait, ils appartiennent bel et bien au château. Les voici d'ailleurs qui quittent, eux aussi Arras pour revenir à Versailles.

a défaut, je poste ici un bel ensemble du 18e siècle passant en vente :

Châssis en fer et bois sculpté peint vert à filet doré, deux flèches reliant les deux trains avec système de suspension par cordes à boyau relié au châssis par des cols de cygnes en fer, réglage à l’aide d’une roue crantée sans cliquet, système plus rudimentaire que le précédant.
Le toit est à double évolution recouvert de cuir, cabine en bois doré et panneaux peints à décor de feuilles aux motifs géométriques d’une grande modernité.
L’accès des passagers s’effectue par l’arrière à l’aide d’une plateforme. Un détail nous conforte dans le parfait respect de ce chef-d’œuvre du XVIIIe siècle, ce sont les charnières à larder de la portière, détail (certes !) mais preuve si il en est de l’authenticité et du soin apporté à cette maquette. On retrouve à l‘intérieur le tissu avec le même motif de feuilles et fleurs que sur l’extérieur de la cabine. Il garnit les sièges, le ciel de toit ainsi que les parois. Sublime...
L’intérieur est en désordre, on peut y découvrir par exemple des sièges d’aisance…
Le cocher est à califourchon sur son siège, coiffé de son chapeau. Il est en bois peint, ses vêtements sont d’origine mais abîmés, ses mains ont disparu, probablement avec l’attelage absent également.
Il est tout à fait possible que ce type de maquette puisse être un jouet princier ou pour la très grande noblesse mais l’absence de l’attelage empêche de l’affirmer.
Longueur hors timon : 80 cm / Avec : 123 cm
Diamètre des roues : 24 cm

Maître Jean-Pierre OSENAT - Osenat Fontainebleau
dimanche 18 avril 2021 à 10h30  78000 Versailles

Châssis en fer et bois peint rouge à filet doré, Deux flèches reliant les deux trains avec système de suspension par cordes à boyau relié au châssis par des cols de cygnes en fer doré. Ce système est réglable à l’aide d’un cliquet agissant directement sur une roue crantée de part et d’autres. chargement des passagers (deux) par l’arrière sur une plateforme. Beau travail au niveau de la garniture intérieure en tissu capitonné et de son ciel de toit, ornementé en son centre d’une fleur de lys. La toit recouvert de cuir clouté sur son pourtour et ornementé d’agrafes en bois sculptées et dorées. La cabine est décorée type vernis Martin avec attributs de guerre sur les portières (casque de minerve et carquois..., et écu, carquois entourée de deux masses), une allégorie de l’amour très effacée sur son devant. Il est possible que la cabine ait été sur-décoré postérieurement car étonnamment on ne trouve aucun décors ni trace sur l’arrière.
Sur l’avant, le pied de cocher est en bois sculpté et doré, l’assise du cocher a été refaite.
Ce type de carrosse était l’un des modèles que l’on pouvait trouver à la cour du Tsar. D’ailleurs le cloutage extérieur sur les roues nous le confirme, permettant une meilleure tenue de route sur les routes enneigées.
Son attelage se présente sous la forme de deux chevaux mâles en bois sculpté recouvert en partie de peau. Les harnachements sont en tissu, cuir, passementerie et fer, ils sont en positions d’attentes.
Il est tout à fait possible que ce type de maquette puisse être un jouet princier ou pour la très grande noblesse mais ce n’était pas sa première destinée, à visée dans un rôle décorative et informative plus que ludique.
Des repeints et usures sont à signaler.
L 116 : cm, H : 36 cm, l : 28 cm

Maître Jean-Pierre OSENAT - Osenat Fontainebleau
dimanche 18 avril 2021 à 10h30  78000 Versailles

Le châssis est en bois sculpté et ornementé, peint de rouge à filet doré. C’est une berline qui se caractérise par ses deux flèches parallèles formant un brancard de train et maintenues par soupentes. L’assemblage des différents éléments est fait avec des vis ou boulons à écrou en fer forgé.
Cabine en bois sculpté et doré, décorée sur fond rouge dit au chinois avec personnages, oiseaux du paradis, fontaines... Travail à l’imitation de la laque dite laque parisienne ou vernis Martin.
Sur le devant figure une paire de lanternes à cheminées. Le toit garni de tissus (refait) est amovible et cela nous permet d’admirer un aménagement sobre et chic avec deux banquettes capitonnées, le galon court le long des contours de ce vaste intérieur, les vitres sont ouvrantes, mais point de jalousie.
Le cocher est en bois sculpté. Coiffé de son tricorne et de sa redingote d’époque (visage repeint). Il mène son attelage qui se compose de deux chevaux en bois sculptés, harnachés de cuir qui sont de grande qualité : les antérieurs opposés relevés ajoutent une élégance, un bel effet de mouvement et un raffinement à l’ensemble.
Des repeints et restaurations d’usage sont à signaler
L : 148 cm, Hors timon : 96 cm, H : 43 cm, l : 38 cm
Diamètre roues avant : 16 cm, roues arrière : 26,5 cm

Maître Jean-Pierre OSENAT - Osenat Fontainebleau
dimanche 18 avril 2021 à 10h30  78000 Versailles

Modèle à cul de singe monté avec des ressorts à la Dalesme, elle est à décor de fleurs sur fond ocre, travail de laque dit vernis Martin, un blason non identifié sur l’arrière, caisse très largement vitrée, présence de jalousies, le toit est à double évolution garni de cuir, les roues sont en bois peintes cerclées de fer.
Des restaurations d’usage et quelques repeints sont à signaler
Dimensions : 70 x 40 cm
Diamètre des roues : 29 cm

Il est probable que ce diminutif soit un jouet princier car de grande noblesse, mais l’absence de son attelage ne permet pas de confirmer cette hypothèse.

Histoire :
Ce modèle, apparu à la deuxième moitié du XVIIe siècle, avait pour qualité sa rapidité et sa maniabilité, elle était tirée par un cheval placé entre les brancards, menée par un postillon monté sur un deuxième cheval.

Information complémentaire :
Le ressort à la Dalesme est : « Un ressort vertical fixé sur le train par sa partie inférieure et maintenu debout par le mouton auquel l’attache un collier de fer. A son extrémité supérieure légèrement recourbée, vient se fixer une soupente de cuir »
J.L.Libourel in Voitures hippomobiles

Maître Jean-Pierre OSENAT - Osenat Fontainebleau Interencheres LIVE La Royauté à Versailles dimanche 18 avril 2021 à 10h30  78000 Versailles

Caisse à bords mouvementés en bois doré, à deux portières.
Panneaux orné de bouquets de fleurs, feuillages et rubans.
Intérieur à deux petites banquettes en vis à vis servant de coffres, garni de tissu brodé de feuillages en suite.
Monté sur un châssis en bois renforcé de fer à quatre roues à rayons cerclées de fer. Amortisseurs à lames.
89 x 51 x 89 cm.
Epoque Louis XVI.

pièce intéressante au dossier des carrosses impériaux (pour le musée de la voiture de Compiègne ?) :


Belle Maquette ou réduction de carrosse, en bois peint, aux armes de Napoléon III.
XIX°. 46 x 75 x 28 cm.
Manque attache porte.

JOIGNY ENCHERES - JOIGNY ESTIMATIONS S.A.R.L
10 octobre 2021 à 14h00 6 89300 Joigny

Lot n°26 6 Estimation : 1 800 - 2 500 €

exemple de cortège royal accompagnant un carrosse.

une curiosité témoignant du rafinement de certains voyages

J'ai de la peine à m'imaginer sa place dans un carrosse... était-il intégré à la caisse?

peut être accroché sur pivot à la caisse intérieure comme nos pare-soleils ou partie d'un coffre de voyage ?
j'avoue ne pas connaitre d'équivalent.

Une rare paire de porte de carrosses dont la couronne semble être ducale mais dont les blasons ont été effacés ou masqués.
Ces deux tableaux sont extrêmement rares. À l’origine, il s’agissait de peintures de portières d’un carrosse doré.
Avec ses assistants, Charles Van Loo a peint des décorations dans l'atelier de voitures de Paris.

après le miroir de carrosse, le coffret de voyage ...


en placage de bois de violette et de bois de rose.
Il ouvre par un abattant formant écritoire et se soulevant, 3 petits tiroirs dont 1 forme encrier
et l’autre un secret et surmontés d’une série de classeurs. Poignées de portage et 2 garnitures à fixations. Estampillé. Ep.XVIIIè. H.29 L.38 P.18.

17 décembre 2023 à 11h00, 80600 Doullens - France
Proposé par Maître Denis Herbette

Curieusement, je ne retrouve pas d'ébeniste Denizot portant les initales J.F..
les deux seuls cités dont Jacques Denizot, maitre vers 1730, mort en 1760, qui estampillait I.D.
et son fils Pierre Denizot, maitre en 1740, mort en 1760, fournisseur du comte d'Artois qui estampillait P.DENIZOT.

Objet surprenant par son emplacement hypothétique, son aspect en particulièrement bon état (moire neuve et cuir... ???).
Encore plus surprenant que le miroir de carrosse !!! Mais peut-être ne connaissons pas tout encore...

C'est en tous cas un objet charmant. Les deux charnières supposent que le coffre était fixé sur la paroi du carrosse. Un "full options"? ;-)

Version anglaise des cortèges royaux ?


En vente le mercredi 06 mars - 10:00 (GMT)
wiltshire, Royaume-Uni, Woolley & Wallis
Estimation 3 000 - 5 000 GBP

Modèle de carrosse à comparer avec celui de Marie-Thérèse par Van der Meulen :

En voyant ce très beau coffret de voyage, on se demande comment nos ancêtres pouvaient écrire correctement une lettre ! Bonjour les jets d'encre et les gros pâtés au gré des ornières ou des pavés

autre cortège autour du carrosse royal


L'entrée solennelle du roi et de la famille royale à Douai est l'un des moments forts de la guerre de Dévolution (1667-1668), première des grandes guerres du jeune souverain. Comme son nom l'indique, cette guerre a pour cause les prétentions respectives de Louis XIV et de l'empereur Léopold Ier concernant la dévolution successorale de leur beau-père commun, le roi d'Espagne Philippe IV. Une campagne d'été est lancée par le roi de France vers les Pays-Bas espagnols en mai 1667 : Charleroi, Ath, Tournai et enfin Douai le 7 juillet tombent en un mois.

Parmi les nombreux sujets choisis pour "la tenture de 'l'Histoire du Roy", cinq se rapportent à des événements de la guerre de Dévolution.
Après le siège de Tournai, le second épisode représenté est celui du siège de Douai qui eut lieu le 4 juillet 1667. Dans son 'Mémoire', Van der Meulen cite l'esquisse qui nous concerne : " Plus l'entrée de la Reine devant la porte de Douay, pour le même sujet ", c'est-à-dire pour la tapisserie. Il y eut donc deux sujets retenus pour Douai : la prise de la ville mais aussi l'entrée solennelle du 23 août.

L'entrée de la famille royale a lieu à la fin de l'été et non directement après la prise de la ville. Fin stratège, Louis XIV souhaitait recueillir les fruits d'une attention particulière accordée aux villes nouvellement prises en leur faisant l'honneur d'entrées solennelles murement réfléchies. La scène représentée sur notre tableau est un événement hautement politique de la part du jeune souverain qui, pour revendiquer des provinces espagnoles, y organise un honneur offert à cette ville, en la personne de la reine de France Marie-Thérèse d'Autriche, fille de leur ancien maître Philippe IV.

75008 Paris - France, 20/03/2024 : 17h00, proposé par Artcurial

intéressant panneau :


Panneau de portière de carrosse en bois légèrement galbé et renforcé par 2 grandes toiles.
Il est orné des Armes Impériales et des attributs de l’Empereur.
Epoque Second Empire. H.48 L.54.

dimanche 05 mai, doullens, France, Herbette
Estimation 1 800 - 2 200 EUR

A comparer avec le même motif datant du 1er empire conservé au Musée des carrosses de Versailles.

Autre accessoire des voyages en carrosse par un horloger versaillais :


Montre-Pendule de carrosse octogonale en bronze doré,
le cadran circulaire en métal argenté à index chiffres romains dans un entourage de frise de perles dorées.
Mouvement à coq remontage à clef sur le cadran.
Marqué Defsalle à Versailles et numéroté 595.
Dim: 9 cm
non datée (fin 18e/début 19e siècle ?)

Spécialement conçues pour les longs trajets, les montres de carrosse se suspendaient à un crochet.
Elles sonnaient « le passage », c’est-à-dire les heures. Une caractéristique encore rare à l'époque.
Le voyageur pouvait aussi connaître l’heure, et ce, même en pleine nuit et sans source de lumière en tirant simplement sur un fil accroché à la montre.
Cette dernière répétait alors instantanément la dernière heure, voire même le dernier quart d’heure.
La fabrication de montres de carrosse augmenta significativement au 18e siècle, du fait de l’intensification des voyages en Europe.

Je n'ai malheureusement retrouvé aucune trace de cet horloger Dessalle à Versailles  .

Bibliographie : La montre de carrosse et temps mesuré du voyage. De Louis XI à Emile Loubet. Bernard Séneca. Muse, Musons, Musée. Arras 2013.